RAGEOT de la TOUCHE Valentin Marie
Né le 9 avril 1858 à TOULON (Var) - Décédé le 18 mars 1815, en mer devant TCHANAK, Détroit des Dardanelles.
Fils d'un Officier de la Marine Nationale, il entre dans la Marine en 1875 (port TOULON). Aspirant le 5 octobre 1878. Au 1er janvier 1879, sur le cuirassé "REVANCHE", Escadre d'évolutions (Louis de LANNEAU, Cdt). Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1880, il prend part en 1881 à l'expédition de TUNISIE. En 1883, il est sur le "TOURVILLE", Division des Mers de CHINE, Second de la compagnie de débarquement il effectue plusieurs opérations au TONKIN. Au 1er janvier 1885, sur le transport "ARIÈGE", Service des transports (Nicolas COLIN, Cdt). Lieutenant de vaisseau le 23 décembre 1885. En 1886, il est à nouveau en INDOCHINE sur le "MYTHO" et il combat au TONKIN. Officier breveté Canonnier en 1888. En 1889, sur le "SAINT-LOUIS", il s'intéresse aux expériences d'aérostation et est breveté aérostier en 1892. Chevalier de la Légion d'Honneur. Au 1er janvier 1894, sur le cuirassé d'escadre "BRENNUS", en essais à LORIENT (Cdt Joseph BESSON). Au 1er janvier 1897, en corvée à la Direction des mouvements du port de TOULON, puis il est Officier Canonnier sur le cuirassé "FORMIDABLE". De 1898 à 1900, il commande l'aviso à roues "JOUFFROY", Station de la GUYANE. Au 1er janvier 1901, sur le croiseur "CHANZY", Escadre de Méditerranée (Frédéric RICHARD-FOY, Cdt). Aux 1er janvier 1902, 1903, port TOULON. Capitaine de frégate le 3 avril 1903. En 1904, Second sur le "BORDA", École navale en rade de BREST. En 1906, commandant un groupe de bâtiments en réserve spéciale à TOULON. En 1907, Commandant l'aviso "MANCHE" en INDOCHINE. En 1909, Commandant le croiseur "CHASSELOUP-LAUBAT" en Méditerranée.
Capitaine de vaisseau le 16 novembre 1910. Au 1er janvier 1911, port TOULON. Officier de la Légion d'Honneur. Officier d'académie. Il commande le croiseur "BRUIX" en réserve à TOULON. Le 1er octobre 1912, il commande le vieux cuirassé "BOUVET", affecté à la Division de complément de la 1ère Armée navale. Il participe avec ce bâtiment au conflit des Dardanelles aux ordres de GUÉPRATTE. Le 18 mars 1915, le "BOUVET" heurte une mine dérivante dans le Détroit et coule en quelques minutes faisant 639 victimes (Officiers et matelots). Il n'y aura que 45 rescapés.
"Après avoir soutenu un combat très vif avec les batteries de côtes ennemies, a conservé le plus grand sang-froid lorsque son bâtiment a été touché par une mine. Est resté à son poste où il a trouvé une mort glorieuse."
Cordialement. Malou