Grand merci Malou,
C'est parfait !
Amitiés à tous
Michel
COQUIMBO Trois-mâts Cie Bordes
Re: COQUIMBO Trois-mâts Cie Bordes
Bonjour à tous,
■ Inscription à titre posthume de membres de l’équipage au tableau spécial pour la croix de chevalier de la Légion d’honneur.
Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 9 décembre 1921 (J.O., 12 déc. 1921, p. 13.575), furent inscrits à titre posthume au tableau spécial pour la croix de chevalier de la Légion d’honneur :

■ Inscription à titre posthume de membres de l'équipage au tableau spécial de la Médaille militaire.
Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 9 décembre 1921 (J.O., 12 déc. 1921, p. 13.575), furent inscrits à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire :

Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: COQUIMBO Trois-mâts Cie Bordes
Bonjour,
Coquimbo a été acheté pour 167 719 francs.
Le 9ème voyage, capitaine Bré, Coquimbo quitte Port Talbot avec du charbon le 22 mars 1914 et rallie Valparaiso le 15 juin. Chargé de nitrate, il repart du Chili le 26 septembre et rentre à La Pallice le 6 janvier 1915. Le capitaine Hyacinthe Le Saux effectue le 10 ème et le 11 ème voyage pour le Chili sans encombre. C'est donc au retour du 12 ème qu'il saute sur une mine.
Le premier lieutenant avait 34 ans, les matelots Robin, 25 ans, Le Goff, 37 ans, Picot, 42 ans, Kermarec, 41 ans, le matelot léger Camper, 19 ans.
Source : Claude et Jacqueline Briot, Cap-Horniers du Nitrate, BOD, 2012.
Comité du patrimoine, Le Cap Horn, une épopée briacine, Cristel Editions, photo page 148.
Cordialement.

Coquimbo a été acheté pour 167 719 francs.
Le 9ème voyage, capitaine Bré, Coquimbo quitte Port Talbot avec du charbon le 22 mars 1914 et rallie Valparaiso le 15 juin. Chargé de nitrate, il repart du Chili le 26 septembre et rentre à La Pallice le 6 janvier 1915. Le capitaine Hyacinthe Le Saux effectue le 10 ème et le 11 ème voyage pour le Chili sans encombre. C'est donc au retour du 12 ème qu'il saute sur une mine.
Le premier lieutenant avait 34 ans, les matelots Robin, 25 ans, Le Goff, 37 ans, Picot, 42 ans, Kermarec, 41 ans, le matelot léger Camper, 19 ans.
Source : Claude et Jacqueline Briot, Cap-Horniers du Nitrate, BOD, 2012.
Comité du patrimoine, Le Cap Horn, une épopée briacine, Cristel Editions, photo page 148.
Cordialement.

Memgam
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Re: COQUIMBO Trois-mâts Cie Bordes
Bonjour à tous,
Rapport complémentaire
Dans le dossier du patrouilleur JUPITER 1 (qui sauta sur une mine en Manche le 10 Juillet 1917) se trouvent trois documents qui n’ont rien à y faire. Ce sont trois récits manuscrits concernant un navire ayant sauté sur une mine près du plateau de Rochebonne. Quelques recherches m’ont permis de découvrir qu’il s’agissait en réalité du COQUIMBO.
Le premier document est une relation, difficile à déchiffrer, faite par le 2e lieutenant, Jacques Caron, dont la signature est toutefois très claire.
Le second est un récit fait par le matelot léger Dauphin, dont la signature est également très lisible.
Le 3e est un récit fait par 8 marins dont les noms sont :
MORIANEC
SEGUILLON
VANTIELCKE
LEMARCHAND
CLAMECY
BRENAND
GILET
RIO.
Les orthographes sont incertaines et approximatives.
Voici leurs signatures

Récit du lieutenant CARON
La mine qui a coulé notre navire fut aperçue par le matelot léger Dauphin, qui était de vigie au mât de misaine. Je fus, étant de quart en bas, averti par le capitaine qu’une mine était signalée près du navire. J’avais à prendre toutes les dispositions pour me sauver. Je montai immédiatement sur le pont, muni d mon gilet de sauvetage et me rendis à tribord, près du canot de sauvetage. Lors de l’explosion, le capitaine avait déjà donné l’ordre d’amener les embarcations des deux bords. Celle de tribord, malgré tous les efforts de ceux qui la montaient, fut engloutie avec le navire car il fut impossible de la déborder à temps. Les hommes qui se trouvaient à bâbord se réfugièrent dans le canot qui se trouvait sur ce bord. Ils restèrent sur les lieux du naufrage pendant une heure et demie pour recueillir les survivants, au nombre desquels je me trouvais.
Je déclare que la conduite des officiers et de tous les hommes a été parfaite. Le maître d’équipage Quéré a déployé une grande énergie accompagnée d’un réel sang froid dans l’accomplissement du sauvetage de ses camarades. Les disparus se trouvaient dans la baleinière de tribord, à l’exception du capitaine que j’ai vu, pendant que j’étais à la nage, avec le bras arraché et la face contusionnée, flottant parmi les débris du navire. Nous n’avons pas sauvé son corps, car l’embarcation, avariée par l’explosion, faisait de l’eau et était surchargée. Nous fûmes même obligés de l’alléger pour nous sauver. Nous sommes restés dans le canot d 13h30 à 20h00, moment où nous avons été recueillis par le bateau de pêche ALBERT ANDRE, de La Rochelle, où nous avons reçu le meilleur accueil.
Récit du matelot léger DAUPHIN
J’étais de quart dans la mâture en vigie quand j’ai aperçu une mine dans l’eau à environ 3 m de profondeur et à 30 m du bord. J’ai quitté la mâture pour me rendre sur l’arrière près de l’embarcation. Le navire dérivait sur la mine et à peine étais-je rendu derrière que l’explosion a eu lieu. Je me suis sauvé dans le canot de bâbord, celui de tribord ayant disparu. Tous les officiers ont eu une belle conduite et le second a quitté le navire le dernier. Le maître d’équipage, qui avait le commandement de la baleinière bâbord, a sauvé plusieurs hommes.
Nous avons été recueillis par un bateau de pêche de La Rochelle.
Récit des hommes d’équipage
Nous soussignés, déclarons que notre navire a été coulé par une mine dans le SE de Rochebonne à 16 milles. Il a été impossible d’éviter cette mine, le navire ne gouvernant plus par suite du calme. Il y a sept hommes de disparus. Nous ne les avons pas vus. Nous avons simplement aperçu le corps brisé du capitaine. Nous sommes restés sur les lieux du naufrage pendant une heure, recherchant nos camarades. Nous n’avons pas sauvé nos effets.
Cdlt
Rapport complémentaire
Dans le dossier du patrouilleur JUPITER 1 (qui sauta sur une mine en Manche le 10 Juillet 1917) se trouvent trois documents qui n’ont rien à y faire. Ce sont trois récits manuscrits concernant un navire ayant sauté sur une mine près du plateau de Rochebonne. Quelques recherches m’ont permis de découvrir qu’il s’agissait en réalité du COQUIMBO.
Le premier document est une relation, difficile à déchiffrer, faite par le 2e lieutenant, Jacques Caron, dont la signature est toutefois très claire.
Le second est un récit fait par le matelot léger Dauphin, dont la signature est également très lisible.
Le 3e est un récit fait par 8 marins dont les noms sont :
MORIANEC
SEGUILLON
VANTIELCKE
LEMARCHAND
CLAMECY
BRENAND
GILET
RIO.
Les orthographes sont incertaines et approximatives.
Voici leurs signatures

Récit du lieutenant CARON
La mine qui a coulé notre navire fut aperçue par le matelot léger Dauphin, qui était de vigie au mât de misaine. Je fus, étant de quart en bas, averti par le capitaine qu’une mine était signalée près du navire. J’avais à prendre toutes les dispositions pour me sauver. Je montai immédiatement sur le pont, muni d mon gilet de sauvetage et me rendis à tribord, près du canot de sauvetage. Lors de l’explosion, le capitaine avait déjà donné l’ordre d’amener les embarcations des deux bords. Celle de tribord, malgré tous les efforts de ceux qui la montaient, fut engloutie avec le navire car il fut impossible de la déborder à temps. Les hommes qui se trouvaient à bâbord se réfugièrent dans le canot qui se trouvait sur ce bord. Ils restèrent sur les lieux du naufrage pendant une heure et demie pour recueillir les survivants, au nombre desquels je me trouvais.
Je déclare que la conduite des officiers et de tous les hommes a été parfaite. Le maître d’équipage Quéré a déployé une grande énergie accompagnée d’un réel sang froid dans l’accomplissement du sauvetage de ses camarades. Les disparus se trouvaient dans la baleinière de tribord, à l’exception du capitaine que j’ai vu, pendant que j’étais à la nage, avec le bras arraché et la face contusionnée, flottant parmi les débris du navire. Nous n’avons pas sauvé son corps, car l’embarcation, avariée par l’explosion, faisait de l’eau et était surchargée. Nous fûmes même obligés de l’alléger pour nous sauver. Nous sommes restés dans le canot d 13h30 à 20h00, moment où nous avons été recueillis par le bateau de pêche ALBERT ANDRE, de La Rochelle, où nous avons reçu le meilleur accueil.
Récit du matelot léger DAUPHIN
J’étais de quart dans la mâture en vigie quand j’ai aperçu une mine dans l’eau à environ 3 m de profondeur et à 30 m du bord. J’ai quitté la mâture pour me rendre sur l’arrière près de l’embarcation. Le navire dérivait sur la mine et à peine étais-je rendu derrière que l’explosion a eu lieu. Je me suis sauvé dans le canot de bâbord, celui de tribord ayant disparu. Tous les officiers ont eu une belle conduite et le second a quitté le navire le dernier. Le maître d’équipage, qui avait le commandement de la baleinière bâbord, a sauvé plusieurs hommes.
Nous avons été recueillis par un bateau de pêche de La Rochelle.
Récit des hommes d’équipage
Nous soussignés, déclarons que notre navire a été coulé par une mine dans le SE de Rochebonne à 16 milles. Il a été impossible d’éviter cette mine, le navire ne gouvernant plus par suite du calme. Il y a sept hommes de disparus. Nous ne les avons pas vus. Nous avons simplement aperçu le corps brisé du capitaine. Nous sommes restés sur les lieux du naufrage pendant une heure, recherchant nos camarades. Nous n’avons pas sauvé nos effets.
Cdlt
olivier