Bonjour à tous...
MASSONNET Casimir Alfred
Né le 5 décembre 1870 - Décédé.
Entre dans la Marine en 1890, Mécanicien principal de 2ème classe le 15 mai 1903, Mécanicien principal de 1ère classe le 21 novembre 1908; port TOULON. Officier breveté Torpilleur. Au 1er janvier 1911, sur le cuirassé "LIBERTÉ", 1ère Escadre (Cdt Marie JAURÈS). Chevalier de la Légion d'Honneur. Officier d'académie. Au 1er janvier 1914, Mécanicien de division sur le torpilleur "BOUCLIER", 1ère Armée navale (Cdt Pierre RONARC'H). Mécanicien en chef le 17 mars 1917. Au 1er janvier 1918, à l'État-Major du Commandant supérieur de la Marine de la zone des Armées du Nord, le Vice-Amiral Pierre RONARC'H.
BOUCLIER - Contre-torpilleur
Re: BOUCLIER - Contre-torpilleur
Cordialement. Malou
Re: BOUCLIER - Contre-torpilleur
Bonjour à tous...
VÉRON Robert François Auguste
Né le 12 juin 1893 à PARIS (Seine) - Décédé.
Entre dans la Marine en 1910, Aspirant le 5 octobre 1913; port TOULON. Au 1er janvier 1914, sur le croiseur cuirassé "DUPLEIX", Division navale d'Extrême-Orient (Cdt Marie DAVELUY). Au 1er janvier 1915, port TOULON. Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1915. En 1917, Second sur le torpilleur "BOUCLIER", il est cité à l'ordre de l'Armée navale : "Officier de la plus grande valeur professionnelle et morale. A toujours fait preuve des plus brillantes qualités d'ardeur réfléchie, d'initiative intelligente et de générosité militaire. Grièvement blessé au cours d'un combat contre un sous-marin, a été un modèle de courage et d'énergie, continuant à assurer son service d'officier en second jusqu'au moment où il a perdu connaissance.". Chevalier de la Légion d'Honneur. Croix de guerre. Au 1er janvier 1918, port TOULON. --- Lieutenant de vaisseau le 14 avril 1919. Au 1er janvier 1921, affecté à la Flottille du Rhin (Cdt Jean FERNET).
[:geneamar:8]
VÉRON Robert François Auguste
Né le 12 juin 1893 à PARIS (Seine) - Décédé.
Entre dans la Marine en 1910, Aspirant le 5 octobre 1913; port TOULON. Au 1er janvier 1914, sur le croiseur cuirassé "DUPLEIX", Division navale d'Extrême-Orient (Cdt Marie DAVELUY). Au 1er janvier 1915, port TOULON. Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1915. En 1917, Second sur le torpilleur "BOUCLIER", il est cité à l'ordre de l'Armée navale : "Officier de la plus grande valeur professionnelle et morale. A toujours fait preuve des plus brillantes qualités d'ardeur réfléchie, d'initiative intelligente et de générosité militaire. Grièvement blessé au cours d'un combat contre un sous-marin, a été un modèle de courage et d'énergie, continuant à assurer son service d'officier en second jusqu'au moment où il a perdu connaissance.". Chevalier de la Légion d'Honneur. Croix de guerre. Au 1er janvier 1918, port TOULON. --- Lieutenant de vaisseau le 14 avril 1919. Au 1er janvier 1921, affecté à la Flottille du Rhin (Cdt Jean FERNET).
[:geneamar:8]
Cordialement. Malou
Re: BOUCLIER - Contre-torpilleur
Bonjour,
Ci-dessous, les citations du torpilleur d'escadre Bouclier et les rapports officiels sur le combat du 20 mai 1917 et l'affaire du 8 décembre 1917 :
2 citations à l’Ordre de l’Armée et Fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre (J.O. du 19 février 1919).
Après avoir appartenu à la Division de l’Adriatique et participé aux nombreuses opérations exécutées par cette force navale, notamment au sauvetage de l’armée serbe en 1916, le BOUCLIER fut attaché à la Division des Flottilles de la mer du Nord dont la base était Dunkerque.
C’est pendant son séjour à Dunkerque que le BOUCLIER sous le commandement successif des Lieutenants de Vaisseau BIJOT et RICHARD, a pris part aux actions qui lui ont valu sa première citation.
Texte des citations à l’Ordre de l’Armée du BOUCLIER
1) S’est toujours distingué par sa manœuvre hardie et sa brillante tenue au feu, d’abord sous les ordres du Lieutenant de Vaisseau BIJOT, tué à son banc de quart, le 20 mai 1917 puis, sous les ordres du Lieutenant de Vaisseau RICHARD, en particulier le 8 décembre 1917 où, ayant subi des pertes et des avaries au cours de l’attaque d’un sous-marin, de nuit, a continué la lutte contre l’ennemi, donnant ainsi un bel exemple d’énergie offensive (Journal Officiel du 5 février 1918).
2) Compris dans la citation collective suivante : La Division des Flottilles de l’Adriatique (composée du … et du BOUCLIER), pendant plus de trois ans, dans le voisinage de l’ennemi, toujours en alerte, toujours prête, a conservé jusqu’au dernier jour son ardeur et son esprit d’offensive, malgré des pertes s’élevant au quart de son effectif de torpilleurs et à la moitié de son effectif de sous-marins. S’est particulièrement distinguée dans les opérations qui ont abouti au sauvetage de l’armée serbe en 1916 (Journal Officiel du 4 janvier 1919).
I.- Combat du 20 mai 1917 dans le West Deep.
Pendant le combat du 20 mai 1917, le BOUCLIER était commandé par le Lieutenant de Vaisseau BIJOT qui fut tué au cours de l’action.
Extraits des rapports officiels
Le 20 mai à 0h55, le groupe de torpilleurs CAPITAINE MEHL, ENSEIGNE ROUX, MAGON, BOUCLIER, formé en ligne de file sous le commandement du Capitaine de Frégate GUY, se trouvait à environ 500 mètres de la bouée 1 de Zuydcoote sur laquelle il s’était dirigé en venant de la bouée de Nieuport.
Rien de suspect n’est aperçu dans le Nord ni dans l’Ouest, la route est alors mise au N.75E en venant sur la gauche, vitesse 12 nœuds.
A l’heure (été), le CAPITAINE MEHL est à environ 1 mille de la bouée 1, le BOUCLIER achève son évolution pour prendre la ligne. Soudain, une lueur rougeâtre accompagnée de projection d’eau est visible par le travers tribord du BOUCLIER à une distance qui paraît très faible.
A une heure 02, un navire ennemi invisible qui se trouve franchement sur l’arrière du travers tribord du BOUCLIER – peut-être à 800 mètres – allume un projecteur braqué sur le pont milieu et ouvre un feu nourri. Les coups portent entre les tubes tribord et le kiosque arrière ; l’un d’eux frappe la coque au niveau du pont à un mètre sur l’arrière de la cloison milieu des machines. Puis, dans cette région, le tir devient plus long, endommageant l’antenne de T.S.F. et passe par bâbord sans faire de dommages. Le tir est bien fourni, les lueurs de départ des coups sont blanches, à peine visibles, le projecteur aveuglant. Le commandant BIJOT qui voit l’ennemi par tribord se lance sur lui à toute vitesse pour l’aborder.
A une heure 03, l’ennemi passé de tribord à bâbord, n’ayant pas cessé le feu, braque son projecteur sur la passerelle du BOUCLIER, l’éteint aussitôt, tire trois slaves successives très rapides qui endommagent la passerelle et tuent le Commandant BIJOT, l’Enseigne de Vaisseau PARENT de CURZON, le maître-pilote RUSSAOUEN, l’homme de barre, le fourrier du Chadburn, tuent ou blessent 3 hommes du canon de 100 avant. Le BOUCLIER avait ouvert le feu à une heure 02 environ, hausse bloquée à 500 mètres. Les pointeurs se sont efforcés de suivre les projecteurs au moment où ils étaient allumés, les navires ennemis étant totalement invisibles et les lueurs de leurs coups à peine perceptibles. L’Enseigne de Vaisseau PEYRONNET grièvement blessé prend, malgré cela, le commandement, après la mort du Commandant BIJOT, rallie la ligne et, malgré six blessures dont une intéressant le cerveau, tient bon sur une passerelle si encombrée de cadavres qu’à peine y peut-on placer les pieds, et malgré Chadburn et porte-voix en miettes ramène son bâtiment dans la ligne et, après le combat, jusque dans le port de Dunkerque.
Vers une heure 15, la canonnade devient plus espacée et le feu cesse. Des deux de nationalité s’allument et sont d’un nombre supérieur à quatre, dispersés dans diverses directions.
Le BOUCLIER reprend son poste derrière le MAGON.
Mais déjà l’ennemi s’est rendu compte que nos bâtiments ont reformé leur ligne et entendent bien pousser l’affaire : il s’enfuit vers le N.E. Le Commandant GUY signale au front de mer de Nieuport : « Barrez droite ». Mais, le CAPITAINE MEHL qu’il commande, avec une chaudière percée par un obus et une hélice rebroussée qui donne de violentes trépidations, ne peut dépasser 18 nœuds. Il cherche par des routes diverses à retrouver l’ennemi, mais il est bientôt obligé d’y renoncer. Il reste maître du West Deep et l’ennemi n’a pu atteindre son but, quel qu’il fût.
Il faut signaler, dans cette affaire, l’allant, l’habileté de manœuvre, le courage et le soin remarquables dans la tenue du poste dont on fait preuve les commandants des bâtiments ainsi que la belle tenue des officiers et équipages de l’escadrille.
Au cours de l’engagement, le BOUCLIER a eu 9 tués et de nombreux blessés.
Ont été tués : le Lieutenant de Vaisseau BIJOT, commandant, l’Enseigne de Vaisseau de 2ème classe PARENT de CURZON, le maître-pilote RUSSAOUEN, le second-maître fourrier BINET, le quartier-maître de manœuvre NICOLAS, le quartier-maître mécanicien HOUELLEMONT, le matelot sans spécialité MASSON, le matelot gabier LE GOLVAN et le quartier-maître fusilier FEREC.
II – Affaire du 8 décembre 1917
Le BOUCLIER était alors commandé par le Lieutenant de Vaisseau RICHARD.
Le BOUCLIER avait appareillé de Dieppe le 8 décembre 1917 à la marée du soir, avec l’intention de rallier Dunkerque directement.
Extraits du Rapport du Lieutenant de Vaisseau RICHARD, commandant le BOUCLIER
A 18h50, nous étions à 7 milles dans le S.87 W. du feu d’Alprech. Je me tenais à bâbord de la passerelle supérieure, veillant de ce bord qui me paraissait le plus propice à la rencontre des sous-marins, tribord étant plus près des filets de la flottille que les sous marins doivent craindre et éviter. Le second-maître de timonerie LE MEUT (Henry, 6835 Auray) qui veillait à tribord me cria : « Un sous-marin à ¼ par tribord ! ». Je me précipitai à tribord en criant : « Où ? ». Il me montra un kiosque assez visible, faisant un sillage très apparent et tout proche – 40 mètres peut-être – route à contre-bord. Je commandai aussitôt : « A droite 25 ! Paré aux grenades ! ». Les klaxons, la sonnerie d’attention des grenades sont actionnés. Le kiosque du sous-marin acheva de disparaître à peu près par le travers de ma passerelle et j’estime que mon étrave n’a pas dû passer à plus de 60 mètres derrière ce kiosque ! Le sous-marin plongeait rapidement : j’entendis nettement, malgré le ronflement de mes ventilateurs, le sifflement caractéristique que fait l’air en sortant des ballasts lors d’une plongée rapide.
Le kiosque ne fut visible que quelques secondes ; pas le temps matériel de tirer un coup de canon pointé ou de lancer une torpille. Le sillage lui-même fut brouillé immédiatement par ma lame d’étrave.
Je n’avais d’autre arme à ma disposition que les grenades…
Voici comment l’on procédait pour lancer les grenades. J’ai, sur la passerelle de combat, un commutateur de chaque bord qui actionne une grosse sonnerie située à l’AR, près des grenades. Un coup long veut dire « Attention », chaque coup bref ensuite ordonne de lancer une grenade. Ces coups brefs sont doublés pour plus de sûreté de coups de sifflet à bouche et, au besoin, de coups de sifflet à vapeur.
Dès que je m’estimai en position de lancement, j’actionnai cloche et sifflet, mais je ne vis aucune gerbe, je n’entendis aucune explosion. Je criai dans mon mégaphone : « Lancez les grenades », puis je recommençai à siffler et à sonner : rien.
J’envoyai l’Enseigne de Vaisseau de 2ème classe MONTAGNE, qui était à mes côtés sur la passerelle, voir ce qui se passait derrière, avec ordre de faire immédiatement lancer toutes les grenades, une par une, à 5 secondes d’intervalle.
Pendant ce temps, je tournais autour du point où je présumais qu’était le sous-marin. Enfin, je vis une gerbe et j’entendis une explosion. Si le sous-marin a continué sa route au S.40 W., cette grenade n’a pas dû éclater loin de lui.
Puis, plus rien encore. Cinq secondes s’écoulent, puis cinq secondes…rien ! Vingt secondes environ après la première explosion (celle de la grenade qui a bien fonctionné), il y eut à l’arrière une violente explosion avec projection de flammes. Je pensai d’abord que nous avions reçu une torpille, mais la vitesse se maintenant et la barre fonctionnant bien, je compris presque immédiatement que c’était une grenade qui avait dû éclater en tombant à l’eau.
Puis, plus rien encore.
Quelques secondes plus tard, un homme accourt sur la passerelle qui me dit : « L’officier en second est blessé, tous ceux de l’arrière sont tués ou blessés ! ». Je lui dis : « Prends les hommes des 65 avant et va lancer tout de suite les grenades qui nous restent. Après, tu feras venir l’infirmier ». Il me répondit : « Il y a eu une explosion derrière ; il n’y a plus de pont à l’arrière, on ne peut plus jeter de grenades. Je crois d’ailleurs qu’il n’y en a plus ! ».
Je laisse un instant la manœuvre à l’Enseigne de Vaisseau de 2ème classe LE BRET, après lui avoir recommandé de foncer sur le sous-marin s’il le revoit, de l’attaquer d’abord à la torpille si possible, ensuite au canon. Et je me rends à l’arrière pour constater les avaries et voir si nous sommes en état de continuer la chasse.
Je trouvai à l’AR le mécanicien principal COURDURIER qui venait de s’assurer que la drosse était claire, que nous n’avions pas de voie d’eau sérieuse et que d’ailleurs l’éjecteur fonctionnait bien. Il me dit que les Enseignes de Vaisseau de 2ème classe KERVRAN et MONTAGNE avaient été tués, que l’Officier en second – Enseigne de Vaisseau de 1ère classe VERON – grièvement blessé – était tombé sans connaissance au milieu du pont, comme il se rendait sur la passerelle pour me rendre compte de l’accident.
Je le priai de s’occuper des blessés avec les infirmiers. J’avais heureusement deux infirmiers, dont un en subsistance.
Puis, je revins sur la passerelle. Je donnai ordre à M. LE BRET d’envoyer les signaux S.M. et A.L.L.O. Une fusée rouge avait été déjà lancée. Et bien que vos ordres fussent de rallier Dunkerque directement, je jugeai nécessaire sous réserve de vous rendre compte par T.S.F., de rester croiser sur les lieux jusqu’au jour : quelques minimes fussent les chances que cette unique grenade ayant bien fonctionné ait atteint le sous-marin, j’estimai ne pas devoir perdre ces chances, et je m’établis en croisière entre Alprech et le Vergoyer.
Dès que M. LE BRET m’eût rendu compte que les signaux S.M. et A.L.L.O. avaient été expédiés, je le priai de chiffrer le radio suivant : « Par suite explosion prématurée grenade, plusieurs tués, blessés. Je reste croiser entre Alprech et le Vergoyer ».
Boulogne demanda la répétition de ce télégramme. En sorte que ce n’est qu’à 21h20 que je repassai à Boulogne ce même radio.
A 21h45, je recevais de Calais le radio suivant : « Vice-amiral Z.A.N. demande que vous signaliez votre position ». Je faisais chiffrer la réponse « 22 heures un mille Ouest bouée Ouest Vergoyer route Alprech », lorsque je reçus de Boulogne à 22h05 : « Allez immédiatement mouiller Boulogne ». Je demandai alors l’entrée à Boulogne pour 23 heures, et trois voitures d’ambulances.
En rentrant dans les jetées de Boulogne, la barre qui jusque là avait bien fonctionné, se bloque 15 à gauche, un instant. Je marchais très doucement, me méfiant de cela. Je pus me redresser en manœuvrant les machines. Mais, n’étant plus sûr de ma barre, ne pouvant manœuvrer que très difficilement les amarres de l’arrière, la manœuvre d’accostage fut lente et ce n’est qu’à 23h40 que je fus amarré le long de l’IBIS.
J’y trouvai le Commandant de la Marine, Chef de Division des Flottilles de la Manche orientale et deux médecins qui firent toute diligence pour faire conduire à l’hôpital Saint-Louis les blessés et les morts.
Aussitôt amarré à Boulogne, je fis procéder à un appel de l’équipage qui confirma un appel provisoire que j’avais fait faire aux postes de combat, aussitôt après l’accident.
Tués : 6
Disparu : 1
Blessés : 6
Une commission d’enquête, nommée par le Chef de Division des Flottilles de la Manche orientale, a été chargée de rechercher les causes de l’accident.
De mon côté, j’ai recueilli les témoignages des survivants. D’après ces témoignages, voici ce qui a dû se passer.
Dès que l’ordre fut donné de lancer les grenades, M. KERVRAN, dont c’était le poste, et M. VERON, qui était accouru, firent lancer coup sur coup les deux grenades C.M. (réglées pour 15 mètres) qui étaient sur leurs bancs. Aucune d’elles n’éclata. M. KERVRAN enlevait lui-même la sangle de la grenade Artillerie de 75 kilos et ne pouvait y parvenir. Pourquoi ? Je ne sais ; quelques heures plus tôt, à Dieppe, le fonctionnement avait été vérifié.
Pendant ce temps, le matelot torpilleur HAILAUD saisissait à plein bras une des grenades C.M. de tribord et la jetait à l’eau sans utiliser le banc de lancement. Cette grenade est la seule qui ait bien fonctionné (15 mètres).
Une autre grenade C.M. placée sur le banc de lancement à tribord fut jetée à l’eau et n’éclata pas. Les trois grenades de tribord avaient été lancées : une seule a fonctionné.
M. KERVRAN continuait à essayer de lancer la grenade de 75 kilos.
A ce moment, le second-maître RIOU ou le quartier-maître LEROY (HAILAUD est le seul blessé qui ait bien vu la chose et il n’a pas pu distinguer si c’était RIOU ou LEROY) plaça une grenade sur le banc de lancement de bâbord qui avait été préalablement remis à la position horizontale. RIOU – ou LEROY – voulut alors faire basculer le banc : le banc ne bascula pas, mais le flotteur partit à l’eau et la grenade resta prise sur le banc (coincée peut-être en biais ?). Je marchais 21 nœuds, l’explosion fut presque immédiate, pas tellement cependant que M. KERVRAN, qui était tout proche, n’ait eu le temps de s’apercevoir du danger et de sauter près du banc pour le faire basculer…
Les avaries du bâtiment ne l’empêchent aucunement de naviguer : le pont est entièrement défoncé à tribord arrière et nous faisons un peu d’eau par un trou sous la flottaison dans le coqueron. La mèche du gouvernail n’a pas été atteinte et son manchon est encore très suffisamment fixé à bâbord, à l’AV et à l’AR pour qu’il n’y ait rien à craindre de ce côté…
Je vous adresserai ultérieurement des propositions de récompense en faveur d’un personnel dont j’ai eu qu’à me louer, tant pour l’acharnement qu’il a montré contre l’ennemi que pour l’élévation de sentiments dont il a fait preuve dans un si pénible accident.
Signé : RICHARD
(source : livre d'or de la Marine française - guerre 14/18)
Cordialement,
Gilbert.
Ci-dessous, les citations du torpilleur d'escadre Bouclier et les rapports officiels sur le combat du 20 mai 1917 et l'affaire du 8 décembre 1917 :
2 citations à l’Ordre de l’Armée et Fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre (J.O. du 19 février 1919).
Après avoir appartenu à la Division de l’Adriatique et participé aux nombreuses opérations exécutées par cette force navale, notamment au sauvetage de l’armée serbe en 1916, le BOUCLIER fut attaché à la Division des Flottilles de la mer du Nord dont la base était Dunkerque.
C’est pendant son séjour à Dunkerque que le BOUCLIER sous le commandement successif des Lieutenants de Vaisseau BIJOT et RICHARD, a pris part aux actions qui lui ont valu sa première citation.
Texte des citations à l’Ordre de l’Armée du BOUCLIER
1) S’est toujours distingué par sa manœuvre hardie et sa brillante tenue au feu, d’abord sous les ordres du Lieutenant de Vaisseau BIJOT, tué à son banc de quart, le 20 mai 1917 puis, sous les ordres du Lieutenant de Vaisseau RICHARD, en particulier le 8 décembre 1917 où, ayant subi des pertes et des avaries au cours de l’attaque d’un sous-marin, de nuit, a continué la lutte contre l’ennemi, donnant ainsi un bel exemple d’énergie offensive (Journal Officiel du 5 février 1918).
2) Compris dans la citation collective suivante : La Division des Flottilles de l’Adriatique (composée du … et du BOUCLIER), pendant plus de trois ans, dans le voisinage de l’ennemi, toujours en alerte, toujours prête, a conservé jusqu’au dernier jour son ardeur et son esprit d’offensive, malgré des pertes s’élevant au quart de son effectif de torpilleurs et à la moitié de son effectif de sous-marins. S’est particulièrement distinguée dans les opérations qui ont abouti au sauvetage de l’armée serbe en 1916 (Journal Officiel du 4 janvier 1919).
I.- Combat du 20 mai 1917 dans le West Deep.
Pendant le combat du 20 mai 1917, le BOUCLIER était commandé par le Lieutenant de Vaisseau BIJOT qui fut tué au cours de l’action.
Extraits des rapports officiels
Le 20 mai à 0h55, le groupe de torpilleurs CAPITAINE MEHL, ENSEIGNE ROUX, MAGON, BOUCLIER, formé en ligne de file sous le commandement du Capitaine de Frégate GUY, se trouvait à environ 500 mètres de la bouée 1 de Zuydcoote sur laquelle il s’était dirigé en venant de la bouée de Nieuport.
Rien de suspect n’est aperçu dans le Nord ni dans l’Ouest, la route est alors mise au N.75E en venant sur la gauche, vitesse 12 nœuds.
A l’heure (été), le CAPITAINE MEHL est à environ 1 mille de la bouée 1, le BOUCLIER achève son évolution pour prendre la ligne. Soudain, une lueur rougeâtre accompagnée de projection d’eau est visible par le travers tribord du BOUCLIER à une distance qui paraît très faible.
A une heure 02, un navire ennemi invisible qui se trouve franchement sur l’arrière du travers tribord du BOUCLIER – peut-être à 800 mètres – allume un projecteur braqué sur le pont milieu et ouvre un feu nourri. Les coups portent entre les tubes tribord et le kiosque arrière ; l’un d’eux frappe la coque au niveau du pont à un mètre sur l’arrière de la cloison milieu des machines. Puis, dans cette région, le tir devient plus long, endommageant l’antenne de T.S.F. et passe par bâbord sans faire de dommages. Le tir est bien fourni, les lueurs de départ des coups sont blanches, à peine visibles, le projecteur aveuglant. Le commandant BIJOT qui voit l’ennemi par tribord se lance sur lui à toute vitesse pour l’aborder.
A une heure 03, l’ennemi passé de tribord à bâbord, n’ayant pas cessé le feu, braque son projecteur sur la passerelle du BOUCLIER, l’éteint aussitôt, tire trois slaves successives très rapides qui endommagent la passerelle et tuent le Commandant BIJOT, l’Enseigne de Vaisseau PARENT de CURZON, le maître-pilote RUSSAOUEN, l’homme de barre, le fourrier du Chadburn, tuent ou blessent 3 hommes du canon de 100 avant. Le BOUCLIER avait ouvert le feu à une heure 02 environ, hausse bloquée à 500 mètres. Les pointeurs se sont efforcés de suivre les projecteurs au moment où ils étaient allumés, les navires ennemis étant totalement invisibles et les lueurs de leurs coups à peine perceptibles. L’Enseigne de Vaisseau PEYRONNET grièvement blessé prend, malgré cela, le commandement, après la mort du Commandant BIJOT, rallie la ligne et, malgré six blessures dont une intéressant le cerveau, tient bon sur une passerelle si encombrée de cadavres qu’à peine y peut-on placer les pieds, et malgré Chadburn et porte-voix en miettes ramène son bâtiment dans la ligne et, après le combat, jusque dans le port de Dunkerque.
Vers une heure 15, la canonnade devient plus espacée et le feu cesse. Des deux de nationalité s’allument et sont d’un nombre supérieur à quatre, dispersés dans diverses directions.
Le BOUCLIER reprend son poste derrière le MAGON.
Mais déjà l’ennemi s’est rendu compte que nos bâtiments ont reformé leur ligne et entendent bien pousser l’affaire : il s’enfuit vers le N.E. Le Commandant GUY signale au front de mer de Nieuport : « Barrez droite ». Mais, le CAPITAINE MEHL qu’il commande, avec une chaudière percée par un obus et une hélice rebroussée qui donne de violentes trépidations, ne peut dépasser 18 nœuds. Il cherche par des routes diverses à retrouver l’ennemi, mais il est bientôt obligé d’y renoncer. Il reste maître du West Deep et l’ennemi n’a pu atteindre son but, quel qu’il fût.
Il faut signaler, dans cette affaire, l’allant, l’habileté de manœuvre, le courage et le soin remarquables dans la tenue du poste dont on fait preuve les commandants des bâtiments ainsi que la belle tenue des officiers et équipages de l’escadrille.
Au cours de l’engagement, le BOUCLIER a eu 9 tués et de nombreux blessés.
Ont été tués : le Lieutenant de Vaisseau BIJOT, commandant, l’Enseigne de Vaisseau de 2ème classe PARENT de CURZON, le maître-pilote RUSSAOUEN, le second-maître fourrier BINET, le quartier-maître de manœuvre NICOLAS, le quartier-maître mécanicien HOUELLEMONT, le matelot sans spécialité MASSON, le matelot gabier LE GOLVAN et le quartier-maître fusilier FEREC.
II – Affaire du 8 décembre 1917
Le BOUCLIER était alors commandé par le Lieutenant de Vaisseau RICHARD.
Le BOUCLIER avait appareillé de Dieppe le 8 décembre 1917 à la marée du soir, avec l’intention de rallier Dunkerque directement.
Extraits du Rapport du Lieutenant de Vaisseau RICHARD, commandant le BOUCLIER
A 18h50, nous étions à 7 milles dans le S.87 W. du feu d’Alprech. Je me tenais à bâbord de la passerelle supérieure, veillant de ce bord qui me paraissait le plus propice à la rencontre des sous-marins, tribord étant plus près des filets de la flottille que les sous marins doivent craindre et éviter. Le second-maître de timonerie LE MEUT (Henry, 6835 Auray) qui veillait à tribord me cria : « Un sous-marin à ¼ par tribord ! ». Je me précipitai à tribord en criant : « Où ? ». Il me montra un kiosque assez visible, faisant un sillage très apparent et tout proche – 40 mètres peut-être – route à contre-bord. Je commandai aussitôt : « A droite 25 ! Paré aux grenades ! ». Les klaxons, la sonnerie d’attention des grenades sont actionnés. Le kiosque du sous-marin acheva de disparaître à peu près par le travers de ma passerelle et j’estime que mon étrave n’a pas dû passer à plus de 60 mètres derrière ce kiosque ! Le sous-marin plongeait rapidement : j’entendis nettement, malgré le ronflement de mes ventilateurs, le sifflement caractéristique que fait l’air en sortant des ballasts lors d’une plongée rapide.
Le kiosque ne fut visible que quelques secondes ; pas le temps matériel de tirer un coup de canon pointé ou de lancer une torpille. Le sillage lui-même fut brouillé immédiatement par ma lame d’étrave.
Je n’avais d’autre arme à ma disposition que les grenades…
Voici comment l’on procédait pour lancer les grenades. J’ai, sur la passerelle de combat, un commutateur de chaque bord qui actionne une grosse sonnerie située à l’AR, près des grenades. Un coup long veut dire « Attention », chaque coup bref ensuite ordonne de lancer une grenade. Ces coups brefs sont doublés pour plus de sûreté de coups de sifflet à bouche et, au besoin, de coups de sifflet à vapeur.
Dès que je m’estimai en position de lancement, j’actionnai cloche et sifflet, mais je ne vis aucune gerbe, je n’entendis aucune explosion. Je criai dans mon mégaphone : « Lancez les grenades », puis je recommençai à siffler et à sonner : rien.
J’envoyai l’Enseigne de Vaisseau de 2ème classe MONTAGNE, qui était à mes côtés sur la passerelle, voir ce qui se passait derrière, avec ordre de faire immédiatement lancer toutes les grenades, une par une, à 5 secondes d’intervalle.
Pendant ce temps, je tournais autour du point où je présumais qu’était le sous-marin. Enfin, je vis une gerbe et j’entendis une explosion. Si le sous-marin a continué sa route au S.40 W., cette grenade n’a pas dû éclater loin de lui.
Puis, plus rien encore. Cinq secondes s’écoulent, puis cinq secondes…rien ! Vingt secondes environ après la première explosion (celle de la grenade qui a bien fonctionné), il y eut à l’arrière une violente explosion avec projection de flammes. Je pensai d’abord que nous avions reçu une torpille, mais la vitesse se maintenant et la barre fonctionnant bien, je compris presque immédiatement que c’était une grenade qui avait dû éclater en tombant à l’eau.
Puis, plus rien encore.
Quelques secondes plus tard, un homme accourt sur la passerelle qui me dit : « L’officier en second est blessé, tous ceux de l’arrière sont tués ou blessés ! ». Je lui dis : « Prends les hommes des 65 avant et va lancer tout de suite les grenades qui nous restent. Après, tu feras venir l’infirmier ». Il me répondit : « Il y a eu une explosion derrière ; il n’y a plus de pont à l’arrière, on ne peut plus jeter de grenades. Je crois d’ailleurs qu’il n’y en a plus ! ».
Je laisse un instant la manœuvre à l’Enseigne de Vaisseau de 2ème classe LE BRET, après lui avoir recommandé de foncer sur le sous-marin s’il le revoit, de l’attaquer d’abord à la torpille si possible, ensuite au canon. Et je me rends à l’arrière pour constater les avaries et voir si nous sommes en état de continuer la chasse.
Je trouvai à l’AR le mécanicien principal COURDURIER qui venait de s’assurer que la drosse était claire, que nous n’avions pas de voie d’eau sérieuse et que d’ailleurs l’éjecteur fonctionnait bien. Il me dit que les Enseignes de Vaisseau de 2ème classe KERVRAN et MONTAGNE avaient été tués, que l’Officier en second – Enseigne de Vaisseau de 1ère classe VERON – grièvement blessé – était tombé sans connaissance au milieu du pont, comme il se rendait sur la passerelle pour me rendre compte de l’accident.
Je le priai de s’occuper des blessés avec les infirmiers. J’avais heureusement deux infirmiers, dont un en subsistance.
Puis, je revins sur la passerelle. Je donnai ordre à M. LE BRET d’envoyer les signaux S.M. et A.L.L.O. Une fusée rouge avait été déjà lancée. Et bien que vos ordres fussent de rallier Dunkerque directement, je jugeai nécessaire sous réserve de vous rendre compte par T.S.F., de rester croiser sur les lieux jusqu’au jour : quelques minimes fussent les chances que cette unique grenade ayant bien fonctionné ait atteint le sous-marin, j’estimai ne pas devoir perdre ces chances, et je m’établis en croisière entre Alprech et le Vergoyer.
Dès que M. LE BRET m’eût rendu compte que les signaux S.M. et A.L.L.O. avaient été expédiés, je le priai de chiffrer le radio suivant : « Par suite explosion prématurée grenade, plusieurs tués, blessés. Je reste croiser entre Alprech et le Vergoyer ».
Boulogne demanda la répétition de ce télégramme. En sorte que ce n’est qu’à 21h20 que je repassai à Boulogne ce même radio.
A 21h45, je recevais de Calais le radio suivant : « Vice-amiral Z.A.N. demande que vous signaliez votre position ». Je faisais chiffrer la réponse « 22 heures un mille Ouest bouée Ouest Vergoyer route Alprech », lorsque je reçus de Boulogne à 22h05 : « Allez immédiatement mouiller Boulogne ». Je demandai alors l’entrée à Boulogne pour 23 heures, et trois voitures d’ambulances.
En rentrant dans les jetées de Boulogne, la barre qui jusque là avait bien fonctionné, se bloque 15 à gauche, un instant. Je marchais très doucement, me méfiant de cela. Je pus me redresser en manœuvrant les machines. Mais, n’étant plus sûr de ma barre, ne pouvant manœuvrer que très difficilement les amarres de l’arrière, la manœuvre d’accostage fut lente et ce n’est qu’à 23h40 que je fus amarré le long de l’IBIS.
J’y trouvai le Commandant de la Marine, Chef de Division des Flottilles de la Manche orientale et deux médecins qui firent toute diligence pour faire conduire à l’hôpital Saint-Louis les blessés et les morts.
Aussitôt amarré à Boulogne, je fis procéder à un appel de l’équipage qui confirma un appel provisoire que j’avais fait faire aux postes de combat, aussitôt après l’accident.
Tués : 6
Disparu : 1
Blessés : 6
Une commission d’enquête, nommée par le Chef de Division des Flottilles de la Manche orientale, a été chargée de rechercher les causes de l’accident.
De mon côté, j’ai recueilli les témoignages des survivants. D’après ces témoignages, voici ce qui a dû se passer.
Dès que l’ordre fut donné de lancer les grenades, M. KERVRAN, dont c’était le poste, et M. VERON, qui était accouru, firent lancer coup sur coup les deux grenades C.M. (réglées pour 15 mètres) qui étaient sur leurs bancs. Aucune d’elles n’éclata. M. KERVRAN enlevait lui-même la sangle de la grenade Artillerie de 75 kilos et ne pouvait y parvenir. Pourquoi ? Je ne sais ; quelques heures plus tôt, à Dieppe, le fonctionnement avait été vérifié.
Pendant ce temps, le matelot torpilleur HAILAUD saisissait à plein bras une des grenades C.M. de tribord et la jetait à l’eau sans utiliser le banc de lancement. Cette grenade est la seule qui ait bien fonctionné (15 mètres).
Une autre grenade C.M. placée sur le banc de lancement à tribord fut jetée à l’eau et n’éclata pas. Les trois grenades de tribord avaient été lancées : une seule a fonctionné.
M. KERVRAN continuait à essayer de lancer la grenade de 75 kilos.
A ce moment, le second-maître RIOU ou le quartier-maître LEROY (HAILAUD est le seul blessé qui ait bien vu la chose et il n’a pas pu distinguer si c’était RIOU ou LEROY) plaça une grenade sur le banc de lancement de bâbord qui avait été préalablement remis à la position horizontale. RIOU – ou LEROY – voulut alors faire basculer le banc : le banc ne bascula pas, mais le flotteur partit à l’eau et la grenade resta prise sur le banc (coincée peut-être en biais ?). Je marchais 21 nœuds, l’explosion fut presque immédiate, pas tellement cependant que M. KERVRAN, qui était tout proche, n’ait eu le temps de s’apercevoir du danger et de sauter près du banc pour le faire basculer…
Les avaries du bâtiment ne l’empêchent aucunement de naviguer : le pont est entièrement défoncé à tribord arrière et nous faisons un peu d’eau par un trou sous la flottaison dans le coqueron. La mèche du gouvernail n’a pas été atteinte et son manchon est encore très suffisamment fixé à bâbord, à l’AV et à l’AR pour qu’il n’y ait rien à craindre de ce côté…
Je vous adresserai ultérieurement des propositions de récompense en faveur d’un personnel dont j’ai eu qu’à me louer, tant pour l’acharnement qu’il a montré contre l’ennemi que pour l’élévation de sentiments dont il a fait preuve dans un si pénible accident.
Signé : RICHARD
(source : livre d'or de la Marine française - guerre 14/18)
Cordialement,
Gilbert.
Excès de peur enhardit.
Re: BOUCLIER - Contre-torpilleur
Bonjour à tous...,
COURDURIER Noël Jean
Né le 14 décembre 1879 à MONTPELLIER (Hérault) - Décédé.
Entre dans la Marine en 1897, port TOULON. Mécanicien principal de 2ème classe le 17 juin 1915, sur le torpilleur "BOUCLIER", il est cité à l'ordre de l'Armée navale : "Officier de haute valeur morale et professionnelle. Au cours de l'affaire de nuit du West Deep le 19-20 mai, a fait preuve, dans les circonstances les plus critiques d'un sang-froid, d'un courage et d'une autorité remarquables, contribuant pour une très forte part à la belle conduite de son bâtiment.". Chevalier de la Légion d'Honneur. Croix de Guerre. Mécanicien principal de 1ère classe le 11 novembre 1918. --- Le 10 octobre 1920, Directeur d'atelier du Laboratoire du C.E.T. à TOULON.
[:geneamar:8]
COURDURIER Noël Jean
Né le 14 décembre 1879 à MONTPELLIER (Hérault) - Décédé.
Entre dans la Marine en 1897, port TOULON. Mécanicien principal de 2ème classe le 17 juin 1915, sur le torpilleur "BOUCLIER", il est cité à l'ordre de l'Armée navale : "Officier de haute valeur morale et professionnelle. Au cours de l'affaire de nuit du West Deep le 19-20 mai, a fait preuve, dans les circonstances les plus critiques d'un sang-froid, d'un courage et d'une autorité remarquables, contribuant pour une très forte part à la belle conduite de son bâtiment.". Chevalier de la Légion d'Honneur. Croix de Guerre. Mécanicien principal de 1ère classe le 11 novembre 1918. --- Le 10 octobre 1920, Directeur d'atelier du Laboratoire du C.E.T. à TOULON.
[:geneamar:8]
Cordialement. Malou
- mourillon83
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- Inscription : mar. juil. 30, 2013 2:00 am
Re: BOUCLIER - Contre-torpilleur
Bonsoir à tous,
nouveau venu sur le site, notamment grâce à vos articles sur le Bouclier, je vais essayer de compléter quelques infos sur ce bâtiment.
Mon arrière grand-père maternel, l'Amiral Noël Courdurier, a en effet servi à bord comme officier mécanicien, notamment dans le west-deep en 1917.
Images du Bouclier à suivre dès que je serais rôdé au fonctionnement du site...
Bien cordialement à tous
nouveau venu sur le site, notamment grâce à vos articles sur le Bouclier, je vais essayer de compléter quelques infos sur ce bâtiment.
Mon arrière grand-père maternel, l'Amiral Noël Courdurier, a en effet servi à bord comme officier mécanicien, notamment dans le west-deep en 1917.
Images du Bouclier à suivre dès que je serais rôdé au fonctionnement du site...
Bien cordialement à tous
- mourillon83
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- Inscription : mar. juil. 30, 2013 2:00 am
Re: BOUCLIER - Contre-torpilleur

Première image d'une série issue d'albums familiaux. Mon arrière grand-père est le 1er en partant de la droite. Il tient dans ses mains l'exemplaire de l'insigne du bouclier -dessiné par ses soins- que j'ai repris comme avatar. Réalisé en bronze, il a un fond cuivré rouge et orné d'une palme et de la croix de guerre 14-17...à suivre
- mourillon83
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Re: BOUCLIER - Contre-torpilleur
Correction mon aïeul est le 2ème en partant de la droite...oupsss
- mourillon83
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Re: BOUCLIER - Contre-torpilleur
...insigne suite...
Une nouvelle image qui montre le positionnement de l'insigne lorsque le bâtiment est en escale ou au petit rang. Il est fixé semble-t'il à la poupe ..?? (à confirmer). Petit détail que vous n'aurez pas manqué de relever, la 2ème palme sur l'écu, consécutive aux opérations dans le west deep...

- mourillon83
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