KANGUROO - Porte-submersible

Rutilius
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Re: KANGUROO - Porte-submersible

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Bonjour à tous,

8 juillet 1913. Marseille. Sous-marin installé à bord du Kanguroo.


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Source : Photographie de presse de l'Agence Rol ― Gallica – Bibliothèque nationale de France.

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Re: KANGUROO - Porte-submersible

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8 juillet 1913. Marseille. Intérieur du Kanguroo.


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Source : Photographie de presse de l'Agence Rol ― Gallica – Bibliothèque nationale de France.

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8 juillet 1913. Marseille. Sous-marin installé à l'intérieur du Kanguroo.


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Source : Photographie de presse de l'Agence Rol ― Gallica – Bibliothèque nationale de France.

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8 juillet 1913. Marseille. Sous-marin à tribord du Kanguroo.


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Source : Photographie de presse de l'Agence Rol ― Gallica – Bibliothèque nationale de France.

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8 juillet 1913. Marseille. Entrée d'un sous-marin à l'intérieur du Kanguroo.


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8 juillet 1913. Marseille. Chaloupes devant l'accès des navires à la soute du Kanguroo.


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Bonsoir à tous,


— Max VALENTINER, capitaine de corvette : « La terreur des mers. Mes aventures en sous-marin. 1914~1918 », traduction française de P. Teillac, capitaine de frégate de réserve, éd. Payot, Paris, Sept. 1931, 253 p.


« CHAPITRE XIV. — AU MILIEU DU PORT DE FUNCHAL.


Nous atteignîmes Funchal, la capitale de Madère, un dimanche matin.
Un grand vapeur se tenait devant l’entrée, attendant manifestement un pilote. Je restai à une distance convenable et je plongeai quand le jour se fit. Un bateau pilote sortait du port et amena le pilote au vapeur qui fit route droit dans l’ouverture du barrage de mines vers le port. Je le suivis dans son sillage. En fait, je ne savais pas s’il y avait des mines, mais je devais le supposer. En approchant, je regardai un peu le paysage. Je le connaissais depuis le temps où en 1902 comme cadet j’y avais passé des heures agréables et m’en souvenais fort bien : à ma gauche, le haut rocher à pic avec un fort au sommet, la ville de Funchal sur la pente rapide, de la mer à la crête des maisons nichées dans des jardins, beaucoup de verdure, un tableau charmant.
Mais je fus fort déçu de ce que je voyais dans le port : j’avais compté sur une escadre anglaise et je m’étais mentalement dépeint comment je torpillerais huit croiseurs, les envoyant au fond et accomplissant un exploit qui ferait rentrer dans l’ombre Weddingen lui-même !
Mais dans le port il n’y avait qu’un grand six-mâts américain
(1) auquel je n’avais le droit de rien faire, car il était neutre et derrière lui un petit croiseur français, la Surprise, puis à côté d’elle le vapeur que j’avais vu devant l’entrée. Il jaugeait six mille tonnes et s’appelait Dalia [lire : Dacia]. Devant lui se trouvait le Kangeruh [lire : Kanguroo], un navire qui servait au transport des sous-marins en les prenant dans ses flancs. Ces quatre bâtiments étaient disposés de telle manière que si on les eût joints, ils eussent formé les quatre sommets d’un carré.
Mais avant d’arriver, je tombai dans un groupe de nombreux petits bateaux qui avaient mouillé devant le port pour pêcher. Ils me gênaient. Je craignis également de crocher en passant l’amarre de l’ancre de l’un d’eux et d’emmener le bateau.
Il me fallait sortir davantage mon périscope pour conserver la vue et manœuvrer dans ce fouillis. Ce faisant, je passai peut-être à deux mètres d’un des bateaux. Je regardai en face un Portugais au visage bruni. Au même moment, il vit le périscope. De terreur, il laissa tomber la mâchoire inférieure et fit une tête indescriptible que je n’oublierai jamais. Puis il cria et alarma ses nombreux collègues. Ceux-ci filèrent leur amarre, saisirent leurs avirons et nagèrent de toutes leurs forces vers le port.
Pour moi, il était temps d’agir si je ne voulais pas être découvert au dernier moment. J’augmentai de vitesse et fis route derrière la poupe de l’américain. Ce bateau me cachait la Surprise. Toutes les torpilles furent disposées.
Arrivé à l’arrière de l’américain, je pus voir dans de bonnes conditions la Surprise. Elle était à environ cinq cents mètres de moi. Le long de son bord se trouvaient des chalands de charbon. Elle était occupée à embarquer des diamants noirs.
Je visai, tenant le cap exactement sur son milieu et je pressai sur un petit contact. Le navire vibra, la torpille était partie.
Alors je tournai vers le Dalia et voulus lui décocher obliquement une torpille par l’avant ; mais l’angle était trop pointu et la distance était trop faible pour faire la correction. Je continuai donc à tourner et vins cap pour cap.
Maintenant mon arrière était exactement sur le milieu du Dalia. Pendant cet évitage de cent quatre-vingts degrés, il se produisit une violente détonation qui résonna comme une musique à mes oreilles. La Surprise avait été touchée en plein milieu, vraisemblablement dans ses soutes car le navire tout entier avec ses chalands sauta en l’air et coula dans l’explosion.
Le spectacle était tellement impressionnant que j’en oubliai presque le Dalia.
Je pressai de nouveau le contact, nouvelle vibration.
Ma position par rapport au Kangeruh était au moment du deuxième lancement telle que j’étais obligé de tourner encore de cent quatre-vingts degrés. La torpille atteignit également la Dalia.
Pendant que ce vapeur coulait, son équipage se précipita à la pièce arrière et se mit à tirer sur mon périscope.
Mais cela ne servait à rien, mon avant était alors dirigé au milieu du Kangeruh ; je lançai donc ma troisième torpille. L’équipage du Kangeruh avait vu arriver le monstre ; il prit la fuite et se trouvait déjà dans les canots à l’eau lorsque ma torpille frappa le milieu du navire.
Le Kangeruh coula très rapidement comme les deux autres navires.
Après ces trois lancements, Wendlandt
(2) monta dans le kiosque et me demanda si vraiment les navires étaient assez gros et si cela aller continuer. Naturellement dans une attaque seul le commandant a l’œil au périscope ; c’est le seul qui voit quelque chose. Tous les autres exécutant ponctuellement les ordres du commandant attendent, de l’avant à l’arrière, des informations sur ce qui se passe dehors. Naturellement, pendant l’attaque, le commandant doit concentrer sa pensée et la plupart du temps ne peut qu’ensuite satisfaire la curiosité compréhensible de l’équipage. Malheureusement il ne restait plus d’objectifs, de sorte que je pus répondre aux questions venant du poste central.
Mais entre temps les forts portugais qui se trouvent autour de la ville se mirent à tirer à l’aveuglette dans l’eau. La Dalia elle-même était coulée à une profondeur telle que la plateforme de son canon émergeait et que sa pièce continuait à tirer. Mais je n’avais plus rien à faire dans le port ; je sortis donc par le chemin par lequel j’étais venu. Dehors je fis surface ; je me trouvais à environ sept mille mètres de la ville.
Tous les canons des forts recommencèrent à tirer, mais les Portugais n’avaient que de vieux canons. Un seul pouvait porter presque jusqu’à l’U-38 ; tous les autres tiraient trop court.
A Pola, l’U-38 avait reçu à la place de ses deux pièces de 88 une de 105. Je répondis alors au feu des forts, tirant alternativement des obus et des schrapnels en réglant les fusées de manière à les faire exploser court au-dessus des forts. Une grêle de balles s’abattait alors en forme de cône sur le fort, semant la destruction sur son passage.
Je n’avais tiré que peu de coups quand les forts cessèrent le feu. Je fis également taire ma pièce.
Cependant, tout là-haut dans le fort de gauche, se produisit une forte explosion. On vit de gros morceaux de rocher dévaler la pente et rouler vers la mer.
Ainsi l’U-38 avait soutenu victorieusement le combat.
Je rassemblai alors mes officiers. Nous réfléchîmes à la manière dont nous pourrions utiliser notre victoire. Nous voulions tout au moins recevoir du commandant de l’île un canot plein de bananes et d’autres vivres frais. Cependant, comment entrer en relations ? Je ne pouvais pas prendre une partie de mon personnel et le débarquer à terre. Mais si je m’approchais avec mon bateau, je me retrouverais sous le feu des canons. Ils auraient certainement recommencé à tirer et chercher à détruire l’U-38. Nous essayâmes d’entrer en relation avec la station de T.S.F., mais elle ne réagit pas. Finalement, je demandai au capitaine Gotthas
(3) qui était neutre s’il était prêt à aller à terre avec notre youyou pour remettre une lettre au gouverneur. Mais Gotthas n’en avait pas envie. Il était convaincu que les Portugais extermineraient tout ce qui viendrait du sous-marin et qu’ils ne croiraient pas qu’il était neutre.
Mais comme il n’y avait aucun avantage militaire à retirer d’une telle entrée en relations, je finis par abandonner cette tentative ; je considérai ma mission comme remplie et fis route sur Gibraltar.
A la pointe Ouest de l’île de Madère se trouve un phare élevé. Nous passâmes très près de lui. Le gardien devait croire que c’était son tour d’être pris au collet. Il hissa un énorme pavillon portugais.
Puis il l’abaissa dans un profond salut quand nous passâmes.
[...] » (op. cit., p. 116 à 120).

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(1) Schooner en bois Eleanor A. Percy (1900~1919), de New-York.

(2) Oberleutnant zur See Hans Hermann WENDLANDT, second, qui, par la suite, exercera le commandement de l’U-38 du 5 août 1917 au 14 décembre 1917.

(3) Commandant du cargo norvégien Solwang retenu à bord depuis l’arraisonnement de ce bâtiment.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Yves D
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Re: KANGUROO - Porte-submersible

Message par Yves D »

Bonsoir à tous
Pour complèter le profil de l'OL Wendlandt, il commandera ensuite UB 47 (avril à jul 1917) puis UC 38 (aout à déc. 1917). Il survivra à la destruction de son bateau et finira la guerre prisonnier en GB.
Cdlt
Yves
www.histomar.net
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
Rutilius
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Re: KANGUROO - Porte-submersible

Message par Rutilius »


Bonjour à tous,


■ Bibliographie.


— Marcel HEGELBACHER : « Constructions navales. Le Kanguroo, navire pour le transport des sous-marins », Le Génie civil, T. LXI, n° 1.572, Samedi 27 juillet 1912, p. 253 à 256.

—> http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6 ... %20.langFR
Bien amicalement à vous,
Daniel.
lev anthony
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Re: KANGUROO - Porte-submersible

Message par lev anthony »

Bonsoir
Voici l'une des dernières photos connues du KANGUROO en train de couler
Image

Il est aussi sur Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Kanguroo

Bonne soirée. Lev. Anthony
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