ASPIRANT HERBER - Contre-torpilleur

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Ar Brav
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Re: ASPIRANT HERBER - Contre-torpilleur

Message par Ar Brav »

Bonjour Malou,
Bonjour à tous,

L'orthographe exact du patronyme est HERBER et non HERBERT...

Autant pour moi, merci pour la précision, j'ai corrigé en conséquence :)

Bonne semaine à tous,
Amicalement,
Franck
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
dbu55
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Re: ASPIRANT HERBER - Contre-torpilleur

Message par dbu55 »

Bonsoir à toutes et à tous,

Un marin de ASPIRANT HERBER :

LE BRIS Corentin né le 03/06/1894 à Névez (Finistère), Quartier Maître Mécanicien - Décédé le 11/11/1917 (23 Ans) à l'hôpital Maritime de Sidi-Abdallah (Tunisie) de Tuberculose Pulmonaire

Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
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Ar Brav
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Re: ASPIRANT HERBER - Contre-torpilleur

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

Les documents en ligne relatif à :

Aspirant-Herber, torpilleur d'escadre : journaux de bord du 25/10/1913 au 31/12/1916 sont disponible sous la cote SS Y 21 ici :

http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html

Aspirant-Herber, torpilleur d'escadre : journaux de bord du 01/01/1917 au 31/12/1917, registres de correspondance du commandant du 15/04/1912 au 05/06/1919, notes et correspondance de 1915 à 1919, cote SS Y 22 :

http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html

Cordialement,
Franck
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Rutilius
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Re: ASPIRANT HERBER - Contre-torpilleur

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,


Observations (complément) :

7 octobre 1915 : Avec le contre-torpilleur Mameluck, participe au sauvetage des naufragés de l’Amiral-Hamelin.


I. ― Journal de bord du contre-torpilleur Aspirant-Herber n° 10 /1915 (1er oct. – 31 oct. 1915) – alors commandé par le lieutenant de vaisseau Louis Dubois (Extraits ; S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 21, p. num. 584).


« Le Jeudi 7 octobre 1915

.......................................................................................................................................................

16 h 00 – Amené les embarcations pour sauver survivants du naufrage du vapeur français coulé par un sous-marin.

17 h 45 – Recueilli 6 hommes auxquels des soins ont été donnés. Le MK
[Mameluck] en relève 2. Les 8 hommes sont transférés sur le Dunluce-Castle.

18 h 33 – Rehissé les embarcations.
»

Mentions marginales :

« P.M. : Confié au vapeur-hôpital Dunluce-Castle 7 couvertures en laine grise qui doivent être remises par ce bâtiment à son arrivée à Malte au C.D.V.

Procès-verbal de perte.

Pendant le sauvetage des survivants du vapeur A.-Hamelin, un aviron et un tolet à fourche pour berthon ont été perdus.

Bord, le 7 octobre 1915,
L’officier de quart,

Signé : Le ... »


II. ― Rapport de mer du lieutenant de vaisseau Louis Dubois, commandant le torpilleur d’escadre Aspirant-Herber, sur les circonstances du sauvetage des naufragés de l’Amiral-Hamelin, le 7 octobre 1915 (Contre-torpilleur Aspirant-Herber, Registre historique de la correspondance intéressant le personnel et le matériel du bâtiment, note n° 20 : S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 22, p. num. 481 et 482 – version manuscrite –, et p. 641 à 645 – version dactylographiée –).


« Ire ARMÉE NAVALE
2e Escadrille


n° 20 – 10 octobre 1915. Au sujet du sauvetage de l
’Amiral-Hamelin.


Le Lieutenant de Vaisseau Commandant le Torpilleur d’Escadre Aspirant-Herber
à Monsieur le Capitaine de frégate Commandant la 2e Escadrille
Carabinier

Commandant,

J’ai l’honneur de vous rendre compte de la part prise par les torpilleurs Aspirant-Herber et Mameluck au sauvetage de l’équipage et des passagers de l’Amiral-Hamelin, transport de troupes coulé le 7 octobre par un sous-marin.
Le 7 octobre à 8 h 30 du matin, la section Aspirant-Herber Mameluck se trouve dans la partie Ouest de sa zone de croisière, à 60 milles à l’Ouest du Canal de Cérigo, lorsque le Mameluck nous communique à bras un signal de détresse transmis en anglais par T.S.F. indiquant qu’un vapeur à cheminée jaune a été attaqué par un sous-marin à 6 h 30 du matin en un point dont la latitude est 35° 45’, le chiffre de la longitude restant douteux.
Plusieurs messages T.S.F. lancés en anglais montrent que l’appel a été entendu ; un bâtiment annonce qu’il va au secours du bâtiment en détresse. Nous demandons confirmation de la longitude de la position signalée. A 9 heures, nous recevons presque simultanément le renseignement demandé (19° 14’ longitude Greenwich) et sa confirmation donnée par le Carabinier, qui dirige les travaux de sauvetage du Yunnan, à 12 milles dans le Sud de Matapan.
Dès la première nouvelle reçue, nous avons fait route au Sud vers le parallèle signalé ; lorsque nous sommes plus complètement renseignés, nous constatons que le bâtiment se trouve à 120 milles dans l’Ouest de notre position actuelle et à 110 milles dans l’Ouest du méridien de Sapienza, limite Ouest de notre croisière. Je crois néanmoins devoir me porter avec les deux contre-torpilleurs au secours de ce bâtiment. Devant parcourir de jour une zone voisine de la route des transports et qui nous rapproche de la position probable d’un sous-marin ennemi, j’estime en effet que je puis m’écarter notablement de la zone de croisière sans manquer à la mission qui nous a été assignée.
Nous faisons route au Sud 88 Ouest à 15 nœuds, vitesse compatible avec l’état du temps ; nous devons ainsi arriver sur le lieu du naufrage vers 17 heures, une heure et demie environ avant la nuit.
Dans le cours de la journée, de nombreux signaux T.S.F. en anglais sont échangés au sujet de la position et de la route possible du bâtiment en détresse signalé en feu. Ils émanent du yacht royal danois Danneborg, du transport-hôpital Dunluce-Castle et, plus tard, du paquebot grec Patris. Il en ressort qu’à 17 heures, personne n’est encore renseigné sur le sort du bâtiment. Deux nouvelles demandes de renseignements lancées par l’Herber à 10 h 00 et 14 h 00 sont restées sans réponse.
A 13 h 15, nous apercevons dans le Nord au-delà de l’horizon la mâture et la cheminée jaune d’un vapeur ; nous faisons un crochet de quelques milles et reconnaissons un vapeur courant vers l’Ouest que nous saurons plus tard être le Dunluce-Castle allant à Malte ; nos routes sont concourantes ; nous le dépassons vers 15 heures. Le temps s’améliore à mesure que nous gagnons dans l’Ouest.
A 17 heures, alors que nous estimons n’être plus qu’à deux ou trois milles du point signalé, le Mameluck, qui est sur notre gauche, hisse notre numéro et infléchit sa route vers le Sud-Ouest. Nous apercevons en même temps plusieurs embarcations dans cette direction. Nous augmentons de vitesse et atteignons à 17 h 15 le groupe d’embarcations. Nous apprenons qu’elles appartiennent au vapeur français Amiral-Hamelin parti de Marseille le 2 octobre pour Salonique et dont le passage à Cérigo avait été annoncé pour le 7 à 18 heures. Le Capitaine monte à bord de l’Aspirant-Heber ; il nous apprend que son bâtiment a été attaqué à 6 h 30 du matin par un sous-marin qui l’a canonné, allumant un incendie dans la cale I, puis l’a coulé en lui lançant deux torpilles. Grâce aux bonnes dispositions prises pour le sauvetage, les cinq-sixièmes du personnel ont été sauvés. Les débris du bâtiment s’étendent sur une ligne de plus de deux milles. Le Capitaine a réussi à sauver un grand nombre d’hommes recueillis sur ces épaves par un youyou faisant le va-et-vient avec le groupe d’embarcations ; il estime qu’il doit y rester encore des survivants.
Le transport-hôpital se trouvant environ à huit milles derrière nous, nous laissons le personnel dans les embarcations sous la conduite du Capitaine, et les deux torpilleurs s’emploient à la recherche des survivants dans le champ d’épaves. Nous ne disposons que d’une heure de jour pour cette opération ; les torpilleurs marchent à petite vitesse en envoyant leurs embarcations dans toutes les directions ; nous trouvons en tout 8 hommes vivants, l’Herber en relève 6, le Mameluck deux.
Pendant ce temps, le Dunluce-Castle arrive sur les lieux, stoppe auprès des embarcations de l’Hamelin et embarque les naufragés. Le vapeur grec Patris allant au Pirée arrive vers 18 heures et fait des offres de service qui sont déclinées. A 18 heures 40, nous nous rapprochons du Dunluce-Castle et lui signalons le nombre des hommes recueillis ; il nous propose de les prendre à son bord, et j’accepte, pensant qu’ils recevront plus complètement sur ce bâtiment-hôpital les soins que nécessite leur état après un séjour dans l’eau de près de douze heures, plusieurs d’entre eux étant blessés. Nous les envoyons à bord du bâtiment anglais après leur avoir donné des boissons chaudes et les avoir enveloppés de couvertures.
Je communique à la voix avec le Capitaine de l’Hamelin qui me fait connaître que le nombre total des survivants est de 293, celui des manquants 50. J’exprime mes remerciements au Capitaine du Dunluce-Castle et nous faisons route à l’Est.
Les deux torpilleurs regagnent au jour, le 8, leur zone de croisière ; le Lansquenet les rallie. Un orage très violent rendant impossibles les communications par T.S.F., je détache à midi le Lansquenet dans le but d’assurer la transmission du télégramme rendant compte du naufrage. Ce renseignement ne parvient que dans l’après-midi au Capitaine de vaisseau Chef de Division.
En somme, le naufrage de ce bâtiment, qui s’est produit à 120 milles de la terre la plus proche, a causé un nombre relativement restreint de victimes, malgré l’acharnement apporté à sa destruction par le sous-marin ennemi. Ce résultat est dû à des causes qui semblent être les suivantes : les circonstances favorables du temps ; les dispositions très judicieuses, et l’ordre avec lequel les moyens de sauvetage du bord ont été mis en action par le Capitaine Guibert de l’Amiral-Hamelin, qui, après avoir quitté son bord le dernier, a continué à procéder dans la journée au sauvetage des hommes restés sur les débris du bâtiment ; le concours empressé apporté par le navire-hôpital Dunluce-Castle, qui a atteint très peu de temps après les torpilleurs le lieu du naufrage, lieu qui avait été signalé d’ailleurs avec une parfaite exactitude.
Il convient de signaler en outre l’activité avec laquelle les équipages des deux torpilleurs ont concouru au sauvetage des trop rares survivants répartis sur une grande étendue de mer.

Bord, le 10 octobre 1916.

Le Lieutenant de Vaisseau commandant,


Signé : DUBOIS. »
____________________________________

Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Re: ASPIRANT HERBER - Contre-torpilleur

Message par Rutilius »


Bonjour à tous,


Observations (complément) :

12 août 1915 : Avec le contre-torpilleur Enseigne-Henry, poursuit sans succès un sous-marin autrichien au large de Brindisi.


■ Rapport de mer du lieutenant de vaisseau Louis Dubois, commandant le torpilleur d’escadre Aspirant-Herber, au sujet de la poursuite d’un sous-marin autrichien, le 12 août 1915 (Contre-torpilleur Aspirant-Herber, Registre historique de la correspondance intéressant le personnel et le matériel du bâtiment, note n° 14 : S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 22, p. num. 473 à 475 – version manuscrite –, et p. 636 à 640 – version dactylographiée –).


Ire ARMÉE NAVALE
2e Escadrille Brindisi, le 14 août 1915


n° 14 – Rapport au sujet de la poursuite d’un sous-marin autrichien.


Le Lieutenant de Vaisseau Dubois Commandant le Torpilleur d’Escadre Aspirant-Herber
à Monsieur le Capitaine de frégate Commandant la 2e Escadrille
Carabinier


Commandant,

J’ai l’honneur de vous adresser le présent rapport concernant la poursuite et l’attaque d’un sous-marin autrichien aux abords de Brindisi, le 12 août 1915.
Le 12 août, l’Aspirant-Herber ayant appareillé de Brindisi à 8 heures, avec la Cita-di-Cattania, et l’Enseigne-Henry pour la croisière d’Otrante, et ayant fait route directe sur Samana, longe la côte d’Albanie, route au Sud, par très beau temps calme, horizon très clair. Il reçoit de la Cita-di-Cattania le message T.S.F. suivant de 12 h 40, reçu et déchiffré à 13 h :
« Au point L. = 40° 40’ / G. = 18° 38’, un sous-marin a lancé torpille sans résultat ; je compte que vous allez donner la chasse au navire ennemi dans la direction signalée. »
N’ayant pas entendu l’aperçu de l’Enseigne-Henry au signal de la Citta-di-Cattania, nous le lui confirmons par T.S.F.
13 h – Fait route à 22 nœuds sur le point signalé, qui se trouve à 25 milles dans le N. 80 O. Les deux bordées au poste de combat.
14 h 10 – A proximité du point signalé, l’Aspirant-Herber commence l’exploration de la partie Est du cercle qui comprend les positions possibles du sous-marin en fonction du temps écoulé depuis l’attaque du croiseur, l’exploration de la partie Ouest de ce cercle devant être faite par l’Enseigne-Henry qui rallie en venant du S.-O.
Fait route au Nord à 17 nœuds en embardant toutes les 5 minutes de 30° à droite et à gauche de la route moyenne.
14 h 20 – Aperçu à 4 ou 5 milles dans le S. 70. 0. 2 points noirs qui paraissent être deux remorqueurs navigant ensemble. Pendant qu’on les examine, les deux points disparaissent subitement. Nous avons alors la certitude d’avoir affaire au sous-marin qui a plongé à notre vue. Nous faisons aussitôt route dans sa direction tout en continuant nos embardées.
14 h 34 – Nous venons de commencer la 3e embardée (S. 40 O.) lorsque le périscope est aperçu par tribord à 4 quarts à environ 1500 mètres ; son sillage est bien visible ; le sous-marin manœuvre pour nous couper la route, et probablement dans l’intention de lancer avec son tube d’axe ; nous sommes en assez bonne position pour l’attaquer par le tube d’étrave. Manœuvré en cette intention en augmentant de vitesse et sans ouvrir le feu de l’artillerie qui risquerait de gêner notre attaque, tout en restant inefficace sur un périscope montré seulement de quelques centimètres.
Au moment où le sous-marin est à 600 mètres environ, il plonge brusquement en venant sur la gauche vers nous. Malgré mon désir d’assurer le lancement de la torpille, en le retardant jusqu’à la distance minima, je suis obligé de lancer à ce moment sous peine de ne pouvoir tirer qu’au jugé et sur un but trop fortement immergé.
14 h 35 – Lancé la torpille d’étrave réglée à 7 m. 50 d’immersion ; elle a une trajectoire rectiligne, avec une forte plongée au début ; elle passe un peu sous l’arrière de la position estimée du périscope. En même temps, mis la barre à gauche pour venir couper la route du sous-marin un peu sur son avant afin d’utiliser les grenades Guiraud.
14 h 36 – Lancé successivement 2 grenades à 40 m. l’une de l’autre, de façon à encadrer le sous-marin qui doit avoir fait une forte plongée car, malgré la clarté de l’eau, rien n’est visible lorsque nous passons au dessus de lui. Les 2 grenades explosent normalement.
Continué à tourner sur la gauche avec la barre toute et une machine stoppée pour repasser entre les emplacements des grenades. On ne peut faire aucune constatation : nous ne revoyons plus le périscope, qui n’a d’ailleurs été visible que pendant une minute, l’ensemble de l’attaque ayant duré 2 minutes environ. Nous continuons à explorer le voisinage du point où a eu lieu la rencontre.
14 h 35 – Signalé par T.S.F. par code A.F.R. (Ö.Ü.) :
« Sous-marin en vue ». Signalé en même temps à l’Enseigne-Henry par pavillons : « Sous-marin en vue par tribord. »
14 h 50 – L’Enseigne-Henry nous rallie ; nous signalons à bras : « Avons vu sous-marin il y a quinze minutes ; avons lancé torpille et grenades sans succès. Faites recherches dans l’Ouest et Herber dans l’Est. »
Nous tentons de transmettre immédiatement au Chef de division et au commandant de la 2e Escadrille ces renseignements importants, mais en raison des atmosphériques violents, et, bien que répété à diverses reprises, notre télégramme ne peut être reçu par le Marceau qu’à 17 h 10. Il est rédigé comme suit : « A 2 h 30 soir, à 28 milles N. 85 E. Brindisi, avons lancé torpille et deux grenades sur sous-marin qui tentait de nous torpiller. Aucun résultat apparent. Recherches continuent. »
15 h 15 – Le Citta-di-Cattania nous signale par T.S.F. que 3 contre-torpilleurs ont été expédiés de Brindisi pour chasser le sous-marin.
15 h 30 – Aperçu le Bisson à l’horizon ans le N. 80 O.
15 h 35 – L’Enseigne-Henry, qui est à 3 milles dans l’Ouest, signale un sous-marin en vue par bâbord. Nous rallions l’Enseigne-Henry qui nous signale à bras :
« Avons aperçu un sous-marin faisant route N.-O. ; lancé torpille qui a mal marché ; obligé de manœuvrer pour m’écarter. » Sur notre demande, l’Enseigne-Henry nous fait connaître que l’attaque a eu lieu à 3 heures au point où il se trouve actuellement.
16 h – Le télégramme adressé au Marceau et au Carabinier n’est transmis qu’à 17 h 55 :
« A 3 heures, à 24 milles N. 75 E. Brindisi, Enseigne-Henry a lancé torpille sans résultat sur sous-marin qui paraît faire route N.-O. »
Nous continuons les recherches en partant de ce nouveau point de départ.
16 h 04 – L’Enseigne-Henry signale de nouveau :
« Sous-marin par bâbord. » ; nous rallions aussitôt et il nous signale à bras : « Aperçu périscope à 4 quarts à 2000 mètres de nous. » Notre télégramme au Marceau et Carabinier ne peut être transmis qu’à 19 h 30 : « Enseigne-Henry a revu sous-marin à 4 heures du soir à 21 milles N. 70 E. Brindisi. »
Entre temps, nous avons pu passer à la Citta-di-Cattania le télégramme suivant : « A 2 h 30 soir, j’ai vu et attaqué sans résultat un sous-marin 28 milles N. 85 E. Brindisi. »
16 h 40 – Nous signalons à la Citta-di-Cattania : « Sous-marin a été vu à 3 heures et 4 heures du soir. »
Nous poursuivons nos recherches en partant de la 2e position indiquée par l’Enseigne-Henry et, la route du sous-marin semblant être le N.-O. d’après les 4 points où il a été aperçu dans la journée, nous commençons par gagner dans cette direction en faisant des routes en lacets.
Nous apercevons à l’horizon dans l’Est les fumées des torpilleurs italiens partis de Brindisi pour rechercher le sous-marin. Comme nous n’avons encore réussi à transmettre au Capitaine de vaisseau Chef de division les renseignements de nature à faciliter cette recherche et que les communications par T.S.F. avec la Citta-di-Cattania sont également précaires, nous nous rapprochons du Bisson et hissons son numéro pour lui signaler à bras :
« Avons vu un sous-marin à 2 h 30. L’Enseigne-Henry l’a vu à 3 heures et à 4 heures. »
Sur demande du Bisson, nous lui signalons la position du sous-marin à 2 h 30. Le Bisson s’éloigne dans le N.-E.
17 h 45 – Nous poursuivons la recherche jusqu’en un point situé à 22 milles dans le N.-E. de Brindisi. Pensant avoir dépassé le sous-marin s’il a fait route en plongée dans cette direction, nous revenons vers l’E. S.-E. ; l’Enseigne-Henry est dans le S.-O. à nous.
18 h 40 – A la nuit, nous interrompons la poursuite qui nous paraît devoir être assurée dans le N.-E. par le groupe de torpilleurs expédiés de Brindisi. Repassant avec routes en lacets dans l’Est de la région déjà explorée, nous nous dirigeons vers Saseno pour reprendre la croisière en le signalant à l’Enseigne-Henry.
22 h – La Citta-di-Cattania nous demande si nous avons repris nos postes de croisière : nous répondons affirmativement.


ATTAQUE ET LANCEMENTS


[Un schéma et une carte]
_______________________________

Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Yves D
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Re: ASPIRANT HERBER - Contre-torpilleur

Message par Yves D »

Bonjour à tous

Le 12 Aout 1915, le paquebot italien Citta di Catania, converti en croiseur auxilliaire, a été manqué par une torpille lancée par le sous-marin austro-hongrois U 3. Dans la contre attaque menée par le Citta di Catania, U3 était abordé et endommagé. Il échappait ensuite à l'attaque évoquée ci-dessus.
Le lendemain, il était surpris en surface par le Bisson qui ouvrait le feu et le coulait au NE de Brindisi. Il y avait 21 membres d'équipage à bord dont 14 parvinrent à évacuer l'U 3. Le Commandant, LSL (Linienschiff Leutnant - Lieutenant de Vaisseau) Karl Strnad disparaissait avec son bâtiment. Il avait 30 ans et commandait ce sous-marin depuis deux mois.
Voir les détails sur cette action ainsi que des photos dans le fil Bisson.

Cdlt
Yves
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Yves D
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Re: ASPIRANT HERBER - Contre-torpilleur

Message par Yves D »

La carrière du Citta di Catania devait être marquée par la guerre sous-marine car elle s'est achevé le 3.8.1943 alors qu'il avait changé de camp, sous une torpille de HMS Unruffled et curieusement, dans les mêmes parages que l'épisode de 1915 (8 milles dans le NE de Brindisi). Ce jour là il transportait des troupes de Durazzo à Brindisi.
L'Histoire a parfois des raccourcis étonnants !

Cdlt
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Terraillon Marc
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Re: ASPIRANT HERBER - Contre-torpilleur

Message par Terraillon Marc »

Bonsoir

30 août 1917
Division des patrouilles de la Méditerranée Orientale
Copie de télégramme
Patrie à Foudre pour Aspirant Herber n° 4942
Interdire à tout transport et notamment à Elsie de passer par les chenaux des îles Skopelo qui sont contaminée (s) par mines


Référence : SHDMV MV SS Y 360 (Moqueuse)

A bientot :hello:
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
marpie
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Re: ASPIRANT HERBER - Contre-torpilleur

Message par marpie »

Bonjour à tous ,

Extrait du JO du 13 avril 1916 (p 3110) :

Image

Amicalement
Marpie
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