Bonsoir,
Aucune canonnière fluviale n'a été employée à Verdun en 1917.
Par contre, une péniche porte-canon de 14 cm Modèle 1910 a été réarmée en juillet 1917 pour une éventuelle participation à l'offensive du 20 août 1917.Il existait en effet depuis 1914 à Verdun deux péniches porte-canon de 14 cm Modèle 1910 armées par la Marine, celles-ci furent employées jusqu'en février 1916.A cette date, l'avance allemande sur la rive droite de la Meuse ne permet plus leur emploi et leurs canons sont débarqués et employés à terre.Une de ces péniches est toutefois réarmée par la Marine en juillet 1917 mais, finalement, aucun tir ne sera effectué par cette péniche pendant l'offensive du 20 août 1917.
L'action d'éclat du Maître de Manoeuvre Naussy a dû se produire lors du réarmement de cette péniche.
Je ne connais malheureusement pas le nom de la péniche réarmée en 1917, ce doit être la "Jean Gouin" ou "Alsace Lorraine", noms des deux péniches désarmées en 1916.Il y avait aussi à Verdun depuis 1914 deux autres péniches équipées pour recevoir des 14 cm, mais elles ne reçurent jamais de pièces d'artillerie, elles portaient les noms de "Marne" et "Sambre et Meuse".
Cordialement, Guy.
Les canonnières fluviales en métropole
Re: Les canonnières fluviales en métropole
Bonjour Guy,
Bonjour Daniel,
Bonjour à tous,
Merci pour ces précisions.
Par contre, une péniche porte-canon de 14 cm Modèle 1910 a été réarmée en juillet 1917 pour une éventuelle participation à l'offensive du 20 août 1917. (...)
L'action d'éclat du Maître de Manoeuvre Naussy a dû se produire lors du réarmement de cette péniche.
C'est en effet l'hypothèse la plus plausible. Voir également ici :
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _989_1.htm
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _988_1.htm
Bien cordialement,
Franck
Bonjour Daniel,
Bonjour à tous,
Merci pour ces précisions.
Par contre, une péniche porte-canon de 14 cm Modèle 1910 a été réarmée en juillet 1917 pour une éventuelle participation à l'offensive du 20 août 1917. (...)
L'action d'éclat du Maître de Manoeuvre Naussy a dû se produire lors du réarmement de cette péniche.
C'est en effet l'hypothèse la plus plausible. Voir également ici :
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _989_1.htm
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _988_1.htm
Bien cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Re: Les canonnières fluviales en métropole
Bonjour,
En complément de l'action du Maître de Manoeuvre Naussy, le lieu de l'action d'éclat est intéressant: Dieue-sur-Meuse.
En effet, il y avait un important PC de la Marine à Dieue, appelé "Dieue-Marine" dans les correspondances.
En août 1917, pas moins de 4 batteries mobiles de 16 cm Marine, 4 canons fixes de Marine de 14 cm, un groupe de 305 mle 1893-96 A.L.V.F. servi par des marins aux ordres du Capitaine de Corvette Stapfer et le groupe A.L.V.F. de 19 cm du Lieutenant de Vaisseau Kerdudo ont été engagés dans l'attaque du 20 août 1917 à Verdun (sans compter la péniche porte-canon de 14 cm), le dispositif des canonniers marins n'était donc pas négligeable au sein de la masse d'artillerie lourde concentrée pour cette offensive qui représente, avec l'attaque de la Malmaison, l'apogée de l'emploi de l'artillerie dans une opération locale puisque 120.000 tonnes de projectiles furent tirées en huit jours!
D'ailleurs lors de son inspection du dispositif de l'Artillerie Lourde à Grande Puissance (A.L.G.P.), le Général Maurin, commandant la 1° Division de la Réserve Générale d'Artillerie Lourde (R.G.A.L.), a séjourné à "Dieue-Marine" du 16 au 19 août 1917 et y est revenu le 24 août, le Contre-Amiral Jéhenne est aussi venu à "Dieue-Marine" dans le même temps ainsi que le Général Buat, Commandant de la R.G.A.L.
L'action du Maître Naussy ne pouvait donc pas passer inaperçue au milieu de cette "pluie" d'étoiles!
Cordialement, Guy.
En complément de l'action du Maître de Manoeuvre Naussy, le lieu de l'action d'éclat est intéressant: Dieue-sur-Meuse.
En effet, il y avait un important PC de la Marine à Dieue, appelé "Dieue-Marine" dans les correspondances.
En août 1917, pas moins de 4 batteries mobiles de 16 cm Marine, 4 canons fixes de Marine de 14 cm, un groupe de 305 mle 1893-96 A.L.V.F. servi par des marins aux ordres du Capitaine de Corvette Stapfer et le groupe A.L.V.F. de 19 cm du Lieutenant de Vaisseau Kerdudo ont été engagés dans l'attaque du 20 août 1917 à Verdun (sans compter la péniche porte-canon de 14 cm), le dispositif des canonniers marins n'était donc pas négligeable au sein de la masse d'artillerie lourde concentrée pour cette offensive qui représente, avec l'attaque de la Malmaison, l'apogée de l'emploi de l'artillerie dans une opération locale puisque 120.000 tonnes de projectiles furent tirées en huit jours!
D'ailleurs lors de son inspection du dispositif de l'Artillerie Lourde à Grande Puissance (A.L.G.P.), le Général Maurin, commandant la 1° Division de la Réserve Générale d'Artillerie Lourde (R.G.A.L.), a séjourné à "Dieue-Marine" du 16 au 19 août 1917 et y est revenu le 24 août, le Contre-Amiral Jéhenne est aussi venu à "Dieue-Marine" dans le même temps ainsi que le Général Buat, Commandant de la R.G.A.L.
L'action du Maître Naussy ne pouvait donc pas passer inaperçue au milieu de cette "pluie" d'étoiles!
Cordialement, Guy.
Re: Les canonnières fluviales en métropole
Bonjour Guy,Bonjour,
En complément de l'action du Maître de Manoeuvre Naussy, le lieu de l'action d'éclat est intéressant: Dieue-sur-Meuse.
En effet, il y avait un important PC de la Marine à Dieue, appelé "Dieue-Marine" dans les correspondances.
En août 1917, pas moins de 4 batteries mobiles de 16 cm Marine, 4 canons fixes de Marine de 14 cm, un groupe de 305 mle 1893-96 A.L.V.F. servi par des marins aux ordres du Capitaine de Corvette Stapfer et le groupe A.L.V.F. de 19 cm du Lieutenant de Vaisseau Kerdudo ont été engagés dans l'attaque du 20 août 1917 à Verdun (sans compter la péniche porte-canon de 14 cm), le dispositif des canonniers marins n'était donc pas négligeable au sein de la masse d'artillerie lourde concentrée pour cette offensive qui représente, avec l'attaque de la Malmaison, l'apogée de l'emploi de l'artillerie dans une opération locale puisque 120.000 tonnes de projectiles furent tirées en huit jours!
D'ailleurs lors de son inspection du dispositif de l'Artillerie Lourde à Grande Puissance (A.L.G.P.), le Général Maurin, commandant la 1° Division de la Réserve Générale d'Artillerie Lourde (R.G.A.L.), a séjourné à "Dieue-Marine" du 16 au 19 août 1917 et y est revenu le 24 août, le Contre-Amiral Jéhenne est aussi venu à "Dieue-Marine" dans le même temps ainsi que le Général Buat, Commandant de la R.G.A.L.
L'action du Maître Naussy ne pouvait donc pas passer inaperçue au milieu de cette "pluie" d'étoiles!
Cordialement, Guy.
Heureux hasard de circonstances : dans le numéro 52 d'octobre 2008 de Marines Magazine que je découvre à l'instant, un article détaillé d'Yves Buffetaut sur les canonnières fluviales qui tombe à point nommé, en complément du vôtre sur le même sujet paru dans le Tome 2 Les canons de la victoire, d'Histoire & Collections.
Je suis comblé par toutes ces nouvelles précisions, tant il est vrai que cet aspect de la Marine reste un sujet méconnu.
Dans ces deux articles, dans une revue comme dans l'autre, outre le sujet passionnant, les photos sont d'une remarquable qualité.
Bien cordialement,
Franck
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Les canonnières fluviales en métropole.
Bonjour Guy,
Bonjour à tous,
Bonjour à tous,
□ Un canonnier marin décédé par suite de noyade à Dieu-sur-Meuse, début Juin 1917.
― LE BARS Louis Victor, né le 31 mars 1890 à Douarnenez (Finistère) et y domicilié, rue Monte au Ciel, décédé dans la nuit du 6 au 7 juin 1917 à Dieu-sur-Meuse (Meuse), au lieu-dit « Rattentout », s’étant « noyé accidentellement dans la Meuse en service commandé » — Corps retrouvé le 8 juin 1917. Matelot de 3e classe sans spécialité, inscrit au quartier de Douarnenez, n° 3.767 (Acte transcrit à Douarnenez, le 4 août 1917 : Registre des actes de décès de la commune de Douarnenez, Année 1917, f° 46, acte n° 153).
• Fils de Victor Guillaume LE BARS, né vers 1860, marin, et de Catherine Rosalie QUÉRET, née vers 1865, « ménagère » (Registre des actes de naissance de la commune de Douarnenez, Année 1890, f° 15, acte n° 80).
[Acte de décès établi par le lieutenant de vaisseau Xavier René Henri de VIGOUROUX d’ARVIEU, commandant la 1re Batterie de canonniers marins, sur la déclaration d’Yves Marie François GUÉGAN, premier maître à la R.G.A.L. 885, et d’Ange Joseph Victor GUÉRAS, maître fusilier à la R.G.A.L. 826.]
― LE BARS Louis Victor, né le 31 mars 1890 à Douarnenez (Finistère) et y domicilié, rue Monte au Ciel, décédé dans la nuit du 6 au 7 juin 1917 à Dieu-sur-Meuse (Meuse), au lieu-dit « Rattentout », s’étant « noyé accidentellement dans la Meuse en service commandé » — Corps retrouvé le 8 juin 1917. Matelot de 3e classe sans spécialité, inscrit au quartier de Douarnenez, n° 3.767 (Acte transcrit à Douarnenez, le 4 août 1917 : Registre des actes de décès de la commune de Douarnenez, Année 1917, f° 46, acte n° 153).
• Fils de Victor Guillaume LE BARS, né vers 1860, marin, et de Catherine Rosalie QUÉRET, née vers 1865, « ménagère » (Registre des actes de naissance de la commune de Douarnenez, Année 1890, f° 15, acte n° 80).
[Acte de décès établi par le lieutenant de vaisseau Xavier René Henri de VIGOUROUX d’ARVIEU, commandant la 1re Batterie de canonniers marins, sur la déclaration d’Yves Marie François GUÉGAN, premier maître à la R.G.A.L. 885, et d’Ange Joseph Victor GUÉRAS, maître fusilier à la R.G.A.L. 826.]
Dernière modification par Rutilius le mar. janv. 04, 2022 9:09 am, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: Les canonnières fluviales en métropole
Bonsoir,
Une énigme de plus après avoir consulté un JMO en ligne:
La péniche porte-canon réarmée en juillet 1917 à Verdun en vue de l'offensive du 20 août 1917 portait le nom de "Moselle".
Est-ce une des deux péniches équipées mais non armées en 1914 ou un nouveau nom attribué?
Le canon destiné à cette péniche était un 14 cm Mle 1910 neuf, le général ,commandant l'artillerie de la II° Armée, ne souhaitait pas employer cette péniche et aurait préféré que ce tube neuf réarme un des affûts de 14 cm de la II° Armée portant un tube usé!
A suivre pour de nouvelles découvertes!
Cordialement, Guy.
Une énigme de plus après avoir consulté un JMO en ligne:
La péniche porte-canon réarmée en juillet 1917 à Verdun en vue de l'offensive du 20 août 1917 portait le nom de "Moselle".
Est-ce une des deux péniches équipées mais non armées en 1914 ou un nouveau nom attribué?
Le canon destiné à cette péniche était un 14 cm Mle 1910 neuf, le général ,commandant l'artillerie de la II° Armée, ne souhaitait pas employer cette péniche et aurait préféré que ce tube neuf réarme un des affûts de 14 cm de la II° Armée portant un tube usé!
A suivre pour de nouvelles découvertes!
Cordialement, Guy.
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- Messages : 16
- Inscription : sam. déc. 11, 2004 1:00 am
Re: Les canonnières fluviales en métropole
Bonsoir à tous,
Très intéressante cette discutions sur les canonnières fluviales. Cependant j'ai encore quelque interrogations sur son organisation que la lecture de "Marines magazine" n°52 de ce mois ci n'a pas levée.
Si je résume il y avait au départ (1915) 3 batteries:
Cependant avant cela, il semble qu'il y ait eu quelques réorganisations si j'en croit les différentes interventions:
Si un "3eme groupe" a été crée à partir de la 2eme et 3eme batteries avec les 4 canonnières H, I, K et l, alors que sont devenu les autres canonnières de la 2ème et 3 ème batterie? Quelle était la composition des 1er et 2em groupes?
Voila si quelqu'un a des éclaircissements car c'est pas facile de trouver des infos..
Cordialement,
François
Très intéressante cette discutions sur les canonnières fluviales. Cependant j'ai encore quelque interrogations sur son organisation que la lecture de "Marines magazine" n°52 de ce mois ci n'a pas levée.
Si je résume il y avait au départ (1915) 3 batteries:
- 3° batterie: Canonnière de 10 K, L, M et O
Cependant avant cela, il semble qu'il y ait eu quelques réorganisations si j'en croit les différentes interventions:
- 02-06-1917: Formation du 3eme groupe de canonnières fluviales avec H et I (de la 2eme batterie) et K et L (de la 3eme batterie) pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _993_1.htm
Si un "3eme groupe" a été crée à partir de la 2eme et 3eme batteries avec les 4 canonnières H, I, K et l, alors que sont devenu les autres canonnières de la 2ème et 3 ème batterie? Quelle était la composition des 1er et 2em groupes?
Voila si quelqu'un a des éclaircissements car c'est pas facile de trouver des infos..
Cordialement,
François
Re: Les canonnières fluviales en métropole
Bonjour,
L'organisation des canonnières fluviales est la suivante de 1915 à 1917:
-1915:
1° Batterie: canonnières A, B, C, D (14 cm).
2° Batterie: canonnières F, G, H, I (14 cm).
3° Batterie: canonnières K, L, M, O (10 cm).
-Réorganisation de février 1916:
1° Batterie: A, B, C, D.
2° Batterie: F,G, M, O.
3° Batterie: H, I, K, L.
-En février 1917, les batteries de canonnières fluviales, comme les péniches et les batteries de canonniers marins, appartiennent désormais à la 3° Division de la Réserve Générale d'Artillerie Lourde (R.G.A.L.).
-Le 2 juin 1917, par décision du commandant de la 3° Division de la R.G.A.L., les batteries prennent désormais le nom de "Groupes de canonnières fluviales" sans changement d'affectation des canonnières dans les groupes.
-En juillet 1917, pour l'offensive des Flandres, les 1° et 2° Groupes fusionnent, les canonnières C, D, M et O appuient l'Armée anglaise entre Furnes et Nieuport, tandis que les canonnières A, B, F et G appuient l'Armée française sur le canal de Loo.
J'ai noté ces détails et les dates dans le rapport de l'Amiral Jéhenne et dans l'étude du LV Rousseau effectuée à l'Ecole de Guerre Navale en 1931.
Cordialement,Guy.
L'organisation des canonnières fluviales est la suivante de 1915 à 1917:
-1915:
1° Batterie: canonnières A, B, C, D (14 cm).
2° Batterie: canonnières F, G, H, I (14 cm).
3° Batterie: canonnières K, L, M, O (10 cm).
-Réorganisation de février 1916:
1° Batterie: A, B, C, D.
2° Batterie: F,G, M, O.
3° Batterie: H, I, K, L.
-En février 1917, les batteries de canonnières fluviales, comme les péniches et les batteries de canonniers marins, appartiennent désormais à la 3° Division de la Réserve Générale d'Artillerie Lourde (R.G.A.L.).
-Le 2 juin 1917, par décision du commandant de la 3° Division de la R.G.A.L., les batteries prennent désormais le nom de "Groupes de canonnières fluviales" sans changement d'affectation des canonnières dans les groupes.
-En juillet 1917, pour l'offensive des Flandres, les 1° et 2° Groupes fusionnent, les canonnières C, D, M et O appuient l'Armée anglaise entre Furnes et Nieuport, tandis que les canonnières A, B, F et G appuient l'Armée française sur le canal de Loo.
J'ai noté ces détails et les dates dans le rapport de l'Amiral Jéhenne et dans l'étude du LV Rousseau effectuée à l'Ecole de Guerre Navale en 1931.
Cordialement,Guy.
-
- Messages : 16
- Inscription : sam. déc. 11, 2004 1:00 am
Re: Les canonnières fluviales en métropole
Bonsoir,
Alors la chapeau bas pour la réponse!
Un grand merci!
Cordialement,
François
Alors la chapeau bas pour la réponse!
Un grand merci!
Cordialement,
François