Encore un très beau sujet , du plus vif intérêt . (du moins pour moi )...
a+
patrice
GUICHEN - Croiseur
Re: GUICHEN - Croiseur
Bonjour,
Une vue du croiseur-cuirassé Guichen en début de carrière.
Source : L'Illustration n° 3090 du samedi 17 mai 1902
Cordialement.

Une vue du croiseur-cuirassé Guichen en début de carrière.
Source : L'Illustration n° 3090 du samedi 17 mai 1902
Cordialement.

Memgam
- Jean RIOTTE
- Messages : 5774
- Inscription : sam. nov. 05, 2005 1:00 am
Re: GUICHEN - Croiseur
Bonjour à tou(te)s,
En ce jour de commémoration du génocide arménien je me permets de rappeler que la marine française, et en particulier le croiseur Le Guichen, qui mouillait au large des côtes syriennes, procéda, le 12 septembre 1915, à l'évacuation de 4000 Arméniens de la région de MUSA DAGH, au nord d'ANTIOCHE. Ils furent dirigés sur des camps de réfugiés à PORT-SAÏD (Egypte).
Cordialement,
Jean RIOTTE
En ce jour de commémoration du génocide arménien je me permets de rappeler que la marine française, et en particulier le croiseur Le Guichen, qui mouillait au large des côtes syriennes, procéda, le 12 septembre 1915, à l'évacuation de 4000 Arméniens de la région de MUSA DAGH, au nord d'ANTIOCHE. Ils furent dirigés sur des camps de réfugiés à PORT-SAÏD (Egypte).
Cordialement,
Jean RIOTTE
Re: GUICHEN - Croiseur
Bonjour,
"L'évacuation des Arméniens du djebel Musa.
A proximité de la pointe de Ras el Mina, au nord de la baie d'Antioche, les populations arméniennes du massif du Djebel Musa sont en grande difficulté en cet été 1915. Ayant subi deux impôts exceptionnels et des réquisitions, elles ont été sommées d'abandonner ou de vendre leurs biens pour être déplacées vers Damas. Devant leur refus, les troupes ottomanes attaquent. Depuis le 7 août, sept cent hommes mal armés ont réussi à repousser tous les assauts. Mais, au matin du 5 septembre, ils n'occupent plus que quelques crêtes et un epetite vallée qui leur donne encore un accès à la mer. Ils aperçoivent alors le Guichen qui croise sur la côte nord de la Syrie, et parviennent à attirer son attention. Le commandant du bâtiment, le capitaine de frégate Vergos, entre aussitôt en contact avec leur jeune chef. Ce dernier, Pierre Dimlikian, expose la situation : à court de vivres et de munitions, les Arméniens du Djebel Musa sont sur le point de succomber. La baleinière qui assure la liaison avec le rivage est prise à partie par des groupes ennemis. Les pièces du bâtiment entrent en action et les dispersent. La Jeanne d'Arc et le Desaix, avertis par T.S.F., arrivent sur les lieux. Pierre Dimlikian demande l'évacuation sur Chypre des femmes, des enfants, des vieillards. Il réclame de la nourriture et deux cent fusils.
Le 7, la Jeanne se rend à Famagouste, mais le haut commissaire de Chypre, déjà surchargé de réfugiés, adresse une fin de non-recevoir à la demande des Arméniens du Djebel Musa. Des démarches sont aussitôt entreprises pour que l'Egypte les accueillent. La Jeanne d'Arc fait route vers Port-Saïd.
Le 10 septembre, Pierre Dimlikian informe le commandant Vergos que ses hommes ne pourront pas tenir plus de quarante-huit heures. Il faut faire vite et fort. Le Desaix détruit la caserne et le télégraphe de Souaïdieh tandis que le Guichen fait sauter les dépôts de munitions de Kabusi et de Kabaklieh. La Foudre rejoint les bâtiments français. Le 11, le commandant Vergos informe l'amiral commandant de la 3ème escadre qu'il va procéder à l'évacuation.
Le dimanche 12 septembre à l'aube, le Desaix, le Guichen, l'Amiral Charner, le d'Estrées et la Foudre sont réunis devant la plage où se massent les Arméniens. Canots à vapeur et à rames, radeaux, toutes les embarcations disponibles sont mises à l'eau. Malgré le mauvais temps et une mer houleuse, mille cinq cent réfugiés embarquent à bord de la Foudre et du d'Estrées qui se dirigent vers Port-Saïd. Le Guichen recueille 1390 personnes avant la nuit mais reste au mouillage pour surveiller la plage et le matériel laissé à terre afin d'éviter toute perte de temps le lendemain. Le Desaix et l'Amiral Charner croisent aux alentours à toute petite vitesse pour prévenir toute réaction de l'ennemi. Tôt le matin, le Guichen recueille les derniers réfugiés non combattants et se dirige vers Port-Saïd. Les hommes de Pierre Dimlikian évacuent alors leurs positions sous la protection des canons français et montent à bord de l"Amiral Charner et du Desaix. La totalité des populations arméniennes du Djebel Musa a pu être évacuée. Plus de quatre mille vies sont sauvées."
Source : Pierre-Yves Le Bail, Hubert Comte, Jean-Yves Proverbio, Marine Nationale, Au-delà des Océans, ADDIM, 1993.
Voir aussi le livre : Georges Kévorkian, La flotte française au secours des Arméniens, 1909-1915, Marines Editions.
Cordialement.
"L'évacuation des Arméniens du djebel Musa.
A proximité de la pointe de Ras el Mina, au nord de la baie d'Antioche, les populations arméniennes du massif du Djebel Musa sont en grande difficulté en cet été 1915. Ayant subi deux impôts exceptionnels et des réquisitions, elles ont été sommées d'abandonner ou de vendre leurs biens pour être déplacées vers Damas. Devant leur refus, les troupes ottomanes attaquent. Depuis le 7 août, sept cent hommes mal armés ont réussi à repousser tous les assauts. Mais, au matin du 5 septembre, ils n'occupent plus que quelques crêtes et un epetite vallée qui leur donne encore un accès à la mer. Ils aperçoivent alors le Guichen qui croise sur la côte nord de la Syrie, et parviennent à attirer son attention. Le commandant du bâtiment, le capitaine de frégate Vergos, entre aussitôt en contact avec leur jeune chef. Ce dernier, Pierre Dimlikian, expose la situation : à court de vivres et de munitions, les Arméniens du Djebel Musa sont sur le point de succomber. La baleinière qui assure la liaison avec le rivage est prise à partie par des groupes ennemis. Les pièces du bâtiment entrent en action et les dispersent. La Jeanne d'Arc et le Desaix, avertis par T.S.F., arrivent sur les lieux. Pierre Dimlikian demande l'évacuation sur Chypre des femmes, des enfants, des vieillards. Il réclame de la nourriture et deux cent fusils.
Le 7, la Jeanne se rend à Famagouste, mais le haut commissaire de Chypre, déjà surchargé de réfugiés, adresse une fin de non-recevoir à la demande des Arméniens du Djebel Musa. Des démarches sont aussitôt entreprises pour que l'Egypte les accueillent. La Jeanne d'Arc fait route vers Port-Saïd.
Le 10 septembre, Pierre Dimlikian informe le commandant Vergos que ses hommes ne pourront pas tenir plus de quarante-huit heures. Il faut faire vite et fort. Le Desaix détruit la caserne et le télégraphe de Souaïdieh tandis que le Guichen fait sauter les dépôts de munitions de Kabusi et de Kabaklieh. La Foudre rejoint les bâtiments français. Le 11, le commandant Vergos informe l'amiral commandant de la 3ème escadre qu'il va procéder à l'évacuation.
Le dimanche 12 septembre à l'aube, le Desaix, le Guichen, l'Amiral Charner, le d'Estrées et la Foudre sont réunis devant la plage où se massent les Arméniens. Canots à vapeur et à rames, radeaux, toutes les embarcations disponibles sont mises à l'eau. Malgré le mauvais temps et une mer houleuse, mille cinq cent réfugiés embarquent à bord de la Foudre et du d'Estrées qui se dirigent vers Port-Saïd. Le Guichen recueille 1390 personnes avant la nuit mais reste au mouillage pour surveiller la plage et le matériel laissé à terre afin d'éviter toute perte de temps le lendemain. Le Desaix et l'Amiral Charner croisent aux alentours à toute petite vitesse pour prévenir toute réaction de l'ennemi. Tôt le matin, le Guichen recueille les derniers réfugiés non combattants et se dirige vers Port-Saïd. Les hommes de Pierre Dimlikian évacuent alors leurs positions sous la protection des canons français et montent à bord de l"Amiral Charner et du Desaix. La totalité des populations arméniennes du Djebel Musa a pu être évacuée. Plus de quatre mille vies sont sauvées."
Source : Pierre-Yves Le Bail, Hubert Comte, Jean-Yves Proverbio, Marine Nationale, Au-delà des Océans, ADDIM, 1993.
Voir aussi le livre : Georges Kévorkian, La flotte française au secours des Arméniens, 1909-1915, Marines Editions.
Cordialement.
Memgam
GUICHEN ― Croiseur de 1re classe (1898~1921).
Bonjour à tous,

Commandant de Balincourt : « Album illustré des flottes de combat.
Avec 370 photographies de bâtiments. », Berger-Levrault & Cie, Paris-Nancy, 1907, p. 182.
Avec 370 photographies de bâtiments. », Berger-Levrault & Cie, Paris-Nancy, 1907, p. 182.

Dernière modification par Rutilius le lun. juil. 27, 2020 8:46 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: GUICHEN - Croiseur
Le Guichen a eu le troisième mat central entre 1901 et 1906.
Cordialement
Alain
Cordialement
Alain
Cordialement
Alain
Alain
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Re: GUICHEN - Croiseur
BonsoirMemgam a écrit : ↑ven. avr. 24, 2015 9:23 pm Bonjour,
"L'évacuation des Arméniens du djebel Musa.
A proximité de la pointe de Ras el Mina, au nord de la baie d'Antioche, les populations arméniennes du massif du Djebel Musa ------------. Plus de quatre mille vies sont sauvées."
Source : Pierre-Yves Le Bail, Hubert Comte, Jean-Yves Proverbio, Marine Nationale, Au-delà des Océans, ADDIM, 1993.
Voir aussi le livre : Georges Kévorkian, La flotte française au secours des Arméniens, 1909-1915, Marines Editions.
Cordialement.
Ce message pour mettre une photo des arméniens transportés par le Guichen. Mon Grand-Père était le mécanicien Second-Maître à bords MAURICE Victor Charles Léon .....de Lorient.


Bonne visualisation
Pierre MAURICE
- Alain Dubois-Choulik
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Re: GUICHEN - Croiseur
Bonjour,
A propos du voyage en Angleterre du Président Loubet en 1903, 2 cartes postales d'un peintre valenciennois d'origine : Eugène Chigot.
La seconde carte est surtout là pour que vous m'aidiez à identifier "l'Alarme" Cordialement
Alain
A propos du voyage en Angleterre du Président Loubet en 1903, 2 cartes postales d'un peintre valenciennois d'origine : Eugène Chigot.
La seconde carte est surtout là pour que vous m'aidiez à identifier "l'Alarme" Cordialement
Alain
Les civils en zone occupée
Ma famille dans la grande guerre
Les Canadiens à Valenciennes
"Si on vous demande pourquoi nous sommes morts, répondez : parce que nos pères ont menti." R. Kipling
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Re: GUICHEN - Croiseur
Bonjour,
Le torpilleur de haute-mer Alarme appartient à la classe "Ouragan". Mis en service en 1892, il est rayé des Listes de la Flotte le 28/07/1906 et vendu pour la démolition au mois d'octobre de la même année pour la somme de 17.721 F.
170 tonnes pc - 46 m de long - 20,5 nds - 2 pièces de 47 mm - 4 TLT - 2 officiers et 35 hommes
Amélioration des torpilleurs numérotés, les THM sont une autre facette des élucubrations de la Jeune Ecole.
@+
Alain
Le torpilleur de haute-mer Alarme appartient à la classe "Ouragan". Mis en service en 1892, il est rayé des Listes de la Flotte le 28/07/1906 et vendu pour la démolition au mois d'octobre de la même année pour la somme de 17.721 F.
170 tonnes pc - 46 m de long - 20,5 nds - 2 pièces de 47 mm - 4 TLT - 2 officiers et 35 hommes
Amélioration des torpilleurs numérotés, les THM sont une autre facette des élucubrations de la Jeune Ecole.
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Alain
- Alain Dubois-Choulik
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Re: GUICHEN - Croiseur
Merci
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