4 mats barque
Jauge brute = 3110
Construit en 1899 à Nantes
Armé par la Société des Voiliers Havrais puis à partir de 1909 par la société Générale d'Armement
Désarmé en 1921 (probablement dans le canal de la Martinière ???)
Transformé en ponton à charbon en 1926 puis en magasin flottant à Punta Arenas
A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Ville-de-Mulhouse ― Quatre-mâts barque ― Société des voiliers havrais, puis Société générale d’armement.
Quatre-mâts barque de 3.800 tx pl, mis à l’eau le 28 avril 1899 au Havre, par la succursale des Forges et chantiers de la Méditerranée, pour le compte de la Société des voiliers havrais. Navire de grande marche inspiré des plans du quatre-mâts Félix-Faure et conçu pour le transport du minerai de nickel depuis la Nouvelle-Calédonie jusqu’à Glasgow et Le Havre.
A son premier voyage, parti du Havre le 7 juillet 1899, sous le commandement du capitaine Girard, et arrivé à Muéo (Nouvelle-Calédonie) le 1er octobre, après 90 jours de mer. Autres traversées généralement belles, exception faite d’un voyage difficile d’Anvers à Los Angeles (Etats-Unis), sous les ordres du capitaine Bony, dont la durée fut de 195 jours (30 décembre 1905 – 9 juillet 1906).
Incorporé à la flotte de la Société générale d’armement en Avril 1909, navigue sans interruption pendant toute la guerre sans incident notable.
Entré dans le canal de la Martinière le 22 mai 1921 pour y être désarmé, et en étant sorti le 28 juin 1927 pour gagner Punta-Arenas, où son pont servira de ponton à charbon et ses appartements démontés de bureau au directeur de la S.A. Ganadara et Commercial Menendez Behetig.
• Louis LACROIX : « Les derniers grands voiliers », J. Peyronnet & Cie, éd., Paris, 1937, p. 474 à 475, et Annexe, p. 489 : « Grands voiliers nantais au cimetière de la Martinière ».
Ville de Mulhouse, capitaine Pierre Rozé, effectue plusieurs voyages pendant la grande guerre. Le 13 ème le mène à New York, Melbourne, Newcastle, San Francisco et Cork. En 1916, il arrive avec du charbon à Mejillones et repart avec du nitrate pour l'Afrique du Sud. En 1917, il part de Bordeaux pour l'Australie et revient avec du blé à Dakar le 26 mars 1918, qu'il ne quitte pour le Brésil, que le 24 avril 1919. Il fait un dernier voyage de blé à San Francisco en 1921. Il est alors désarmé au canal de la Martinière.
Vendu à des Chiliens en 1927, renommé Andalucia, il devient ponton à charbon, partiellement démâté, à Punta Arenas. Il est utilisé comme barge pendant la seconde guerre mondiale. En 1950, il devient prison flottante pour la Marine chilienne. A la fin des années 60, il fait l'objet de tentatives de récupération pour être restaurer. Qu'elles soient chilienne (écrivain Salvador Reyes), américaine (Musée de San Francisco) ou française (Ascanf), elles échouent avec la destruction du navire le 30 août 1973, suite à la rupture de ses chaînes dans une tempête, il s'échouera et se brisera, servant ensuite de cible à l'aviation chilienne. Le quatre-mâts Champigny sera récupéré et conduit en Uruguay où il sera démoli en 1977. Quant au Great Britain de 1843, il sera renfloué en 1970, déposé sur un ponton, remorqué, il est maintenant restauré dans sa cale d'origine en Grande-Bretagne. L'Ascanf réussira à sauver un autre voilier français, le Belem.
Cordialement.
Henri Picard, La fin des cap-horniers, Edita-Vilo, 1976.
Norbert L'Hostis, Claude et Jacqueline Briot, Ville de Mulhouse, le quatre-mâts barque français qui aurait pu être sauvé, chasse-marée n° 139, décembre 2000.
Jean Randier, Phares Carrés, Gallimard 1992.
Comme le montre Rutilius, Wilhelm Hester, le photographe de Tacoma, a réalisé d'excellents clichés d'équipage, en plus de ceux de navires, de capitaines et même d'intérieur. Réalisés sur plaque de verre, ils n'ont pourtant pas toujours été identifiés de façon précise.
Ville de Mulhouse, lors de son cinquième voyage, a fait escale à Seattle et à Tacoma en 1903, deux ports faisant partie du Puget Sound, donc la localisation exacte du cliché n'est pas certaine.
Pour autant, on dispose de la liste de l'équipage, alors composé de 29 hommes et il y en a 24 sur la photo...Il manque aussi certains attributs qui permettent des identifications, comme la scie pour le charpentier, la tenue particulière du cuisinier, etc...
Voici la liste :
Capitaine Armand Cannevet, second capitaine Ladislas Prado, lieutenant Olivier Abraham, lieutenant de cage à poules Georges Robbe.
Maître d'équipage Joseph Le Manchec, charpentier Louis Jamet, mécanicien Yves Méchard, cuisinier Henri Couchaux,
matelots : Yves Briand, François Kernaner, Armand Le Quément, François Coatanhay, Jacques Feston, François Bannier, Olive Poussin, Jean-Baptiste Thouin, Louis Chapelain, Jean-Baptiste Hénon, François Perrocquin, François Bohic, Jean-Yves Kervellec, Louis Le Grand, Pierre Riou, Ange Querré.
Novices : Charles Hébert, Yves Le Gall, Armand Cannevet, Ludovic Dagorn, mousse Michel Boulou.
Source : Norbert L'Hostis, Claude et Jacqueline Briot, Ville de Mulhouse, le quatre-mâts barque français qui aurait pu être sauvé, chasse-marée n° 139, décembre 2000, pages 16 à 25.
le quatre-mâts barque Ville de Mulhouse sous voiles. Cette photo existe aussi sur le site australian Trove (ex picture australia). Sur ce site, un cliché représente Ville de Mulhouse à quai à Port Adélaïde, et un autre Ville de Mulhouse sous voiles, de 3/4 arrière babord.
Source : chasse-marée n° 142, avril 2001, page 142.