A la page 60 de
"1914-1918 Nous étions des Hommes" de J MOREAU
On mentionne
"Un soldat algérien en taxi, en 1914"
Selon vous et avec l'uniforme porté par ce brave, est-ce vraiment un tirailleur algérien?
Je ne suis pas convaincu ...y a-t-il confusion?
j'ai mon idée...
et vous qu'en pensez-vous?
de quelle unité dépendait cet homme?
Merci à vous de prendre part à cette enquête
Bien cordialement
Bertrand
"Quelle héroïque simplicité dans ce salut de la Patrie à ses fils blessés pour Elle, que de souffrances fait oublier cette glorieuse minute ! Quiconque ne l’a pas vécue ne comprendra jamais l’émotion de pareils moments !" A TIRE D'AILES, page303
Je partage le même avis que toi,
Ce fantassin devait faire parti de la Brigade des chasseurs indigènes du Gal Ditte formée par les 1° et 2° RCIP.
Effectivement,
on reconnait:
la veste en toile kaki clair des chasseurs indigène à pied,
(le seul uniforme en août 1914 moderne et de couleur kaki)
Les tirailleurs algériens portaient quant à eux la veste orientale bleue ciel à ornement jonquille.
A confirmer,
sur la boucle de son ceinturon devait se trouver un pentacle, (étoile à 5 branches).
Je présume qu'une telle boucle doit être presque introuvable!
Cordialement
Bertrand
"Quelle héroïque simplicité dans ce salut de la Patrie à ses fils blessés pour Elle, que de souffrances fait oublier cette glorieuse minute ! Quiconque ne l’a pas vécue ne comprendra jamais l’émotion de pareils moments !" A TIRE D'AILES, page303
Concernant le cliché, j'ai le sentiment qu'elle a été prise après les combats de cette bataille de l'Ourcq.
Pour citer un exemple de transport motorisé d'avant l'épopé des taxis de la Marne,
je mets en avant la réquisition des voitures automobiles (anciens autobus) pour transporter 500 à 600 hommes du 30°RI jusqu'au au col de St Marie dans la nuit du 22/23 août 1914.
source d'info: p109 "août 1914, enquête sur une relève"
Cordialement
Bertrand
"Quelle héroïque simplicité dans ce salut de la Patrie à ses fils blessés pour Elle, que de souffrances fait oublier cette glorieuse minute ! Quiconque ne l’a pas vécue ne comprendra jamais l’émotion de pareils moments !" A TIRE D'AILES, page303
Citation: je mets en avant la réquisition des voitures automobiles (anciens autobus) pour transporter 500 à 600 hommes du 30°RI jusqu'au au col de St Marie dans la nuit du 22/23 août 1914.
Certes il s'agit de transport automobile mais pas spécifiquement de taxi.
Je me souviens avoir lu (où ?) un transport complémentaire par taxi (pendant ou après Nanteuil) (bataillons ?) et je me demande justement si des tirailleurs algériens n'étaient pas mentionnés.
La forme du turban représentée sur la photo est proche de celle adoptée par les troupes originaires de l'Inde....
N'oublions pas la présence d'officiers et sous off d'origine algérienne et tunisienne dans l'encadrement des chasseurs marocains.
Peut-être la légende photo est-elle fondée ?, reste à déterminer la station de taxi.
Personnellement , et après relecture des mémoires du maréchal (Juin) il semble que les poursuivants ont traqué le "poméranien sacrifié" à pied et sans compteur.
Sur 5000, il ne restera que 700 Chasseurs à pieds marocains à l'issue de la Marne.... regroupés avec la division algérienne dès le 6 septembre.
A Penchard , le 5 : 1200 restent au tapis.
A propos, ils sont enterrés à quel endroit ?
Il faut que je retrouve , tapies dans une grosse valise , des photos de chasseurs marocains prisent lors d'une reconstitution en 2004.
De mémoire , la coiffe était différente.
Mais bon, peut-être s'agit t-il d'un cornac lebellisé qui entraine les taxis de la marne du Raincy aux lieux de sacrifices sur l'Ourcq.
Cordialement
JP
D'ousqu'on vient, on salue que les morts!
La peur. (G chevallier)
des infos complémentaires sur cette Bde du Gal Ditte:
Création
Les Chasseurs indigènes à pied, qui seuls nous occupent ici, envoyèrent en France leurs cinq bataillons complets à quatre compagnies, sauf le 2e qui n'en avait que trois. Non seulement ces bataillons avaient un numérotage particulier qu'ils conservèrent quand on les groupa en régiments, mais encore leurs compagnies avaient une numérotation unique, de 1 à 19, discontinue dans les bataillons.
Débarqués en France à la mi-août 1914, les cinq bataillons prirent place le 25 août dans l'ordre de bataille, formant une brigade ainsi composée :
1er Régiment de chasseurs indigènes; lieutenant-colonel TOUCHARD, puis chef de bataillon AUROUX;
- 3e Bataillon chef de bataillon AUROUX, 1ère, 7e, 13e et 17e compagnies ;
- 4e Bataillon chef de bataillon FUMEY, 4e, 14e, 15e et 20e compagnies ;
- 5e Bataillon capitaine De RICHARD d'IVRY, 3e, 8e, 96 et 18e compagnies.
2e Régiment de chasseurs indigènes; chef de bataillon POEYMIRAU ;
- 1er Bataillon chef de bataillon PELLEGRIN, 11e, 12e, 16e et 19e compagnies
- 2e Bataillon chef de bataillon CLÉMENT, 2e, 5e et 6e compagnies.
Le commandement de cette brigade fut donné au colonel PELLE, puis au général DITTE. Un dépôt pour les Marocains fut établi à Arles.
A cette époque, la compagnie de chasseurs marocains comptait, en moyenne, 3 officiers français, 1 officier indigène algérien ou tunisien, 1 caïd mia, officier marocain non assimilé aux officiers français, 4 à 5 sous-officiers français, 2 sous-officiers indigènes, 2 à 4 moqqadems marocains (sergents), 5 à 6 caporaux français, 2 caporaux indigènes, 10 à 12 maouns marocains (caporaux) et environ 180 chasseurs marocains.
Affectée à la 6e Armée, la brigade de chasseurs indigènes fut engagée à fond dans les combats de Penchard-Monthyon où périt Charles PÉGUY. Sur 4000 combattants à la date de sa création, elle en comptait 800 valides le 17 septembre 1914.
La brigade fut dissoute le 23 septembre. Avec les survivants et les renforts venus d'Arles, on forma, le 26 octobre le Régiment de marche de chasseurs indigènes, dont l'ex-ler Régiment de marche forma le 1er bataillon ; l'ex-2e Régiment de marche, le 2e bataillon ; les renforts et les blessés récupérés, le 3e bataillon.
Les ex-4e et 5e Bataillons furent déclarés dissous.
Une décision du 25 décembre 1914 établit qu'à partir du 1er janvier 1915, le régiment s'appellerait Régiment de marche de Tirailleurs marocains (RMTM) ; ses bataillons conserveraient leur numéro particulier, mais perdraient leur autonomie administrative en entrant au régiment. Le lieutenant-colonel POEYMIRAU reçut le commandement du régiment.
source d'info: http://mapage.noos.fr/lasabretache/tira ... ocains.htm
d'après mes souvenir de lecture de
pas de trace d'information sur un transport complémentaire en taxi.
Ci joint une photo de l'uniforme d'un chasseur:
Exact pour la coiffure
cela semble étrange???
j'ai impression qu'il porte sous son turban une chéchia rouge ?
Est-ce une récupération ou un échange effectué avec les fantassins de la 45°DI?
des informations très utiles sur l'uniforme:
"D'abord, la coiffure. Le Marocain portait la chéchia plus haute que chez les tirailleurs, un peu à la manière des chasseurs d'Afrique, c'est-à-dire de 25 centimètres de haut au lieu de 20. Sur cette chéchia, il enroulait son chèche, avec des variantes suivant les bataillons, mais le plus souvent en laissant flotter un pan par derrière, en forme de couvre-nuque. Cette coiffure a été portée dans toutes les tenues (sauf aux tranchées quand apparût le casque) de 1913 à 1918. Toutefois, vers 1917, on commença, en tenue de parade, à porter la chéchia aussi haute, mais sans chèche."
"Quelle héroïque simplicité dans ce salut de la Patrie à ses fils blessés pour Elle, que de souffrances fait oublier cette glorieuse minute ! Quiconque ne l’a pas vécue ne comprendra jamais l’émotion de pareils moments !" A TIRE D'AILES, page303
