FELIX TOUACHE - Compagnie de Navigation Mixte

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Yves D
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Re: FELIX TOUACHE - Compagnie de Navigation Mixte

Message par Yves D »

Bonsoir à tous
Je suis contacté par Mme Rosanoff qui désirait faire figurer l'information qui suit sur le site Navires 14-18. Faute de pouvoir le faire, je la fais apparaître en son nom sur le fil de discussion du forum.

Je viens de lire votre article sur la vie du paquebot mixte "l'Alsace"; j'aimerais apporter une précision
que j'ai relevée dans le "journal de marches et d'opérations du 4em régiment des zouaves. Mon grand-père, Georges, Eugène GAILHAN en faisait partie, il est dcd le 12/12/1914 à Ypres.
Partis de Tunis et Bizerte ils rejoignent par le train Alger et embarquent le 10/08/1914 sur "l'Alsace" et le "Félix Touache".
Au départ il y a 7 paquebots escortés par les cuirassés "Suffren", "Gaulois" et " St Louis"; trajet le 11 et arrivée le 12 à Cette à 6 h du matin.

Cordialement
Yves
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La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
olivier 12
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Re: FELIX TOUACHE - Compagnie de Navigation Mixte

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

FELIX TOUACHE

Rencontre avec un sous-marin le 2 Décembre 1916. Rapport d’enquête

Vapeur français de Marseille. 1444 tx JB. Compagnie de navigation Mixte. Parti de Tunis le 1er Décembre 1916 pour Marseille.
Capitaine GOUT Jean. CLC Agde 218
Equipage 60 hommes tout compris
Passagers : 348 militaires et 47 civils, dont 18 Italiens, 14 Marocains, 3 Maltais et 1 Grec. Attitude satisfaisante.

Armement : 1 canon de 47 mm modèle 1885 n° 27 sans recul. Hausse prolongée à 7200 m. Installé dans l’axe sur le gaillard.
1 canon 75 mm léger type Schneider LDF sur plateforme horizontale, hausse 5000 m installé dans l’axe à l’arrière.

Le 2 Décembre à 15h15, à 6 milles dans le S30E de Bastia, le capitaine, présent sur la passerelle, aperçoit un objet flottant suspect à 2 quarts tribord à 4000 m. Monté à vitesse maximum 13 nœuds et mis aux postes de combat. Obliqué à droite et passé devant VILLE D’ORAN et BISKRA.

Temps couvert et orageux, petite brise d’Est, petite houle, horizon clair.

FELIX TOUACHE ouvre le feu à 15h28, passe à droite et prend la tête de la ligne. Il tire 3 coups de canon. BISKRA ouvre le feu à 15h33. VILLE D’ORAN ouvre le feu immédiatement après.
L’objet flottant disparaît en surface dans le Sud.

Déposition du capitaine de Frégate WOLF, passager sur BISKRA

(Nota : nous avons déjà rencontré ce capitaine de Frégate, affecté à Bizerte, à propos de plusieurs navires, et notamment du SAINT SIMON)

Le paquebot postal BISKRA, allant de Bizerte à Marseille, remontait la côte Est de Corse le Samedi matin 2 Décembre à 10h30 par le travers d’Aléria. Il a reçu du chalutier LGOL l’ordre suivant : « Ne pas dépasser le parallèle de Bastia avant la nuit. Faite transmettre l’ordre à tous les bâtiments venant du Sud. »
BISKRA a diminué de vitesse et arrêté FELIX TOUACHE et VILLE D’ORAN. Le groupe des 3 bâtiments marchait à petite vitesse en face de Bastia Lorsque VILLE D’ORAN a ouvert le feu. Regardant dans la direction où tombaient ses projectiles, on a vu quelque chose à la surface de l’eau à environ 2500 m et les 3 bâtiments se sont mis à tirer.

Très rapidement, il m’a été possible de m’assurer à la jumelle que ce quelque chose n’avait aucun rapport avec un sous-marin. J’ai assez vu de kiosques de sous-marins en temps de paix pour ne pas prendre une épave pour un kiosque. La caractéristique d’un sous-marin qui émerge est de donner l’aspect d’un brisant. Or là, rien de semblable. On ne voyait qu’une masse noire de très peu de hauteur au dessus de l’eau, et qui disparaissait à chaque lame. Cette masse noire était très allongée et il n’y avait aucun sillage, ni d’un côté, ni de l’autre. Enfin, pas la moindre apparence de périscope. Cette masse noire est restée visible très longtemps, même après que les canons aient cessé de tirer.

En un mot, j’affirme de la façon a plus absolue que ce que nous avons canonné n’était qu’une épave. Cela ne fait aucun doute pour moi.

D’après ce que m’a dit le commandant de BISKRA, celui de VILLE D’ORAN a envoyé le signal d’alerte. Il est donc intéressant de mettre les choses au point.

Conclusions de l’officier enquêteur

Des termes formels de la déposition du CF Wolf et de l’impression laissée par l’interrogatoire du capitaine de VILLE D’ORAN, il ressort nettement que l’objet flottant suspect sur lequel il a tiré à l’imitation de FELIX TOUACHE et de BISKRA devait être soit une épave, soit un souffleur mort allant à la dérive.

Cette fausse alerte ne saurait être reprochée au capitaine de FELIX TOUACHE. Mieux vaut cent fois une fausse alerte qu’une veille inattentive, surtout de la part d’un bâtiment qui venait d’être prévenu par l’intermédiaire du BISKRA d’avoir à se tenir sur ses gardes.

Il est à remarquer d’ailleurs que le capitaine de FELIX TOUACHE a fait preuve de beaucoup plus de jugement et de pondération que son collègue de VILLE D’ORAN en disant dans son rapport de mer et dans sa déposition devant l’officier enquêteur :
« Il n’est pas possible d’affirmer que la masse suspecte sur laquelle nous avons ouvert le feu était un sous-marin attendu qu’elle n’a pas disparu aussitôt, ni riposté à notre feu en émergeant complètement.

Cdlt
olivier
Rutilius
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FÉLIX-TOUACHE — Paquebot mixte — Compagnie de navigation mixte (Compagnie Touache) (1889~1930).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,


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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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