Mon père sous lieutenant aux tirailleurs sénégalais était un rescapé de la Dives ,il s'appelait Charles Hautefeuille et a été sauvé par un bateau de pêche après avoir passé plus de dix heures dans l'eau
accroché à un gros morceau de bois provenant du bateau;il me racontait qu'à sa table il se trouvait
avec une famille de six enfants qui s'est noyée sous ses yeux sans qu'il puisse les secourir. ce morceau de bois lui a permis de se tenir sur l'eau et d'enlever ses vêtements et surtout les bandes
molletière et les chaussures qui pesaient lourd. A son retour à Marseille il a eu droit à sept jours
supplémentaires de permission( j'ai son livret militaire )et il en a profité pour se marier et je suis
née le 28_ décembre 1919 .Je ne suis donc pas une jeunesse mais j'ai de la mémoire!!!c'est grace
à la patience de mes fils que j'ai essayé de me débrouiller avec cet ordinateur qui me permet de ne pas être trop isolée et de faire des recherches et o merveille j'ai trouvé l'histoire de la Dives .
Donc il y a peut être des descendants dans mon coin j'aimerais bien avoir une photo de ce bateau
je vous dis merci d'avance.Mon père m'a toujours dit qu'il avait la cabine numéro 13 sur le bateau
il avait gardé son portefeuille malheureusement ma mère a eu Alzeimer et je ne sais pas ce qu'elle
en a fait . je m'appelle arlette Ratard mon mari était breton.Mon Email est : [email protected]
LA DIVES - Paquebot mixte
Re: LA DIVES - Paquebot mixte
Bonjour Arlette
Je ne sais pas s'il existe une photo de La Dives, sur ce forum nous n'en avons pas trouvé.
La seule qui puisse faire l'affaire est celle du navire à l'époque où il naviguait sous pavillon hollandais avec le nom de Prins Wilhelm V ci-jointe. Ce navire hollandais est passé sous pavillon français avec le nom La Dives en 1915 jusqu'à sa perte en 1918.
Si pour étoffer votre recherche vous êtes intéressée par l'adversaire, je peux vous procurer un extrait du journal de bord du sous-marin le jour du torpillage ainsi qu'une biographie (en français) du commandant de ce sous-marin. A votre disposition.
Bien cordialement
Yves

Je ne sais pas s'il existe une photo de La Dives, sur ce forum nous n'en avons pas trouvé.
La seule qui puisse faire l'affaire est celle du navire à l'époque où il naviguait sous pavillon hollandais avec le nom de Prins Wilhelm V ci-jointe. Ce navire hollandais est passé sous pavillon français avec le nom La Dives en 1915 jusqu'à sa perte en 1918.
Si pour étoffer votre recherche vous êtes intéressée par l'adversaire, je peux vous procurer un extrait du journal de bord du sous-marin le jour du torpillage ainsi qu'une biographie (en français) du commandant de ce sous-marin. A votre disposition.
Bien cordialement
Yves

www.histomar.net
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
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Re: LA DIVES - Paquebot mixte
Merci
Je suis bien sur intéressée par ces renseignements si vous pouvez les faire parvenir
Je vais aussi essayer de poster des photos de mon père en 1917
bien amicalement
Arlette
Je suis bien sur intéressée par ces renseignements si vous pouvez les faire parvenir
Je vais aussi essayer de poster des photos de mon père en 1917
bien amicalement
Arlette
Re: LA DIVES - Paquebot mixte
Bonjour Arlette
Donnez-moi une adresse email en message privé et je vous communique tout le reste.
Amitiés
Yves
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Amitiés
Yves
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La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
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Re: LA DIVES - Paquebot mixte
Bonsoir à tous,
Un autre "passager" victime du torpillage de la Dives :
CHAMBROUTY Pierre Gilbert Paulin, natif de N'vers, Non Mort Pour La France :


Cordialement,
Christian;
Un autre "passager" victime du torpillage de la Dives :
CHAMBROUTY Pierre Gilbert Paulin, natif de N'vers, Non Mort Pour La France :


Cordialement,
Christian;
Christian Baroin
"Pourvu qu'ils me laissent le temps"
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Re: LA DIVES - Paquebot mixte
Bonjour à tous,
LA DIVES
Rencontre avec deux sous-marins le 1er Août 1917. Rapport du capitaine
Quitté Marseille le 1er Août 1917 à 12h40 avec un chargement complet de fûts vides et de marchandises diverses et 353 passagers civiles et militaires + poste et colis postaux à destination de Bougie.
Le même jour à 20h40, par 41°56 N et 05°38 E avons été attaqués par deux sous-marins. Au premier coup de canon, donné l’ordre à la machine de monter à l’allure maximum, fait les signaux réglementaires de détresse, mis aux postes de combat officiers, équipage pont, machine et civil. Toutes les dispositions sont prises en cas d’abandon ou d’incendie du navire.
Le premier sous-marin est aperçu par tribord arrière à une distance évaluée à 6500 m et le 2e par bâbord arrière à la même distance, tous deux vus sous un angle de 30°. Nous avons été immédiatement encadrés et les obus tombent à droite et à gauche à faible distance, 20 à 30 m. Riposté aussitôt et tiré 19 coups avec la pièce arrière de 75 mm à intervalles suffisamment espacés pour ne pas permettre aux sous-marins de nous repérer plus efficacement et à une distance variant entre 6500 et 7500 m. Navigation en effectuant des petits lacets.
Nous n’avons pas pu nous rendre compte de l’efficacité de notre tir, mais après le 17e coup, les sous-marins ont cessé le feu et la poursuite. Ils ont disparu après avoir tiré 40 obus. Il était alors 21h20.
Le 2 Août, nous avons été arraisonnés et convoyés par un sloop et je suis arrivé sans autre incident à Bougie.
Le capitaine Bonelli donne ensuite la liste des hommes de l’équipage qu’il souhaite voir récompensés. Cette liste est conforme à celle figurant dans le post d’Ar Brav du 14/02/2008, et les récompenses seront accordées.
Il ajoute :
« Je tiens à rendre hommage à la conduite des militaires passagers pendant le combat et en particulier au sous-lieutenant JOUVEAU du 4e zouave, commandant d’armes et à l’adjudant RAMOUSSE du 43e régiment d’artillerie, 151e batterie, qui en cette circonstance ont montré le courage le plus grand et le dévouement le plus absolu. »


Rapport du lieutenant MEIFREN, officier de tir
Pièce arrière de 75 mm. Hausse graduée jusqu’à 8000 m. Mais impossible de tirer au-delà de 7500 m, la culasse de la pièce venant toucher le pont.
Ouvert le feu avec une hausse à 6500 m sur le sous-marin tribord. Distance estimée au son (21 secondes entre la lueur de la pièce et le moment où le coup est entendu. Vitesse de tir, un coup toutes les 2 minutes en moyenne. Très bon fonctionnement de la pièce et très bon approvisionnement. Points de chute invisibles.
Tir très serré des sous-marins qui encadrent complètement le bâtiment. Les obus les plus proches tombent à 20 m. Ouvert le feu tout d’abord sur le sous-marin tribord, celui de bâbord n’étant pas suffisamment visible. Après le 6e tir, concentré sur le sous-marin bâbord avec une hausse à 7250 m jusqu’à la fin du tir. Grand sang froid du quartier maître canonnier.
Rapport du TSF LAVAGNE
Poste Marconi de 1200 W. Portée de jour 160 milles. Emissions faites avec le poste principal. Le poste de secours n’a pas été utilisé.
A 20h45, émis trois SOS avec le point de 20h00, sur ordre du commandant. La station O.Y.O a répondu au 3e appel, puis la station I.F.P (Porquerolles)
A 21h00, émis une nouvelle position avec route et vitesse, nom du navire et « canonné ».
A 22h15, émis nouveau SOS avec la mention « Sauvé ». Toulon a répondu aussitôt.
Rapport de la commission d’enquête
Cette commission reprend tout le déroulement des faits et conclue :
- L’ordre et la discipline n’ont cessé de régner à bord
- L’équipage et les passagers ont montré le meilleur esprit. La femme de chambre suisse n’a cessé de prodiguer des soins à la seule passagère. Le sujet turc a servi la pièce avec ardeur. (Nota : il pourrait s’agir du cambusier)
- Toutes les mesures de sécurité ont été prises
- Le commandant a exécuté les instructions données au port de départ, suivant la route prescrite, et a navigué judicieusement tant avant que pendant et après l’attaque.
- Le tir a été conduit très correctement et avec intelligence
- L’Enseigne de Vaisseau auxiliaire BONELLI André, Bastia 231, commandant LA DIVES, est toujours apte à commander
- Elle propose que soient accordées les récompenses demandées pour l’état- major et l’équipage.
Les sous-marins attaquants
Ne sont pas identifiés.
Mais il s’agissait probablement de
- U 33 du Kptlt Gustav SIESS
- U 72 du Kptlt Johannes FELDKIRCHNER
qui opéraient alors dans les parages de Porquerolles.
Cdlt
LA DIVES
Rencontre avec deux sous-marins le 1er Août 1917. Rapport du capitaine
Quitté Marseille le 1er Août 1917 à 12h40 avec un chargement complet de fûts vides et de marchandises diverses et 353 passagers civiles et militaires + poste et colis postaux à destination de Bougie.
Le même jour à 20h40, par 41°56 N et 05°38 E avons été attaqués par deux sous-marins. Au premier coup de canon, donné l’ordre à la machine de monter à l’allure maximum, fait les signaux réglementaires de détresse, mis aux postes de combat officiers, équipage pont, machine et civil. Toutes les dispositions sont prises en cas d’abandon ou d’incendie du navire.
Le premier sous-marin est aperçu par tribord arrière à une distance évaluée à 6500 m et le 2e par bâbord arrière à la même distance, tous deux vus sous un angle de 30°. Nous avons été immédiatement encadrés et les obus tombent à droite et à gauche à faible distance, 20 à 30 m. Riposté aussitôt et tiré 19 coups avec la pièce arrière de 75 mm à intervalles suffisamment espacés pour ne pas permettre aux sous-marins de nous repérer plus efficacement et à une distance variant entre 6500 et 7500 m. Navigation en effectuant des petits lacets.
Nous n’avons pas pu nous rendre compte de l’efficacité de notre tir, mais après le 17e coup, les sous-marins ont cessé le feu et la poursuite. Ils ont disparu après avoir tiré 40 obus. Il était alors 21h20.
Le 2 Août, nous avons été arraisonnés et convoyés par un sloop et je suis arrivé sans autre incident à Bougie.
Le capitaine Bonelli donne ensuite la liste des hommes de l’équipage qu’il souhaite voir récompensés. Cette liste est conforme à celle figurant dans le post d’Ar Brav du 14/02/2008, et les récompenses seront accordées.
Il ajoute :
« Je tiens à rendre hommage à la conduite des militaires passagers pendant le combat et en particulier au sous-lieutenant JOUVEAU du 4e zouave, commandant d’armes et à l’adjudant RAMOUSSE du 43e régiment d’artillerie, 151e batterie, qui en cette circonstance ont montré le courage le plus grand et le dévouement le plus absolu. »


Rapport du lieutenant MEIFREN, officier de tir
Pièce arrière de 75 mm. Hausse graduée jusqu’à 8000 m. Mais impossible de tirer au-delà de 7500 m, la culasse de la pièce venant toucher le pont.
Ouvert le feu avec une hausse à 6500 m sur le sous-marin tribord. Distance estimée au son (21 secondes entre la lueur de la pièce et le moment où le coup est entendu. Vitesse de tir, un coup toutes les 2 minutes en moyenne. Très bon fonctionnement de la pièce et très bon approvisionnement. Points de chute invisibles.
Tir très serré des sous-marins qui encadrent complètement le bâtiment. Les obus les plus proches tombent à 20 m. Ouvert le feu tout d’abord sur le sous-marin tribord, celui de bâbord n’étant pas suffisamment visible. Après le 6e tir, concentré sur le sous-marin bâbord avec une hausse à 7250 m jusqu’à la fin du tir. Grand sang froid du quartier maître canonnier.
Rapport du TSF LAVAGNE
Poste Marconi de 1200 W. Portée de jour 160 milles. Emissions faites avec le poste principal. Le poste de secours n’a pas été utilisé.
A 20h45, émis trois SOS avec le point de 20h00, sur ordre du commandant. La station O.Y.O a répondu au 3e appel, puis la station I.F.P (Porquerolles)
A 21h00, émis une nouvelle position avec route et vitesse, nom du navire et « canonné ».
A 22h15, émis nouveau SOS avec la mention « Sauvé ». Toulon a répondu aussitôt.
Rapport de la commission d’enquête
Cette commission reprend tout le déroulement des faits et conclue :
- L’ordre et la discipline n’ont cessé de régner à bord
- L’équipage et les passagers ont montré le meilleur esprit. La femme de chambre suisse n’a cessé de prodiguer des soins à la seule passagère. Le sujet turc a servi la pièce avec ardeur. (Nota : il pourrait s’agir du cambusier)
- Toutes les mesures de sécurité ont été prises
- Le commandant a exécuté les instructions données au port de départ, suivant la route prescrite, et a navigué judicieusement tant avant que pendant et après l’attaque.
- Le tir a été conduit très correctement et avec intelligence
- L’Enseigne de Vaisseau auxiliaire BONELLI André, Bastia 231, commandant LA DIVES, est toujours apte à commander
- Elle propose que soient accordées les récompenses demandées pour l’état- major et l’équipage.
Les sous-marins attaquants
Ne sont pas identifiés.
Mais il s’agissait probablement de
- U 33 du Kptlt Gustav SIESS
- U 72 du Kptlt Johannes FELDKIRCHNER
qui opéraient alors dans les parages de Porquerolles.
Cdlt
olivier
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Re: LA DIVES - Paquebot mixte
Bonjour à tous,
LA DIVES sous le nom de PRINS WILLEM V


LA DIVES Naufrage du 1er Février 1918


Rapport du lieutenant Joseph RIBE, Capitaine au Long Cours
Quitté Marseille le 30 Janvier 1918 à destination de Bougie avec les vapeurs SAINT SERVAN et SAINT CLAIR, le vapeur norvégien FOSSLI et trois chalutiers français en escorte. Chargement de 643 t de divers (café et sucre, 523 t pour Alger et 120 t pour Bougie) + 41 t de munitions dont 150 caisses d’obus de 150 mm chargés mais non amorcés et 17 caisses de fusées percutantes. Toutes les munitions étaient à l’avant.
Le 31 à 12h00, rencontré de nombreuses épaves et à 13h00, par 40°46 N et 05°00 E, modifié notre route sur ordre du chalutier chef d’escorte, un sous-marin étant signalé un peu au Sud de notre route. A 15h00, repris notre route antérieure vers le point assigné pour la dislocation du convoi. Temps calme. Mer belle.
Le 1er Février à 10h00, le chalutier nous ordonne de nous séparer. Nous même, le vapeur FOSSLI et le chalutier VEGA qui doit nous escorter jusqu’à destination, faisons route sur Bougie. Alors que, suivant les instructions, nous amorçons un lacet sur la droite, j’aperçois une torpille à 150 m du navire, se dirigeant vers nous, obliquement sur l’arrière du travers tribord. Mis à droite toute pour précipiter l’abattée du navire. Malgré la rapidité de la manœuvre, la torpille atteint le navire sous les formes arrières. Une violente explosion se produit, faisant voler à une grande hauteur toutes sortes de débris. Notre pièce arrière est projetée hors de son affût et en retombant, écrase le canonnier qui était de veille, Louis Beaulier. Trois embarcations de l’arrière, 2 de bâbord et 1 de tribord, sont hors d’usage.
Le commandant, qui était à tribord sur la passerelle, ordonne aussitôt l’abandon, le navire s’enfonçant rapidement. Les embarcations sont mises immédiatement à l’eau et les radeaux y sont lancés. Nous assurons d’abord le sauvetage des passagers et il y a tout lieu de signaler à l’Autorité Maritime la conduite énergique de tout l’équipage et des officiers pont et machine. Chacun a aidé avec tous ses moyens à la mise à l’eau et à l’emploi des moyens de sauvetage. Grâce au calme et au sang froid de tous dans l’exécution des ordres, nous avons réussi, aidé par le chalutier VEGA, à sauver une grande partie des passagers.
Il est à remarquer que ni les officiers, ni aucun homme de l’équipage n’ont pris place dans les embarcations ou sur les radeaux au moment de la catastrophe. C’est seulement quand la mer a submergé complètement l’arrière du navire que chacun a songé à sa propre existence. Malgré le devoir accompli vaillamment, nous avons à déplorer la perte de 119 passagers et hommes de l’équipage de LA DIVES. Parmi les disparus figurent le commandant, qui est resté sur la passerelle jusqu’au dernier moment, et le second capitaine. Malgré toutes les recherches faites par le chalutier VEGA resté sur les lieux pendant deux heures, elles sont restées vaines en ce qui concerne ces disparus.
Le point de torpillage est 37°41 N et 04°53 E. La formation du convoi était : chalutier VEGA à 600 m à droite légèrement sur l’avant, vapeur FOSSLI à 600 m à droite aussi légèrement sur l’arrière.
Déposition du chef mécanicien Simon ORSINI
Etait dans sa cabine et a ressenti une secousse pas trop forte. Est immédiatement monté sur le pont et s’est présenté au grillage de la machine où il a rencontré le second mécanicien qui était de quart. A ordonné la fermeture de la porte du tunnel, ce qui avait déjà été fait par le mécanicien de quart. L’eau entrait en abondance dans la machine et le chef est allé voir le 2e capitaine qui organisait le sauvetage, puis est allé chez lui prendre sa ceinture et est retourné au grillage supérieur de la machine. L’eau atteignait déjà le grillage intermédiaire, et celui de la chaufferie était intenable à cause de la vapeur. Il est alors remonté sur le pont et a aidé à la mise à l’eau d’un canot tribord avant, dans lequel il a sauté quand l’eau a atteint la passerelle. Il était à 10 m du bâtiment quand celui-ci a coulé.
Déposition du 2e mécanicien Charles LUCCIONI
Au moment de l’explosion, a fermé lui-même la porte étanche du tunnel, mais le parquet était déjà envahi par l’eau et les appareils de pompage étaient sous l’eau. La cloison avant avait cédé et l’eau arrivait à torrent. Le graisseur, deux chauffeurs et le soutier sont partis immédiatement par l’avant. La machine n’a pas été stoppée par l’épuisement de la vapeur et il est à présumer que l’hélice était désemparée. La torpille a frappé à 3 m sous la flottaison. Le navire marchait à 10 nœuds.
Déposition de l’opérateur TSF Marius LAVAGNE
Lavagne a été déjà canonné deux fois sur LA DIVES et une fois sur MANOUBA (Nota : sur ce dernier avait été canonné par l’U 35 de Von Arnauld de la Perière). Il n’était pas de service. Au moment de l’explosion, a vu sortir de la cabine TSF le marin opérateur de l’Etat Micoroux. Normalement, Micoroux a quitté son poste n’étant pas expérimenté (2 mois de cours sur le TREHOUART). Lavagne est donc allé au poste TSF mais au moment où il allait lancer le SOS, la dynamo a manqué. S’est alors servi des accumulateurs et a émis l’appel sans point, car le point n’avait pas été donné depuis le départ de Marseille. (On ne donnait plus le point depuis qu’il y avait une escorte). Lavagne a demandé le point au moment de l’accident, sans réponse. N’a quitté la cabine TSF que lorsque l’eau a atteint les marches de la cabine d’opération. Le bateau coulait. Lavagne est tombé à l’eau en même temps que le commandant Bonelli. Il pense que le commandant a été entraîné par les fils de l’antenne de secours.
Déposition du fusilier Victor ESTACHON
Les canonniers étaient près de leurs pièces et se relevaient un par un pour les repas. Le QM Déon était devant avec Massimi, et Sisco et Beaulier derrière. Estachon était aux signaux à la passerelle. Il a entendu le capitaine Bonelli qui était sur le pont arrière donner deux coups de sifflet brefs (« Torpille à bâbord »). Sisco a été jeté à la mer par l’explosion.
Le dernier tir d’exercice avait été effectué le 12 Septembre.
Déposition de Jean BUTTAFOCO, homme de barre
La barre était ½ à droite quand la torpille a été vue. Sur ordre du commandant, elle a été mise à droite toute. Buttafoco s’est ensuite jeté à l’eau et a repêché une femme du canot 2 chaviré, qui avait un bras et une jambe cassés.
Le matelot du nid de pie, Bessières, avait des jumelles, mais n’a rien vu.
Déposition du maître d’hôtel Joseph AZY
Le canot 1, tribord avant, n’a pu être mis à l’eau suite au mauvais fonctionnement des bossoirs.
Deux canots seulement étaient débordés. Les autres étaient solidement amarrés.
2 ou 3 canots auraient été mis à l’eau et VEGA a d’abord sauvé les gens des canots.
Rapport du Chef de Bataillon JENOT, de l’infanterie coloniale, commandant d’armes
Ce long rapport est le plus précis concernant le naufrage de LA DIVES. En voici un résumé.
Le départ du navire avait été fixé à 16h00 et malgré toute la diligence apportée, le service complet ne put être établi avant le départ, faute de temps et de lumière. Toutefois, le service des pièces d’artillerie, la garde de police, croquis du bord et consignes diverses établies par le service du bord furent assurés, facilitant la tâche du Commandant d’Armes. Celui-ci était assisté de l’adjudant chef Bartholi pour le service général et du maréchal des logis Brottier pour l’artillerie. La police intérieure et la veille ont fonctionné régulièrement. Exercices faits dans la journée du 31 Janvier avec appel aux postes d’abandon, vérification de la bonne application des directives et des ceintures de sauvetage. Le bord disposait de 7 canots et de 17 radeaux pouvant enlever 353 personnes au minimum.
Alerte dans la journée du 31, signalée par le chef de convoi. Aucune mesure spéciale car cette alerte concernait un autre convoi comportant LA SAVOIE. Toutefois, la présence d’un sous-marin sur les côtes d’Oran et d’un autre dans le golfe de Gênes était signalée au commandant.
Le 1er Février SAINT SERVAN, un chalutier et deux navires font route sur Alger, LA DIVES et VEGA sur Bougie. Vers 13h00, sans autre alerte, retentit le signal « Postes d’abandon ». Presque immédiatement, une torpille atteint LA DIVES à l’arrière. L’embarquement s’effectue normalement pour les embarcations de l’avant. Une partie de celles de l’arrière est hors service.
Enfoui sous les débris du salon des premières, blessé par un choc violent à la poitrine, retardé par l’essai de sauvetage du lieutenant Delande projeté, la jambe brisée, dans un escalier de cale, je n’arrive que tard sur le pont et prends place dans le canot 2 avec l’adjudant chef Bartholi et le sous-lieutenant Crichard. Cette embarcation, mise à l’eau au moment où le navire s’enfonce, chavire. Le navire se dresse verticalement, proue en l’air, et s’enfonce d’un seul coup, 7 à 8 minutes après l’explosion de la torpille.
VEGA recueille les naufragés, mais il est impossible de procéder à un appel nominal des passagers à bord du chalutier. Toutefois, on peut évaluer le nombre des disparus entre 100 et 150, tant du fait de l’explosion de la torpille que noyés lors de l’engloutissement de LA DIVES.
Le commandant d’armes propose ensuite un certain nombre de marins et de soldats pour des récompenses. (Récapitulatif ci-dessous).
Il ajoute : tous les passagers ont reçu une couverture et un gilet de sauvetage, mais une grande partie de ces derniers était en mauvais état, manquant de bretelles de suspension et de lanières d’attache. Le bord put les remplacer, mais il serait tout de même souhaitable que ne soit embarqué que du matériel en bon état.
Aucun ustensile de couvert ne fut délivré aux passagers militaires. Le bord ne put réunir que 40 fourchettes et 12 cuillères pour plus de 300 hommes. Il est inadmissible que des mesures ne soient pas prises pour assurer les repas dans toutes les classes.
Le 31 Janvier, deux militaires se sont présentés au commandant d’armes porteurs de furoncles et demandant à être pansés. Le commandant d’armes était alors sur la dunette avec le commandant et celui-ci lui avoua ne posséder aucun matériel de pansement ou de pharmacie. Il mit à ma disposition une petite fiole de teinture d’arnica qui lui appartenait personnellement. Aucun homme du bord n’était qualifié pour faire un pansement et parmi les passagers il n’y avait ni infirmier, ni médecin, exception faite d’un dentiste, le médecin auxiliaire Mignot. Il est inadmissible qu’un service médical ne soit pas assuré à bord, malgré la traversée assez courte. Un accident fortuit est toujours à craindre.
Aucun état des pertes d’effets et de matériel n’a pu être établi pour les passagers militaires. On ne peut que s’en rapporter aux déclarations des intéressés.
Le Commandant d’Armes à bord de LA DIVES envoie un salut respectueux au commandant du bord et au second capitaine qui ont fait preuve dans ces tristes circonstances d’un dévouement absolu et ont trouvé une mort glorieuse.
Conclusions de l’officier enquêteur
Après avoir repris tout le déroulement des faits celui-ci écrit :
Graphique du zigzag n° 6 scrupuleusement respecté. La manœuvre commandée par l’officier de quart Ribe en voyant la torpille était la seule logique. Ordre d’abandon donné sitôt l’explosion. Mise à l’eau des embarcations et radeaux effectuée avec ordre et l’équipage a d’abord laissé embarquer les passagers. Le commandant Bonelli est resté à son poste sur la passerelle jusqu’au dernier moment et a été englouti avec son navire.
Il précise aussi :
A 13h30 le chalutier AUTOMNE a reçu l’ordre de se rendre sur les lieux du torpillage où il est arrivé vers 15h00. Il a exploré les lieux sans rien trouver et a fait route sur Bougie où il est arrivé à minuit.
Les avions de Bougie sont partis à 14h00 sur les lieux du SOS où ils n’ont vu que des épaves.
Le CARMEL ACHAQUE a appareillé de Bougie à 14h00 et est arrivé sur les lieux dans la nuit. Il a exploré les parages environnants sans résultat et est rentré à Bougie le 2 Février au jour.
Le vapeur norvégien FOSSLI était sur l’arrière de LA DIVES à 600 m. Il n’a vu ni le sous-marin, ni le sillage de la torpille. Dès l’explosion il est venu sur tribord, a fait route à l’Ouest sur 2 milles puis s’est dirigé à toute vitesse sur Bougie où il est arrivé à 19h00.
Lettre envoyée par six passagers (non identifiés) le 4 Février 1918 au Préfet d’Alger
Quelques passagers du paquebot LA DIVES ont l’honneur de vous signaler la belle conduite de Monsieur Charles MAUNIER, domicilié 14 rue Dupuch à Alger.
Lorsque la torpille a fait son œuvre, un grand désarroi s’est produit à bord et en cette circonstance, par son attitude énergique, son sang froid et son dévouement, Mr. Maunier a pu non seulement remonter le moral d’un grand nombre de passagers, mais encore les sauver d’un naufrage certain.
L’embarcation de sauvetage conduite par Mr. Maunier est d’ailleurs la seule embarcation des six mises à la mer qui n’a pas chaviré. Par la manœuvre habile qu’il a su donner à son embarcation, un plus grand malheur a pu être évité. Mr. Maunier, à qui nous devons la vie, a sauvé l’existence d’une soixantaine de passagers. Son admirable conduite mérite d’être signalée aux Autorités et c’est la raison pour laquelle nous, rescapés consciencieux témoins des faits, nous faisons un devoir de les porter à votre connaissance.
Lettre de l’Administrateur de Tigzirt au Préfet d’Alger. 20 Février 1918
Le 14 courant à 18h00, j’ai été informé qu’au lieu dit Tibarar, à 12,6 km dans l’Est de Tigzirt une embarcation contenant des cadavres de femmes était chavirée quille en l’air entre les rochers. Ayant été informé que le 1er Février LA DIVES avait été torpillé dans les parages, de Bougie, j’ai aussitôt supposé qu’il s’agissait d’un canot de ce navire et me suis transporté sur les lieux le 15 à la première heure avec le brigadier des douanes de Tigzirt, le maréchal des logis commandant la section d’artillerie du secteur et quelques hommes de bonne volonté. Le caïd du douar avait amené une cinquantaine d’hommes pour aider aux recherches. Arrivés à 07h00 au lieu indiqué nous avons aperçu du haut de la falaise très abrupte en ce point un canot de sauvetage en fer renversé dans les rochers à quelques mètres du rivage. Après une descente périlleuse, nous avons reconnu qu’il s’agissait bien d’un canot de LA DIVES. Il portait le nom du navire auquel il était attaché. Une longue et forte remorque était fixée à l’avant de l’embarcation et une partie du bordé était défoncée, probablement par les chocs sur les rochers, dus aux vagues de fond venant mourir sur le rivage.
Entre l’embarcation et la terre, six cadavres flottaient dans les rochers dont celui d’un petit garçon, de trois femmes et de deux militaires. Ils paraissaient avoir fait un long séjour dans l’eau, étaient défigurés, et les traits tuméfiés ne permettaient pas d’identification. Il faut s’en rapporter aux vêtements et objets possédés par les noyés pour établir l’identité de chacun.
Il restait à explorer l’embarcation pour voir si d’autres cadavres n’y étaient pas engagés. Nous avons tenté en vain de la remettre à flot, mais le manque de moyens et l’état de la mer ne nous a pas permis de mener à ben l’opération. Un moment donné, sous les efforts faits, un pied se montra sous l’embarcation et l’on pût retirer un tirailleur indigène. La mer grossissant, tout travail fut abandonné.
Les sept victimes ont été remontées péniblement sur la route qui surplombe la mer de plus de 100 m. La falaise est à pic et aucun sentier n’y est tracé. C’est alors que des Kabyles restés en surveillance sur le rivage nous crièrent qu’un huitième cadavre se montrait sous la barque. En fait, il ne s’agissait que de débris de ceinture de sauvetage restés accrochés dans le canot. Ce sont donc sept cadavres qui ont été remontés.
L’inhumation des victimes a eu lieu le 16 pour les Européens au cimetière de Tigzirt et pour les indigènes au marabout de Sidi Saïd. Elle a donné lieu à une cérémonie aussi imposante que le permettaient les moyens dont nous disposions. Les honneurs militaires ont été rendus par les canonniers de la batterie mobile de Tigzirt. Je n’ai qu’à me louer du concours prêté par tous, Européens comme indigènes.
Deux des cadavres ont pu être identifiés, celui d’un tirailleur qui portait sur lui une feuille de visite médicale, et celui de Madame Pousse, femme du propriétaire du Fin Gourmet, 23 rue Bab Azoun à Alger. Sa famille a eu connaissance de la découverte du corps et a pu assister aux obsèques.
Pour les autres, voici les indications aussi complètes que possible qui permettront sans doute pour tous l’identification. Le meilleur moyen de prévenir leurs familles serait de faire paraître un avis dans la presse les informant que nous possédons objets et renseignements qui pourraient permettre leur reconnaissance. Il n’y a plus aucun inconvénient à le faire, la catastrophe étant connue de tous maintenant.
Corps n° 1 :
Vieille dame complètement défigurée. Manteau d’astrakan noir, souliers lacets cuir montant, talon bottier, jupon écossais, peignoir en pilou à carreaux noirs et blancs, chemise batiste avec papillon brodé sur le devant. Portait la décoration d’Officier de l’Instruction Publique. Montre bracelet extensible arrêtée à 01h05. Divers papiers dont une reconnaissance du Mont de Piété de la rue des Blancs Manteaux à Paris et portant le nom de Thévenard.
Corps n° 2 :
Militaire portant une veste bleue foncé ancien modèle d’artilleur portant le matricule 966.3 Ecusson bleu horizon n° 98. Pantalon velours bleu à côtes. Chemise militaire. Montre noire dans un étui protecteur en celluloïd arrêtée à 12h55.
Corps n° 3 :
Madame POUSSE, reconnue par la famille.
Corps n° 4 :
Jeune dame aux cheveux noirs, jupon rayé blanc et noir, chemise blanche fine avec dentelle sans marque. Alliance en or et bague en or avec un rubis et une perle blanche.
Corps n° 5 :
Un garçon d’environ 12 ans avec souliers feutre bleu marine et lacets caoutchouc jaune, costume coutil gris foncé à rayures blanches, chaussette laine marron, caleçon marqué au coton rouge TF. Incisives larges et canines rentrantes. Porte monnaie cuir avec fermoir métal, vide. Pourrait être le jeune Falconnet, de Belcourt.
(Nota : peut-être le fils du Maréchal des Logis Joseph Falconnet, domicilié à Alger, qui décèdera des suites de ses blessures à l’hôpital militaire de Bougie.)
Corps n° 6 :
Militaire indigène vêtu de drap kaki. Chemise militaire portant le matricule 3415. Couteau avec manche en bois.
Corps n° 7 :
Militaire indigène portant un certificat de visite de Cette en date du 8 Décembre 1917 au nom de Mohamed AMENRATH, du 9e tirailleur, matricule 15749. 2 couteaux et 2 mouchoirs blancs. Porte monnaie contenant 13 francs, soit 2 pièces de 2 f et le reste en pièces de 1 f.
Récompenses
Citation à l’Ordre de l’Armée
Vapeur LA DIVES
Pour la bonne tenue et l’abnégation de l’Etat Major et de l’équipage après un torpillage.
BONELLI André Capitaine
Englouti avec son navire à son banc de quart après avoir dirigé le sauvetage de ses passagers et de son équipage
SERS Jean 2e capitaine
A coopéré au sauvetage des passagers et de l’équipage jusqu’au dernier moment. S’est jeté à l’eau quand le bâtiment coulait et a péri près d’une embarcation chavirée, laissant l’épave aux passagers.
LE JAN Maître d’équipage
AZEMARD Matelot
Idem
BEAULIER Louis Aide canonnier
Ecrasé par la pièce qu’il servait
Survivants
Citation à l’Ordre de l’Armée
LAVAGNE Marius Télégraphiste
N’étant pas de service, s’est rendu lui-même au poste TSF qu’il a quitté quand l’eau envahissait la cabine. Est resté près du commandant jusqu’à l’engloutissement. Déjà embarqué sur trois bâtiments attaqués.
BUTTAFOCO Jean Matelot
CIRILLO Raphaël Chauffeur
A montré le plus grand dévouement dans le sauvetage. N’a été recueilli qu’après avoir mis en sureté plusieurs passagers, en particulier une femme blessée et un enfant.
Citation à l’Ordre du Corps d’Armée
RIBE Joseph Lieutenant
Après avoir, étant de quart, immédiatement ordonné la manœuvre rationnelle du bâtiment, a coopéré avec dévouement et sang froid au sauvetage.
Citation à l’Ordre de la Division
GUERIN Victor 3e mécanicien
A pris, malgré l’envahissement de la machine par l’eau les dispositions de sécurité. A quitté son poste le dernier.
BEN HAIOUN Prosper Electricien
A fait preuve d’un grand dévouement en sauvant plusieurs personnes civiles et militaires et en particulier le commandant d’armes blessé.
Passagers militaires
Citation à l’Ordre du Corps d’Armée
JENOT Chef de Bataillon. Commandant d’Armes
A dirigé avec compétence le service d’ordre. Quoique blessé a tenté le sauvetage d’un officier
BARTHOLI Sébastien Adjudant du 1er Régiment de zouaves
A parfaitement secondé le Commandant d’Armes pour assurer le service de police des passagers et lors du torpillage, quoique fortement contusionné à la jambe droite, a assuré avec beaucoup de calme et de sang froid l’embarquement des passagers dans le canot dont il était chargé et a directement assuré le sauvetage du Commandant d’Armes blessé.
ALBERTINI Antoine Soldat 8e train automobile. 10 Rampe Valée. Alger
N’a cessé de donner le plus bel exemple de courage après le torpillage.
Citation à l’Ordre du Régiment
SCOTTO Joseph Soldat 0905 33e d’infanterie coloniale Matricule
Pendant le torpillage de LA DIVES, a fait preuve de beaucoup d’allant et de courage et a contribué au sauvetage du Commandant d’Armes blessé.
Passagers civils
Médaille de sauvetage
MAUNIER Charles Passager
Par sa présence d’esprit et son dévouement, a évité la perte d’une embarcation chargée d’un grand nombre de passagers.
Nota : Concernant ce passager, la Commission d’enquête propose donc la médaille de sauvetage. Mais les Autorités déclarent : « Comme dans le torpillage ce passager courait les mêmes risques que le personnel militaire et civil, il mérite la Croix de Guerre aussi bien que les marins et soldats auxquels on se propose de la décerner. » L’Amiral proposera donc ce passager pour la Croix de Guerre.
Notons aussi que le capitaine BONELLI avait déjà reçu :
- Un témoignage officiel de satisfaction le 17 Juin 1915
- Une lettre de félicitations le 6 Octobre 1916
- Une citation à l’Ordre du Corps d’Armée le 14 Septembre 1917
- Un témoignage officiel de satisfaction le 23 Novembre 1917
Auxquels vient donc s’ajouter à titre posthume
- Une Citation à l’Ordre de l’Armée le 5 Mai 1918
Son épouse demandera que lui soit attribuée la Croix de la Légion d’Honneur.
Le sous-secrétaire d’Etat à la Marine de Guerre lui répondra :
« J’ai le regret de vous informer qu’après un examen des plus bienveillants de votre requête, il m’est impossible d’y donner suite l’attribution de la Croix de la Légion d’Honneur à un militaire décédé étant contraire aux statuts de l’Ordre.
Il m’a été possible d’accorder une citation à l’Ordre de l’Armée à votre mari pour son héroïque conduite lors du torpillage de LA DIVES, et je ne pus malheureusement faire davantage. »
Le sous-marin attaquant
C’était donc l’UB 52 de l’Oblt z/s Otto LAUNBURG.
A propos de cet officier voir les notes le concernant aux fiches COLBERT, CATHERINE II et SAINT SIMON.
Quant au vapeur norvégien FOSSLI, c’était l’ancien REAUMUR, 1539 t, construit en 1890 au chantier Doxford de Sunderland pour la Cie d’Orbigny et Faustin.
1890 REAUMUR D’Orbigny et Faustin
1904 REAUMUR Solvesberg Skeppwerft (Cie suédoise)
1906 SAGA Otto Bank (Cie suédoise)
1916 FOSSLI Fossli Bergen (Cie norvégienne)
1918 LAILA A/S Victoria Oslo
FOSSLI sera finalement coulé sous le nom de LAILA le 12 Octobre 1918 par l’UB 126 du Kptlt Waldemar Von FISHER alors qu’il allait d’Urdiales à Ardrossan avec du minerai de fer. Il y aura 17 victimes.
Cdlt
LA DIVES sous le nom de PRINS WILLEM V


LA DIVES Naufrage du 1er Février 1918


Rapport du lieutenant Joseph RIBE, Capitaine au Long Cours
Quitté Marseille le 30 Janvier 1918 à destination de Bougie avec les vapeurs SAINT SERVAN et SAINT CLAIR, le vapeur norvégien FOSSLI et trois chalutiers français en escorte. Chargement de 643 t de divers (café et sucre, 523 t pour Alger et 120 t pour Bougie) + 41 t de munitions dont 150 caisses d’obus de 150 mm chargés mais non amorcés et 17 caisses de fusées percutantes. Toutes les munitions étaient à l’avant.
Le 31 à 12h00, rencontré de nombreuses épaves et à 13h00, par 40°46 N et 05°00 E, modifié notre route sur ordre du chalutier chef d’escorte, un sous-marin étant signalé un peu au Sud de notre route. A 15h00, repris notre route antérieure vers le point assigné pour la dislocation du convoi. Temps calme. Mer belle.
Le 1er Février à 10h00, le chalutier nous ordonne de nous séparer. Nous même, le vapeur FOSSLI et le chalutier VEGA qui doit nous escorter jusqu’à destination, faisons route sur Bougie. Alors que, suivant les instructions, nous amorçons un lacet sur la droite, j’aperçois une torpille à 150 m du navire, se dirigeant vers nous, obliquement sur l’arrière du travers tribord. Mis à droite toute pour précipiter l’abattée du navire. Malgré la rapidité de la manœuvre, la torpille atteint le navire sous les formes arrières. Une violente explosion se produit, faisant voler à une grande hauteur toutes sortes de débris. Notre pièce arrière est projetée hors de son affût et en retombant, écrase le canonnier qui était de veille, Louis Beaulier. Trois embarcations de l’arrière, 2 de bâbord et 1 de tribord, sont hors d’usage.
Le commandant, qui était à tribord sur la passerelle, ordonne aussitôt l’abandon, le navire s’enfonçant rapidement. Les embarcations sont mises immédiatement à l’eau et les radeaux y sont lancés. Nous assurons d’abord le sauvetage des passagers et il y a tout lieu de signaler à l’Autorité Maritime la conduite énergique de tout l’équipage et des officiers pont et machine. Chacun a aidé avec tous ses moyens à la mise à l’eau et à l’emploi des moyens de sauvetage. Grâce au calme et au sang froid de tous dans l’exécution des ordres, nous avons réussi, aidé par le chalutier VEGA, à sauver une grande partie des passagers.
Il est à remarquer que ni les officiers, ni aucun homme de l’équipage n’ont pris place dans les embarcations ou sur les radeaux au moment de la catastrophe. C’est seulement quand la mer a submergé complètement l’arrière du navire que chacun a songé à sa propre existence. Malgré le devoir accompli vaillamment, nous avons à déplorer la perte de 119 passagers et hommes de l’équipage de LA DIVES. Parmi les disparus figurent le commandant, qui est resté sur la passerelle jusqu’au dernier moment, et le second capitaine. Malgré toutes les recherches faites par le chalutier VEGA resté sur les lieux pendant deux heures, elles sont restées vaines en ce qui concerne ces disparus.
Le point de torpillage est 37°41 N et 04°53 E. La formation du convoi était : chalutier VEGA à 600 m à droite légèrement sur l’avant, vapeur FOSSLI à 600 m à droite aussi légèrement sur l’arrière.
Déposition du chef mécanicien Simon ORSINI
Etait dans sa cabine et a ressenti une secousse pas trop forte. Est immédiatement monté sur le pont et s’est présenté au grillage de la machine où il a rencontré le second mécanicien qui était de quart. A ordonné la fermeture de la porte du tunnel, ce qui avait déjà été fait par le mécanicien de quart. L’eau entrait en abondance dans la machine et le chef est allé voir le 2e capitaine qui organisait le sauvetage, puis est allé chez lui prendre sa ceinture et est retourné au grillage supérieur de la machine. L’eau atteignait déjà le grillage intermédiaire, et celui de la chaufferie était intenable à cause de la vapeur. Il est alors remonté sur le pont et a aidé à la mise à l’eau d’un canot tribord avant, dans lequel il a sauté quand l’eau a atteint la passerelle. Il était à 10 m du bâtiment quand celui-ci a coulé.
Déposition du 2e mécanicien Charles LUCCIONI
Au moment de l’explosion, a fermé lui-même la porte étanche du tunnel, mais le parquet était déjà envahi par l’eau et les appareils de pompage étaient sous l’eau. La cloison avant avait cédé et l’eau arrivait à torrent. Le graisseur, deux chauffeurs et le soutier sont partis immédiatement par l’avant. La machine n’a pas été stoppée par l’épuisement de la vapeur et il est à présumer que l’hélice était désemparée. La torpille a frappé à 3 m sous la flottaison. Le navire marchait à 10 nœuds.
Déposition de l’opérateur TSF Marius LAVAGNE
Lavagne a été déjà canonné deux fois sur LA DIVES et une fois sur MANOUBA (Nota : sur ce dernier avait été canonné par l’U 35 de Von Arnauld de la Perière). Il n’était pas de service. Au moment de l’explosion, a vu sortir de la cabine TSF le marin opérateur de l’Etat Micoroux. Normalement, Micoroux a quitté son poste n’étant pas expérimenté (2 mois de cours sur le TREHOUART). Lavagne est donc allé au poste TSF mais au moment où il allait lancer le SOS, la dynamo a manqué. S’est alors servi des accumulateurs et a émis l’appel sans point, car le point n’avait pas été donné depuis le départ de Marseille. (On ne donnait plus le point depuis qu’il y avait une escorte). Lavagne a demandé le point au moment de l’accident, sans réponse. N’a quitté la cabine TSF que lorsque l’eau a atteint les marches de la cabine d’opération. Le bateau coulait. Lavagne est tombé à l’eau en même temps que le commandant Bonelli. Il pense que le commandant a été entraîné par les fils de l’antenne de secours.
Déposition du fusilier Victor ESTACHON
Les canonniers étaient près de leurs pièces et se relevaient un par un pour les repas. Le QM Déon était devant avec Massimi, et Sisco et Beaulier derrière. Estachon était aux signaux à la passerelle. Il a entendu le capitaine Bonelli qui était sur le pont arrière donner deux coups de sifflet brefs (« Torpille à bâbord »). Sisco a été jeté à la mer par l’explosion.
Le dernier tir d’exercice avait été effectué le 12 Septembre.
Déposition de Jean BUTTAFOCO, homme de barre
La barre était ½ à droite quand la torpille a été vue. Sur ordre du commandant, elle a été mise à droite toute. Buttafoco s’est ensuite jeté à l’eau et a repêché une femme du canot 2 chaviré, qui avait un bras et une jambe cassés.
Le matelot du nid de pie, Bessières, avait des jumelles, mais n’a rien vu.
Déposition du maître d’hôtel Joseph AZY
Le canot 1, tribord avant, n’a pu être mis à l’eau suite au mauvais fonctionnement des bossoirs.
Deux canots seulement étaient débordés. Les autres étaient solidement amarrés.
2 ou 3 canots auraient été mis à l’eau et VEGA a d’abord sauvé les gens des canots.
Rapport du Chef de Bataillon JENOT, de l’infanterie coloniale, commandant d’armes
Ce long rapport est le plus précis concernant le naufrage de LA DIVES. En voici un résumé.
Le départ du navire avait été fixé à 16h00 et malgré toute la diligence apportée, le service complet ne put être établi avant le départ, faute de temps et de lumière. Toutefois, le service des pièces d’artillerie, la garde de police, croquis du bord et consignes diverses établies par le service du bord furent assurés, facilitant la tâche du Commandant d’Armes. Celui-ci était assisté de l’adjudant chef Bartholi pour le service général et du maréchal des logis Brottier pour l’artillerie. La police intérieure et la veille ont fonctionné régulièrement. Exercices faits dans la journée du 31 Janvier avec appel aux postes d’abandon, vérification de la bonne application des directives et des ceintures de sauvetage. Le bord disposait de 7 canots et de 17 radeaux pouvant enlever 353 personnes au minimum.
Alerte dans la journée du 31, signalée par le chef de convoi. Aucune mesure spéciale car cette alerte concernait un autre convoi comportant LA SAVOIE. Toutefois, la présence d’un sous-marin sur les côtes d’Oran et d’un autre dans le golfe de Gênes était signalée au commandant.
Le 1er Février SAINT SERVAN, un chalutier et deux navires font route sur Alger, LA DIVES et VEGA sur Bougie. Vers 13h00, sans autre alerte, retentit le signal « Postes d’abandon ». Presque immédiatement, une torpille atteint LA DIVES à l’arrière. L’embarquement s’effectue normalement pour les embarcations de l’avant. Une partie de celles de l’arrière est hors service.
Enfoui sous les débris du salon des premières, blessé par un choc violent à la poitrine, retardé par l’essai de sauvetage du lieutenant Delande projeté, la jambe brisée, dans un escalier de cale, je n’arrive que tard sur le pont et prends place dans le canot 2 avec l’adjudant chef Bartholi et le sous-lieutenant Crichard. Cette embarcation, mise à l’eau au moment où le navire s’enfonce, chavire. Le navire se dresse verticalement, proue en l’air, et s’enfonce d’un seul coup, 7 à 8 minutes après l’explosion de la torpille.
VEGA recueille les naufragés, mais il est impossible de procéder à un appel nominal des passagers à bord du chalutier. Toutefois, on peut évaluer le nombre des disparus entre 100 et 150, tant du fait de l’explosion de la torpille que noyés lors de l’engloutissement de LA DIVES.
Le commandant d’armes propose ensuite un certain nombre de marins et de soldats pour des récompenses. (Récapitulatif ci-dessous).
Il ajoute : tous les passagers ont reçu une couverture et un gilet de sauvetage, mais une grande partie de ces derniers était en mauvais état, manquant de bretelles de suspension et de lanières d’attache. Le bord put les remplacer, mais il serait tout de même souhaitable que ne soit embarqué que du matériel en bon état.
Aucun ustensile de couvert ne fut délivré aux passagers militaires. Le bord ne put réunir que 40 fourchettes et 12 cuillères pour plus de 300 hommes. Il est inadmissible que des mesures ne soient pas prises pour assurer les repas dans toutes les classes.
Le 31 Janvier, deux militaires se sont présentés au commandant d’armes porteurs de furoncles et demandant à être pansés. Le commandant d’armes était alors sur la dunette avec le commandant et celui-ci lui avoua ne posséder aucun matériel de pansement ou de pharmacie. Il mit à ma disposition une petite fiole de teinture d’arnica qui lui appartenait personnellement. Aucun homme du bord n’était qualifié pour faire un pansement et parmi les passagers il n’y avait ni infirmier, ni médecin, exception faite d’un dentiste, le médecin auxiliaire Mignot. Il est inadmissible qu’un service médical ne soit pas assuré à bord, malgré la traversée assez courte. Un accident fortuit est toujours à craindre.
Aucun état des pertes d’effets et de matériel n’a pu être établi pour les passagers militaires. On ne peut que s’en rapporter aux déclarations des intéressés.
Le Commandant d’Armes à bord de LA DIVES envoie un salut respectueux au commandant du bord et au second capitaine qui ont fait preuve dans ces tristes circonstances d’un dévouement absolu et ont trouvé une mort glorieuse.
Conclusions de l’officier enquêteur
Après avoir repris tout le déroulement des faits celui-ci écrit :
Graphique du zigzag n° 6 scrupuleusement respecté. La manœuvre commandée par l’officier de quart Ribe en voyant la torpille était la seule logique. Ordre d’abandon donné sitôt l’explosion. Mise à l’eau des embarcations et radeaux effectuée avec ordre et l’équipage a d’abord laissé embarquer les passagers. Le commandant Bonelli est resté à son poste sur la passerelle jusqu’au dernier moment et a été englouti avec son navire.
Il précise aussi :
A 13h30 le chalutier AUTOMNE a reçu l’ordre de se rendre sur les lieux du torpillage où il est arrivé vers 15h00. Il a exploré les lieux sans rien trouver et a fait route sur Bougie où il est arrivé à minuit.
Les avions de Bougie sont partis à 14h00 sur les lieux du SOS où ils n’ont vu que des épaves.
Le CARMEL ACHAQUE a appareillé de Bougie à 14h00 et est arrivé sur les lieux dans la nuit. Il a exploré les parages environnants sans résultat et est rentré à Bougie le 2 Février au jour.
Le vapeur norvégien FOSSLI était sur l’arrière de LA DIVES à 600 m. Il n’a vu ni le sous-marin, ni le sillage de la torpille. Dès l’explosion il est venu sur tribord, a fait route à l’Ouest sur 2 milles puis s’est dirigé à toute vitesse sur Bougie où il est arrivé à 19h00.
Lettre envoyée par six passagers (non identifiés) le 4 Février 1918 au Préfet d’Alger
Quelques passagers du paquebot LA DIVES ont l’honneur de vous signaler la belle conduite de Monsieur Charles MAUNIER, domicilié 14 rue Dupuch à Alger.
Lorsque la torpille a fait son œuvre, un grand désarroi s’est produit à bord et en cette circonstance, par son attitude énergique, son sang froid et son dévouement, Mr. Maunier a pu non seulement remonter le moral d’un grand nombre de passagers, mais encore les sauver d’un naufrage certain.
L’embarcation de sauvetage conduite par Mr. Maunier est d’ailleurs la seule embarcation des six mises à la mer qui n’a pas chaviré. Par la manœuvre habile qu’il a su donner à son embarcation, un plus grand malheur a pu être évité. Mr. Maunier, à qui nous devons la vie, a sauvé l’existence d’une soixantaine de passagers. Son admirable conduite mérite d’être signalée aux Autorités et c’est la raison pour laquelle nous, rescapés consciencieux témoins des faits, nous faisons un devoir de les porter à votre connaissance.
Lettre de l’Administrateur de Tigzirt au Préfet d’Alger. 20 Février 1918
Le 14 courant à 18h00, j’ai été informé qu’au lieu dit Tibarar, à 12,6 km dans l’Est de Tigzirt une embarcation contenant des cadavres de femmes était chavirée quille en l’air entre les rochers. Ayant été informé que le 1er Février LA DIVES avait été torpillé dans les parages, de Bougie, j’ai aussitôt supposé qu’il s’agissait d’un canot de ce navire et me suis transporté sur les lieux le 15 à la première heure avec le brigadier des douanes de Tigzirt, le maréchal des logis commandant la section d’artillerie du secteur et quelques hommes de bonne volonté. Le caïd du douar avait amené une cinquantaine d’hommes pour aider aux recherches. Arrivés à 07h00 au lieu indiqué nous avons aperçu du haut de la falaise très abrupte en ce point un canot de sauvetage en fer renversé dans les rochers à quelques mètres du rivage. Après une descente périlleuse, nous avons reconnu qu’il s’agissait bien d’un canot de LA DIVES. Il portait le nom du navire auquel il était attaché. Une longue et forte remorque était fixée à l’avant de l’embarcation et une partie du bordé était défoncée, probablement par les chocs sur les rochers, dus aux vagues de fond venant mourir sur le rivage.
Entre l’embarcation et la terre, six cadavres flottaient dans les rochers dont celui d’un petit garçon, de trois femmes et de deux militaires. Ils paraissaient avoir fait un long séjour dans l’eau, étaient défigurés, et les traits tuméfiés ne permettaient pas d’identification. Il faut s’en rapporter aux vêtements et objets possédés par les noyés pour établir l’identité de chacun.
Il restait à explorer l’embarcation pour voir si d’autres cadavres n’y étaient pas engagés. Nous avons tenté en vain de la remettre à flot, mais le manque de moyens et l’état de la mer ne nous a pas permis de mener à ben l’opération. Un moment donné, sous les efforts faits, un pied se montra sous l’embarcation et l’on pût retirer un tirailleur indigène. La mer grossissant, tout travail fut abandonné.
Les sept victimes ont été remontées péniblement sur la route qui surplombe la mer de plus de 100 m. La falaise est à pic et aucun sentier n’y est tracé. C’est alors que des Kabyles restés en surveillance sur le rivage nous crièrent qu’un huitième cadavre se montrait sous la barque. En fait, il ne s’agissait que de débris de ceinture de sauvetage restés accrochés dans le canot. Ce sont donc sept cadavres qui ont été remontés.
L’inhumation des victimes a eu lieu le 16 pour les Européens au cimetière de Tigzirt et pour les indigènes au marabout de Sidi Saïd. Elle a donné lieu à une cérémonie aussi imposante que le permettaient les moyens dont nous disposions. Les honneurs militaires ont été rendus par les canonniers de la batterie mobile de Tigzirt. Je n’ai qu’à me louer du concours prêté par tous, Européens comme indigènes.
Deux des cadavres ont pu être identifiés, celui d’un tirailleur qui portait sur lui une feuille de visite médicale, et celui de Madame Pousse, femme du propriétaire du Fin Gourmet, 23 rue Bab Azoun à Alger. Sa famille a eu connaissance de la découverte du corps et a pu assister aux obsèques.
Pour les autres, voici les indications aussi complètes que possible qui permettront sans doute pour tous l’identification. Le meilleur moyen de prévenir leurs familles serait de faire paraître un avis dans la presse les informant que nous possédons objets et renseignements qui pourraient permettre leur reconnaissance. Il n’y a plus aucun inconvénient à le faire, la catastrophe étant connue de tous maintenant.
Corps n° 1 :
Vieille dame complètement défigurée. Manteau d’astrakan noir, souliers lacets cuir montant, talon bottier, jupon écossais, peignoir en pilou à carreaux noirs et blancs, chemise batiste avec papillon brodé sur le devant. Portait la décoration d’Officier de l’Instruction Publique. Montre bracelet extensible arrêtée à 01h05. Divers papiers dont une reconnaissance du Mont de Piété de la rue des Blancs Manteaux à Paris et portant le nom de Thévenard.
Corps n° 2 :
Militaire portant une veste bleue foncé ancien modèle d’artilleur portant le matricule 966.3 Ecusson bleu horizon n° 98. Pantalon velours bleu à côtes. Chemise militaire. Montre noire dans un étui protecteur en celluloïd arrêtée à 12h55.
Corps n° 3 :
Madame POUSSE, reconnue par la famille.
Corps n° 4 :
Jeune dame aux cheveux noirs, jupon rayé blanc et noir, chemise blanche fine avec dentelle sans marque. Alliance en or et bague en or avec un rubis et une perle blanche.
Corps n° 5 :
Un garçon d’environ 12 ans avec souliers feutre bleu marine et lacets caoutchouc jaune, costume coutil gris foncé à rayures blanches, chaussette laine marron, caleçon marqué au coton rouge TF. Incisives larges et canines rentrantes. Porte monnaie cuir avec fermoir métal, vide. Pourrait être le jeune Falconnet, de Belcourt.
(Nota : peut-être le fils du Maréchal des Logis Joseph Falconnet, domicilié à Alger, qui décèdera des suites de ses blessures à l’hôpital militaire de Bougie.)
Corps n° 6 :
Militaire indigène vêtu de drap kaki. Chemise militaire portant le matricule 3415. Couteau avec manche en bois.
Corps n° 7 :
Militaire indigène portant un certificat de visite de Cette en date du 8 Décembre 1917 au nom de Mohamed AMENRATH, du 9e tirailleur, matricule 15749. 2 couteaux et 2 mouchoirs blancs. Porte monnaie contenant 13 francs, soit 2 pièces de 2 f et le reste en pièces de 1 f.
Récompenses
Citation à l’Ordre de l’Armée
Vapeur LA DIVES
Pour la bonne tenue et l’abnégation de l’Etat Major et de l’équipage après un torpillage.
BONELLI André Capitaine
Englouti avec son navire à son banc de quart après avoir dirigé le sauvetage de ses passagers et de son équipage
SERS Jean 2e capitaine
A coopéré au sauvetage des passagers et de l’équipage jusqu’au dernier moment. S’est jeté à l’eau quand le bâtiment coulait et a péri près d’une embarcation chavirée, laissant l’épave aux passagers.
LE JAN Maître d’équipage
AZEMARD Matelot
Idem
BEAULIER Louis Aide canonnier
Ecrasé par la pièce qu’il servait
Survivants
Citation à l’Ordre de l’Armée
LAVAGNE Marius Télégraphiste
N’étant pas de service, s’est rendu lui-même au poste TSF qu’il a quitté quand l’eau envahissait la cabine. Est resté près du commandant jusqu’à l’engloutissement. Déjà embarqué sur trois bâtiments attaqués.
BUTTAFOCO Jean Matelot
CIRILLO Raphaël Chauffeur
A montré le plus grand dévouement dans le sauvetage. N’a été recueilli qu’après avoir mis en sureté plusieurs passagers, en particulier une femme blessée et un enfant.
Citation à l’Ordre du Corps d’Armée
RIBE Joseph Lieutenant
Après avoir, étant de quart, immédiatement ordonné la manœuvre rationnelle du bâtiment, a coopéré avec dévouement et sang froid au sauvetage.
Citation à l’Ordre de la Division
GUERIN Victor 3e mécanicien
A pris, malgré l’envahissement de la machine par l’eau les dispositions de sécurité. A quitté son poste le dernier.
BEN HAIOUN Prosper Electricien
A fait preuve d’un grand dévouement en sauvant plusieurs personnes civiles et militaires et en particulier le commandant d’armes blessé.
Passagers militaires
Citation à l’Ordre du Corps d’Armée
JENOT Chef de Bataillon. Commandant d’Armes
A dirigé avec compétence le service d’ordre. Quoique blessé a tenté le sauvetage d’un officier
BARTHOLI Sébastien Adjudant du 1er Régiment de zouaves
A parfaitement secondé le Commandant d’Armes pour assurer le service de police des passagers et lors du torpillage, quoique fortement contusionné à la jambe droite, a assuré avec beaucoup de calme et de sang froid l’embarquement des passagers dans le canot dont il était chargé et a directement assuré le sauvetage du Commandant d’Armes blessé.
ALBERTINI Antoine Soldat 8e train automobile. 10 Rampe Valée. Alger
N’a cessé de donner le plus bel exemple de courage après le torpillage.
Citation à l’Ordre du Régiment
SCOTTO Joseph Soldat 0905 33e d’infanterie coloniale Matricule
Pendant le torpillage de LA DIVES, a fait preuve de beaucoup d’allant et de courage et a contribué au sauvetage du Commandant d’Armes blessé.
Passagers civils
Médaille de sauvetage
MAUNIER Charles Passager
Par sa présence d’esprit et son dévouement, a évité la perte d’une embarcation chargée d’un grand nombre de passagers.
Nota : Concernant ce passager, la Commission d’enquête propose donc la médaille de sauvetage. Mais les Autorités déclarent : « Comme dans le torpillage ce passager courait les mêmes risques que le personnel militaire et civil, il mérite la Croix de Guerre aussi bien que les marins et soldats auxquels on se propose de la décerner. » L’Amiral proposera donc ce passager pour la Croix de Guerre.
Notons aussi que le capitaine BONELLI avait déjà reçu :
- Un témoignage officiel de satisfaction le 17 Juin 1915
- Une lettre de félicitations le 6 Octobre 1916
- Une citation à l’Ordre du Corps d’Armée le 14 Septembre 1917
- Un témoignage officiel de satisfaction le 23 Novembre 1917
Auxquels vient donc s’ajouter à titre posthume
- Une Citation à l’Ordre de l’Armée le 5 Mai 1918
Son épouse demandera que lui soit attribuée la Croix de la Légion d’Honneur.
Le sous-secrétaire d’Etat à la Marine de Guerre lui répondra :
« J’ai le regret de vous informer qu’après un examen des plus bienveillants de votre requête, il m’est impossible d’y donner suite l’attribution de la Croix de la Légion d’Honneur à un militaire décédé étant contraire aux statuts de l’Ordre.
Il m’a été possible d’accorder une citation à l’Ordre de l’Armée à votre mari pour son héroïque conduite lors du torpillage de LA DIVES, et je ne pus malheureusement faire davantage. »
Le sous-marin attaquant
C’était donc l’UB 52 de l’Oblt z/s Otto LAUNBURG.
A propos de cet officier voir les notes le concernant aux fiches COLBERT, CATHERINE II et SAINT SIMON.
Quant au vapeur norvégien FOSSLI, c’était l’ancien REAUMUR, 1539 t, construit en 1890 au chantier Doxford de Sunderland pour la Cie d’Orbigny et Faustin.
1890 REAUMUR D’Orbigny et Faustin
1904 REAUMUR Solvesberg Skeppwerft (Cie suédoise)
1906 SAGA Otto Bank (Cie suédoise)
1916 FOSSLI Fossli Bergen (Cie norvégienne)
1918 LAILA A/S Victoria Oslo
FOSSLI sera finalement coulé sous le nom de LAILA le 12 Octobre 1918 par l’UB 126 du Kptlt Waldemar Von FISHER alors qu’il allait d’Urdiales à Ardrossan avec du minerai de fer. Il y aura 17 victimes.
Cdlt
olivier
Re: LA DIVES - Paquebot mixte
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Bonsoir à tous,
— OBERHOFFER Marie Eugénie, née le 15 décembre 1871 à Saint-Louis [alors St. Ludwig, Elsass, Allemagne) – aujourd’hui Haut-Rhin –] (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Louis – St. Ludwig –, Année 1871, f° 13, acte n° 72).
• Fille de Jean Jacques OBERHOFFER, né le 18 juin 1834 à Sundhofen (Haut-Rhin) (Registre des actes de naissance de la commune de Sundhofen, Année 1834, f° 4, acte n° 16) et décédé le 1er juillet 1903 à Mustapha (Département d’Alger, Algérie), au 76, rue Michelet (Registre des actes de décès de la commune de Mustapha, Année 1903, f° 148, acte n° 586), limonadier [restaurateur ; cafetier] ; et de Marie Eugénie VAUGIEN, née vers 1836 à Saverne (Bas-Rhin) et décédée le 23 avril 1891 à Mustapha (Registre des actes de décès de la commune de Mustapha, Année 1891, f° 114, acte n° 451).
• Épouse de François Victor POUSSE, né le 26 novembre 1861 à Espezel (Aude) (Registre des actes de naissance de la commune d’Espezel, Année 1861, f° 11, acte n° 26) et décédé le 13 décembre 1945 à Alger (Algérie), menuisier, avec lequel elle avait contracté mariage à Alger, le 12 mai 1900 (Registre des actes de mariage de la ville d’Alger, Année 1900, f° 88, acte n° 88).
Fils de Jean-Baptiste POUSSE, né le 13 octobre 1831 à Espezel et y décédé, le 12 décembre 1861, cultivateur (Registre des actes de décès de la commune d’Espezel, Année 1861, f° 7, acte n° 17) ; et de Jacquette Florentine FARINAU, née le 2 mai 1837 à Espezel et y décédée, le 16 mars 1872, sans profession ; époux ayant contracté mariage à Espezel, le 16 juin 1858 (Registre des actes de mariage de la commune d’Espezel, Année 1858, f° 4, acte n° 4).
Cette « Madame Pousse » tenait à Alger, au 23, rue Bab-Azoun, la « Maison du Fin Gourmet », affaire dans laquelle elle avait succédé à un sieur Bouvard (L’Écho d’Alger, n° 654, Lundi 29 déc. 1913, p. 3 – Encart publicitaire pour le Jour de l’An 1914). On y débitait des « comestibles de choix », de la « confiserie fine » et de la « pâtisserie renommée », ainsi que des « plats de ville » (Ibid.).
Bonsoir à tous,
Il s'agissait très certainement de :« Deux des cadavres ont pu être identifiés, celui d’un tirailleur qui portait sur lui une feuille de visite médicale, et celui de Madame Pousse, femme du propriétaire du Fin Gourmet, 23, rue Bab Azoun, à Alger. Sa famille a eu connaissance de la découverte du corps et a pu assister aux obsèques. »
— OBERHOFFER Marie Eugénie, née le 15 décembre 1871 à Saint-Louis [alors St. Ludwig, Elsass, Allemagne) – aujourd’hui Haut-Rhin –] (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Louis – St. Ludwig –, Année 1871, f° 13, acte n° 72).
• Fille de Jean Jacques OBERHOFFER, né le 18 juin 1834 à Sundhofen (Haut-Rhin) (Registre des actes de naissance de la commune de Sundhofen, Année 1834, f° 4, acte n° 16) et décédé le 1er juillet 1903 à Mustapha (Département d’Alger, Algérie), au 76, rue Michelet (Registre des actes de décès de la commune de Mustapha, Année 1903, f° 148, acte n° 586), limonadier [restaurateur ; cafetier] ; et de Marie Eugénie VAUGIEN, née vers 1836 à Saverne (Bas-Rhin) et décédée le 23 avril 1891 à Mustapha (Registre des actes de décès de la commune de Mustapha, Année 1891, f° 114, acte n° 451).
• Épouse de François Victor POUSSE, né le 26 novembre 1861 à Espezel (Aude) (Registre des actes de naissance de la commune d’Espezel, Année 1861, f° 11, acte n° 26) et décédé le 13 décembre 1945 à Alger (Algérie), menuisier, avec lequel elle avait contracté mariage à Alger, le 12 mai 1900 (Registre des actes de mariage de la ville d’Alger, Année 1900, f° 88, acte n° 88).
Fils de Jean-Baptiste POUSSE, né le 13 octobre 1831 à Espezel et y décédé, le 12 décembre 1861, cultivateur (Registre des actes de décès de la commune d’Espezel, Année 1861, f° 7, acte n° 17) ; et de Jacquette Florentine FARINAU, née le 2 mai 1837 à Espezel et y décédée, le 16 mars 1872, sans profession ; époux ayant contracté mariage à Espezel, le 16 juin 1858 (Registre des actes de mariage de la commune d’Espezel, Année 1858, f° 4, acte n° 4).
Cette « Madame Pousse » tenait à Alger, au 23, rue Bab-Azoun, la « Maison du Fin Gourmet », affaire dans laquelle elle avait succédé à un sieur Bouvard (L’Écho d’Alger, n° 654, Lundi 29 déc. 1913, p. 3 – Encart publicitaire pour le Jour de l’An 1914). On y débitait des « comestibles de choix », de la « confiserie fine » et de la « pâtisserie renommée », ainsi que des « plats de ville » (Ibid.).
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: LA DIVES - Paquebot mixte
Bonjour à tous,
■ Dépôt des travailleurs coloniaux.
― ARGUIMBAU Jules Pierre, né le 13 avril 1889 à Alger (Département d’Alger, Algérie), Sergent, Matricule n° 5.060 au corps, classe 1909, n° 1.074 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 10 déc. 1919, transcrit à Marseille le 17 févr. 1920).
■ 27e Bataillon de tirailleurs sénégalais.
― HERBELIN Antoine Michel Philéas, né le 24 novembre 1888 à Puteaux (Seine – aujourd’hui Hauts-de-Seine –) et y domicilié, au 154, rue de Neuilly, Sergent, Matricule n° 4 /19.865 au corps, classe 1908, n° 3.242 au recrutement de la Seine, 2e Bureau (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 31e Bataillon de tirailleurs sénégalais.
― LE QUINQUIS Louis Vincent Joseph, né le 8 mars 1897 à Cherbourg (Manche) et domicilié à Lambezellec (Finistère), au 79, rue de Paris, Sous-lieutenant, Matricule n° 2e/10.570 au corps, classe 1914, n° 673 au recrutement de Brest (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume (D. 25 févr. 1925, J.O. 20 mars 1917, p. spéc. 37).

■ 106e Bataillon de tirailleurs sénégalais.
― GALEY Louis, né le 24 mars 1887 à Engomer (Ariège) et y domicilié, Lieutenant, Matricule n° 0/7.523 au corps, classe 1907, n° 1.303 au recrutement de Saint-Gaudens (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume (Arr. 4 sept. 1921, J.O. 16 mai 1922, p. 2.594).

■ 10e Régiment d’artillerie à pied.
― FALCONNET Joseph Charles, né le 25 novembre 1885 à Alger (Département d’Alger, Algérie) et y domicilié, Maréchal des logis, Matricule au corps inconnu, classe 1905, n° 834 au recrutement d’Alger [Décédé le 1er février 1918 à l’Hôpital militaire de Bougie (Algérie) des suites de blessures reçues lors du torpillage].
■ 55e Régiment d’artillerie de campagne.
― VINCENT Antoine Joseph, né le 20 septembre 1884 à Chauffayer (Hautes-Alpes) et domicilié à Ampère – aujourd’hui Aïn-Azel – (Département de Constantine, Algérie), 2e canonnier, Matricule n° 017.588 au corps, classe 1904, n° 995 au recrutement de Constantine (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 115e Régiment d’artillerie de campagne.
― TAURAULT Marcel Aldéric, né le 17 janvier 1881 à Cherves (Vienne) et y domicilié, au lieu-dit « Ibeil », Brigadier, Matricule n° 015.157 au corps, classe 1901, n° 679 au recrutement de Châtellerault (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 276e Régiment d’artillerie de campagne.
― DENIS Joseph Nicolas, né le 26 mai 1887 à Fouka (Département d’Alger, Algérie) et y domicilié, 2e canonnier-conducteur, Matricule n° 0.635 au corps, classe 1907, n° 1.951 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― TALABOT Robert Charles Marcel, né le 7 octobre 1897 à Tocqueville – aujourd’hui Ras-El-Oued – (Département de Constantine, Algérie), Sous-lieutenant, Matricule n° 2.691 au corps, classe 1917, n° 281/194 au recrutement de Constantine (– d° –).
■ 70e Régiment d’artillerie lourde à grande puissance.
― BACHET Georges Henri, né le 31 décembre 1885 à Bassi-Nansour (Département d’Alger, Algérie), Brigadier, Matricule n° 01.160 au corps, classe 1905, n° 902 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― ROQUES Pierre, né le 5 février 1887 à Saint-Cyprien-des-Attafs – aujourd’hui Sidi-Bouabida – (Département d’Alger, Algérie), Brigadier, Matricule au corps inconnu, classe 1907, n° 2.171 au recrutement d’Alger (– d° –).
■ 77e Régiment d’artillerie lourde à grande puissance.
― SENDRA Charles, né le 17 mai 1883 à Draria (Département d’Alger, Algérie) et domicilié à Bab-El-Oued (Département d’Alger, Algérie), 2e canonnier, Matricule n° 9.230 au corps, classe 1903/1904, n° 1.212 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 78e Régiment d’artillerie lourde à grande puissance.
― JIRARD Albert André, né le 6 mai 1893 à Douera (Département d’Alger, Algérie), 2e canonnier, Matricule au corps inconnu, classe 1913, n° 877 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― JIRARD Alfred Georges, né le 7 juillet 1888 à Douera (Département d’Alger, Algérie), 2e canonnier, Matricule au corps inconnu, classe 1908, n° 1.674 au recrutement d’Alger (– d° –).
■ 281e Régiment d’artillerie lourde à tracteurs.
― BOSSAT Léopold Michel Georges, né le 7 juillet 1893 à Blida (Département d’Alger, Algérie), 2e canonnier servant, Matricule n° 7.168 au corps, classe 1918, n° L.M. 997 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― PROSÉ Irénée Louis, né le 23 juin 1895 à Boukaïa (Département d’Alger, Algérie), 2e canonnier servant, Matricule n° 7.159 au corps, classe 1915, n° 2.498 au recrutement d’Alger (– d° –).
■ 90e Régiment d’artillerie lourde.
― PALUMBO Henri, né le 17 janvier 1887 à Philippeville – aujourd’hui Skikda – (Département de Constantine, Algérie), 2e canonnier servant, Matricule n° 06.340 au corps, classe 1907, n° 869 au recrutement de Philippeville (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 115e Régiment d’artillerie lourde.
― De AGUIRRÉ Jean Manuel Bernardin, né le 17 septembre 1875 à Langon (Gironde), Brigadier, Matricule n° 09.149 au corps, classe 1895, n° 1.045 au recrutement de Bordeaux (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― CARTHAGÈNE Joseph Marie, né le 21 septembre 1879 à Villeneuve-Saint-Nicolas (Eure-et-Loir), Brigadier, Matricule n° 0.151.160 au corps, classe 1899, n° 66 au recrutement de Chartres (– d° –).
Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume (D. 8 nov. 1929, J.O. 15 nov. 1929, p. 12.424).
― DUTREUIL Jean Marie, né le 28 août 1880 à Bresnay (Allier) et y domicilié, Brigadier, Matricule n° 01.6.661 au corps, classe 1900, n° 964 au recrutement de Montluçon (– d° –).
― GOUFI Sliman, né le 11 mars 1897 à Aïn-Sultan (Département d’Alger, Algérie), 2e canonnier, Matricule n° 10.825 au corps, classe 1917, n° 2.436 au recrutement d’Alger (– d° –).
― MESSAOUD ben Salem, présumé né en 1897 au douar Rechaïga, Chellala (Département d’Alger, Algérie), 2e canonnier, Matricule n° 9.326 au corps, classe 1917, n° inconnu au recrutement d’Alger (– d° –).
■ 1er Régiment de tirailleurs algériens.
― AJOU Messaoud Bensaïd, présumé né en 1892 à Meksour, commune de Beni-Mansour (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 13.575 au corps, engagé volontaire pour la durée de la guerre le 15 septembre 1914 en un lieu de recrutement inconnu (Jug. Trib. Marseille, 10 déc. 1919, transcrit à Marseille le 17 févr. 1920).
― BAROUNE Rezkallah ben Mohamed, présumé né en 1878 au douar-commune de Oued-Tighzert, commune de Djendel (Département d’Alger, Algérie), Sergent, Matricule n° 556 au corps, classe inconnue, n° 2.650 en un lieu de recrutement inconnu (Jug. Trib. Aix-en-Provence, 11 mars 1925, transcrit à Marseille le 11 août 1925).
― BOUTALEB Rabah, présumé né en 1878 au douar-commune d’Ichoukrène, commune de Draâ-El-Mizan (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 20.854 au corps, engagé volontaire pour 4 ans le 3 avril 1916 en un lieu de recrutement inconnu (Jug. Trib. Marseille, 10 déc. 1919, transcrit à Marseille le 17 févr. 1920).
― CATALA Vincent, né le 5 janvier 1876 à Boufarik (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 10.571 au corps, classe 1897, n° 514 au recrutement d’Alger (– d° –).
― HASSEN Fatat, né le 22 mai 1892 à Boghari – aujourd’hui Ksar-el-Boukhari – (Département d’Alger, Algérie) et y domicilié, Tirailleur de 1re classe, Matricule n° 13.439 au corps, engagé volontaire pour la durée de la guerre le 1er septembre 1914 en un lieu de recrutement inconnu (– d° –).
― MESSAOUD ben Salem, présumé né en 1893 à Aïn-Sefra (Département d’Oran, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 14.756 au corps, engagé volontaire pour la durée de la guerre le 18 novembre 1914 en un lieu de recrutement inconnu (– d° –).
― MOKTAR ben Miloud, présumé né en 1894 à Gueltes-Stel, commune d’Aïn-Boucif (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 23.990 au corps, engagé volontaire pour la durée de la guerre le 21 décembre 1916 en un lieu de recrutement inconnu (– d° –).
― ZATER Bouteldja ben Saïd Mohamed, présumé né en 1880 au douar Oued-Berdi, commune de Douera (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 10.175 au corps, engagé volontaire pour 4 ans le 27 décembre 1912 en un lieu de recrutement inconnu (– d° –).
■ 2e Régiment de tirailleurs algériens.
― AKERMI Mohamed, né le 25 février 1897 à Montchello, commune de Marengo – aujourd’hui Hadjout – (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 8.839 au corps, classe, n° et lieu de recrutement inconnus (Jug. Trib. Marseille, 27 févr. 1924, transcrit à Marseille le 5 avr. 1924).
— BENCHAA Mohamed ben Ahmed, présumé né en 1893 dans la tribu Ouled-Reggad-Gheraba, commune indigène de Djelfa (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 18.582 au corps, engagé volontaire en 1915, n° inconnu au recrutement d’Oran (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille, le 25 févr. 1919).
■ 7e Régiment de tirailleurs algériens.
— BEN AMAR Saïd, né le 15 août 1897 au douar-commune Frikat, commune mixte de Dra-el-Mizan (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 18.520 au corps, classe 1917, n° 1.958 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
— BENDAHMANE Ahmed, né le 5 novembre 1895 au douar Beni-Thour, commune de Dellys (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 19.490 au corps, classe 1917, n° 4.681 au recrutement d’Alger (– d° –).
― BÉTOUCHE Mohamed ben Ali, présumé né en 1893 à L’Arba (Département d’Alger, Algérie), Caporal, Matricule n° 13.031 au corps, engagé volontaire le 17 novembre 1915 à Constantine (– d° –).
― HACI Belkacem, né le 17 février 1897 au douar Ouadhia, commune de Fort-National – aujourd’hui Larbâa Nath Irathen – (Département d’Alger, Algérie) et y domicilié, Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 24.731 au corps, classe 1917, n° 9.273 au recrutement d’Alger (– d° –).
― SAHI Ameur, né le 26 septembre 1896 à commune mixte de Dra-El-Mizan (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 18.798 au corps, classe 1917, n° 8.921 au recrutement d’Alger (– d° –).
■ 9e Régiment de tirailleurs algériens.
— AÏSSAOUÏ Boudaoud, présumé né en 1895 à Aïn-Sultan (Département d'Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 1.139 au recrutement d’Alger [Acte établi à Stora (Département de Constantine, Algérie), le 3 avril 1918].
― BENRABAH Touhami, né le 27 janvier 1897 à Boghari – aujourd’hui Ksar-el-Boukhari – (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 15.371 au corps, classe 1917, n° 11.026 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― BOUMEDDINE Abdelkader ben Arbi, présumé né en 1896 à Laha..., commune de Cheliff (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 5.504 au corps, engagé volontaire le 7 janvier 1914 à Orléanville (– d° –).
― CHEFARA ben Aïssa, présumé né en 1897 à Ouled-..., commune de Boghari – aujourd’hui Ksar-el-Boukhari – (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 26.595 au corps, classe, n° et lieu de recrutement inconnus (– d° –).
― HELHAL Mohamed, né le 10 décembre 18971878 à Affreville – aujourd’hui Khemis-Miliana – (Département d’Alger, Algérie) et y domicilié, Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 15.102 au corps, classe 1917, n° 11.029 au recrutement d’Alger (– d° –).
― HARIKIS Saïd ben Ahmed, né en 1892 au douar-commune de Kifra, commune mixte de Soummam (Département de Constantine, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 15.434 au corps, classe 1917, n° 15.784 au recrutement de Constantine (– d° –).
― SALEM Mohammed, né le 9 décembre 1897 à Blida (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 15.369 au corps, classe 1917, n° 11.013 au recrutement d’Alger (– d° –).
― SALHI Abdelkader, présumé né en 1884 à Bocra-Douandïa, commune de Charon – aujourd’hui Boukadir – (Département d’Alger, Algérie), Caporal, Matricule n° 23.990 au corps, engagé volontaire pour la durée de la guerre le 21 décembre 1916 en un lieu de recrutement inconnu (– d° –).
― ZITOUNI Ahmed, né le 4 septembre 1894 au douar-commune Djouab, commune d’Aumale – aujourd’hui Sour El-Ghozlane – (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 15.556 au corps, classe 1916, n° 2.069 au recrutement d’Alger (– d° –).
― [Sans nom patronymique] Mohammed Amrath, né le 4 septembre 1894 aux Attafs (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 15.749 au corps, classe 1913, n° 704 au recrutement d’Alger [Acte établi à Miliana (Département d’Alger, Algérie), le 14 févr. 1918].
■ 1er Régiment de marche de zouaves.
― BADER Eugène, né le 17 décembre 1896 à Morschwiller-le-Bas – à l’époque, Niedermorschwiller – (Haut-Rhin) et y domicilié, Soldat de 2e classe, Matricule n° 32.813 au corps, classe 1916, n° 287 au recrutement de Saint-Étienne (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― BANDEL Albert, né le 22 janvier 1896 à Pfastatt (Haut-Rhin), Soldat de 2e classe, Matricule n° 40.138 au corps, classe 1916, n° L.M.G. 305 au recrutement de Saint-Étienne (– d° –).
― BOMMER, dit TÉNARD, Alphonse, dit Alfred, né le 16 juin 1891 à Sainte-Marie-Aux-Mines (Haut-Rhin), Soldat de 2e classe, Matricule n° 31.009 au corps, engagé volontaire en 1914, n° 313 au recrutement de la Seine (– d° –).
― DELANDE Albert Emmanuel, né le 8 février 1868 à Oran (Département d’Oran, Algérie) et domicilié à Nice (Alpes-Maritimes), Lieutenant, Matricule au corps inconnu, classe 1888, n° 73 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 10 déc. 1919, transcrit à Marseille le 17 févr. 1920).
― FLEISCH Aloyse, né le 15 octobre 1894 à Mollau (Haut-Rhin) et domicilié à Saint-Rambert-sur-Loire (Loire), Soldat de 2e classe, Matricule n° 32.883 au corps, classe 1914, n° 299 au recrutement de Saint-Étienne (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― GRUNEISEN Joseph, né le 22 septembre 1894 à Masevaux (Haut-Rhin) et y domicilié, Soldat de 2e classe, Matricule n° 32.843 au corps, engagé volontaire pour la durée de la guerre, classe 1914, n° 310 au recrutement de Saint-Étienne [« Inhumé à Herbillon (Bône), où le corps a été ramené par la mer »]
― HEILBRONN Charles, né le 8 septembre 1897 à Mulhouse (Haut-Rhin) et y domicilié, Soldat de 2e classe, Matricule n° 32.847 au corps, classe 1917, n° 275 au recrutement de Saint-Étienne (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― PINTO Jacob, né le 1er novembre 1896 à Aïn-Témouchent (Département d’Oran, Algérie) et domicilié à Oran (Département d’Oran, Algérie), au 1, rue Randon, Soldat de 2e classe, Matricule n° 1.632 au corps, classe 1914, n° 73 au recrutement d’Oran (– d° –).
■ 50e Régiment d’infanterie.
― ABRIT René Maurice, né le 8 mai 1892 à Angoulême (Charente), Sergent, Matricule n° 4.775 au corps, classe 1912, n° 1.315 au recrutement d’Angoulême (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 81e Régiment d’infanterie.
― BARCELO William Charles, né le 19 avril 1897 au hameau de Saïghr, commune de Koléa (Département d’Alger, Algérie), Soldat de 2e classe, Matricule n° 10.957 au corps, classe 1917, n° 1.975 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 161e Régiment d’infanterie.
― SÉGUI Antoine Vincent, né le 22 mai 1886 à Alger (Département d’Alger, Algérie) et domicilié à Epara, commune de Marengo – aujourd’hui Hadjout –, Soldat de 2e classe, Matricule n° 01.281 au corps, classe 1907, n° 1.775 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 173e Régiment d’infanterie.
― AUSSENAC Eugène Baptiste, né le 28 septembre 1886 à Birkadem (Département d’Alger, Algérie), Soldat de 2e classe, Matricule n° 0.845 au corps, classe 1906, n° 951 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 75e Régiment d’infanterie territoriale.
― BRISSET Théophile Louis, né le 27 juillet 1874 à Fougères (Ille-et-Vilaine), Sergent, Matricule n° 15.071 au corps, classe 1894, n° 1.191 au recrutement de Vitré (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 2e Régiment du génie.
― AMIR Idir ben Kaci, présumé né en 1893 au douar-commune Akfadou, commune de Haut-Sébaou (Département d’Alger, Algérie), Sapeur de 2e classe, Matricule n° 3.881 au corps, classe 1911, n° 544 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― BATOUCHE Ahmed Mohamed, né le 15 mars 1897 au douar-commune Bou-Rached, commune mixte des Braz (Département d’Alger, Algérie), Sapeur de 2e classe, Compagnie D/27, Matricule n° 5.122 au corps, classe 1917, n° 2.846 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― BENYETTOU ben Taïeb, présumé né en 1884 dans la tribu de Mouïadat-Cheraga, commune indigène de Boghar (Département d’Alger, Algérie), Sapeur de 2e classe, Matricule n° 1.668 au corps, classe 1914, n° 3.289 au recrutement de Boghar (– d° –).
― CAZELLES Edmond Dominique, né le 3 septembre 1893 à Alger (Département d’Alger, Algérie), Sous-lieutenant, Compagnie 18/1, Matricule n° 12.578 au corps, classe 1913, n° 1.414 au recrutement d’Alger (– d° –).
― MADEHOUNE Tayeb ben Abdelkader, présumé né en 1872 à Taflout, commune mixte de Cheliff (Département d’Alger, Algérie), Sapeur de 2e classe, Matricule au corps inconnu, classe 1897, n° 19.581 au recrutement d’Alger (– d° –).
― TERRADE Edmond Émile Alfred, né le 5 mai 1882 au douar-commune de Tazmalt, commune d’Akbou (Département de Constantine, Algérie) et domicilié à Akbou, Caporal, Compagnie D/27Matricule n° 017.581 bis au corps, classe 1902, n° 379 au recrutement d’de Constantine (– d° –).
■ 8e Régiment du génie.
― DESCÔTE Jean Léon, né le 28 septembre 1895 à Mustapha (Département d’Alger, Algérie), Sergent, Matricule n° 18.071 au corps, classe 1915, n° 1.877 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 13e Section d’infirmiers militaires.
― CHAMBROUTY Pierre Gilbert Paulin, né le 24 mars 1879 à Nevers (Nièvre), Caporal, Matricule n° 1.154 au corps, classe 1899, n° 209 au recrutement de Nevers [Décédé à bord du patrouilleur auxiliaire Véga].
— MIGNOT Marcel René, né le 6 décembre 1886 au Havre (Seine-Inférieure – aujourd’hui Seine-Maritime –), Adjudant dentiste militaire, Matricule n° 0.325 au corps, classe 1906, n° 3.025 au recrutement du Havre (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ Travailleurs auxiliaires kabyles.
― BENZINE Merah ben Lakdar, présumé né en 1872 à Constantine (Algérie), Travailleur auxiliaire kabyle, 1er Groupe de travailleurs auxiliaires kabyles, Matricule n° 3.335 au corps, Recrutement de Blida (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
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Passagers disparus le 1er février 1918 avec le paquebot mixte La Dives
(Liste non exhaustive : 73 noms)
Avertissement : Orthographe de certains toponymes d’origine arabe ou berbère incertaine
I. ― Passagers militaires.
(Liste non exhaustive : 73 noms)
Avertissement : Orthographe de certains toponymes d’origine arabe ou berbère incertaine
I. ― Passagers militaires.
■ Dépôt des travailleurs coloniaux.
― ARGUIMBAU Jules Pierre, né le 13 avril 1889 à Alger (Département d’Alger, Algérie), Sergent, Matricule n° 5.060 au corps, classe 1909, n° 1.074 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 10 déc. 1919, transcrit à Marseille le 17 févr. 1920).
■ 27e Bataillon de tirailleurs sénégalais.
― HERBELIN Antoine Michel Philéas, né le 24 novembre 1888 à Puteaux (Seine – aujourd’hui Hauts-de-Seine –) et y domicilié, au 154, rue de Neuilly, Sergent, Matricule n° 4 /19.865 au corps, classe 1908, n° 3.242 au recrutement de la Seine, 2e Bureau (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 31e Bataillon de tirailleurs sénégalais.
― LE QUINQUIS Louis Vincent Joseph, né le 8 mars 1897 à Cherbourg (Manche) et domicilié à Lambezellec (Finistère), au 79, rue de Paris, Sous-lieutenant, Matricule n° 2e/10.570 au corps, classe 1914, n° 673 au recrutement de Brest (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume (D. 25 févr. 1925, J.O. 20 mars 1917, p. spéc. 37).

■ 106e Bataillon de tirailleurs sénégalais.
― GALEY Louis, né le 24 mars 1887 à Engomer (Ariège) et y domicilié, Lieutenant, Matricule n° 0/7.523 au corps, classe 1907, n° 1.303 au recrutement de Saint-Gaudens (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume (Arr. 4 sept. 1921, J.O. 16 mai 1922, p. 2.594).

■ 10e Régiment d’artillerie à pied.
― FALCONNET Joseph Charles, né le 25 novembre 1885 à Alger (Département d’Alger, Algérie) et y domicilié, Maréchal des logis, Matricule au corps inconnu, classe 1905, n° 834 au recrutement d’Alger [Décédé le 1er février 1918 à l’Hôpital militaire de Bougie (Algérie) des suites de blessures reçues lors du torpillage].
■ 55e Régiment d’artillerie de campagne.
― VINCENT Antoine Joseph, né le 20 septembre 1884 à Chauffayer (Hautes-Alpes) et domicilié à Ampère – aujourd’hui Aïn-Azel – (Département de Constantine, Algérie), 2e canonnier, Matricule n° 017.588 au corps, classe 1904, n° 995 au recrutement de Constantine (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 115e Régiment d’artillerie de campagne.
― TAURAULT Marcel Aldéric, né le 17 janvier 1881 à Cherves (Vienne) et y domicilié, au lieu-dit « Ibeil », Brigadier, Matricule n° 015.157 au corps, classe 1901, n° 679 au recrutement de Châtellerault (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 276e Régiment d’artillerie de campagne.
― DENIS Joseph Nicolas, né le 26 mai 1887 à Fouka (Département d’Alger, Algérie) et y domicilié, 2e canonnier-conducteur, Matricule n° 0.635 au corps, classe 1907, n° 1.951 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― TALABOT Robert Charles Marcel, né le 7 octobre 1897 à Tocqueville – aujourd’hui Ras-El-Oued – (Département de Constantine, Algérie), Sous-lieutenant, Matricule n° 2.691 au corps, classe 1917, n° 281/194 au recrutement de Constantine (– d° –).
■ 70e Régiment d’artillerie lourde à grande puissance.
― BACHET Georges Henri, né le 31 décembre 1885 à Bassi-Nansour (Département d’Alger, Algérie), Brigadier, Matricule n° 01.160 au corps, classe 1905, n° 902 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― ROQUES Pierre, né le 5 février 1887 à Saint-Cyprien-des-Attafs – aujourd’hui Sidi-Bouabida – (Département d’Alger, Algérie), Brigadier, Matricule au corps inconnu, classe 1907, n° 2.171 au recrutement d’Alger (– d° –).
■ 77e Régiment d’artillerie lourde à grande puissance.
― SENDRA Charles, né le 17 mai 1883 à Draria (Département d’Alger, Algérie) et domicilié à Bab-El-Oued (Département d’Alger, Algérie), 2e canonnier, Matricule n° 9.230 au corps, classe 1903/1904, n° 1.212 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 78e Régiment d’artillerie lourde à grande puissance.
― JIRARD Albert André, né le 6 mai 1893 à Douera (Département d’Alger, Algérie), 2e canonnier, Matricule au corps inconnu, classe 1913, n° 877 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― JIRARD Alfred Georges, né le 7 juillet 1888 à Douera (Département d’Alger, Algérie), 2e canonnier, Matricule au corps inconnu, classe 1908, n° 1.674 au recrutement d’Alger (– d° –).
■ 281e Régiment d’artillerie lourde à tracteurs.
― BOSSAT Léopold Michel Georges, né le 7 juillet 1893 à Blida (Département d’Alger, Algérie), 2e canonnier servant, Matricule n° 7.168 au corps, classe 1918, n° L.M. 997 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― PROSÉ Irénée Louis, né le 23 juin 1895 à Boukaïa (Département d’Alger, Algérie), 2e canonnier servant, Matricule n° 7.159 au corps, classe 1915, n° 2.498 au recrutement d’Alger (– d° –).
■ 90e Régiment d’artillerie lourde.
― PALUMBO Henri, né le 17 janvier 1887 à Philippeville – aujourd’hui Skikda – (Département de Constantine, Algérie), 2e canonnier servant, Matricule n° 06.340 au corps, classe 1907, n° 869 au recrutement de Philippeville (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 115e Régiment d’artillerie lourde.
― De AGUIRRÉ Jean Manuel Bernardin, né le 17 septembre 1875 à Langon (Gironde), Brigadier, Matricule n° 09.149 au corps, classe 1895, n° 1.045 au recrutement de Bordeaux (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― CARTHAGÈNE Joseph Marie, né le 21 septembre 1879 à Villeneuve-Saint-Nicolas (Eure-et-Loir), Brigadier, Matricule n° 0.151.160 au corps, classe 1899, n° 66 au recrutement de Chartres (– d° –).
Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume (D. 8 nov. 1929, J.O. 15 nov. 1929, p. 12.424).

― DUTREUIL Jean Marie, né le 28 août 1880 à Bresnay (Allier) et y domicilié, Brigadier, Matricule n° 01.6.661 au corps, classe 1900, n° 964 au recrutement de Montluçon (– d° –).
― GOUFI Sliman, né le 11 mars 1897 à Aïn-Sultan (Département d’Alger, Algérie), 2e canonnier, Matricule n° 10.825 au corps, classe 1917, n° 2.436 au recrutement d’Alger (– d° –).
― MESSAOUD ben Salem, présumé né en 1897 au douar Rechaïga, Chellala (Département d’Alger, Algérie), 2e canonnier, Matricule n° 9.326 au corps, classe 1917, n° inconnu au recrutement d’Alger (– d° –).
■ 1er Régiment de tirailleurs algériens.
― AJOU Messaoud Bensaïd, présumé né en 1892 à Meksour, commune de Beni-Mansour (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 13.575 au corps, engagé volontaire pour la durée de la guerre le 15 septembre 1914 en un lieu de recrutement inconnu (Jug. Trib. Marseille, 10 déc. 1919, transcrit à Marseille le 17 févr. 1920).
― BAROUNE Rezkallah ben Mohamed, présumé né en 1878 au douar-commune de Oued-Tighzert, commune de Djendel (Département d’Alger, Algérie), Sergent, Matricule n° 556 au corps, classe inconnue, n° 2.650 en un lieu de recrutement inconnu (Jug. Trib. Aix-en-Provence, 11 mars 1925, transcrit à Marseille le 11 août 1925).
― BOUTALEB Rabah, présumé né en 1878 au douar-commune d’Ichoukrène, commune de Draâ-El-Mizan (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 20.854 au corps, engagé volontaire pour 4 ans le 3 avril 1916 en un lieu de recrutement inconnu (Jug. Trib. Marseille, 10 déc. 1919, transcrit à Marseille le 17 févr. 1920).
― CATALA Vincent, né le 5 janvier 1876 à Boufarik (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 10.571 au corps, classe 1897, n° 514 au recrutement d’Alger (– d° –).
― HASSEN Fatat, né le 22 mai 1892 à Boghari – aujourd’hui Ksar-el-Boukhari – (Département d’Alger, Algérie) et y domicilié, Tirailleur de 1re classe, Matricule n° 13.439 au corps, engagé volontaire pour la durée de la guerre le 1er septembre 1914 en un lieu de recrutement inconnu (– d° –).
― MESSAOUD ben Salem, présumé né en 1893 à Aïn-Sefra (Département d’Oran, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 14.756 au corps, engagé volontaire pour la durée de la guerre le 18 novembre 1914 en un lieu de recrutement inconnu (– d° –).
― MOKTAR ben Miloud, présumé né en 1894 à Gueltes-Stel, commune d’Aïn-Boucif (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 23.990 au corps, engagé volontaire pour la durée de la guerre le 21 décembre 1916 en un lieu de recrutement inconnu (– d° –).
― ZATER Bouteldja ben Saïd Mohamed, présumé né en 1880 au douar Oued-Berdi, commune de Douera (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 10.175 au corps, engagé volontaire pour 4 ans le 27 décembre 1912 en un lieu de recrutement inconnu (– d° –).
■ 2e Régiment de tirailleurs algériens.
― AKERMI Mohamed, né le 25 février 1897 à Montchello, commune de Marengo – aujourd’hui Hadjout – (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 8.839 au corps, classe, n° et lieu de recrutement inconnus (Jug. Trib. Marseille, 27 févr. 1924, transcrit à Marseille le 5 avr. 1924).
— BENCHAA Mohamed ben Ahmed, présumé né en 1893 dans la tribu Ouled-Reggad-Gheraba, commune indigène de Djelfa (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 18.582 au corps, engagé volontaire en 1915, n° inconnu au recrutement d’Oran (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille, le 25 févr. 1919).
■ 7e Régiment de tirailleurs algériens.
— BEN AMAR Saïd, né le 15 août 1897 au douar-commune Frikat, commune mixte de Dra-el-Mizan (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 18.520 au corps, classe 1917, n° 1.958 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
— BENDAHMANE Ahmed, né le 5 novembre 1895 au douar Beni-Thour, commune de Dellys (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 19.490 au corps, classe 1917, n° 4.681 au recrutement d’Alger (– d° –).
― BÉTOUCHE Mohamed ben Ali, présumé né en 1893 à L’Arba (Département d’Alger, Algérie), Caporal, Matricule n° 13.031 au corps, engagé volontaire le 17 novembre 1915 à Constantine (– d° –).
― HACI Belkacem, né le 17 février 1897 au douar Ouadhia, commune de Fort-National – aujourd’hui Larbâa Nath Irathen – (Département d’Alger, Algérie) et y domicilié, Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 24.731 au corps, classe 1917, n° 9.273 au recrutement d’Alger (– d° –).
― SAHI Ameur, né le 26 septembre 1896 à commune mixte de Dra-El-Mizan (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 18.798 au corps, classe 1917, n° 8.921 au recrutement d’Alger (– d° –).
■ 9e Régiment de tirailleurs algériens.
— AÏSSAOUÏ Boudaoud, présumé né en 1895 à Aïn-Sultan (Département d'Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 1.139 au recrutement d’Alger [Acte établi à Stora (Département de Constantine, Algérie), le 3 avril 1918].
― BENRABAH Touhami, né le 27 janvier 1897 à Boghari – aujourd’hui Ksar-el-Boukhari – (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 15.371 au corps, classe 1917, n° 11.026 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― BOUMEDDINE Abdelkader ben Arbi, présumé né en 1896 à Laha..., commune de Cheliff (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 5.504 au corps, engagé volontaire le 7 janvier 1914 à Orléanville (– d° –).
― CHEFARA ben Aïssa, présumé né en 1897 à Ouled-..., commune de Boghari – aujourd’hui Ksar-el-Boukhari – (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 26.595 au corps, classe, n° et lieu de recrutement inconnus (– d° –).
― HELHAL Mohamed, né le 10 décembre 18971878 à Affreville – aujourd’hui Khemis-Miliana – (Département d’Alger, Algérie) et y domicilié, Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 15.102 au corps, classe 1917, n° 11.029 au recrutement d’Alger (– d° –).
― HARIKIS Saïd ben Ahmed, né en 1892 au douar-commune de Kifra, commune mixte de Soummam (Département de Constantine, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 15.434 au corps, classe 1917, n° 15.784 au recrutement de Constantine (– d° –).
― SALEM Mohammed, né le 9 décembre 1897 à Blida (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 15.369 au corps, classe 1917, n° 11.013 au recrutement d’Alger (– d° –).
― SALHI Abdelkader, présumé né en 1884 à Bocra-Douandïa, commune de Charon – aujourd’hui Boukadir – (Département d’Alger, Algérie), Caporal, Matricule n° 23.990 au corps, engagé volontaire pour la durée de la guerre le 21 décembre 1916 en un lieu de recrutement inconnu (– d° –).
― ZITOUNI Ahmed, né le 4 septembre 1894 au douar-commune Djouab, commune d’Aumale – aujourd’hui Sour El-Ghozlane – (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 15.556 au corps, classe 1916, n° 2.069 au recrutement d’Alger (– d° –).
― [Sans nom patronymique] Mohammed Amrath, né le 4 septembre 1894 aux Attafs (Département d’Alger, Algérie), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 15.749 au corps, classe 1913, n° 704 au recrutement d’Alger [Acte établi à Miliana (Département d’Alger, Algérie), le 14 févr. 1918].
■ 1er Régiment de marche de zouaves.
― BADER Eugène, né le 17 décembre 1896 à Morschwiller-le-Bas – à l’époque, Niedermorschwiller – (Haut-Rhin) et y domicilié, Soldat de 2e classe, Matricule n° 32.813 au corps, classe 1916, n° 287 au recrutement de Saint-Étienne (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― BANDEL Albert, né le 22 janvier 1896 à Pfastatt (Haut-Rhin), Soldat de 2e classe, Matricule n° 40.138 au corps, classe 1916, n° L.M.G. 305 au recrutement de Saint-Étienne (– d° –).
― BOMMER, dit TÉNARD, Alphonse, dit Alfred, né le 16 juin 1891 à Sainte-Marie-Aux-Mines (Haut-Rhin), Soldat de 2e classe, Matricule n° 31.009 au corps, engagé volontaire en 1914, n° 313 au recrutement de la Seine (– d° –).
― DELANDE Albert Emmanuel, né le 8 février 1868 à Oran (Département d’Oran, Algérie) et domicilié à Nice (Alpes-Maritimes), Lieutenant, Matricule au corps inconnu, classe 1888, n° 73 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 10 déc. 1919, transcrit à Marseille le 17 févr. 1920).
― FLEISCH Aloyse, né le 15 octobre 1894 à Mollau (Haut-Rhin) et domicilié à Saint-Rambert-sur-Loire (Loire), Soldat de 2e classe, Matricule n° 32.883 au corps, classe 1914, n° 299 au recrutement de Saint-Étienne (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― GRUNEISEN Joseph, né le 22 septembre 1894 à Masevaux (Haut-Rhin) et y domicilié, Soldat de 2e classe, Matricule n° 32.843 au corps, engagé volontaire pour la durée de la guerre, classe 1914, n° 310 au recrutement de Saint-Étienne [« Inhumé à Herbillon (Bône), où le corps a été ramené par la mer »]
― HEILBRONN Charles, né le 8 septembre 1897 à Mulhouse (Haut-Rhin) et y domicilié, Soldat de 2e classe, Matricule n° 32.847 au corps, classe 1917, n° 275 au recrutement de Saint-Étienne (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― PINTO Jacob, né le 1er novembre 1896 à Aïn-Témouchent (Département d’Oran, Algérie) et domicilié à Oran (Département d’Oran, Algérie), au 1, rue Randon, Soldat de 2e classe, Matricule n° 1.632 au corps, classe 1914, n° 73 au recrutement d’Oran (– d° –).
■ 50e Régiment d’infanterie.
― ABRIT René Maurice, né le 8 mai 1892 à Angoulême (Charente), Sergent, Matricule n° 4.775 au corps, classe 1912, n° 1.315 au recrutement d’Angoulême (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 81e Régiment d’infanterie.
― BARCELO William Charles, né le 19 avril 1897 au hameau de Saïghr, commune de Koléa (Département d’Alger, Algérie), Soldat de 2e classe, Matricule n° 10.957 au corps, classe 1917, n° 1.975 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 161e Régiment d’infanterie.
― SÉGUI Antoine Vincent, né le 22 mai 1886 à Alger (Département d’Alger, Algérie) et domicilié à Epara, commune de Marengo – aujourd’hui Hadjout –, Soldat de 2e classe, Matricule n° 01.281 au corps, classe 1907, n° 1.775 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 173e Régiment d’infanterie.
― AUSSENAC Eugène Baptiste, né le 28 septembre 1886 à Birkadem (Département d’Alger, Algérie), Soldat de 2e classe, Matricule n° 0.845 au corps, classe 1906, n° 951 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 75e Régiment d’infanterie territoriale.
― BRISSET Théophile Louis, né le 27 juillet 1874 à Fougères (Ille-et-Vilaine), Sergent, Matricule n° 15.071 au corps, classe 1894, n° 1.191 au recrutement de Vitré (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 2e Régiment du génie.
― AMIR Idir ben Kaci, présumé né en 1893 au douar-commune Akfadou, commune de Haut-Sébaou (Département d’Alger, Algérie), Sapeur de 2e classe, Matricule n° 3.881 au corps, classe 1911, n° 544 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― BATOUCHE Ahmed Mohamed, né le 15 mars 1897 au douar-commune Bou-Rached, commune mixte des Braz (Département d’Alger, Algérie), Sapeur de 2e classe, Compagnie D/27, Matricule n° 5.122 au corps, classe 1917, n° 2.846 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
― BENYETTOU ben Taïeb, présumé né en 1884 dans la tribu de Mouïadat-Cheraga, commune indigène de Boghar (Département d’Alger, Algérie), Sapeur de 2e classe, Matricule n° 1.668 au corps, classe 1914, n° 3.289 au recrutement de Boghar (– d° –).
― CAZELLES Edmond Dominique, né le 3 septembre 1893 à Alger (Département d’Alger, Algérie), Sous-lieutenant, Compagnie 18/1, Matricule n° 12.578 au corps, classe 1913, n° 1.414 au recrutement d’Alger (– d° –).
― MADEHOUNE Tayeb ben Abdelkader, présumé né en 1872 à Taflout, commune mixte de Cheliff (Département d’Alger, Algérie), Sapeur de 2e classe, Matricule au corps inconnu, classe 1897, n° 19.581 au recrutement d’Alger (– d° –).
― TERRADE Edmond Émile Alfred, né le 5 mai 1882 au douar-commune de Tazmalt, commune d’Akbou (Département de Constantine, Algérie) et domicilié à Akbou, Caporal, Compagnie D/27Matricule n° 017.581 bis au corps, classe 1902, n° 379 au recrutement d’de Constantine (– d° –).
■ 8e Régiment du génie.
― DESCÔTE Jean Léon, né le 28 septembre 1895 à Mustapha (Département d’Alger, Algérie), Sergent, Matricule n° 18.071 au corps, classe 1915, n° 1.877 au recrutement d’Alger (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ 13e Section d’infirmiers militaires.
― CHAMBROUTY Pierre Gilbert Paulin, né le 24 mars 1879 à Nevers (Nièvre), Caporal, Matricule n° 1.154 au corps, classe 1899, n° 209 au recrutement de Nevers [Décédé à bord du patrouilleur auxiliaire Véga].
— MIGNOT Marcel René, né le 6 décembre 1886 au Havre (Seine-Inférieure – aujourd’hui Seine-Maritime –), Adjudant dentiste militaire, Matricule n° 0.325 au corps, classe 1906, n° 3.025 au recrutement du Havre (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
■ Travailleurs auxiliaires kabyles.
― BENZINE Merah ben Lakdar, présumé né en 1872 à Constantine (Algérie), Travailleur auxiliaire kabyle, 1er Groupe de travailleurs auxiliaires kabyles, Matricule n° 3.335 au corps, Recrutement de Blida (Jug. Trib. Marseille, 15 janv. 1919, transcrit à Marseille le 25 févr. 1919).
II. ― Passagers civils.
― CAILLOU Georges Alfred, né le 30 avril 1873 à Villeneuve-sur-Yonne (Yonne) (Jug. Trib. civ. 1re inst. Alger, 25 oct. 1918, transcrit le 27 novembre 1918 à Alger : Registre des actes de décès de la ville d’Alger, Année 1918, Vol. II, f° 24, acte n° 2.749). Propriétaire de la Chocolaterie et confiserie de la Compagnie algérienne, sise à Alger (Algérie), au 19, rue d’Isly.
• Fils d’Armand CAILLOU et de Louise DUFUS.
• Époux d’Henriette Constance Rosalie JACQUES.
— OBERHOFFER Marie Eugénie, née le 15 décembre 1871 à Saint-Louis [alors Alsace (Elsass, Allemagne) ― aujourd’hui Haut-Rhin/i]]. Épouse de François Victor POUSSE.
• Fils d’Armand CAILLOU et de Louise DUFUS.
• Époux d’Henriette Constance Rosalie JACQUES.
— OBERHOFFER Marie Eugénie, née le 15 décembre 1871 à Saint-Louis [alors Alsace (Elsass, Allemagne) ― aujourd’hui Haut-Rhin/i]]. Épouse de François Victor POUSSE.
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Dernière modification par Rutilius le jeu. mars 09, 2023 1:49 pm, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.