SAINTE-JEHANNE : Patrouilleur

[JPC]

Bonsoir, pour boucler avec le commandant Mahéas, voir sur ce même forum les contributions concernant le remorqueur "Atlas" dernière passerelle de ce marin qui disparut avec son navire. Photo de Mahéas sur le site www.auxmarins.com
Amitiés à tous. JPC

[Ar Brav]

Bonjour à tous,

La Société des Oeuvres de Mer et ses navires-hôpitaux

Les navires-hôpitaux visitaient les pêcheurs sur les Bancs.
Dès 1898, la Société des Oeuvres de Mer arme le Saint Pierre et le Saint Paul pour assister la flotte des morutiers au large de St Pierre et Miquelon.
1898 : 282 navires assistés, 57 malades hospitalisés et 14 naufragés recueillis. 4 342 lettres sont distribuées à 118 navires et 1587 reçues pour être envoyées en France.

SAINTE JEHANNE

Chantier :

Nantes
Mis à flot: 1914
En service : N.C.
Retiré : N.C.
Caractéristiques : 841 t, 52,8 m long, machine à vapeur triple expansion de 65 cv, 11 nds, équipage de 27 à 29 h

Observations :

17.03.1920 : renommé Jeanne d'Arc
29.10.1935 : vendu à un chantier de démolition britannique.



Sainte Jéhanne

Voir aussi par là :

pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _97_11.htm

Bien cordialement,
Franck

[dbu55]

Bonsoir à toutes et à tous,

J'ai trouvé sur le site MDH des marins dont l'affectation est le SAINTE JEHANNE, mais qui sont morts sur d'autres navires. En voici quelques exemples :

ALLAIN Ange Louis Marie né le 06/09/1889 à Étables-sur-Mer (Côtes-D'armor (Côtes-Du-Nord en 1914)), Maître Manœuvrier, décédé le 20/3/1916 (26 Ans) à bord de la GINETTE

MAZÉ Germain Marie né le 16/07/1892 à Lannédern (Finistère), Matelot de 2ème Classe Gabier, décédé le 27/10/1916 (24 Ans) à bord du BLANC NEZ

LE MIEUX Auguste Jean Ernest né le 12/03/1889 à Le Vast (Manche), Matelot de 1ère Classe Chauffeur, décédé le 27/10/1916 (27 Ans) à bord de l'ALBATROS

LEPESQUEUR Louis Joseph né le 17/03/1887 à Digulleville (Manche), Quartier Maître Fusilier, décédé le 22/9/1915 (28 Ans) à bord du SAINT PIERRE

d'ou mon interrogation

Ce sont des marins des autres navires (BLANC NEZ, SAINT PIERRE, ALBATROS, GINETTE) qui sont mort des suites de leurs naufrages sur le SAINTE JEHANNE (dans ce cas il y a erreur d'affectation sur les fiches MDH)

ou des marins du SAINTE JEHANNE était il "prétés" aux autres navires (sur autant de navires différents ??)

qu'en pensez-vous ?

Voici tout de même, pour terminer, deux marins de la SAINTE JEHANNE (mais qui sont décédés à terre) :

PATUREL Louis Marie Joseph né le 05/07/1891 à Pordic (Côtes-d'Armor (Côtes-Du-Nord en 1914)), Quartier Maître Infirmier, décédé le 2/10/1916 (25 Ans) à l'Hôpital Militaire de Perpignan (Pyrénées-Orientales) d'une Urénie

LEPRETRE Pierre Joseph né le 12/12/1895 à Le Portel (Pas-de-Calais), Matelot de 3ème Classe Sans Spécialité- Décédé le 31/08/1918 (22 Ans) à Brest (Finistère) de Grippe

Cordialement
Dominique

[dbu55]

Bonjour à toutes et à tous,

Un autre marin de la SAINTE JEHANNE :

BRINDEJONT Michel Gustave né le 18/02/1894 à Châteauneuf (Ille-et-Vilaine),Matelot de 3ème Classe Sans Spécialité -Décédé le 20/02/1918 (23 Ans) dans le port de commerce de Brest de noyade accidentelle - Tombé à l'eau dans la nuit

Cordialement
Dominique

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

■ Mort au front du secrétaire général de la Société des Œuvres de Mer.

― BAREL Marie Jean-Baptiste, né le 18 septembre 1884 à Charenton-le-Pont (Seine – aujourd’hui Val-de-Marne –), mort le 24 août 1918 à Pont-Saint-Mard (Aisne) des suites de blessures de guerre, Sergent, 246e Régiment d’infanterie, Matricule n° 15.502, classe 1904, n° 3.503 au recrutement de la Seine, 4e Bureau [Jug. Trib. Seine, 27 juin 1919, transcrit à Paris (VIIe Arr.), le 17 sept. 1919], Croix de guerre, deux citations.

Le 28 octobre 1918, la Société des Œuvres de mer fit célébrer à son intention une messe à l’église Saint-Pierre du Gros-Caillou (Paris, VIIe Arr.) (Le Figaro, n° 299, 26 oct. 1918, en rubrique « Le Monde et la Ville – Deuils », p. 3).

Bien amicalement à vous,
Daniel.

[Rutilius]

Bonsoir à tous,


Le lancement du navire-hôpital Sainte-Jehanne (Nantes, Lundi 2 mars 1914).


● Navigazette, n° 1.298, Jeudi 12 mars 1914, p. 7, en rubrique « Chronique maritime – Pêches maritimes ».


« Société des Œuvres de Mer. ― Le lancement du nouveau navire-hôpital Sainte-Jehanne, construit pour la Société des Œuvres de Mer par les Chantiers de Bretagne, a eu lieu à Nantes le 2 mars, en présence d’une nombreuse assistance. La mise à l’eau du bâtiment, qui a reçu le baptême des mains de son futur aumônier, M. l’abbé Lecrioux, a été opéré avec un plein succès, et les constructeurs poussent activement les travaux d’achèvement du navire, qui doit être livré aux environs du 1er mai, complètement terminé. Le Sainte-Jehanne remplacera donc dès cette année, sur les bancs de Terre-Neuve, le Saint-François-d’Assises, sur lequel il aura la supériorité d’une vitesse plus grande et d’aménagements hospitaliers installés avec toutes les améliorations suggérées par l’expérience ; il sera muni, en outre, de la T.S.F. et d’un canot à moteur. Le Notre-Dame-de-la-Mer, également doté de la T.S.F. et d’un canot automobile, partira du Havre le 16 mars, passera deux jours à Dunkerque, puis opérera le 19 son départ définitif pour entreprendre en Islande et dans la mer du Nord sa campagne annuelle d’assistance aux pêcheurs. ― Le capitaine de vaisseau, administrateur délégué : TH. DE MINIAC. »


● L’Ouest-Éclair – éd. de Rennes –, n° 5.547, Mercredi 4 mars 1914, p. 8.


« Le nouveau navire-hôpital pour Terre-Neuve

On a lancé aux Chantiers de Bretagne, à Nantes, le bateau-hôpital Ste-Jehanne, construit pour la Société des Œuvres de Mer. Le nouveau navire remplacera le Saint-François-d’Assises, maintenant désaffecté.
Le Sainte-Jehanne est un bateau uniquement à vapeur. Il sera pourvu d’une machine d’une puissance de 650 chevaux. Ses caractéristiques sont : longueur totale, 56 mètres ; largeur, 8 m. 50 ; creux, 4 m. 70 ; tirant d’eau, 4 m. 25. Le bateau-hôpital sera muni d’antennes de télégraphie sans fil.
La Sainte-Jehanne est parfaitement aménagée. A l’arrière du bateau se trouve la " dunette " renfermant les logements des officiers, du docteur, de l’aumônier et des chefs mécaniciens et le salon des officiers.
Dans le " roof " se trouvent le salon du capitaine, deux chambres d’officiers, une chambre de consultation, un local destiné à la poste et les cuisines. A l’avant, sous le gaillard, on aperçoit la salle de désinfection et les magasins divers.
Dans l’entrepont : à l’arrière sont situés le logement des chauffeurs et les chambres des deuxièmes mécaniciens, les cuisines et le " carré " (salle à manger) des maîtres, les lavabos des chauffeurs et les ateliers des machines.
A l’avant, on trouve le grand hôpital qui contiendra vingt lits, la pharmacie, la lingerie et la chambre de l’infirmier ; plus avant sont : l’hôpital des convalescents qui aura douze lits, l’hôpital d’isolement pour maladies infectieuses (2 lits) ; enfin, à l’extrême avant se trouvent les postes de l’équipage et des naufragés.
Dans la cale sont installées les soutes à charbon et à provision et les caisses à eau.
La Sainte-Jehanne entrera en service dans deux mois. »

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Bien amicalement à vous,
Daniel.

[Memgam]

La société des Oeuvres de mer a fait l'objet d'un chapitre d'un livre de Louis Lacroix " Les derniers voiliers morutiers, terre-neuvas, islandais, groenlandais" S. Pacteau, 1949, réédition EMOM, 1970.
Il attribue sa naissance à partir de l'action d'un jésuite, le R.P.Grosjean, en 1894, qui s'était adressé à l'opinion publique en décrivant les conditons pénibles des pêcheurs. L'action a été reprise par un ancien officier de marine, Bernard Bailly, qui avait deux frères dans les ordres qui décidèrent le T.R.P.Picard des Augustins de l'Assomption et cela aboutit à la création d'un comité central le 4 décembre 1894, présidé par l'amiral Lafont, avec Bernard Bailly comme secrétaire général. Louis Lacroix ne s'étend pas sur l'activité de guerre de la Sainte Jehanne.
Le sujet est également évoqué, notamment dans son aspect financier par Monseigneur Jean Kerlévéo, "Paimpol au temps d'islande, chronique d'un siècle d'armement à la grande pêche morutière", Rennes 1944, réédité par le chasse-marée en 1998. Il signale une première tentative d'établissement en Islande par les abbés Bernard et Beaudouin en 1860.

[Rutilius]

Bonjour à tous,


■ La Société des Œuvres de Mer en 1911 (Association reconnue d’utilité publique par le décret du 7 décembre 1898).


(Société des œuvres de Mer : « Navires-hôpitaux de Terre-Neuve, d’Islande et de mer du Nord et maisons de Terre-Neuve et d’Islande. Discours prononcé à l’Assemblée générale du 4 avril 1911 par M. Charles Le Goffic, Homme de lettres », Imp. P. Feron-Vrau, Paris, 1911, 31 p.).


● Siège social :

― 18, rue de La Tremoïlle, Paris (VIIIe Arr.).

● Conseil d’administration :

― Président d’honneur : Mg. Amette, archevêque de Paris ;

― Président : M. le vice-amiral de La Jaille, sénateur ;

― Vices-présidents : MM. E. Le Maréchal, de Saint-Servan ;
Victor de Valence de Minardière ;

― Membres : MM. l'abbé André ;
B. Bailly, ancien officier de marine ;
A. Ballande, armateur à Bordeaux, député ;
Ch. Bertinot, avoué honoraire, ancien président de la Chambre des
avoués près le Tribunal de la Seine ;
U. Bocquet, vice-président de la Société de secours aux familles
des marins français naufragés ;
Duc des Cars ;
Dumas, ancien magistrat ;
Paul Feron-Vrau, manufacturier à Lille ;
Alain de Guébriant, conseiller général, membre du Yacht-Club
de France ;
d’Hendecourt ;
Hudelist, commissaire en chef de la Marine en retraite ;
le vice-amiral Humann, président du Yacht-Club de France ;
D. B. de Laflotte, avocat à la Cour d’appel de Paris ;
le contre-amiral Mathieu ;
de Montaigu, vice-président du Yacht-Club de France ;
H. Salles :
L. de Valroger, avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation,
ancien président de l’Ordre ;
Philippe de Vilmorin, membre du Yacht-Club de France ;
Robert de Voguë, ancien officier de marine.

● Administrateurs :

― L. Pujo, capitaine de vaisseau en retraite, administrateur-délégué ;

― C. Duval, capitaine de frégate de réserve, administrateur-délégué adjoint.

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Bien amicalement à vous,
Daniel.

[Rutilius]

Bonjour à tous,

La dernière mission d’assistance aux pêcheurs des bancs
des navires-hôpitaux de la Société des Œuvres de Mer

(Printemps-Été 1914)


• La Croix, n° 9.508, Samedi 14 mars 1914,
p. 6, en rubrique « En mer ».

« L'état-major de l'équipage du bateau-hôpital Notre-Dame-de-la-Mer qui appareillera lundi 16 mars pour Dunkerque et de là pour l'Islande, est composé comme suit : commandant, Ferret, lieutenant de vaisseau ; second capitaine, Lerebourg ; lieutenant, Ménage ; docteur, Fourché ; aumônier, Fyten ; chef mécani-cien, Labé ; deuxième mécanicien, Redou ; troisième mécanicien, Menguy ; maître d'équipage, Le Barbu ; charpentier, Mevel ; matelots, Bougéard, Quinio, Lenoir, Robin, Mahé ; chauffeurs, Le Dantec, Vanderbroucke, Gornery ; novice, Le Turquois ; mousse, Henry ; infirmier, Barbey ; cuisinier, Le Roux ; maître d'hôtel, Lefranc.
Le Notre-Dame-de-la-Mer qui vient d'être doté de la télégraphie sans fil, va embarquer également un télégraphiste. (C. P.) »

• L’Ouest-Éclair – éd. de Rennes –, n° 5.675, Dimanche 5 juillet 1914,
p. 8, en rubrique « Nouvelles maritimes – Marine marchande ».

• Navigazette Hebdomadaire n° 1.313, Jeudi 25 juin 1914,
p. 6, en rubrique « Chronique maritime – Navigation ».

« Société des Œuvres de Mer. ― Le nouveau navire-hôpital Sainte-Jehanne, qui avait quitté Arcachon le 18 mai, est parvenu sur les bancs de Terre-Neuve huit jours après et a immédiatement commencé l’assistance aux bâtiments de pêche ; en 10 jours, 112 d’entre eux ont été assistés, 80 consultations données, 2.755 lettres distribuées et 2.853 reçues ; 4 hommes ont été remis à leurs navires, 1 doris en dérive recueilli avec deux hommes qui le montaient, enfin 7 malades ont été hospitalisés à bord et déposés à l’hôpital de la colonie à l’arrivée à Saint-Pierre le 8 juin. Tout va bien à bord du Sainte-Jehanne qui va incessamment de rendre à Sydney (C. B.), pour y faire son plein de charbon, puis repren-dra sur les lieux de pêche les croisières habituelles précédemment effectuées par le Saint-François d’Assise.
Le navire-hôpital Notre-Dame-de-la-Mer ayant terminé le 25 mai les croisières de première pêche en Islande a fait route à cette date pour la mer du Nord où il visite en ce moment les pêcheurs français du Dogger et du Fisher Bank ; il repassera vers le 20 courant à Aberdeen d’où il retournera en Islande offrir l’assistance aux navires disséminés utour de l’île pour la seconde pêche. »

• Navigazette Hebdomadaire n° 1.316, Jeudi 16 juillet 1914,
p. 5, en rubrique « Informations ».

« Les Œuvres de Mer. ― Le navire-hôpital Sainte-Jehanne après avoir charbonné à Sydney, Cap-Breton, avait quitté ce port le 14 juin pour sa seconde croisière sur les bancs de Terre-Neuve. Il a parcouru les lieux de pêche pendant quinze jours, communiquant avec 208 navires, donnant une centaine de consultation, distribuant 7.500 lettres. En rentrant à Saint-Pierre, le 29, il a déposé à l’hôpital 10 ma-lades recueillis en mer et remis à la poste 4.678 lettres reçues des pêcheurs pour leurs familles. Le Sainte-Jehanne repartira incessamment pour les bancs.
Le navire-hôpital Notre-Dame-de-la-Mer est arrivé le 3 juillet à Faskrudsfjord, de retour de sa croisière dans la mer du Nord, où son passage a été marqué à Aberdeen par une imposante manifestation de sympathie en faveur des Œuvres de Mer. En rentrant en Islande, il a donné l’assistance à 48 bâtiments pêcheurs, à bord desquels 19 malades ont reçus les soins du docteur, et 344 lettres ont été distribuées aux équipages, qui en ont remis 188 à envoyer en France. Le Notre-Dame-de-la-Mer se prépare à repartir pour une nouvelle croisière qui comprendra le tour complet de l’Islande par le Nord, si les glaces le permettent. »

[Rutilius]

Bonsoir à tous,


■ Historique (complément).


— Janvier 1915 : Avec le chalutier Notre-Dame-de-la-Mer, inscrite sur la Liste des bâtiments de la flotte (J.O., 25 janv. 1915, p. 418), ayant pour port comptable Cherbourg (J.O. 23 avr. 1915, p. 2.501).