Bonjour,
Le remorqueur Iroise, ex-Tchernomore (1911-1951), acheté par l'Union Française Maritime en 1924 a été remis en état et immatriculé à Saint-Nazaire. D'abord basé dans ce port, il a vite gagné Brest dès décembre 1924. Il y était armé de septembre à mai, remplacé l'été par le remorqueur moins puissant, qu'était l'Auroch (1000 cv). Il redescendait à Saint-Nazaire, pendant cette période de chômage, pour entretien dans la base principale de l'Union Française Maritime. Cette façon de procéder a été fatale au chef mécanicien de l'Iroise, Flavius, en juin 1931. Il était donc à Saint-Nazaire pour surveiller les travaux et il a eu une la mauvaise idée de participer à une excursion sur le navire à passagers Saint-Philibert. Lui et son épouse ont fait partie des quelques 500 victimes.
L'Iroise a cependant fréquenté au moins une fois, l'unique forme de radoub du port de commerce de Brest, celle qui avait été inaugurée par le vapeur espagnol Gorbea Mendi en février 1913 et qui avait accueilli peu après le cuirassé Courbet. Elle accueillera en 1922 le paquebot Paris et en 1929 les paquebots Lutetia et Massilia.
L'Iroise avait été racheté au début de l'année 1935 par la Société algérienne de sauvetage (Zagamé, et cie), initialement pour servir à Alger, mais finalement, ils ont laissé le navire en exploitation à Brest en station de sauvetage, avec le capitaine Geffroy. A chaque sinistre, l'Iroise et une Abeille (24 puis 22), appareillaient de concert pour répondre au S.O.S, souvent sans résultât tangible.
Après quelques mois d'exploitation, l'Iroise a été carénée dans la forme de radoub n°1 du port de commerce de Brest, y entrant le 15 juin 1935 pour une durée de trois semaines. C'est au cours de ce séjour que le nom Iroise a été inscrit en grand sur la coque, à la hauteur du château et que le liston a été peint en blanc (cf photo plus haut dans le sujet). Et c'est sous cette livrée que le remorqueur Iroise quittera définitivement Brest le 11 août 1936.
Sur la photo ci-dessous, le remorqueur est au fond du bassin dont il occupe moins du quart de la longueur. Il est encore à flot et l'on est en train de finir de placer les accores qui l'empêcheront de basculer latéralement compte-tenu de l'étroitesse de sa quille.
Source : Archives municipales de Brest, Photographie référencée 3Fi120-292.
La Dépêche de Brest et de l'Ouest, divers numéros de 1924 à 1936.
Cordialement.
