LA CHAMPAGNE I - Croiseur auxiliaire

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

• Journal officiel du 10 août 1917, p. 6.252.

[Rutilius]

Bonjour à tous,

Champagne-I, ex-Oropesa ― Croiseur auxiliaire (1914~1917).

Le croiseur auxiliaire Champagne-I, ex-Oropesa britannique, fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 15 décembre 1915 au 10 juillet 1917.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n°14, p. 720 et 730 – Erratum, Bull. off. Marine 1922, n° 21, p. 41.].

[Rutilius]

Bonjour à tous,

Marins du croiseur auxiliaire Champagne-I

— CARADEC Yves Édouard Jean, né le 21 novembre 1893 à Port-Launay (Finistère) et y domicilié, dis-paru le 19 mars 1917, tombé à la mer par environ 56° 17’ N. et 10° 36’ O. Quartier-maître timonier, matricule n° 100.200 – 2 [Jug. Trib. civ. 1re inst. Brest, 13 juill. 1917, transcrit le 10 août 1917 à Brest (Registre des actes de décès de la ville de Brest, Année 1917, Vol. II., f° 117, acte n° 1.164].

• Fils d’Eugène François Marie CARADEC et de Gabrielle Zophie Julie BRICHET. Célibataire.

— DEVAUTOUR Louis, né le 13 juin 1890 à La Rochefoucauld (Charente), mort le 22 mai 1917 à bord du voilier danois Treden, tué par un éclat d’obus. Matelot de 3e classe fusilier auxiliaire, matricule n° 27.693 – 1 [Jug. Trib. Seine, 22 févr. 1918, transcrit le 26 janv. 1921 à Paris (XVIIe Arr.) (Registre des actes de décès du XVIIe arrondissement de la ville de Paris, Année 1921, f° 42, acte n° 261)].

DEVAUTOUR Louis - Acte de décès - .JPG (618.35 Kio) Consulté 114 fois

□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 11 juill. 1917, p. 5.316) : « Devantour, mate-lot de 3e classe sans spécialité, n° 27.693 – 1 : excellent serviteur, très courageux et plein d’entrain. Mort pour la France. » Citation emportant concession à titre posthume de la Croix de guerre avec pal-me.

— HALGAND Marcel, né le 13 décembre 1893 à Saint-Joachim (Loire-Inférieure — aujourd’hui Loire-At-lantique), domicilié au Grand-Quevilly (Seine-Inférieure ― aujourd’hui Seine-Maritime), disparu en mer le 20 octobre 1916 à Arkangel (Russie), étant tombé accidentellement à l'eau. Matelot de 2e classe canonnier, matricule n° 27.213 – 3 (Jug. Trib. civ. 1re inst. Rouen, 28 mai 1921, transcrit le 30 mai 1921 au Grand-Quevilly).

• Fils de Généreux Clair HALGAND, né vers 1871, charpentier, et de Marie Mélanie MAHÉ, née vers 1868, lingère (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Joachim, Année 1893, f° 18, acte n° 133).

— JÉHAN Louis Toussaint Marie, né le 6 juillet 1896 à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Cô-tes-d’Armor) et y domicilié, au 15, rue des Forges, disparu le 19 mars 1917, tombé à la mer par environ 56° 17’ N. et 10° 36’ O. Matelot de 3e classe sans spécialité, inscrit au quartier de Saint-Brieuc, n° 14.465 [Jug. Trib. civ. 1re inst. Brest, 13 juill. 1917, transcrit le 10 août 1917 à Brest (Registre des ac-tes de décès de la ville de Brest, Année 1917, Vol. II., f° 117, acte n° 1.164)].

• Fils de François Olivier JÉHAN, né vers 1866, charpentier, et de Marie Isabelle QUINTIN, née vers 1856, sans profession, son épouse (Registre des actes de naissance de la ville de Saint-Brieuc, Année 1896, f° 141, acte n° 279).

— MAZÉAS François, né le 11 février 1878 à Cléder (Finistère), domicilié à Plouescat (– d° –), décédé en mer le 16 mai 1917 (Maladie contractée en service : tuberculose pulmonaire). Second maître fusilier, inscrit au quartier de Morlaix, n° 22.055 (Acte transcrit le 29 juin 1917 à Plouescat).

• Fils d’Yves MAZÉAS, né vers 1842, cultivateur, et de Marie Françoise LE MOAL, née vers 1850, sans profession (Registre des actes de naissance de la commune de Cléder, Année 1878, f° 5, acte n° 22).

• Époux de Marie Yvonne ROHOU avec laquelle il avait contracté mariage à Plouescat, le 18 mars 1913.

Le corps du second maître François Mazéas fut immergé le 17 mai 1917 en un point proche de la position suivante : 59° 58’ N. ~ 13° 16’ W. (Croiseur auxiliaire Champagne, Journal de navigation n° 10/1917 — 4 mai ~ 24 mai 1917 — : Service historique de la Défense, Cote SS Y 85 bis, p. num. 1.102). Le bâtiment était alors commandé par le capitaine de frégate Charles Alain Marie BERTHELOT.

— RENAULT Ernest Octave, né le 1er novembre 1891 à Dunkerque (Nord), domicilié à l’établissement correctionnel du Palais (Morbihan), mort le 3 janvier 1917 à Brest (Finistère), par suite de « suicide par arme à feu (Balle de revolver dans la tête) ». Matelot de 1re classe canonnier, matricule n° 28.569 – 3 (Registre des actes de décès de la ville de Brest, Année 1917, Vol. I., f° 6, acte n° 20). [Non déclaré « Mort pour la France »]

• Fils d’Adolphe RENAULT, né vers 1855, journalier, et d’Hortense Marie Mathilde MERSCHARDT, née vers 1858, sans profession (Registre des actes de naissance de la ville de Dunkerque, Année 1891, f° 210, acte n° 1.122). Célibataire.

[monn ar gouenn]

Bonjour,

Le livret matricule du Second maître fusilier François MAZÉAS est consultable aux Archives Départementales du Finistère (29) cote 1R2255.

Cordialement,

Véronique JESTIN

[olivier 12]

Bonjour à tous,

CHAMPAGNE
(Croiseur auxiliaire)

Voici quelques vues du croiseur auxiliaire CHAMPAGNE quand il portait le nom d’OROPESA.







Rencontre avec un sous-marin le 24 Avril 1917

CHAMPAGNE escorte le quatre-mâts barque norvégien OLIVEBANK, 2823 t. Armateur John A. Henchien. Affréteur W.H. Powell.
OLIVEBANK a quitté Gulfport (Mississipi) le 9 Mars 1917 pour Londres.
Capitaine OSTERHUS
27 hommes d’équipage
Fait route à 4,5 nœuds sans zigzaguer

Le 24 Avril 1917, OLIVEBANK est torpillé et manqué à trois reprises :

A 06h30 par 58°43 N 08°40 W La torpille passe en surface à 200 yards sur l’avant

A 07h00 par 58°44 N 08°36 W 2e et 3e torpilles passent aussi en surface à 0,5 milles sur l’arrière.

Le sous-marin était apparemment stationnaire. Il fait surface rapidement à 2 milles sur tribord et tire 3 coups de canon à ½ minute d’intervalle. Les obus passent entre les mâts.

Le croiseur auxiliaire CHAMPAGNE était à 800 yards sur tribord et il ouvre le feu sur le sous-marin et tire 8 coups. Le sous-marin plonge rapidement, faisant penser qu’il a peut-être été touché. Lors de la 2e attaque, deux chalutiers d’escorte étaient sur bâbord et tribord de l’étrave d’OLIVEBANK.

Ces informations proviennent du Lieutenant KERNAFLEN, du croiseur CHAMPAGNE et du commandant d’OLIVEBANK.

Description du sous-marin (par les officiers du CHAMPAGNE)

Longueur approximative 80 m.
Deux canons de 100 mm, un sur avant du kiosque et un sur l’arrière.
Kiosque entouré d’une passerelle et situé au tiers de la longueur du navire à partir de l’avant.
Pas de périscope ni de mât TSF
Peinture grise fraîche

D’après les officiers de CHAMPAGNE, le sous-marin n’a pas été touché.

Le sous-marin attaquant

Etait manifestement de type U. Mais il est difficile de l’identifier car plusieurs sous-marins de ce type étaient alors dans ces parages :

U 43 du Kptlt Hellmuth JURST
U 61 du Kptlt Victor DICKMANN
U 50 du Kptlt Gerhard BERGER
U 70 du Kptlt Otto WUNCH… et peut-être d’autres.

Voici quelques photos de ce magnifique 4-mâts barque norvégien qui eut beaucoup de chance ce jour-là.









Construit en 1892 aux chantiers de Govan, long de 99 m, anglais de 1892 à 1913, norvégien de 1913 à 1924, puis finlandais, il appartint alors à l’armateur Erikson qui possédait aussi PAMIR et PASSAT. Il sauta sur une mine en mer du Nord le 8 Septembre 1939 lors d’une traversée Barry – Mariehamn sur lest.

Cdlt

[olivier 12]

Bonjour à tous,

Voici la figure de proue d'OLIVEBANK





Cdlt

[bth74]

Bonjour,
BOQUET Eugène Alfred, cl. 1901 AD59 n° 6235, vol. 13 p. 346 (Roubaix, 13/05/1879, père né en Belgique ; appelé avec la classe 1901), A.O. du au , 15e RAC, 2e canonnier servant. Mort en mer, tué à l’ennemi, le 05/09/1914 à bord de « La Champagne », croiseur auxiliaire : « monté à bord du vaisseau « La Champagne », éclaireur d’escadre, le 03/09/1914 à Dunkerque ». MPF.
Comment a-t-il pu être "tué à l'ennemi" (selon sa fiche MdH) en septembre 1914 ?
Bernard

[Rutilius]

Bonsoir Bernard,
Bonsoir à tous,

□ Le 2e canonnier conducteur Eugène Alfred BOCQUET, du 15e Régiment d’artillerie de campagne, est disparu en mer le 5 septembre 1914 à trois milles du cap Blanc-Nez, étant passager du paquebot La Champagne, de la Compagnie générale transatlantique, alors reconverti en éclaireur auxiliaire.

• Registre des actes de décès de la ville de Roubaix, Année 1920, Vol. I., f° 226, acte n° 785.

BOCQUET (E.-A.) – Acte décès – .jpg (234.68 Kio) Consulté 524 fois

[bth74]

Merci beaucoup pour cette réponse
Bernard

[markab]

Bonjour à tous,

CHAMPAGNE
(Croiseur auxiliaire)

Voici quelques vues du croiseur auxiliaire CHAMPAGNE quand il portait le nom d’OROPESA.







Rencontre avec un sous-marin le 24 Avril 1917

CHAMPAGNE escorte le quatre-mâts barque norvégien OLIVEBANK, 2823 t. Armateur John A. Henchien. Affréteur W.H. Powell.
OLIVEBANK a quitté Gulfport (Mississipi) le 9 Mars 1917 pour Londres.
Capitaine OSTERHUS
27 hommes d’équipage
Fait route à 4,5 nœuds sans zigzaguer

Le 24 Avril 1917, OLIVEBANK est torpillé et manqué à trois reprises :

A 06h30 par 58°43 N 08°40 W La torpille passe en surface à 200 yards sur l’avant

A 07h00 par 58°44 N 08°36 W 2e et 3e torpilles passent aussi en surface à 0,5 milles sur l’arrière.

Le sous-marin était apparemment stationnaire. Il fait surface rapidement à 2 milles sur tribord et tire 3 coups de canon à ½ minute d’intervalle. Les obus passent entre les mâts.

Le croiseur auxiliaire CHAMPAGNE était à 800 yards sur tribord et il ouvre le feu sur le sous-marin et tire 8 coups. Le sous-marin plonge rapidement, faisant penser qu’il a peut-être été touché. Lors de la 2e attaque, deux chalutiers d’escorte étaient sur bâbord et tribord de l’étrave d’OLIVEBANK.

Ces informations proviennent du Lieutenant KERNAFLEN, du croiseur CHAMPAGNE et du commandant d’OLIVEBANK.

Description du sous-marin (par les officiers du CHAMPAGNE)

Longueur approximative 80 m.
Deux canons de 100 mm, un sur avant du kiosque et un sur l’arrière.
Kiosque entouré d’une passerelle et situé au tiers de la longueur du navire à partir de l’avant.
Pas de périscope ni de mât TSF
Peinture grise fraîche

D’après les officiers de CHAMPAGNE, le sous-marin n’a pas été touché.

Le sous-marin attaquant

Etait manifestement de type U. Mais il est difficile de l’identifier car plusieurs sous-marins de ce type étaient alors dans ces parages :

U 43 du Kptlt Hellmuth JURST
U 61 du Kptlt Victor DICKMANN
U 50 du Kptlt Gerhard BERGER
U 70 du Kptlt Otto WUNCH… et peut-être d’autres.

Voici quelques photos de ce magnifique 4-mâts barque norvégien qui eut beaucoup de chance ce jour-là.









Construit en 1892 aux chantiers de Govan, long de 99 m, anglais de 1892 à 1913, norvégien de 1913 à 1924, puis finlandais, il appartint alors à l’armateur Erikson qui possédait aussi PAMIR et PASSAT. Il sauta sur une mine en mer du Nord le 8 Septembre 1939 lors d’une traversée Barry – Mariehamn sur lest.

Cdlt

Bonjour à tous,

Je pense qu'il y a deux OROPESA dans la série de photographies d'Olivier :

• OROPESA - 1895 - coulé en 1917 (vue 3)

• OROPESA - 1920 - coulé en 1941 (vues 1 et 2)

A bientôt.