Bonsoir Mireille,
Un grand merci pour ces nouveaux éléments. Quant à l'hygiène corporelle, elle reste encore du domaine du mythe...
Pour l'équipage, ce n'était guère mieux chez les surfaciers. Une anectode à ce sujet que je tiens d'un mien parent qui servait sur le Waldeck Rousseau, un croiseur, pourtant une grosse unité. Pour le lavage corporel, les hommes disposait d'une grand baille sur le pont, tout le monde à la file indienne, savon de Marseille et serviette réglementaire (celle qui rappelle la toile émeri) à la main. Le premier qui passait disposait d'une eau "claire" par contre, celle-ci se teintant au fur et à mesure des candidats successifs aux ablutions réglementées. S'agissant des chauffeurs et soutiers, les mal placés dans la file se voyaient donc offrir un baquet de jus noirâtre de suie, de cambouis et j'en passe en guise d'Obao, les copains n'étant pas avares sur la friction salvatrice, jusqu'à ce que le gradé de service donne enfin l'ordre de changer l'eau de la baille. L'eau, c'est pour les chaudières, pas pour se préparer au bal. Rincage à la manche à l'eau de mer, histoire de tanner les cuirs.
Un grand moment de symbiose épidermique
Bonne soirée et bien amicalement,
Franck