MARTHE MARGUERITE Trois-mâts barque

Rutilius
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MARTHE-MARGUERITE — Trois-mâts barque — Société « Les Affréteurs réunis » (Jean Stern) (1917~1917).

Message par Rutilius »

Bonjour Olivier,
Bonjour à tous,

Désolé, Olivier, pour cette malencontreuse confusion ! Et dire qu’il me suffisait de tourner une seule et unique page du registre des actes de naissance de la ville de Saint-Nazaire pour l’éviter... Mais vous conviendrez qu’elle était possible en présence de deux Bichon nés dans la même ville à un jour de distance.

En résumé, donc :

— BICHON Gabriel Joseph Jules Marie, né le 5 décembre 1901 à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure — au-jourd’hui Loire-Atlantique), au 40, rue de l’Hôpital, décédé le 25 novembre 1971 à Pornic (- d°-) (Recueil des actes de naissance de la ville de Saint-Nazaire, Année 1901, f° 49, acte n° 994, établi le 8 décembre 1901).

• Fils de :

— Jules Joseph BICHON, né le 21 juillet 1875 à La Biotelais, commune du Clion-sur-Mer (Loire-Inférieure — aujourd’hui Loire-Atlantique), décédé le ... 1911 à ... (...), marin,

Et de :

— Marguerite Louise Rose GAUTIER, née le 18 décembre 1875 au Plessis, commune du Clion-sur-Mer, décédée le ... à ... (...), « ménagère », époux ayant contracté mariage au Clion-sur-Mer, le 2 janvier 1900 ; fille de Jean GAUTIER, cultivateur, et de Marie BICHON, domiciliés audit Plessis, époux non décédés en Janvier 1900 (Registre des actes de mariage de la commune du Clion-sur-Mer, Année 1900, f° 1, acte n° 1.).

• Petit-fils de :

— Noël Jean BICHON, né le 24 décembre 1835 à La Michelais-des-Marais, commune de Chauvé (Loire-Inférieure — aujourd’hui Loire-Atlantique) (Recueil des actes de naissance de la commune de Chauvé, Année 1835, f° 13, acte n° 55), décédé le 6 décembre 1887 à Pornic (– d° –), cultivateur [Journalier à la date de son décès] (Recueil des actes de décès de la commune de Pornic, Année 1901, f° 9, acte n° 44),

Et de :

— Marguerite Désirée BLANCHARD, née le 6 août 1837 à Fresnay-en-Retz (Loire-Inférieure — aujourd’hui Loire-Atlantique) (Recueil des actes de décès de la commune de Fresnay-en-Retz, Année 1837, f° 4, acte n° 11), décédée le 9 juin 1894 à Pornic (Recueil des actes de décès de la commune de Pornic, Année 1901, f° 8, acte n° 32), cultivatrice, son épouse.

• Arrière-petit-fils de :

— Jean Marie BICHON, né vers 1801, laboureur, et Perrine DOUSSET, née vers 1796.

— Louis BLANCHARD, né vers 1803, laboureur, et Marie GENDRE, cultivatrice.

• Époux de Charlotte Julia Berthe DEMEUSY, née le 21 février 1915 à Anjoutey (Territoire-de-Belfort), décédée le 6 septembre 1968 à Pornic, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette commune, le 28 février 1964 (Recueil des actes de naissance de la ville de Saint-Nazaire, Année 1901, f° 49, acte n° 994).
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
xerxes iv
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Re: MARTHE MARGUERITE Trois-mâts barque

Message par xerxes iv »

Bonjour Olivier Bonjour Rutilus.
Vos recherches sont une mine pour les neveu et petit neveu de Gabriel Bichon. Nous n'étions jamais remonté plus haut que Jules Bichon et Marguerite Gautier née au Plessis ( à cause de la similitude avec l’interprète de la Dame aux Camélias)
Michel
olivier 12
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Re: MARTHE MARGUERITE Trois-mâts barque

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Gabriel Bichon a écrit un récit du naufrage sur un cahier d’écolier, qu’il a envoyé à sa mère et que sa famille a précieusement conservé. Voici, reproduit in extenso, avec ses mots d’adolescent, ses maladresses de style, de ponctuation, et ses fautes d’orthographe ce texte écrit par un gamin de 15 ans. C’est un récit vraiment impressionnant.

« Commencé à bord de la Marthe Marguerite, Saint Nazaire, le 12 du 8e mois 1917

Nous quittons Saint Nazaire cet après midi ayant à l’avant le remorqueur qui nous dirige en rade des Charpentiers arrivés à très proche distance on commence à régler le tir des deux pièces de 57 se trouvant à l’extrémité arrière de la dunette avant que l’on prenne la mer. Dès que le tir fut achevé nous mouillions quelques instants puis voyant que le vent était favorable nous repartons sans délai continuant ainsi à nous éloigner de la côte le navire plongé dans une profonde obscurité car la moindre lumière aurait pu dévoiler notre présence. Toute la nuit le vent s’est maintenu le lendemain le vent continu jusqu’au soir dans la nuit il se produit une légère accalmie les deux jours suivant pas de changement ce n’est que vers 11 heures du soir que la brise devient très forte ; On accélère progressivement de vitesse, bien qu’étant au plus près, nous allions à une belle allure par intervalles la mer grossissait et le vent souflait avec une violence extrême nous obligeant à amener une grande partie des voiles vers la fin de la journée le vent s’atténuait peu à peu. Le 16 nous apercevons 3 voiliers dont 2 se dirigent dans la même direction que nous mais nous les perdons au bout de quelques heures pendant la plus grande partie de la nuit le calme règne ce n’est que le lendemain que le vent augmente sensiblement la mer devient houleuse nous continuons notre route directement peu avant la nuit le calme revient rien d’anormal à signaler. Ce n’est que le lendemain 19 date à laquelle je garderai un souvenir. La matinée venait de se passer dans le calme le plus complet lorsque soudain vers 2 heures et demi de l’après midi nous apercevons à l’horizon d’un bleu une forme sombre paraissant être celle d’un sous-marin. Tout à coup l’on crie fort haut au poste de combat chacun son poste rapidement nous courons à l’arrière près des canons en regardant dans la même direction que la précédente. Je ne puis dire précisément la distance mais je l’évalue à plus de dix milles sans exagéré on aperçoit un nuage de fumée d’après le son c’était bien un coup de canon tiré à blanc par le pirate. Nous voyant dans l’impossibilité de riposter vu que nos pièces ne portaient qu’à cinq milles nous avons pris immédiatement la décision de l’abandonner le plus vite possible car les coups se succédaient sans relache et passaient à très faible distance du navire à peine avions nous débarqué du bord qu’un obus venait de fracasser le roufle où logeaient l’équipage évacué depuis quelques secondes projetant des débris à une assez grande hauteur continuant son ravage il pénètre dans les flancs de tribord produisant un trou assez béant environ à 1 mètre de la ligne de flotaison et pouvant atteindre 1,30 de diamètre. Il était grand temps que nous poussions du bord un retard de quelques minutes nous aurait certainement couté la vie à tous car les frangements après avoir resortis voltigèrent sa et la dans des directions différentes et à 4 ou 5 m de l’embarcation ne causant aucun dégats personnels ni matériels heureusement. Les obus continuaient à pleuvoir dru comme grele sur le malheureux navire abandoner depuis quelques instants mais néanmoins résistait aux coups. Nous autres restions impassibles devant le danger et nagions force de rame de manière à nous dérober aux obus qui auraient pu nous atteindre avant que le bateau sombre nous vîmes l’extrémité du grand mat ainsi que les huniers s’abattre sur le pont comme une masse a ce moment précis nous étions très éloigner et ne pouvions rien distinguer précisément pendant un moment la fumée parait à l’avant le bateau donnait de la bande sur tribord puis disparaissait dans deux ou trois secondes dans le gouffre à jamais. En somme il a mis plus d’une heure avant de couler à fond.
Dès que la nuit vint nous avions tous les idées moroses de nous voir à plus de deux cent cinquante milles au large, en outre dans une embarcation surchargée par 21 hommes qui composait l’effectif de l’équipage et dans des parages peu fréquentés. Il fallait vider l’eau continuellement et peu de place à se mouvoir l’essentiel était que nous étions hors de danger maintenant il fallait prendre patience dans l’attente qu’on nous recueille car pour atteindre la cote la plus raprochée il nous fallait plusieurs journées de vent favorable et très peu de vivres avec nous des précautions à ce sujet n’avaient pas été prises à l’avance.
La nuit nous parut très longue car le froid était intense nous nous aidions mutuellement de notre mieux
Au jour nous avions plus de réconfort bien que n’apercevant rien en vu peu de temps avant minuit nous nous voyons dans l’obligation de mettre à l’aviron jusqu’au soir à 6 heures pendant cette journée écoulée nous avons rencontré une baleinière qui était chavirée elle pouvait avoir la même dimension que la notre soit une moyenne de 6 mètres nous continuons toujours notre route sans inquiétude ce n’est que le soir du lendemain 22 tous les vivres venaient d’être distribués et ceci nous inquiétais de plus en plus nous étions à mi jambe dans l’eau on la vidait au fur et à mesure qu’elle embarquait vers 5 heures et demi le temps devenait sombre tout à coup une éclaircie se fit nous distingons nettement la forme d’un vapeur qui se dessinait à une grande distance.
Dès sa vue les visages deviennent radieux le capitaine nous donne l’ordre de hisser le pavillon Français immédiatement il se dirige vers nous et ne tarde pas à nous rejoindre arrivés à très faible portée nous reconnaissons que c’est un vapeur Français faisant partie des Chargeurs Réunis, l’Amiral Troude qui allait à destination de Dakar les canonniers sont à leurs pièces craignant l’approche d’un pirate
en admettant que ce dernier se serait trouvé dans les parages il aurait pu saisir la balle au bond
on embarque à bord le plus vite possible tout en embarquant la baleinière qui nous avait rendu de si grands services. Puis il démarre et reprend sa route on se change car il y en avait parmi nous qui avaient les effets mouillés par les embruns. Nous étions accueillis favorablement par l’équipage. On nous sert un copieux repas puis on se couche très satisfait de cet aimable accueil. La fatigue des nuits précédentes nous torturait. Dans des cas semblables il faut accepter les peines et les privations qu’imposent les circonstances. Enfin bref, brisons la dessus le lendemain 23 on déjeune tranquillement après s’être bien reposés pendant la nuit. Lorsque vers 9 heures la sirene venait de se faire entendre, au même moment on voit passer à une dizaine de mètres de l’arrière une torpille que venait de lancer un sous-marin aperçu à temps cette dernière a manqué son but car le vapeur en maneuvrant brusquement sur babord a su l’éviter vraiment nous avions la malchance quand même nous avons été plus de deux heures prêt à mettre les embarcations à la mer pendant que le bateau continu sa route à grande vitesse
Finalement nous lui avons brulé la politesse. Les jours suivants pas de changement »

Achevé sur l’Amiral Troude Signé Bichon G ».

Voici la dernière page de son cahier

Image

Et une première photo prise vers la fin de la 2e guerre mondiale (1949)

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Tous mes remerciements à Michel pour ces deux documents. La quantité de documents reçus et leur intérêt historique, ainsi que les documents trouvés aux archives, vont me permettre d'ouvrir dans les prochaines semaines un sujet réservé exclusivement à ce mousse de la Grande Guerre. Son existence de marin sort de l'ordinaire et le sujet débordera évidemment le strict cadre de la guerre 14-18. Son histoire est particulièrement glorieuse et concernera les deux guerres ainsi que sa navigation entre 1919 et 1939.
La vie de tels hommes ne doit pas tomber dans l'oubli.

Cordialement
olivier
Rutilius
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MARTHE-MARGUERITE — Trois-mâts barque — Société « Les Affréteurs réunis » (Jean Stern) (1917~1917).

Message par Rutilius »

Bonsoir Michel,
Bonsoir à tous,
« Nous n'étions jamais remonté plus haut que Jules Bichon et Marguerite Gautier, née au Plessis (à cause de la similitude avec l’interprète de la Dame aux Camélias). »
Pour dissiper tout risque de confusion :

— Alphonsine PLESSIS, dite Marie DUPLESSIS, née le 15 janvier 1824 à Nonant-le-Pin (Orne), décédée le 3 février 1847 à Paris (... Arr.).

• Fille de Marin PLESSIS, né vers 1789, marchand, et de Marie DESHAIES, son épouse, demeurant ensemble au bourg de Nonant-le-Pin.

Étaient témoins lors de l’établissement de l’acte de naissance Augustin Jean CORNUET, marchand, et Louis PIGNEL, boulanger, tous deux domiciliés au bourg de Nonant-le-Pin.

(Registre des actes de naissance de la commune de Nonant-le-Pin, Année 1824, f° 2, acte n° 1).
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
xerxes iv
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Re: MARTHE MARGUERITE Trois-mâts barque

Message par xerxes iv »

Merci pour ces précisions. Il n'y avait pas de confusion lorsque cette similitude phonique était évoqué par ma mère et ma grand mère. C'était une boutade.
Je dois dire que grâce à votre intervention du 13/03/2015 j'ai découverts qu'il y avait un lieu dit Le Plessis en cherchant La Biotelais que vous citiez. Lieu dit à l'est de Pornic alors que j'avais longtemps cru qu'il s'agissait du ' Le Plessis' au nord -est de Saint Brèvin les Pins.Mon aïeule était vraisemblablement native du Plessis proche de La Biotelais ou était né son époux Jules Joseph Bichon.
Bien à vous
Michel
Rutilius
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MARTHE-MARGUERITE — Trois-mâts barque — Société « Les Affréteurs réunis » (Jean Stern) (1917~1917).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

□ Par un compromis en date du 11 décembre 1911, le trois-mâts barque Marthe-Marguerite, alors pro-priété de la Société en commandite Pitre-Rozier et Cie, fit l’objet d’une promesse de vente à un arma-teur norvégien, le sieur Hjalmar Rnudsen, par l’intermédiaire de son frère, Émile Rnudsen, courtier, et d’un certain Office Simon. Mais l’acquéreur ayant exigé un acte de vente rédigé en langue anglaise, la société venderesse retira son offre le 26 décembre, en vérité parce qu’elle n’était plus désireuse de cé-der le bâtiment au prix envisagé lors des pourparlers.

Sur ces entrefaites, la Société en commandite Henri Fleuriot et Cie, dite « Société des armateurs colo-niaux », obtint le 28 décembre de la société venderesse une promesse de vente aux termes de laquelle le navire devait lui être livré dès son retour à Nantes, ce qui intervint le 8 février 1912. La vente fut donc parfaite par un acte régulièrement intervenu le 10, avec, bien évidemment, bénéfice pour la so-ciété venderesse.

Le 12 février, Rnudsen assigna la Société en commandite Pitre-Rozier et Cie devant le Tribunal de com-merce de Nantes aux fins de réalisation de la vente convenue ou, à défaut, d’allocation de dommages-intérêts en réparation de la faute commise par la société venderesse en n’honorant pas son engage-ment. Au vu de l’acte de vente, le receveur des Douanes, passant outre la défense de Rnudsen, opéra sur ses registres la mutation du bâtiment au nom de l’acquéreur .

Contrairement à l’argumentation de la société venderesse, qui estimait qu’il n’y avait eu aucune offre ferme de sa part, le tribunal jugea qu’il y avait bien eu en l’espèce rencontre formelle de deux volontés et engagement précis de vendre dès la réception par la venderesse du document valant acceptation de l'offre par Rnudsen, de sorte que la convention litigieuse devait nécessairement être qualifiée de pro-messe de vente. Mais après avoir relevé le caractère défectueux des termes de la convention en ques-tion, il écarta également la thèse de l’acquéreur, qui soutenait qu’en découlait une vente translative de propriété du navire, et ce dans la mesure où un tel acte est soumis à des règles de forme impéra-tivement fixées par la loi.

En réparation du préjudice causé à Rnudsen par la non-exécution de la promesse de vente qu'elle lui avait consentie le 11 décembre 1911, la Société en commandite Pitre-Rozier et Cie fut toutefois con-damnée à lui payer la somme de 4.000 fr.

_________________________________________________________________________________________

• Tribunal de commerce de Nantes, 20 mars 1912, Rnudsen c/ Rozier : Gazette du Palais 1912, p. 693.
Dernière modification par Rutilius le dim. déc. 18, 2022 9:46 am, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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MARTHE-MARGUERITE — Trois-mâts barque — Société « Les Affréteurs réunis » (Jean Stern) (1917~1917).

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Bonsoir à tous,


Capitaines du trois-mâts Marthe-Marguerite


— BOJU Lucien Joachim, né le 6 décembre 1873 à Trentemoult, commune de Rezé (Loire-Inférieure — aujourd’hui Loire-Atlantique) (Registre des actes de naissance de la commune de Rezé, Année 1873, acte n° 159) ; disparu en mer le 15 mars 1920 avec le cargo Lux qu’il commandait (Jug. Trib. civ. 1re inst. Le Havre, 10 juin 1921, transcrit au Havre, le 19 sept. 1921).

• Fils de Joseph BOJU, né le 23 août 1828 à Trentemoult, maître au cabotage, et de Philomène DÉJOIE, née le 19 février 1839 à Trentemoult, sans profession. Époux ayant contracté mariage à Rezé, le 23 août 1859 (Registre des actes de mariage de la commune de Rezé, Année 1859, f° 13, acte n° 34).

• Époux de Marie Zélonide BOUIN, née le 12 décembre 1880 à Trentemoult, décédée le 3 mars 1971 à Nantes (Registre des actes de naissance de la commune de Rezé, Année 1880, acte n° 145), avec la-quelle il avait contracté mariage à Rezé, le 20 février 1900 (Registre des actes de mariage de la com-mune de Rezé, Année 1900, acte n° 5). Fille de François Félix BOUIN, né vers 1846, maître au cabo-tage, et de Marie Adrienne CHAUVELON, décédée le 24 juillet 1886 à Trentemoult (Registre des actes de décès de la commune de Rezé, Année 1886, acte n° 117) .

• Père de :

– Lucienne Marie Zélonide Alice BOJU, née le 9 décembre 1900.

– André Joseph Marie BOJU, né le 6 août 1903 à ... (...), disparu en mer comme son père le 15 mars 1920 avec le cargo Lux. Alors aide mécanicien à bord de ce bâtiment, étant inscrit au quartier de Marseille, n° 29.782.

**********

Capitaine au long-cours [Brevet conféré par une décision du Ministre de la Marine en date du 10 mai 1898 à la suite d’une session d’examens tenue à Nantes (J.O. 20 mai 1898, p. 3.219)], inscrit au quar-tier de Nantes, n° 418.

Commandements

— Trois-mâts Tamaya (Société en commandite Pitre-Rozier et Cie, Nantes) : 1er juin ~ 10 novembre 1898 ; 2 décembre 1898 ~ 1er mai 1899 ; 26 mai ~ 5 décembre 1899.

— Trois-mâts Ville-de-Belfort (Compagnie des voiliers havrais, Le Havre) : 12 juillet 1900 ~ 5 mars 1901 ; 23 mai 1901 ~ 11 juin 1902.

— Quatre-mâts Président-Félix-Faure (Société en nom collectif C. Brown et Corblet, Le Havre) : 11 juillet 1902 ~ 8 mars 1903.

— Trois-mâts Charles-et-Max (Société en commandite Pitre-Rozier et Cie) : 5 juin ~ 5 octobre 1903 ; 13 novembre 1903 ~ 23 avril 1904.

— Trois-mâts Ker-Joseph (Société en commandite Pitre-Rozier et Cie) : 2 avril ~ 14 août 1905 ; 1er octobre 1905 ~ 17 avril 1906 ; 25 avril ~ 30 août 1906 ; 3 octobre 1906 ~ 9 avril 1907 ; 13 mai ~ 24 no-vembre 1907 ; 19 décembre 1907 ~ 17 avril 1908.

— Trois-mâts Madeleine-Constance (Société en commandite Henri Fleuriot et Cie, dite « Société des armateurs coloniaux », 13, rue Dobrée, Nantes) : 14 octobre 1909 ~ 10 juin 1911 ; 10 juillet ~ 19 dé-cembre 1911.

— Trois-mâts Marthe-Marguerite (Société en commandite Henri Fleuriot et Cie, dite « Société des armateurs coloniaux », 13, rue Dobrée, Nantes) : 16 mars 1912 ~ 17 novembre 1915.

— Cargo charbonnier Léon (Compagnie des vapeurs nantais, Nantes) : 10 janvier ~ 1er octobre 1916.

— Cargo charbonnier Mica (Compagnie française de marine et de commerce) : 19 septembre 1917 à Ko-bé (Japon) ~ 12 janvier 1918, date de sa perte.

— Cargo Ville-de-Cette (Compagnie française de marine et de commerce) : 6 avril ~ 8 mai 1919.

— Cargo Pax (...) : 9 mai ~ 24 octobre 1919.

— Cargo Lux [Compagnie des vapeurs français (Jean Stern), Marseille] : 1er décembre 1919 ~ 15 mars 1920, date de sa perte.

[Archives départementales de Loire-Atlantique, Quartier de Nantes, Syndicat de Nantes, Capitaines, Matricule de 1883 des capitaines de la marine marchande, Cote 7 R 4 / 1113*, p. num. 14 et 17.]

Distinctions honorifiques

□ Par décision du Sous-secrétaire d’État à la Marine marchande en date du 27 octobre 1915 (J.O. 30 oct. 1915, p. 7.839), félicité pour la bonne tenue des postes d’équipage du trois-mâts barque Marthe-Marguerite dont il exerçait alors le commandement.

□ Cité à l’ordre de la brigade « pour le courageux dévouement dont il a fait preuve, le 13 janvier 1918, en dirigeant le sauvetage du personnel de son navire Mica, torpillé » (Déc. min. du 8 avr. 1918 et dé-pêche du 24 avr. 1918).

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— SAUTREL Charles Louis, né le 17 décembre 1872 au Havre (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime), décédé le 4 avril 1941 à Bouguenais (Loire-Atlantique — aujourd’hui Loire-Atlantique). Capitaine au long-cours, inscrit au quartier du Havre, n° 348 [Nommé par brevet ordinaire du 8 février 1900] ; ½ soldier à compter du 8 juillet 1927, puis « Hors de service », n° 2.596. Classe 1893, n° 159 au recrutement du Havre. Enseigne de vaisseau auxiliaire.

[Voir sa biographie infra]
Dernière modification par Rutilius le ven. déc. 23, 2022 6:20 pm, modifié 4 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Memgam
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Re: MARTHE MARGUERITE Trois-mâts barque

Message par Memgam »

Bonjour,

En complément aux informations de Rutilius :

Primo, les trois-mâts Charles et Max, Ker-joseph, commandés en 1903-1905 par Lucien Boju avaient pour armateur M. Pitre Rozier, 3 rue Copernic à Nantes.

(Source : Louis Lacroix, les derniers voiliers antillais et les voyages de forçats à la Guyane, EMOM, 1970, première édition en 1945).

Deuxio, Adèle Boju, épouse de Charles Sautrel, avait pour belles-soeurs, Celina Boju, épouse de son frère Joseph qui commandait Emile Renouf jusqu'à sa perte, et Louisette Boju, épouse de Jacques Boju, qui a été le premier commandant du quatre-mâts Champigny. Les trois femmes ont navigués avec leurs maris à peu près à la même époque.
Madame Sautrel fait son voyage de noces à bord de Marguerite Dolfus. Son père, capitaine du trois-mâts Tamerville avait disparu avec son navire en 1895 sur les côtes hollandaises.

(Source : Etienne Bernet, Les cap-hornières, femmes de capitaine à bord des voiliers long-courriers, MDV, 2008, photo page 51, issue du chasse-marée n° 142).

Cordialement.

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Memgam
Rutilius
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MARTHE-MARGUERITE — Trois-mâts barque — Société « Les Affréteurs réunis » (Jean Stern) (1917~1917).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Marthe-Marguerite — Trois-mâts barque — Société « Les Affréteurs réunis » (Jean Stern) (1917~ 1917).

Trois-mâts en fer lancé le 23 juillet 1884 sous le nom de Snowdrop [« Perce-neige » en français] à Southwick (North East England, Royaume-Uni) par la société William Pickersgill & Sons Ltd. pour le compte de la société d’armement J.-T. Tedford & Co., de Belfast (Irlande, Royaume-Uni) ; № de chan-tier : 70. Enregistré le 25 août 1884 à Belfast ; № officiel : 90108. Signal distinctif : J.P.D.L. (1) (2)

Cédé en 1899 à la société en commandite Pitre-Rozier et Cie, de Nantes (3). Renommé Marthe-Marguerite ; immatriculé au quartier de Nantes, f° 164, n° 489. Signal distinctif : K.G.D.J. Initialement armé au long-cours le 3 mars 1899 à Nantes pour un voyage à Fort-de-France, capitaine Anatole Auguste HAUTEBERT, né le 16 juin 1851 à Indre (Loire-Inférieure — aujourd’hui Loire-Atlantique), ca-pitaine de la Marine marchande, inscrit au quartier de Nantes, n° 287 ; désarmé le 28 août 1899 à Nan-tes, n° 426. (4)

Cédé le 10 février 1912 à société en commandite Henri Fleuriot et Cie, dite « Société des armateurs coloniaux » [Siège social : Nantes, 13, rue Dobrée]. (5) Initialement armé au long-cours le 15 mars 1912 à Nantes pour un voyage à Fort-de-France, capitaine Lucien Joachim BOJU, né le 6 décembre 1873 à Trentemoult, commune de Rezé (Loire-Inférieure — aujourd’hui Loire-Atlantique), capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Nantes, n° 418 ; désarmé le 28 juillet 1912 à Nantes, n° 532. (6)

Après la dissolution de la Société des armateurs coloniaux, intervenue le 20 mai 1915 (7), devenu la propriété de la société anonyme dite « Société d’importation des bois du Nord et d’Amérique » (Hail-aust & Gutzeit) [Siège social : Nantes, 1, quai de Tourville]. (8) (9) Armé au long-cours le 26 avril 1915 à Nantes pour un voyage à Bahia (Brésil), capitaine BOJU, précité, et 13 hommes d’équipage ; désarmé le 17 novembre 1915 à Nantes, n° 615. (10)

Au début de l’année 1917, propriété de la société anonyme dite « Les Affréteurs réunis » (Jean Stern) [Siège social : Paris, 15, rue Scribe (IXe Arr.)]. (11) En dernier lieu, armé au long-cours le 7 août 1917 à Nantes, n° 264, étant doté d’un armement défensif ; capitaine Charles Louis SAUTREL, né le 17 dé-cembre 1872 au Havre (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime), capitaine au long-cours, inscrit au quartier du Havre, n° 2.596. (12) Coulé au canon le 19 septembre 1917 dans le golfe de Gascogne par le sous-marin allemand U-54 (Kapitänleutnant Kurt HEESELER), par 46° 33’ N. et 12° 00’ W., alors qu’il allait de Saint-Nazaire à Fort-de-France. Équipage recueilli dans une embarcation le 22 septembre au soir, par 42° 21’ N. et 7° 39’ W., par le cargo Amiral-Troude, de la Compagnie des Chargeurs réunis, qui allait à Dakar ; débarqué dans ce port le 30 septembre. Désarmé administrativement le 9 novembre 1917 à Nantes, n° 353 (12).

Caractéristiques générales. — Jauge : 588 tx jb et 525,28 tx jn. Dimensions : 170.7 x 30.8 x 17.0 ft [52,02 x 9,38 x 5,18 m].

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(1) Wear Built Ships (sunderlandships.com) —˃ http://sunderlandships.com/view.php?yea ... l=SNOWDROP

(2) Lloyd’s Register of Shipping 1884~1885, n° 752, p. num. 764 — Lloyd’s Register of Shipping 1898~1899, Sailing, Lettre S., n° 696, p. num. 408.

(3) Lloyd’s Register of Shipping 1900~1901, Sailing, Lettre M., n° 506, p. num. 289.

(4) Inscription maritime ― Quartier maritime de Nantes ― Rôles des bâtiments de commerce — Désarmements (Août 1899), n° 426, 28 août 1899 : Archives départementales de Loire-Atlantique, Cote 7 R 4 / 717, p. num. 56 à 59.

(5) Tribunal de commerce de Nantes, 20 mars 1912, Rnudsen c/ Rozier (Gazette du Palais 1912, p. 693).

(6) Inscription maritime ― Quartier maritime de Nantes ― Rôles des bâtiments de commerce — Désarmements (Juillet 1912), n° 532, 28 juillet 1912 : Archives départementales de Loire-Atlantique, Cote 7 R 4 / 768, p. num. 113 à 119.

(7) Archives commerciales de la France, n° 68, Samedi 5 juin 1915, p. 2.048.

(8) Société formée le 1er février 1908 à Nantes pour une durée de 30 ans ; capital social initial : 4.200.000 fr. Succursales à Paimbœuf, Rochefort-sur-Mer et Saint-Nazaire. (Archives commerciales de la France, n° 23, Mercredi 18 mars 1908, p. 2.048).

(9) Lloyd’s Register of Shipping 1916~1917, Sailing, Lettre M., n° 291, p. num. 171.

(10) Inscription maritime ― Quartier maritime de Nantes ― Rôles des bâtiments de commerce — Désarmements (Novembre 1915), n° 615, 17 novembre 1915 : Archives départementales de Loire-Atlantique, Cote 7 R 4 / 783, p. num. 24 à 28.

(11) Lloyd’s Register of Shipping 1918~1919, Sailing, Lettre M., n° 27, p. num. 164.

(12) Inscription maritime ― Quartier maritime de Nantes ― Rôles des bâtiments de commerce — Désarmements (Novembre 1917), n° 353, 9 novembre 1917 : Archives départementales de Loire-Atlantique, Cote 7 R 4 / 789, p. num. 27 à 34.
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Dernière modification par Rutilius le mar. déc. 20, 2022 12:12 pm, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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MARTHE-MARGUERITE — Trois-mâts barque — Société « Les Affréteurs réunis » (Jean Stern) (1917~1917).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,


Le trois-mâts barque Marthe-Marguerite dans le port de Nantes


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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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