PRAIRIAL - Sous-marin

Rutilius
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doumes
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Re: PRAIRIAL - Sous-marin

Message par doumes »

Recit de l'accident :

« Prairial » en 1914 lorsque éclate la première guerre mondiale la France dispose d’une flotte de quarante six sous-marins et submersibles aptes au combat, vingt huit autres sont en construction, vingt deux seront livrés très lentement, entre 1916 et 1918.
L’histoire de la flotte sous-marine française a débuté une soixantaine d’années auparavant, les modèles testés depuis 1858 n’apportent pas les satisfactions espérées, a tel point qu’en 1896 le ministre de la Marine ouvre un concours, il s’agit de favoriser la recherche afin de concevoir un meilleur modèle.
Maxime Leaubeuf, un jeune ingénieur apporte une idée révolutionnaire, il s’agit d’un navire capable de naviguer à la fois en surface et en plongée, le submersible est doté d’une double coque contenant un water ballast, la coque extérieure supportant seule la pression de la plongée.
Dès 1897 Maxime Leaubeuf est invité à finaliser son projet, l’année suivante la marine valide le principe et la mise en chantier du premier torpilleur submersible est ordonnée le 1ier Juin 1898 ce sera le « Narval » dont le retentissement sera considérable chez les militaires.
Sept ans plus tard, la construction industrielle de sous-marin est une réalité, le 26 Août 1905 le sénat ordonne la mise en chantier de dix huit submersibles à vapeur du type « Pluviose » l’année suivante seize autres commandes du type « Brumaire » à motorisation diesel sont également passées cataloguée défensive la série « Pluviose » comprend le « Q55 » qui reçoit le nom de « Prairial » le 26 septembre 1908 sa construction débute à Cherbourg, il mesure 51,12 mètres 4,97 m x 3,04 m pour un déplacement en plongée de 550 tonnes, il possède une motorisation mixte se composant de deux chaudières et de deux moteurs électriques propulsant deux hélices permettant d’atteindre une vitesse de douze nœuds en surface et de huit en plongée.
Au début de la 1ier guerre mondiale, la flotte sous-marine Française est divisée en trois escadres basées à Cherbourg, Calais, et Brest, en compagnie des submersible Anglais, ils exercent une surveillance de la Manche, afin de protéger les transports de troupes entre la Grande Bretagne et la France, mais la crainte de méprises fera rapidement cesser cette mission.
Une partie de la flotte rejoindra Portsmouth pour continuer les patrouilles de surveillance en Manche l’autre effectuera des plongée affûts contre les U Boote sur les bancs des Flandres.
Vers la fin de la guerre, des submersibles rejoignent le Havre où la guerre sous marine est active, les croisières affûts et les patrouilles se succèdent le « Prairial » fait partie de ce dispositif.

L’accident :

A 23 heures 35 le 29 avril 1918 le « Prairial » sort en rade du Havre dans une mer formée avec son équipage composé de vingt six hommes sous les ordres du lieutenant de vaisseau le Moullec, il est accompagné par le chasseur 2 son escorteur.
Il se rend au large pour y effectuer un plongée de quinze heures dan un secteur dont les limites ont été communiquées à tout les bâtiments à la mer et aux convois venant d’angleterre.
Moins d’une heure plus tard il franchissait la passe du grand barrage en compagnie de son escorteur le « Chasseur II » commandé par le premier maître pilote Riou, qui se tient suivant ce qui à été convenu à cent mètres de lui par bâbord.
Il font route vers le nord ouest à la vitesse de nœuds, après avoir changé quelques signaux avec l’araisonneur de garde, la nuit et extrêmement noire, le vent creuse la mer, les lames qui ont deux mètres de haut balaient le sous marin du bout à l’autre et jamais le kiosque où se tiennent le commandant et hommes n’a aussi bien mérité sont nom de baignoire.
A 3 heures 25 apparaissent les feux vert et rouge des bâtiments d’un important convoi qui navigue à grande vitesse parmi eux le « Tropic » un transport Anglais venant de Spithead, pour une raison inconnue le « Tropic » s’est trouvé déporté de sa route, il se trouve dans le nord est en vue d’Antifer, il rectifie alors sa route à ½ vitesse se sachant à proximité, sinon même dans une zone interdite.
Or cette route se rapproche sans qu’il s’en doute de celle du sous marin qui à ses feux clairs lui aussi, le transport est maintenant tellement proche, que le sous marin entendent le sourd grondement des ses machines et aperçoivent son sillage puissant par moment phosphorescent.
Depuis le « Chasseur II » on a l’impression que le « Tropic » va passer entre le « Prairial » et son escorteur qui lance des coups de sifflets de mise en garde.
Brusquement les feux du « Prairial » disparaissent de la vue de l’escorteur pour reparaître presque aussitôt à l’arrière du « Tropic » l’équipage de l’escorteur est alors persuadé que le transport vient de passer, formant écran entre les deux petits bâtiments.
Mais le « Prairial » sous la houle, paraît être terriblement dans le sillage de l’anglais il est trop tard malgré les manœuvres de l’escorteur pour protéger le « Prairial » celui ci qui semble vouloir faire route sud est et commence à signaler par Scott « nous venons de… » D’un seul coup, toutes les lumières à bord du sous-marin s'éteignent et le message reste inachevé.
A ce moment, le « Chasseur Il » est à moins de 10 mètres du prairial, il entend sur la mer crier « au secours. au secours... »
Il est alors 4 heures du matin. Que s'est-il passé ?
Le sous marin à été éperonné par tribord à moins de cinq mètres de l’étrave, en une minute le sous-marin commence à piquer du nez, il sombre en quelques instants, six hommes sont sauvés par l’escorteur, dix neuf autres ont disparus dans le naufrage, au mois de juin la mer rendra le corps du lieutenant de Vaisseau Le Moullec, mort à son poste, il aura droit à des funérailles solennelles.

Extrait du journal de bord du « Tropic »

Son commandement aux machines à 3 h. 43 porte : « ...doucement ».
Puis : « Aperçu un petit navire qui croise la route du « Tropic » et un autre très peu en arrière qui essaie d'en faire autant. On voit leurs feux verts. Les feux du « Tropic » sont tous clairs »
3 h. 43' 30", stoppé les deux machines.
3 h. 45, en AR à toute vitesse des deux machines.
3 h. 48, une collision se produit. Donné l'alarme.
3 h. 50, stoppé les deux machines, on ne voit plus le bateau abordé disparu dans la nuit très noire et le mauvais temps.
A 4 h. 10, n'entendant plus rien et ne voyant rien le « Tropic » remet en route sans même avoir mis ses embarcations à la mer, ne pensant pas que cela soit nécessaire.
A 5 h. 39 du matin, à l'aube livide après cette nuit de tempête, le « Tropic » mouillait en rade du Havre « en dedans des filets... »
Et le journal du bord enregistre encore cette phrase du commandant W. H. T, Jackson : « Un petit bâtiment en essayant de nous passer devant de bâbord à tribord n'a pu le faire à temps et une collision en est résultée. Les dégâts subis par l'autre bâtiment ne sont pas connus... »
A bord du « Tropic » le choc ressenti avait été si faible, déclare t’on, que l'on ne pensa pas avoir coulé le navire abordé...
Lorsque la haute et puissante étrave du transport s'est dressée devant lui, taillant la mer échevelée, le commandant du « Prairial » qui a gardé son sang-froid a donné instantanément l'ordre de battre arrière et de mettre la barre toute à droite.
L'évolution n'était pas achevée que la collision se produisait.
Le sous-marin a été éperonné par tribord à moins de 5 mètres de l'extrémité de son étrave, le choc le fait virer sur place et par la vitesse acquise, il défile vers l'arrière, contre la coque du transport qu'il rague de bout en bout.
Le premier lieutenant du « Tropic » à la présence d'esprit de lancer des amarres et des échelles sur le pont du sous-marin, la mer qui déferle les emporte au fur et à mesure.
Celui-ci a ses ballasts tribord avant crevés à la hauteur de la cuisine électrique, l'eau s'y engouffre en grosses cascades, l'officier en second tente vainement de mettre en marche les pompes d'épuisement, déjà l'eau gagne de toute part...
Maintenant le sous-marin durement secoué par les lames est seul dans le sillage du « Tropic ». Il commence à s'alourdir, il ne manœuvre plus.
Le commandant est resté à son poste, par le panneau du kiosque et le porte-voix aux machines il crie à ses hommes : « Prenez vos bouées !... Sauvez-vous... »
Il n'y a plus de lumière à bord, les hommes sur le pont aperçoivent au ras de l’eau le projecteur du « Chasseur Il » qui éclaire, par rafales, les eaux glauques et agitées où ils vont sombrer.
Une minute se passe, le sous-marin commence à piquer du nez. Son agonie commence.
Deux hommes encore ont le temps d'apparaître par le panneau du kiosque, un seul peut sortir par le panneau du milieu, les vagues énormes qui balaient rageusement le pont emportent les hommes et déversent à l'intérieur des cataractes d'eau par les panneaux ouverts, brusquement, le sous-marin glisse sous les pieds de son commandant demeuré sur la passerelle et l'emporte avec lui.
Le « Chasseur II » réussit à ramasser sept hommes parmi ceux qui ont été précipités à la mer. Il y a dix-neuf disparus, jusqu'à six heures du matin l'escorteur reste a tourné en rond dans les parages. La mer est redevenue déserte.
Il se résout à rentrer et à 7 h. 40 débarque les survivants au quai des remorqueurs au Havre où le front de mer, alerté, a envoyé des secours.
L’endroit où avait sombré le « Prairial » fut repéré dans l’après midi du 1ier mai, le lieu du naufrage avait été repéré grâce au énorme bulle de mazout qui s ‘échappaient des soutes qui en contenaient près de huit tonnes, le lendemain un scaphandrier descendit sur l’épave qui repose sur un fond moyen de dix neuf mètres, il observa que le sous marin reposait droit et ne paraissait pas très sérieusement endommagé.
Le scaphandrier eut un instant d'extrême émotion lorsqu'il aperçut par le panneau ouvert du kiosque un marin cramponné si désespérément à l'échelle de sortie qu'il lui fut impossible de dégager son corps pour le ramener à la surface.
Mais il était dit que la sépulture sous-marine des hommes du « Prairial » ne devait pas encore connaître la paix, le 5 Mai, l’épave signalée par une bouée est à nouveau bombardée un dirigeable a confondu le sillage de cette bouée avec celui d’un sous-marin ennemi, les patrouilleurs qui se trouvaient à proximité accoururent et à leur tour grenadèrent le site, ce qui provoquera un nouveau dégazement de mazout, ce n’est qu’alors que la méprise fut reconnue lorsque la bouée fut identifiée.
Un scaphandrier descendit à nouveau sur l’épave, pour constater que les grenades avaient l’arrière du sous marin, désormais couché à 45° degrés par tribord, il fallait donc désormais renoncer à toute tentative de sauvetage qui d’après un rapport officiel ne représentait dorénavant plus qu’un intérêt d’ordre moral.
L'amiral commandant en chef à Portsmouth, sir Stanley Colville, télégraphia à l'amiral Didelot, gouverneur du Havre, pour lui exprimer au nom de l’Amirauté « les regrets très profonds et ses sentiments attristés à l’occasion de ce deuil causé à la Marine Française... »
La traditionnelle commission d'enquête se composait du capitaine de frégate de Marguerye, commandant le « Dunois », du lieutenant de vaisseau Moëvus, commandant le sous-marin « Fructidor » et du lieutenant de vaisseau de Blacas, commandant le « Torpilleur 316 ».
Elle estima qu'à bord du sous-marin, chacun avait fait tout ce qu'il fût possible de faire pour sauver le Bâtiment en faisant preuve d'une abnégation totale et elle rendit un suprême hommage au commandant du « Prairial », sombré volontairement avec son navire.
Et, dans les jours qui suivirent, la marée ramena à la côte les corps de quelques-uns des infortunés marins du « Prairial ».
Ce n'est qu'en juin que la mer rendit enfin celui du commandant Le Moullec, mort à son poste, fidèle à la plus haute tradition de la Marine. Le Front de mer lui fit des funérailles solennelles,
Le 15 mai, l'épave du « Prairial » signalée par une bouée fut bombardée par un dirigeable du Havre qui avait confondu le sillage de cette bouée avec celui d'un sous-marin. Des patrouilleurs qui se trouvaient à proximité accoururent et, à leur tour, lancèrent des grenades.
Qui provoquèrent de nouveaux dégagements de mazout, puis l'on reconnut la méprise en identifiant la bouée.
Un scaphandrier de nouveau descendu Sur le « Prairial » constata que les grenades venaient d'en démolir l'arrière et que le sous-marin s'était couché à 45° par tribord sur ses torpilles chargées, prêtes à tirer. Il fallut renoncer à toute tentative d'un relevage qui, dit un rapport officiel d'une affreuse sécheresse, ne présentait plus qu'un intérêt d'ordre moral.
Et le « Prairial » repose encore aujourd'hui à douze milles au large du Havre, avec la plus grande partie de son équipage, à demi enfoui sous les sables venus des grands fonds des mers océanes .
En 1988 les plongeurs démineurs de la Marine Nationale remontent les deux hélices en bronze d’un soixantaine de kilos chacune pour les déposer à Cherbourg.
Position de l’épave 49°32’705’’ Nord et 000°05’ 169’’ Est
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Ar Brav
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Re: PRAIRIAL - Sous-marin

Message par Ar Brav »

Bonsoir Dominique,
Bonsoir à tous,

Merci pour cette relation. La position de l'épave du sous-marin Prairial :

Image

49°32,705N et 000°05,169W (si Est on va chez les taupes :) )

Bien cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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GENEAMAR
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Re: PRAIRIAL - Sous-marin

Message par GENEAMAR »

Bonjour à tous...

LE MOULLEC Jean Marie

Né le 12 mai 1878 à PLOUNEZ (Côtes d'Armor) - Décédé le 29 avril 1918 en mer, devant l'accès au chenal du HAVRE.
Entre dans la Marine en 1894, promu Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1905; port CHERBOURG. Au 1er janvier 1906, Officier-Élève à l'École des Fusiliers Marins à LORIENT. Officier breveté Fusilier. Au 1er janvier 1908, port BREST. Le 19 avril 1908, Second d'un sous-marin de la 1ère Flottille de sous-marins de la Manche à CHERBOURG (Cdt Hyacinthe GARNIER). Au 1er janvier 1911, sur le contre-torpilleur "YATAGAN", Escadre du Nord (Charles CAUSSIN, Cdt). Le 3 novembre 1911, Second du sous-marin "ÉMERAUDE", Station des torpilleurs de CHERBOURG. Au 1er janvier 1914, Second sur le torpilleur divisionnaire "DURANDAL", 2ème escadrille de sous-marins de la 2ème Escadre légère basée à CALAIS (Cdt Hyacinthe GARNIER). Lieutenant de vaisseau le 19 décembre 1914. Au 1er janvier 1917, port CHERBOURG. Chevalier de la Légion d'Honneur. Le 29 avril 1918, Commandant le sous-marin "PRAIRIAL", il disparaît avec le bâtiment coulé suite à un abordage par le cargo à vapeur anglais "TROPIC". --- Jugement déclaratif de décès rendu à CHERBOURG le 11 juillet 1918, transcrit dans cette commune le 22 juillet suivant.
[:geneamar:8]
Cordialement. Malou
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GENEAMAR
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Re: PRAIRIAL - Sous-marin

Message par GENEAMAR »

Bonjour à tous...

FÉREY Georges Désiré Victor

Né le 6 novembre 1890 à EQUEURDREVILLE (Manche) - Décédé le 29 avril 1918 en mer, devant l'accès au chenal du HAVRE.
Entre dans la Marine en 1907, Aspirant le 5 octobre 1910; port CHERBOURG. Au 1er janvier 1911, sur le croiseur cuirassé "DUPLEIX", Escadre d'Extrême-Orient (Roger MORIN de la RIVIÈRE, Cdt). Au 1er janvier 1912, sur le croiseur cuirassé "KLÉBER", Division navale d'Extrême-Orient (Cdt Paul GOUTS). Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1912. Au 1er janvier 1914, sur le torpilleur divisionnaire "ESCOPETTE", 2ème Escadrille de sous-marins de la 2ème Escadre légère basée à CALAIS (Cdt Gaston MERCIER). Au 1er janvier 1917, port CHERBOURG. Lieutenant de vaiseeau le 9 mars 1918. Le 29 avril 1918, Second du sous-marin "PRAIRIAL", il disparaît avec le bâtiment coulé suite à un abordage par le cargo anglais "TROPIC".--- Jugement déclaratif de décès rendu à CHERBOURG le 11 juillet 1918, transcrit dans cette commune le 22 juillet suivant.--- Dernier domicile à CHERBOURG.--- Chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthume.---
"Officier en second du sous-marin PRAIRIAL. Est resté à son poste à bord du sous-marin PRAIRIAL, le 29 avril 1918, pour lutter jusqu'au bout contre une voie d'eau ayant causé la perte du bâtiment. Est mort glorieusement pour la France en coulant avec le sous-marin."
[:geneamar:8]
Cordialement. Malou
casa
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Re: PRAIRIAL - Sous-marin

Message par casa »

Bonjour à tous,
Pour supprimer le dernier point d'interrogation figurant sur la liste des disparus du Prairial:
Mon grand-père, Théophile Busson, demeurait à Saint Pierre Quilbignon, ancienne commune à la sortie ouest de Brest, au delà de Recouvrance. Le "grand Brest" comprend aujourd'hui ces entités.
Un ami, concepteur et fabriquant de maquettes, vient de m'offrir celle du Prairial.
Imaginez l'émotion ...
Je cherche des descendants de rescapés de ce naufrage et des descendants de J M Le Moullec puisque je ne suis pas bien loin de son lieu de naissance.
Mon meilleur sentiment à tous et bravo pour toutes ces contributions.
Georges Busson
















Bonsoir à tous,


LES DISPARUS DU PRAIRIAL :


OFFICIERS (Jug. Trib. Cherbourg, 11 juill. 1918, transcrit à Cherbourg, le 22 juill. 1918) :

- LE MOULLEC, Jean, Marie, né le 12 mai 1878 à Plounez (Côtes-du-Nord), domicilié à Cherbourg (Manche), Lieutenant de vaisseau, Commandant du Prairial (V. sa biographie ci-dessous).

- FEREY Georges, Désiré, Victor, né le 6 novembre 1890 à Equeurdreville (Manche), domicilié à Cherbourg (Manche), Commandant en second du Prairial (V. sa biographie ci-dessous).


EQUIPAGE (Jug. Trib. Cherbourg, 9 juill. 1918, transcrit à Cherbourg, le 22 juill. 1918) :

- FOSSEY Jean, Baptiste, Edouard, Auguste, né le 15 mars 1881 à Cherbourg (Manche) et y domicilié, Maître mécanicien torpilleur, Matricule n° 3012-Cherbourg.

- PRIGENT Jean, Pierre, Marie, né le 1er octobre 1881 à Saint-Pol-de-Léon (Finistère), domicilié à Morlaix (Finistère), Maître torpilleur électricien, Matricule n° 3465-Morlaix.

- BUSSON Théophile, né le 29 avril 1885 à Ergué-Armel (Finistère), domicilié à Saint-Pierre-Guilbignon (?) (Finistère), Second maître mécanicien, Matricule n° 6015-Brest.

- LE BERRE Corentin, René, Marie, né le 11 décembre 1890 à Combrit (Finistère), domicilié à Quimper (Finistère), Second maître électricien, Matricule n° 88.161-2.

- BASTIEN Joseph, Emile, Antoine, né le 24 juillet 1897 à Cherbourg (Manche) et y domicilié, Quartier-maître mécanicien, Matricule n° 40.358-1.

- CHUQUET Alexandre, Jules, Delphin, né le 14 juillet 1894 à Aignerville (Calvados) et y domicilié, Quartier-maître électricien, Matricule n° 41.014-1.

- DUMAS Marius, né le 31 octobre 1894 à Jeumont (Nord), domicilié à Cherbourg (Manche), Quartier-maître mécanicien, Matricule n° 39.629-1.

- FERLIER Henri, né le 22 juin 1894 à Mouvaux (Nord), domicilié à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Inférieure), Quartier- maître mécanicien, Matricule n° 32.232-1.

- FOURNIER Auguste, Quartier-maître torpilleur, Matricule n° 34035-1 (V. ci-dessous) ;

- LALANNE Eloi, né le 16 décembre 1893 à Bordeaux (Gironde) et y domicilié, Quartier-maître mécanicien, Matricule n° 58.031-5.

- LE ROUX Jean, Marie, né le16 juin 1892 à Lampaul-Ploudamezeau (Finistère) et y domicilié, Quartier-maître électricien T.S.F., Matricule n° 96.715-2.

- MARTENOT Jean, François, né le 17 novmbre 1890 à Hennebont (Morbihan) et y domicilié, Quartier-maître mécanicien, Matricule n° 19.839-3.

- MICHEL Jean,Charles, Napoléon, né le 9 avril 1894 à Frévent (Pas-de-Calais), domicilié à Paris XVe, Quartier-maître électricien, Matricule n° 40.049-1.

- ADAM Hyacinthe, Désiré, né le 21 juin 1895 à Beaumont (Manche), domicilié à Sainte-Mère-Eglise (Manche), Matelot de 1re classe canonnier, Matricule n° 34.268-1.

- DELESALLE Gustave, Adolphe, Matelot de 2e classe mécanicien, Matricule n° 37117-1 (V. ci-dessous) ;

- TREFFEL Marcel, François, Achille, né le 18 septembre 1894 à La Madeleine (Nord), domicilié à Lille (Nord), Matelot de 2e classe mécanicien, Matricule n° 39.753-1.

- QUERON Joseph, Octave, né le 22 octobre 1894 à Jort (Calvados) et y domicilié, Matelot électricien, Matricule n° 40.634-1.


Bien à vous,
Daniel.
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GENEAMAR
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Re: PRAIRIAL - Sous-marin

Message par GENEAMAR »

Bonjour à tous...

GUIBERT Georges Jules Paul

Né le 28 novembre 1880 - Décédé.
Entre dans la Marine en 1898, Aspirant le 5 octobre 1901; port CHERBOURG. Au 1er janvier 1902, sur l'aviso-transport "NIÈVRE", division navale de l'Océan Indien (Cdt Auguste BOUXIN). Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1903. Au 1er janvier 1903, port CHERBOURG. Officier breveté Fusilier. Au 1er janvier 1911, port CHERBOURG. Lieutenant de vaisseau le 2 septembre 1911. Au 1er janvier 1914 (nomination du 1er avril 1912), Commandant le sous-marin "PRAIRIAL", 1ère escadrille de sous-marins de la 2ème Escadre légère basée à CHERBOURG. Chevalier de la Légion d'Honneur. Au 1er janvier 1918, port LORIENT.
Cordialement. Malou
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GENEAMAR
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Re: PRAIRIAL - Sous-marin

Message par GENEAMAR »

Bonjour à tous...

MAC-GRATH William Alexis

Né le 15 octobre 1884 à VIZILLE (Isère) - Décédé le 24 juillet 1953 à CHERBOURG (Manche).
Entre dans la Marine en 1901, Aspirant le 6 octobre 1904, Enseigne de vaisseau de 1ère classe le 5 octobre 1906; port CHERBOURG. Le 1er septembre 1912, Second du sous-marin "PRAIRIAL", affecté au 1er janvier 1914, à la 1ère escadrille de sous-marins de la 2ème Escadre légère basée à CHERBOURG (Cdt Georges GUIBERT). Lieutenant de vaisseau le 29 septembre 1914. Du 28 juillet 1915 au 17 mars 1917, Commandant le sous-marin "LE-VERRIER". Cité à l'ordre de l'Armée navale en 1916 : "A soutenu avec une tenacité remarquable un brillant combat contre un bâtiment de guerre paticulièrement bien armé.". Chevalier de la Légion d'Honneur. Croix de Guerre. Au 1er janvier 1918, port CHERBOURG.
Cordialement. Malou
Rutilius
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PRAIRIAL — Sous-marin de haute mer de type Pluviôse (1908~1918).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Marins disparus avec le 29 avril 1918 avec le
sous-marin de haute mer Prairial


[Jug. Trib. civ. 1re inst. Cherbourg, 11 juill. 1918, transcrit le 22 juill. 1918 à Cherbourg]

[19]

État-major

— LE MOULLEC Jean Marie, né le 12 mai 1878 à Plounez (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor), domicilié à Cherbourg (Manche). Lieutenant de vaisseau. Commandant.

— FÉREY Georges Désiré Victor, né le 6 novembre 1890 à Equeurdreville (Manche), domicilié à Cher-bourg (– d° –). Lieutenant de vaisseau. Officier en second.

— FOSSEY Jean Baptiste Édouard Auguste, né le 15 mars 1881 à Cherbourg (Manche) et y domicilié. Maître mécanicien torpilleur, inscrit au quartier de Cherbourg, n° 3.012.

— PRIGENT Jean Pierre Marie, né le 1er octobre 1881 à Saint-Pol-de-Léon (Finistère), domicilié à Mor-laix (– d° –). Maître torpilleur électricien, inscrit au quartier de Morlaix, n° 3.465.

— BUSSON Théophile, né le 29 avril 1885 à Ergué-Armel (Finistère), domicilié à Saint-Pierre-Quilbignon (– d° –). Second maître mécanicien, inscrit au quartier de Brest, n° 6.015.

— LE BERRE Corentin René Marie, né le 11 décembre 1890 à Combrit (Finistère), domicilié à Quimper (– d° –). Second maître électricien, matricule n° 88.161 – 2.

Quartiers-maîtres

— BASTIEN Joseph Émile Antoine, né le 24 juillet 1897 à Cherbourg (Manche) et y domicilié. Quartier-maître mécanicien, matricule n° 40.358-1.

— DUMAS Marius, né le 31 octobre 1894 à Jeumont (Nord), domicilié à Cherbourg (Manche). Quartier-maître mécanicien, matricule n° 39.629 – 1.

— FERLIER Henri, né le 22 juin 1894 à Mouvaux (Nord), domicilié à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime). Quartier-maître mécanicien, matricule n° 32.232 – 1.

— LALANNE Éloi, né le 16 décembre 1893 à Bordeaux (Gironde) et y domicilié. Quartier-maître méca-nicien, matricule n° 58.031 – 5.

— MARTENOT Jean François, né le 17 novembre 1890 à Hennebont (Morbihan) et y domicilié. Quar-tier-maître mécanicien, matricule n° 19.839 – 3.

— CHUQUET Alexandre Jules Delphin, né le 14 juillet 1894 à Aignerville (Calvados) et y domicilié. Quartier-maître électricien, matricule n° 41.014 – 1.

— LE ROUX Jean Marie, né le 16 juin 1892 à Lampaul-Ploudalmézeau (Finistère) et y domi-cilié. Quar-tier-maître électricien T.S.F., matricule n° 96.715 – 2.

— MICHEL Jean Charles Napoléon, né le 9 avril 1894 à Frévent (Pas-de-Calais), domicilié à Paris (XVe Arr.). Quartier-maître électricien, matricule n° 40.049 – 1.

— FOURNIER Auguste, né le 28 mai 1893 à Longwy (Meurthe-et-Moselle) et y domicilié. Quartier-maître torpilleur, matricule n° 34.035 – 1.

Matelots

— ADAM Hyacinthe Désiré, né le 21 juin 1895 à Beaumont (Manche), domicilié à Sainte-Mère-Église (- d° -). Matelot de 1re classe canonnier, matricule n° 34.268 – 1.

— DELESALLE Gustave Adolphe, né le 5 janvier 1893 à Tourcoing (Nord), domicilié à Hellemmes (– d° –). Matelot de 2e classe mécanicien, matricule n° 37.117 – 1.

— TRÉFFEL Marcel François Achille, né le 18 septembre 1894 à La Madeleine (Nord), domicilié à Lille (– d° –). Matelot de 2e classe mécanicien, matricule n° 39.753 – 1.

— QUÉRON Joseph Octave, né le 22 octobre 1894 à Jort (Calvados) et y domicilié. Matelot de ... classe électricien, matricule n° 40.634 – 1.

_________________________________________________________________________________________


Marins ayant échappé au naufrage
du sous-marin de haute-mer Prairial


[7]

L’Ouest-Éclair — éd. de Nantes —, Jeudi 9 mai 1918,
p. 4, en rubrique « Nouvelles maritimes ».


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Dernière modification par Rutilius le ven. oct. 18, 2024 9:27 am, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
clarou
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Re: PRAIRIAL - Sous-marin

Message par clarou »

bonjour je suis le petit fils d un rescape du prairial j habite brest

il se nommait francois marie Rouat , il était le dernier rescape a sortir de lepave avant qu elle ne coule

il men a parle souvent avec emotion


il est decede en 1978 de mort naturelle

il habitait avec sa famille a brest st pierre
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