SAINT ANDRE - Patrouilleur

[Ar Brav]

Bonjour à tous,

SAINT ANDRE Patrouilleur auxiliaire (1915-1917)

Chantier :

Ateliers & Chantiers de France, Dunkerque
Commencé : 1907
Mis à flot : 29.10.1907
Terminé : 01.1908
En service : 1908 (MM)
En service : 1915 (MN)
Retiré : 19.12.1917 (MN & MM)
Caractéristiques : 2 457 tjb ; 88 x 11,9 m ; 1 machine alternative.
Armement : N.C.

Observations :

Cargo Saint André construit pour le compte de la Nouvelle Société Navale de l’Ouest, du Havre, qui devient par la suite la Société Navale de l’Ouest (SNO). Chantier numéro 46.
1915 : réquisitionné
19.12.1917 : torpillé et coulé par le sous-marin UB 58 (KL Werner Fürbringer) à 9 milles dans le SW d’Eddystone.

Cordialement,
Franck

[olivier 12]

Bonjour à tous,

Navire de la série des 3500 tpl construits entre 1907 et 1909 à Dunkerque. Sister-ship des Saint Jean II et Saint Marc (photos au sujet Saint Jean II)
ainsi que du Saint Luc.
Destin de ces huit navires
Saint André torpillé 19/12/17 par UB 58
Saint Jean torpillé 22/03/18 par UB 50
Saint Luc torpillé 03/10/18 par UB 105
Saint Marc démoli à Bruges en 1949
Saint Paul démoli à Milfordhaven en 1950
Saint Pierre naufrage 04/04/37 au large de Porto
Saint Jacques torpillé 15/09/17 par UC 51
Saint Thomas Coulé 11/06/1940 par la Lufwaffe au large de La Hève (sous le nom de Syrie)

Cdlt
Olivier

[Yves D]

Coulé dans les premières heures de la nuit par une torpille lancée en surface. UB 58 était en patrouille depuis le 12 et allait rentrer le 28 à sa base de Zeebrugge. Werner Furbringer alias "Fips" coula un total de 100 navires pour 95500 tonnes entre mai 1915 et juillet 1918.
Il a raconté sa carrière de commandant de U-Boot dans un livre publié entre les deux guerres sous le titre "Alarm, Tauchen !" Ce livre a également été traduit en anglais et il est encore assez facile à trouver sur le web.
Cdlt
Yves

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

En juillet 1917, un témoignage de satisfaction fut accordé par le ministre de la Marine au vapeur Saint-André, " pour la bonne attitude de son équipage lors d'une attaque de sous-marin le 8 juin 1917." (Ouest-Eclair, n° 6472, 26 juill. 1917, p. 4).

S'agissait-il du même bâtiment ? Il semble en effet qu'il y ait eu deux patrouilleurs dénommés Saint-André.

Bonne soirée,

Daniel.

[Yves D]

Bonsoir Daniel
Le Saint André de ce fil ayant été coulé en Décembre 1917, il a fort bien pu être impliqué dans la rencontre du 8 juin. La réponse est contenue dans le dossier SS G 42-5371 au SHD Vincennes mais je n'ai jamais cherché cette affaire. Point de détail qui pourrait avoir son importance, le navire objet de ce dossier est identifié sous le nom de Saint André IV et classé dans la catégorie "vapeur".
Cdlt
Yves

[Terraillon Marc]

Bonjour

Concernant le répertoire et les différents navires portant le nom de Saint André, il faut prendre en compte les inconnues et en cas de doute, je privilégie le doublon en attendant la consolidation.

En résumé et à ce jour :
Saint André (1) = identifié
Saint André (2) = identifié (ex Turenne et futur Saint André II)
Saint André II = identifié (ex Turenne, ex Saint André (2))
Saint André IV = sous réserve en attendant la consolidation

A bientot

[olivier 12]

Bonjour à tous,

Une photo du SAINT ANDRE de la Société Navale de l'Ouest

- à Alicante (probalement en 1911 ou 1912)




Enfin un tableau du peintre Victor Adam montrant le SAINT ANDRE. En 1911, le commandant du SAINT ANDRE était le capitaine au long cours Léon Dupart, originaire de Saint Briac, qui devait trouver la mort lors du torpillage du SAINT SIMON en Avril 1917.



(Collection DUPART)

Cdlt

Olivier

[olivier 12]

Bonjour à tous,

Voici un cliché de l'état-major d'un SAINT ANDRE en 1914. (Nota : il pourrait toutefois s'agir du SAINT ANDRE de la Cie Navale de l'Océanie, car un doute subsiste concernant ce cliché)



Le 3e officier à partir de la droite est le lieutenant René ALLEE, capitaine au long cours, natif de Saint Briac. Il avait commencé sa navigation d'officier sur les trois-mâts BRENN et LE PILIER. Il était le frère du capitaine au long cours Eugène ALLEE, commandant de l'EUGENIE FAUTREL coulé le 29/09/17 par l'U 60 (voir fiche de ce navire) et le beau-frère du capitaine au long cours Léon DUPART , ancien commandant du SAINT ANDRE de la SNO en 1911, qui disparaitra avec le SAINT SIMON le 3 Avril 1917 (voir fiche de ce navire et lien http://www.histomar.net/GSM/htm/simon.htm ).

Après la guerre, René ALLEE commandera de nombreux navires de la Navale de l'Ouest (SAINT PIERRE, SAINT MICHEL, SAINT BASILE, SAINT DIDIER, SAINT PAUL, SAINT BARTHELEMY.)
Hasard de la navigation, à deux reprises (sur SAINT PAUL en 1920 et SAINT BARTHELEMY en 1925) il sera remplacé par le commandant Georges BICHON qui avait été second sur le SAINT SIMON, sous les ordres de son beau-frère, et rescapé du naufrage de 1917. Sur SAINT PAUL, les deux commandants navigueront même une quinzaine de jours en doublure.

Cdlt

[olivier 12]

Bonsoir à tous,

Avant son naufrage du 19/12/17, le SAINT ANDRE avait déjà croisé la route d'un sous-marin. Peut-être Yves pourra t-il l'identifier car cette fois la position est très précise.

Le 6 Février 1917, sous les ordres du capitaine Pierre TRISTAN, inscrit à l'île de Groix, le SAINT ANDRE, de la SNO, affrété par la marine française, transporte 1168 fûts de vin de Brest à Cherbourg.

A 09h40 du matin il se trouve exactement à 2 milles dans le N30W du fort de l'ouest de la grande digue de Cherbourg. La position exacte est 49°42'15" N et 01°40'10" W.
Trés beau temps, mer calme et faible brise de sud. Le vapeur est stoppé cap au S30W pour arraisonnement et prise du pilote.

Soudain un périscope de sous-marin est aperçu, émergeant de 1 à 2 m, à 20 m seulement sur bâbord du SAINT ANDRE. Le sillage permet de dire que le sous-marin fait route au N20W, mais il reste en immersion et ne peut être vu.

Le navire étant stoppé depuis un certain temps, il n'a plus d'erre. Le commandant fait aussitôt remettre la machine en route et vient sur tribord afin de présenter l'AR au sous-marin et de le combattre au canon.
La manoeuvre est effectuée très rapidement et le SAINT ANDRE siffle un coup bref pour indiquer son mouvement à l'arraisonnement et aux trois vapeurs en attente qui se trouvent dans des positions très rapprochées, ceci afin d'éviter un abordage.
(Il semblerait que ces trois vapeurs soient LA PATRIE (?), SAINTE HELENE et JULIETTE mais les noms sont difficilement lisibles).

Deux torpilleurs français étaient en patrouille à 4 milles dans le N80W et il y avait aussi d'autres navires de 4 nationalités différentes à 8 ou 10 milles.
Le SAINT ANDRE est muni de la TSF, mais son antenne n'étant pas en place, elle n'a pu être utilisée. Il était armé d'un canon de 90 mm modèle 1877 et un seul coup fut tiré car le périscope s'immergea aussitôt.
Ce périscope avait la forme d'un cylindre de 10 cm de diamètre, terminé par une extrémité légèrement tronconique au bout de laquelle se trouvait une pièce très brillante (agrafe).

L'officier enquêteur conclut :

"La manoeuvre du SAINT ANDRE a été très rapide et le commandant a fait preuve de décision et de sang froid. Il est à regretter qu'au moment de l'alerte le SAINT ANDRE n'ait pas eu de vitesse car il aurait pu aborder et couler le sous-marin. Il faut aussi porter à l'attention du Front de mer que l'attente de plusieurs vapeurs devant le port doit être limitée. "

Conclusion

Cette alerte montre que malgré la surveillance des torpilleurs certains commandant de sous-marins n'hésitaient pas à venir se montrer quasiment à l'entrée d'un port de guerre.

Cdlt

[Yves D]

Bonsoir Olivier
Je note ça dans un coin pour y revenir...
Amts
Yves