SAINT-CORENTIN - Patrouilleur auxiliaire

[GENEAMAR]

M.P.F.

Marins disparus le 29 avril 1916 avec le batîment devant GRAVELINES. --- Jugement déclaratif de décès rendu le 21 septembre 1916 à CHERBOURG.

- AUBERT Alexandre Marie Joseph, né le 15 octobre 1886 à MONTAUBAN-de-BRETAGNE (Ille-et-Vilaine), Matelot de 2ème classe Gabier.
- CRASS Pierre Marie, né le 4 février 1897 à TRÉDEZ-LOCQUÉMEAU (Côtes d'Armor), Quartier-Maître Timonier.
- GERME Pierre Joseph, né le 3 avril 1883 à Le PORTEL (Pas-de-Calais), Matelot de 3ème classe sans spécialité.
- GUILARD Félix Paul, né le 3 octobre 1892 à PANTIN (Seine-Saint-Denis), Matelot de 2ème classe Mécanicien.
- Le BARRON Pierre Jean, né le 7 août 1887 à PLOUISY (Côtes d'Armor), Matelot de 2ème classe Chauffeur.
- Le BOURGÈS Joseph Marie, né le 12 décembre 1869 à Île-d'HOUAT (Morbihan), Second Maître de Manoeuvrier temporaire.
- Le PODER Jean Marie Toussaint, né le 30 octobre 1888 à PLOEMEUR (Morbihan), Matelot de 2ème classe Chauffeur.
- Le VINCENT Frédéric, né le 18 janvier 1889 à GUINGAMP (Côtes d'Armor), Matelot de 2ème classe Électricien.
- LEUREGANS Charles Joseph, né le 2 avril 1880 à DUNKERQUE (Nord), Second Maître Manoeuvrier.
- LIHOREAU Alfred Louis, né le 17 juin 1885 à BOULOIRE (Sarthe), Matelot de 2ème classe Cuisinier.
- ZENTNER Auguste, né le 5 avril 1890 à PARIS IIIème (Seine), Quartier-Maître Mécanicien.

[Yves D]

SAINT CORENTIN
Marine Nationale - 216 tonnes
Le 29 avril 1916, une mine mouillée par le sous-marin UC 6 devant le port de Dunkerque devait être fatale au chalutier armé Saint Corentin qui après l'avoir fait détoner coulait à seulement 900 mètres des jetées.
Source : Dictionnaire des naufrages de la Manche
Cdlt
Yves

[Ar Brav]

Bonjour à tous,

SAINT CORENTIN Patrouilleur auxiliaire (1914-1916)

Chantier :

Smith's Dock, North Shields, Grande-Bretagne.
Commencé : 1908
Mis à flot : 23.11.1908
Terminé : 12.1908
En service : 1908 (MM)
En service : 02.08.1914 (MN)
Retiré : 29.04.1916 (MN)
Caractéristiques : 216 t.
Armement : N. C.

Observations :

Chalutier construit en Grande Bretagne et lancé sous le nom de Saint Corentin, chantier numéro 396.
02.08.1914 : réquisitionné à Lorient
29.04.1916 : saute sur une mine mouillée par le sous-marin UC-6 (KL Matthias Graf von Schmettow) dans la zone où deux champs de mines ont été découverts près du bateau-feu de Dick en mai suivant, et coule devant Gravelines par 51°03N et 002°10E. Onze tués sont à déplorer. Sur ces mêmes champs de mines, le patrouilleur Estafette a sauté le 21 mai précédent.
Le Saint Corentin est cité à l’ordre du jour.
Chalutier Saint Corentin (Journal officiel du 15 septembre 1919) :
A sauté sur une mine allemande, le 29 avril 1916, alors qu’il était en surveillance aux abords de Dunkerque ; a coulé en quelques secondes ; onze hommes ont disparus avec le bâtiment ; tous à bord ont donné le plus bel exemple de sang-froid et d’énergie.

Cordialement,
Franck

[dbu55]

Bonjour à toutes et à tous,

Article du Nouvelliste du Morbihan N°167 du Lundi-Mardi 18 juillet 1916 :

La perte du Saint-Corentin
Le premier conseil de guerre maritime siégeant à Cherbourg a acquitté, en lui adressant ses plus chaleureuses félicitations, l’enseigne de vaisseau Le Bubé, commandant du chalutier réquisitionné Saint-Corentin appartenant à l’ancienne flottille des chalutiers à vapeurs de Lorient qui, le 29 avril dernier, toucha une mine et coula en moins d’une minute.
La conduite de l’enseigne Le Bubé en cette circonstance lui valut une citation des plus élogieuses à la suite de laquelle il fut inscrit au tableau d’avancement.

Bonjour à toutes et à tous,

Article du Nouvelliste du Morbihan N°201 du dimanche 27 aôut 1916 :

Ont été inscrits aux tableaux spéciaux de la légion d’honneur et de la médaille militaire pour prendre rang le 17 août 1916 :

Chevalier de la légion d’honneur : M. Le Buhé (Olivier), enseigne de vaisseau de 1ère classe auxiliaire commandant un dragueur : Persuadé qu’il se trouvait en présence d’un sous-marin tentant de mouiller des mines dans une passe, a fait une exploration hardie au cours de laquelle son navire a heurté une mine et a sombré instantanément. A par son sang-froid et son énergie, maintenu le courage des survivants jusqu’à l’arrivée des secours. A soutenu et a réussit à sauver deux blessés (Croix de guerre).
…

Cordialement
Dominique

[Rutilius]

Bonjour à tous,

Distinctions honorifiques posthumes

Inscriptions au tableau spécial de la Médaille militaire

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 12 décembre 1921 (art. 2 ; J.O. 24 déc. 1921, p. 14.007), les marins du patrouilleur auxiliaire Saint-Corentin dont les noms suivent furent inscrits à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

Officier marinier ayant survécu au naufrage
du patrouilleur auxiliaire Saint-Corentin

— TRICONT Théodore, né le 16 juin 1874 à Indre (Loire-Inférieure — aujourd’hui Loire-Atlantique), dé-cédé le 1er février 1935 à Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan).

• Fils de Jean Marie TRICONT et de Marie Julienne LE CUISCHE, son épouse.

Mécanicien breveté de 1re classe de la Marine marchande, inscrit au quartier de Nantes, n° 1.614 (Hors de service). Mobilisé en qualité de premier maître mécanicien temporaire. Était embarqué sur le pa-trouilleur auxiliaire Saint-Corentin lorsque ce bâtiment sauta sur une mine, le 29 avril 1916 devant Gra-velines. De 1918 à 1920, embarqué en qualité de chef mécanicien sur le cargo charbonnier Charles-Le Borgne, de la Compagnie Charles Le Borgne & Cie, de Fécamp.

Distinctions honorifiques

□ Cité le 19 mai 1916 à l’ordre du jour du Front de mer de Dunkerque dans les termes suivants : « Son navire ayant sombré immédiatement après avoir heurté une mine, a, par son courage et son énergie et malgré de fortes contusions, collaboré de la façon la plus efficace au sauvetage des survivants. »

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 17 août 1916 (J.O. 19 août 1916, p. 7.563), Inscrit tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants : « Tricont (Théodore), 1er maître mé-canicien temporaire, Nantes 540 : son navire ayant sombré immédiatement après avoir heurté une mine, a, par son courage et son énergie, et malgré de fortes contusions, collaboré de la manière la plus efficace au sauvetage des survivants. Croix de guerre. »

□ Par décret du 12 janvier 1932 (J.O. 17 févr. 1932, p. 1.765), nommé au grade de chevalier dans l’Or-dre de la Légion d’honneur. Alors chef mécanicien à bord du Jean-de-Béthencourt.

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

L’officier en second du patrouilleur auxiliaire Saint-Corentin
lors de la perte de ce bâtiment

— LEUREUGANS Charles Joseph, né le 2 avril 1880 à Dunkerque (Nord) et y domicilié. Second maître de manœuvre, capitaine au cabotage, inscrit au quartier de Dunkerque, n° 360, Défense fixe de Cher-bourg. Corps retiré le 4 mai 1916 de la rade de Dunkerque et transporté le même jour à l’hôpital mili-taire de la ville ; acte de décès établi le 6 mai 1916 à Dunkerque (Registre des actes de décès, Année 1916, f° 53, acte n° 221).

• Fils de Jean Charles Louis LEUREGANS, né le 25 juin 1853 à Dunkerque, marin puis pilote, et de Marie Augustine Sophie NASSEL, née le 1er juin 1856 à Dunkerque, repasseuse ; époux ayant contracté mariage à Dunkerque, le 27 février 1878 (Registre des actes de mariage de la ville de Dunkerque, Année 1878, f° 30, acte n° 57 – Registre des actes de naissance de la ville de Dunkerque, Année 1880, f° 69, acte n° 361).

• Époux de Gabrielle Angèle LYSENSOONE, avec laquelle il avait contracté mariage à Dunkerque, le 31 juillet 1902 (Ibid.).

Distinction honorifique

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 12 décembre 1921 (art. 2 ; J.O. 24 déc. 1921, p. 14.007), inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants : « Leureugans (Charles-Joseph), second maître de manœuvre temporaire, Dunkerque 360 : excellent gra-dé, a trouvé une mort glorieuse à son poste de combat, son bâtiment ayant sauté sur une mine, le 29 avril 1916. A été cité.»