Bonjour à tous,
AMIRAL OLRY Navire auxiliaire ( - 1917)
Chantier :
Ateliers & Chantiers de la Loire
Mis à flot : 1912
En service : N.C.
Retiré : 01.09.1917
Caractéristiques : 5 567 t ; 389,5 x 49,8 x 26,3 ; 3 370 cv ; machine à triple expansion.
Observations :
Cargo des Chargeurs Réunis
01.09.1917 : torpillé et coulé par le sous-marin UC 74 (KL Wilhelm Marschall) dans le nord de la Crete.
Cordialement,
Franck
AMIRAL OLRY - Compagnie des Chargeurs Réunis
Re: AMIRAL OLRY - Compagnie des Chargeurs Réunis
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Re: AMIRAL OLRY - Compagnie des Chargeurs Réunis
AMIRAL OLRY
construit en 1904
torpillé à 38 m. nw du Cap Sidero lors d'un voyage de Marseille vers l'Indochine.
Wilhelm Marshall était un ami proche de Lothar von Arnauld qui fut décoré lui aussi du "Pour le Mérite" le 4 Juillet 1918 alors qu'il commandait l'UB 105.
Yves
construit en 1904
torpillé à 38 m. nw du Cap Sidero lors d'un voyage de Marseille vers l'Indochine.
Wilhelm Marshall était un ami proche de Lothar von Arnauld qui fut décoré lui aussi du "Pour le Mérite" le 4 Juillet 1918 alors qu'il commandait l'UB 105.
Yves
www.histomar.net
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
Re: AMIRAL OLRY - Compagnie des Chargeurs Réunis
Pour mieux situer le lieu du torpillage


www.histomar.net
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
- Terraillon Marc
- Messages : 3875
- Inscription : mer. oct. 20, 2004 2:00 am
Re: AMIRAL OLRY - Compagnie des Chargeurs Réunis
Bonjour
La fiche est en ligne
http://www.pages14-18.com/pagesDocument ... ateaux.htm
ou
http://navires-14-18.com/index.php
A bientot
La fiche est en ligne
http://www.pages14-18.com/pagesDocument ... ateaux.htm
ou
http://navires-14-18.com/index.php
A bientot

Cordialement
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
AMIRAL-OLRY ― Cargo mixte ― Compagnie des Chargeurs réunis (1904~1917).
Bonjour à tous,
• Le Temps, n° 20.530, Vendredi 21 septembre 1917,
p. 1, en rubrique « Sur mer ».
p. 1, en rubrique « Sur mer ».
« Le torpillage de l’Amiral-Olry
Le 1er septembre, à 12 h. 30, dans la Méditerranée orientale, le vapeur Amiral-Olry est torpillé et l’é-vacuation des passagers est immédiatement organisée. Ils embarquent sur le patrouilleur d’escorte qui n’a pu, malgré ses efforts, atteindre le sous-marin. Celui-ci, quatre heures plus tard, coule d’une se-conde torpille l’Amiral-Olry qu’un autre patrouilleur avait pris à la remorque, et disparaît après avoir été canonné par deux torpilleurs.
Quatre hommes de l’équipage ont été tués par l’explosion de la torpille. »
Quatre hommes de l’équipage ont été tués par l’explosion de la torpille. »
Dernière modification par Rutilius le ven. janv. 12, 2024 7:53 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
-
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- Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am
Re: AMIRAL OLRY - Compagnie des Chargeurs Réunis
Bonjour à tous,
Navire lancé le 31 Mars 1904 à Saint Nazaire.
Porte le nom d'Olry (Nancy 1832 - Paris 1890). LV en 1860 dans l'escadre de l'Amiral Charner en Chine. Commande la MITRAILLE en Cochinchine. En 1870, commande une brigade d'infanterie (combat d'Etrepagny et défense du Havre). Gouverneur de Nouvelle Calédonie en 1878. Vice-amiral en Août 1890.
Incidents de navigation
En Novembre 1910 participe au sauvetage du COLOMBO, des Messageries Maritimes, désemparé dans un typhon, et le remorque jusqu'à Tourane (aujourd'hui Danang sur la côte d'Annam).
Gravement endommagé par un incendie à Saint Nazaire le 3 Janvier 1912.
Coulé le 1er Septembre 1917 par l'UC 74 à 38 milles au NW du cap Sidero (Crète)
Voici une autre photo de l'AMIRAL OLRY, mais encore une fois pas excellente...

Cdlt
Navire lancé le 31 Mars 1904 à Saint Nazaire.
Porte le nom d'Olry (Nancy 1832 - Paris 1890). LV en 1860 dans l'escadre de l'Amiral Charner en Chine. Commande la MITRAILLE en Cochinchine. En 1870, commande une brigade d'infanterie (combat d'Etrepagny et défense du Havre). Gouverneur de Nouvelle Calédonie en 1878. Vice-amiral en Août 1890.
Incidents de navigation
En Novembre 1910 participe au sauvetage du COLOMBO, des Messageries Maritimes, désemparé dans un typhon, et le remorque jusqu'à Tourane (aujourd'hui Danang sur la côte d'Annam).
Gravement endommagé par un incendie à Saint Nazaire le 3 Janvier 1912.
Coulé le 1er Septembre 1917 par l'UC 74 à 38 milles au NW du cap Sidero (Crète)
Voici une autre photo de l'AMIRAL OLRY, mais encore une fois pas excellente...

Cdlt
olivier
Re: AMIRAL OLRY - Compagnie des Chargeurs Réunis
.
Bonsoir à tous,
Les circonstances du torpillage de l’Amiral-Olry, survenu le 1er septembre 1917.
Le Samedi 1er septembre 1917, à 1 h. 30 du matin, par très beau temps, l’Amiral-Olry avait été rejoint dans le Sud d’Anti-Milo par la canonnière Bouffonne, chargée d’assurer son escorte. A partir de 6 h. 05, le convoi avait commencé à naviguer en effectuant des lacets, selon un schéma convenu, le « Graphique n° 3 ». A 12 h. 20, il avait atteint la position suivante : 35° 40’ N. et 25° 49’ E.
A 12 h. 28, l’Amiral-Olry était torpillé par tribord, au droit de sa cheminée. Immédiatement, le lieutenant de vaisseau Antoine Fourtoul, commandant la canonnière Bouffonne, appela son équipage aux postes de combat, puis, ayant aperçu un sillage par bâbord, fit route dans sa direction. Six grenades Guiraud furent alors lancées, dont une seule explosa, et deux coups de canon tirés dans la direction supposée du sous-marin attaquant.
L’Amiral-Olry demeurant à flot, l’escorteur ordonna alors à son commandant de faire procéder à l’évacuation des passagers au moyen des embarcations et radeaux, mais de ne faire abandonner le navire par l'équipage qu’en dernière extrémité, s’il menaçait de couler. Tous les passagers sans exception ― au nombre desquels devaient se trouver des Indochinois ―, furent recueillis à bord de la Bouffonne. A la suite de l’explosion de la torpille, l’équipage de l’Amiral-Olry ne compta que trois tués, ainsi que trois blessés graves, qui furent embarqués et reçurent les premiers soins sur la canonnière. A 15 h. 15, les opérations de sauvetage étaient achevées. En dépit des ordres reçus, le commandant de l’Amiral-Olry et son équipage avaient quitté le navire. A 15 h. 30, le commandant et une partie de ses hommes furent reconduits à bord dans une chaloupe remorquée par la Bouffonne.
A 15 h. 35, arriva sur les lieux le sloop britannique Lily qui décida de prendre l’Amiral-Olry en remorque et de le conduire à La Sude. Le youyou de la Bouffonne fut alors paré à amener, afin de rembarquer sur le cargo le reste de son équipage.
A 16 h. 10, à environ 150 ou 200 mètres par le travers tribord, fut d’abord aperçu depuis la Bouffonne un sillage et presqu’aussitôt un périscope, qui fut immédiatement canonné. Deux minutes plus tard, à 16 h. 12, une seconde torpille frappait l’Amiral-Olry par tribord arrière. Ayant distinctement vu le remous et le sillage provoqués par lancement de la torpille, la Bouffonne tira alors plusieurs coups de canon, lança deux grenades et remis à l’eau la mine Marseillaise. Le sloop britannique Lily lança également deux grenades.
Jusqu’à 17 h. 15, la Bouffonne et la Lily évoluèrent de concert autour de l’Amiral-Olry. A 17 h. 20, tout son équipage fut embarqué sur la Bouffonne. A 17 h. 40, l’arrière du cargo se trouvait à fleur d’eau ; à 17 h. 45 sa proue se mâtait et il sombrait en s’enfonçant par l’arrière.
Les naufragés recueillis par la Bouffonne furent dirigés vers Milo, où ils parvinrent le Dimanche 2 septembre 1917, à 6 h. 45. Ils débarquèrent sur la Foudre, les trois blessés graves ayant été ultérieurement transférés sur le transport-hôpital Bien-Hoa.
SOURCES
I. ― Canonnière Bouffonne – alors commandé par le lieutenant de vaisseau Antoine Hippolyte Napoléon FORTOUL–, Journal de bord n° 6 /1917 – 10 août ~ 10 sept. 1917 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 58, p. num. 400 à 402.
« Samedi 1er septembre 1917.
....................................................................................................................................
De 12 h. 00 à 16 h. 00
Poste de veille. Route en lacets.
12 h. 28 – Amiral-Olry est torpillé. Poste de combat.
12 h. 35 – Jeté plusieurs grenades ; tiré deux coups de canon, parages du sous-marin.
13 h. 00 – Commencé le sauvetage des naufragés.
15 h. 00 – Aperçu un vapeur dans l’Est.
15 h. 15 – Sauvetage des naufragés est terminé.
15 h. 30 – Renvoyé l’équipage de l’Amiral-Olry à son bord.
15 h. 30 à 15 h. 45 – Échangé signaux avec sloop anglais Lily ; amené le youyou qui conduit à bord de l’Olry le restant de l’équipage.
___________________________________________________________________________
Mentions marginales :
● « 12 h. 28 – Amiral-Olry convoyé par Bouffonne est torpillé. L’Amiral-Olry se maintient à flot.
16 h. 12 – L’Amiral-Olry reçoit une deuxième torpille. Se maintient toujours à flot.
17 h. 44 – L’Amiral-Olry s’enfonce et disparaît. »
● « Par suite du combat engagé contre le sous-marin qui torpilla l’Amiral-Olry, du repêchage des embarcations des naufragés et de leur installation à bord, les dommages suivants ont été subis par le navire :
Service Manœuvre :
― 1 petit ballon de défense ; 1 gros ballon : écrasés et aiguilletages cassés lors de l’accostage de la Foudre à Milo pour débarquer les naufragés.
― 1 faux-bras de halage de 60 mm et de 100 m de longueur ; une haussière en chanvre de 80 mm et de 100 m de long : coupés et tombés à la mer dans le remorquage des embarcations et radeaux lors de la 2e attaque.
― 2 couvertures en laine gris beige pour hamacs : disparues avec les Annamites.
― 3 couvertures ont été versées au Bien-Hoa pour couvrir les blessés lors de leur transfert à Milo.
Service Timonerie :
― 1 vitre de kiosque à tribord, 2 globes de photophores : brisés par le tir.
― 2 canapés de salon et leur dossier : ... pour le ... aux blessés.
― 1 couverture de coton à changer chez le Commandant : tachée par le sang des blessés.
Service Artillerie :
― 3 verres de manomètre du ... : brisés dans le tir.
Service Électricité :
― 2 tulipes opales pour lampes, modèle ...
Bord, 2 septembre 1917,
L’officier en second,
Signé : Illisible. »
___________________________________________________________________________
De 12 h.00 à 16 h. 00
Poste de veille.
16 h. 00 – Le sloop anglais Lily prend les dispositions pour prendre en remorque l’Amiral-Olry.
16 h. 10 – A 200 m, aperçu un périscope par tribord.
16 h. 12 – L’Amiral-Olry reçoit une deuxième torpille tribord arrière. Tiré plusieurs coups de canon sur le sous-marin en lui donnant la chasse.
16 h. 20 – Hissé le youyou.
17 h. 20 – L’équipage de l’Amiral-Olry ayant rejoint son bord réembarque à bord Bouffonne.
17 h. 25 – Échangé signaux avec sloop Lily.
17 h. 45 – L’Amiral-Olry s’enfonce et disparaît.
18 h. 46 – Échangé signaux avec Lily qui fait route dans le S.O.
Babordais à dîner.
Poste de veille.
___________________________________________________________________________
Mention marginale :
« P.M. ― Lancé 8 grenades Guiraud. Tiré 2 obus en fonte lestés, 6 obus en fonte mélinite.
Cassés pendant le tir : 2 verres pour manomètre de distances et 1 verre de manomètre de dérive. »
___________________________________________________________________________
De 20 h. 00 à 24 h. 00
Poste de veille.
22 h. 00 – Communiqué avec le Carabinier. Route au N. 53 W.
Service ordinaire à la mer.
Dimanche 2 septembre 1917.
De 0 h. 00 à 4 h. 00
Poste de veille.
3 h. 50 – Aperçu le feu de Milo.
Service ordinaire à la mer.
De 4 h. 00 à 8 h. 00
..................................................................................................................................
6 h. 55 – Port de Milo. »
II. ― Canonnière Bouffonne, Journal de navigation n° 4 /1917 – 29 juill. ~ 2 sept. 1917 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 58, p. num. 878 à 881 (Extraits).
« 31 août 1917.
..................................................................................................................................
23 h. 55 – Remis en marche pour escorter l’Amiral-Olry.
Ordres de nuit.
Le 1er septembre, à 1 h. 45 ― Point de départ : 5’ 5 au Sud d’Anti-Milo. Faire route au Sud jusqu’à 35’ au Sud d’Anti-Milo, puis route au S. 70 E. Se tenir par le travers de l’Olry, un peu sur l’arrière.
Au jour, signaler Z.M.J. L’Olry doit faire graphique n° 3. Ne pas s’astreindre à tenir un poste rigoureux par rapport à lui ; se tenir environ à 500 mètres de lui, entre le soleil et lui. Faire surtout une bonne veille.
Me prévenir de tout allo intéressant.
A. Fortoul.
1er septembre 1917.
De 0 h. 00 à 4 h. 00
Très beau temps. Pris escorte Amiral-Olry.
0 h. 25 – Sorti des barrages. Suivi le chenal de sécurité.
1 h. 30 – Route au Sud devant Amiral-Olry.
3 h. 00 – Pris poste par son travers bâbord à 500 mètres.
Rien de particulier.
..................................................................................................................................
De 12 h. 00 à 16 h. 00
..................................................................................................................................
___________________________________________________________________________________________
En marge : « 12 h 20 ― L. = 35° 40’ 2 N. / G. = 25° 49’ 2 E. »
___________________________________________________________________________________________
Route en lacets, graphique n° 3. Route moyenne = S. 70 E. Beau temps, léger clapotis. La Bouffonne se tient à tribord de l’Amiral-Olry, à 500 mètres environ. A 12 h. 15, ralenti légèrement l’allure, afin de ne pas masquer l’horizon à l’Olry, au moment de la méridienne, qui a lieu à 12 h 20 (orientale). A 12 h. 25, accéléré l’allure. La Bouffonne est à cet instant à la hauteur de l’arrière du vapeur convoyé. A 12 h. 28, l’Amiral-Olry reçoit une torpille par tribord, à la hauteur de sa cheminée. Mis immédiatement au poste de combat, les machines à 210 tours et la barre à gauche toute, car on aperçoit un sillage par bâbord. Fait route sur ce sillage.
Lancé six grenades, dont une seule éclate. Tiré plusieurs coups de canon sur les parages de la présence supposée du sous-marin ; mouillé la mine Marseillaise. Jusqu’à 13 heures, fait des lacets à la recherche de l’ennemi.
A 13 h. 15, passé à portée de voix de l’Olry qui se maintient parfaitement à flot, sans donner de bande appréciable ni d’inclinaison longitudinale. Lui [ai] donné ordre de faire évacuer passagers dans embarcations et radeaux, mais de n’évacuer l’équipage qu’au dernier moment, si le navire menace de couler. A 13 h 30, commencé le sauvetage des naufragés. Tous les passagers sont saufs. L’équipage de l’Olry est au complet, à part trois hommes tués par l’explosion de la torpille. Trois autres, grièvement blessés, sont également embarqués à bord. A 15 h 15, le sauvetage est terminé.
A 15 h. 00, aperçu un vapeur dans le S.-E., venant sur nous. A 15 h. 30, le commandant de l’Olry et une partie de son équipage embarque dans une chaloupe prise à la remorque et rejoint son bord.
A 15 h. 35, le vapeur aperçu, le sloop anglais Lily, arrive ayant battant le signal : " Je vous prends à la remorque." Passé à portée se voix : il prendra l’Olry à la remorque pour le conduire à La Sude. Le youyou du bord est alors paré à amener, pour reconduire à l’Olry le reste de son équipage.
Le sloop Lily se trouve à ce moment à bâbord du navire torpillé, prenant ses dispositions pour le prendre à la remorque. La Bouffonne étant stoppée à tribord de l’Olry, le youyou la quitte et aborde le vapeur. A 16 h. 10, aperçu par le travers tribord, à 150 m environ, un sillage ; presque aussitôt, aperçu le périscope du sous-marin. Canonné aussitôt celui-ci ; mis bâbord en avant toute, tribord en arrière 110 tours, la barre à droite toute, pour venir le plus rapidement possible sur le sous-marin. A 16 h. 12, ce dernier lance une seconde torpille sur le cargo qui est frappé à tribord arrière. On aperçoit distinctement le remous et le sillage dus au lancement de la torpille. Tiré aussitôt plusieurs coups de canon ; lancé deux grenades. Remis à l’eau la mine Marseillaise et suivi pendant quelques instants la trace du sillage du sous-marin, trace qui disparaît presque aussitôt. Le sloop anglais lance également deux grenades.
De concert avec lui, effectué zigzags aux alentours de l’Amiral-Olry jusqu’à 17 h. 15. A 17 h. 20, hissé à bord le youyou de la Bouffonne et réembarqué l’équipage de l’Olry. Revenu aux abords du vapeur. Celui-ci, dont l’arrière s’est affaissé après la seconde torpille, s’enfonce peu à peu. A 17 h. 40, l’arrière est à fleur d’eau et, à 17 h. 45, l’avant se relève et le navire complètement redressé coule par l’arrière.
Échangé signaux avec sloop Lily qui reprend route vers l’O.-S.-O. A 18 h. 00, la Bouffonne reprend la route de Milo. »
[Selon une signature apposée en marge, ce compte rendu est dû à la plume d’un officier de quart dénommé Delacroix.]
_____________________________
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Bonsoir à tous,
Les circonstances du torpillage de l’Amiral-Olry, survenu le 1er septembre 1917.
Le Samedi 1er septembre 1917, à 1 h. 30 du matin, par très beau temps, l’Amiral-Olry avait été rejoint dans le Sud d’Anti-Milo par la canonnière Bouffonne, chargée d’assurer son escorte. A partir de 6 h. 05, le convoi avait commencé à naviguer en effectuant des lacets, selon un schéma convenu, le « Graphique n° 3 ». A 12 h. 20, il avait atteint la position suivante : 35° 40’ N. et 25° 49’ E.
A 12 h. 28, l’Amiral-Olry était torpillé par tribord, au droit de sa cheminée. Immédiatement, le lieutenant de vaisseau Antoine Fourtoul, commandant la canonnière Bouffonne, appela son équipage aux postes de combat, puis, ayant aperçu un sillage par bâbord, fit route dans sa direction. Six grenades Guiraud furent alors lancées, dont une seule explosa, et deux coups de canon tirés dans la direction supposée du sous-marin attaquant.
L’Amiral-Olry demeurant à flot, l’escorteur ordonna alors à son commandant de faire procéder à l’évacuation des passagers au moyen des embarcations et radeaux, mais de ne faire abandonner le navire par l'équipage qu’en dernière extrémité, s’il menaçait de couler. Tous les passagers sans exception ― au nombre desquels devaient se trouver des Indochinois ―, furent recueillis à bord de la Bouffonne. A la suite de l’explosion de la torpille, l’équipage de l’Amiral-Olry ne compta que trois tués, ainsi que trois blessés graves, qui furent embarqués et reçurent les premiers soins sur la canonnière. A 15 h. 15, les opérations de sauvetage étaient achevées. En dépit des ordres reçus, le commandant de l’Amiral-Olry et son équipage avaient quitté le navire. A 15 h. 30, le commandant et une partie de ses hommes furent reconduits à bord dans une chaloupe remorquée par la Bouffonne.
A 15 h. 35, arriva sur les lieux le sloop britannique Lily qui décida de prendre l’Amiral-Olry en remorque et de le conduire à La Sude. Le youyou de la Bouffonne fut alors paré à amener, afin de rembarquer sur le cargo le reste de son équipage.
A 16 h. 10, à environ 150 ou 200 mètres par le travers tribord, fut d’abord aperçu depuis la Bouffonne un sillage et presqu’aussitôt un périscope, qui fut immédiatement canonné. Deux minutes plus tard, à 16 h. 12, une seconde torpille frappait l’Amiral-Olry par tribord arrière. Ayant distinctement vu le remous et le sillage provoqués par lancement de la torpille, la Bouffonne tira alors plusieurs coups de canon, lança deux grenades et remis à l’eau la mine Marseillaise. Le sloop britannique Lily lança également deux grenades.
Jusqu’à 17 h. 15, la Bouffonne et la Lily évoluèrent de concert autour de l’Amiral-Olry. A 17 h. 20, tout son équipage fut embarqué sur la Bouffonne. A 17 h. 40, l’arrière du cargo se trouvait à fleur d’eau ; à 17 h. 45 sa proue se mâtait et il sombrait en s’enfonçant par l’arrière.
Les naufragés recueillis par la Bouffonne furent dirigés vers Milo, où ils parvinrent le Dimanche 2 septembre 1917, à 6 h. 45. Ils débarquèrent sur la Foudre, les trois blessés graves ayant été ultérieurement transférés sur le transport-hôpital Bien-Hoa.
SOURCES
I. ― Canonnière Bouffonne – alors commandé par le lieutenant de vaisseau Antoine Hippolyte Napoléon FORTOUL–, Journal de bord n° 6 /1917 – 10 août ~ 10 sept. 1917 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 58, p. num. 400 à 402.
« Samedi 1er septembre 1917.
....................................................................................................................................
De 12 h. 00 à 16 h. 00
Poste de veille. Route en lacets.
12 h. 28 – Amiral-Olry est torpillé. Poste de combat.
12 h. 35 – Jeté plusieurs grenades ; tiré deux coups de canon, parages du sous-marin.
13 h. 00 – Commencé le sauvetage des naufragés.
15 h. 00 – Aperçu un vapeur dans l’Est.
15 h. 15 – Sauvetage des naufragés est terminé.
15 h. 30 – Renvoyé l’équipage de l’Amiral-Olry à son bord.
15 h. 30 à 15 h. 45 – Échangé signaux avec sloop anglais Lily ; amené le youyou qui conduit à bord de l’Olry le restant de l’équipage.
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Mentions marginales :
● « 12 h. 28 – Amiral-Olry convoyé par Bouffonne est torpillé. L’Amiral-Olry se maintient à flot.
16 h. 12 – L’Amiral-Olry reçoit une deuxième torpille. Se maintient toujours à flot.
17 h. 44 – L’Amiral-Olry s’enfonce et disparaît. »
● « Par suite du combat engagé contre le sous-marin qui torpilla l’Amiral-Olry, du repêchage des embarcations des naufragés et de leur installation à bord, les dommages suivants ont été subis par le navire :
Service Manœuvre :
― 1 petit ballon de défense ; 1 gros ballon : écrasés et aiguilletages cassés lors de l’accostage de la Foudre à Milo pour débarquer les naufragés.
― 1 faux-bras de halage de 60 mm et de 100 m de longueur ; une haussière en chanvre de 80 mm et de 100 m de long : coupés et tombés à la mer dans le remorquage des embarcations et radeaux lors de la 2e attaque.
― 2 couvertures en laine gris beige pour hamacs : disparues avec les Annamites.
― 3 couvertures ont été versées au Bien-Hoa pour couvrir les blessés lors de leur transfert à Milo.
Service Timonerie :
― 1 vitre de kiosque à tribord, 2 globes de photophores : brisés par le tir.
― 2 canapés de salon et leur dossier : ... pour le ... aux blessés.
― 1 couverture de coton à changer chez le Commandant : tachée par le sang des blessés.
Service Artillerie :
― 3 verres de manomètre du ... : brisés dans le tir.
Service Électricité :
― 2 tulipes opales pour lampes, modèle ...
Bord, 2 septembre 1917,
L’officier en second,
Signé : Illisible. »
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De 12 h.00 à 16 h. 00
Poste de veille.
16 h. 00 – Le sloop anglais Lily prend les dispositions pour prendre en remorque l’Amiral-Olry.
16 h. 10 – A 200 m, aperçu un périscope par tribord.
16 h. 12 – L’Amiral-Olry reçoit une deuxième torpille tribord arrière. Tiré plusieurs coups de canon sur le sous-marin en lui donnant la chasse.
16 h. 20 – Hissé le youyou.
17 h. 20 – L’équipage de l’Amiral-Olry ayant rejoint son bord réembarque à bord Bouffonne.
17 h. 25 – Échangé signaux avec sloop Lily.
17 h. 45 – L’Amiral-Olry s’enfonce et disparaît.
18 h. 46 – Échangé signaux avec Lily qui fait route dans le S.O.
Babordais à dîner.
Poste de veille.
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Mention marginale :
« P.M. ― Lancé 8 grenades Guiraud. Tiré 2 obus en fonte lestés, 6 obus en fonte mélinite.
Cassés pendant le tir : 2 verres pour manomètre de distances et 1 verre de manomètre de dérive. »
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De 20 h. 00 à 24 h. 00
Poste de veille.
22 h. 00 – Communiqué avec le Carabinier. Route au N. 53 W.
Service ordinaire à la mer.
Dimanche 2 septembre 1917.
De 0 h. 00 à 4 h. 00
Poste de veille.
3 h. 50 – Aperçu le feu de Milo.
Service ordinaire à la mer.
De 4 h. 00 à 8 h. 00
..................................................................................................................................
6 h. 55 – Port de Milo. »
II. ― Canonnière Bouffonne, Journal de navigation n° 4 /1917 – 29 juill. ~ 2 sept. 1917 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 58, p. num. 878 à 881 (Extraits).
« 31 août 1917.
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23 h. 55 – Remis en marche pour escorter l’Amiral-Olry.
Ordres de nuit.
Le 1er septembre, à 1 h. 45 ― Point de départ : 5’ 5 au Sud d’Anti-Milo. Faire route au Sud jusqu’à 35’ au Sud d’Anti-Milo, puis route au S. 70 E. Se tenir par le travers de l’Olry, un peu sur l’arrière.
Au jour, signaler Z.M.J. L’Olry doit faire graphique n° 3. Ne pas s’astreindre à tenir un poste rigoureux par rapport à lui ; se tenir environ à 500 mètres de lui, entre le soleil et lui. Faire surtout une bonne veille.
Me prévenir de tout allo intéressant.
A. Fortoul.
1er septembre 1917.
De 0 h. 00 à 4 h. 00
Très beau temps. Pris escorte Amiral-Olry.
0 h. 25 – Sorti des barrages. Suivi le chenal de sécurité.
1 h. 30 – Route au Sud devant Amiral-Olry.
3 h. 00 – Pris poste par son travers bâbord à 500 mètres.
Rien de particulier.
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De 12 h. 00 à 16 h. 00
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En marge : « 12 h 20 ― L. = 35° 40’ 2 N. / G. = 25° 49’ 2 E. »
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Route en lacets, graphique n° 3. Route moyenne = S. 70 E. Beau temps, léger clapotis. La Bouffonne se tient à tribord de l’Amiral-Olry, à 500 mètres environ. A 12 h. 15, ralenti légèrement l’allure, afin de ne pas masquer l’horizon à l’Olry, au moment de la méridienne, qui a lieu à 12 h 20 (orientale). A 12 h. 25, accéléré l’allure. La Bouffonne est à cet instant à la hauteur de l’arrière du vapeur convoyé. A 12 h. 28, l’Amiral-Olry reçoit une torpille par tribord, à la hauteur de sa cheminée. Mis immédiatement au poste de combat, les machines à 210 tours et la barre à gauche toute, car on aperçoit un sillage par bâbord. Fait route sur ce sillage.
Lancé six grenades, dont une seule éclate. Tiré plusieurs coups de canon sur les parages de la présence supposée du sous-marin ; mouillé la mine Marseillaise. Jusqu’à 13 heures, fait des lacets à la recherche de l’ennemi.
A 13 h. 15, passé à portée de voix de l’Olry qui se maintient parfaitement à flot, sans donner de bande appréciable ni d’inclinaison longitudinale. Lui [ai] donné ordre de faire évacuer passagers dans embarcations et radeaux, mais de n’évacuer l’équipage qu’au dernier moment, si le navire menace de couler. A 13 h 30, commencé le sauvetage des naufragés. Tous les passagers sont saufs. L’équipage de l’Olry est au complet, à part trois hommes tués par l’explosion de la torpille. Trois autres, grièvement blessés, sont également embarqués à bord. A 15 h 15, le sauvetage est terminé.
A 15 h. 00, aperçu un vapeur dans le S.-E., venant sur nous. A 15 h. 30, le commandant de l’Olry et une partie de son équipage embarque dans une chaloupe prise à la remorque et rejoint son bord.
A 15 h. 35, le vapeur aperçu, le sloop anglais Lily, arrive ayant battant le signal : " Je vous prends à la remorque." Passé à portée se voix : il prendra l’Olry à la remorque pour le conduire à La Sude. Le youyou du bord est alors paré à amener, pour reconduire à l’Olry le reste de son équipage.
Le sloop Lily se trouve à ce moment à bâbord du navire torpillé, prenant ses dispositions pour le prendre à la remorque. La Bouffonne étant stoppée à tribord de l’Olry, le youyou la quitte et aborde le vapeur. A 16 h. 10, aperçu par le travers tribord, à 150 m environ, un sillage ; presque aussitôt, aperçu le périscope du sous-marin. Canonné aussitôt celui-ci ; mis bâbord en avant toute, tribord en arrière 110 tours, la barre à droite toute, pour venir le plus rapidement possible sur le sous-marin. A 16 h. 12, ce dernier lance une seconde torpille sur le cargo qui est frappé à tribord arrière. On aperçoit distinctement le remous et le sillage dus au lancement de la torpille. Tiré aussitôt plusieurs coups de canon ; lancé deux grenades. Remis à l’eau la mine Marseillaise et suivi pendant quelques instants la trace du sillage du sous-marin, trace qui disparaît presque aussitôt. Le sloop anglais lance également deux grenades.
De concert avec lui, effectué zigzags aux alentours de l’Amiral-Olry jusqu’à 17 h. 15. A 17 h. 20, hissé à bord le youyou de la Bouffonne et réembarqué l’équipage de l’Olry. Revenu aux abords du vapeur. Celui-ci, dont l’arrière s’est affaissé après la seconde torpille, s’enfonce peu à peu. A 17 h. 40, l’arrière est à fleur d’eau et, à 17 h. 45, l’avant se relève et le navire complètement redressé coule par l’arrière.
Échangé signaux avec sloop Lily qui reprend route vers l’O.-S.-O. A 18 h. 00, la Bouffonne reprend la route de Milo. »
[Selon une signature apposée en marge, ce compte rendu est dû à la plume d’un officier de quart dénommé Delacroix.]
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Dernière modification par Rutilius le ven. janv. 05, 2018 5:31 pm, modifié 1 fois.
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Re: AMIRAL OLRY - Compagnie des Chargeurs Réunis
Bonjour à tous,
Un petit complément sur le torpillage de l’AMIRAL OLRY .
L’AMIRAL OLRY, vapeur mixte de 5567 tx JB, immatriculé au Havre, fut réquisitionné par la Marine du 10 Octobre 1915 au 24 Mai 1917.
Par lettre du 6 Mars 1917, le Ministère de la Marine avait décidé de remettre le navire à la disposition des Chargeurs Réunis dans le port de Marseille après avoir fait procéder aux réparations et à la remise en état complète de l’AMIRAL OLRY.
Les travaux avaient eu lieu à Toulon et le carénage à Marseille.
Le 30 Mai 1917, AMIRAL OLRY était en état d’effectuer une traversée Marseille-Oran-Le Havre. La compagnie des Chargeurs Réunis, qui avait repris le contrôle du navire décida de l’affecter à la ligne d’Extrême Orient.
C’est ainsi que le navire quitta Le Havre pour l’Indochine le 1er Juillet 1917 sous le commandement du capitaine au long cours Guibert. Il quitta Marseille le 21 Juillet et toucha successivement Bône, Bizerte, Malte, Navarin et Milo. Il appareilla de Milo le 1er Septembre, escorté par la canonnière BOUFFONNE, à destination de Port Saïd. Les escales suivantes devaient être Colombo, Singapour, Saïgon, Tourane (actuelle Danang) et Haïphong.
Le torpillage
Voici quelques extraits du rapport manuscrit du lieutenant de vaisseau Antoine Fourtoul, commandant de BOUFFONNE, qui reprennent en grande partie le post ci-dessus de Daniel.
Ils sont illustrés par des petits schémas explicatifs.
AMIRAL OLRY et son escorteur font route à 12 nœuds sur Port Saïd.
12h10
Peu avant la méridienne, BOUFFONNE se laisse glisser sur l’arrière tribord d’AMIRAL OLRY afin de lui permettre de relever le soleil. Le point de la méridienne donne 35°40,2 N 25°49,2 E

12h28
AMIRAL OLRY reçoit une torpille par tribord milieu et vient en grand sur la gauche. BOUFFONNE voit le sillage de la torpille et celui du sous-marin qui s’est placé entre les deux navires.

12h29
BOUFFONNE vient sur bâbord, rejoint le sillage du sous-marin et lance six grenades réglées entre 15 et 35 m. Une seule explose.
AMIRAL OLRY flotte toujours et met à l’eau radeaux et embarcations. Sous l’effet du vent, ceux-ci dérivent et se dispersent. BOUFFONNE, qui craint d’être torpillée, récupère rapidement, par petits groupes, des naufragés et remet en route à grande vitesse après chaque récupération.

14h45
Arrivée du sloop anglais LILY.BOUFFONNE lui demande de remorquer AMIRAL OLRY et l’informe que 4 torpilleurs vont arriver. LILY prend une remorque pour la passer sur OLRY. LA BOUFFONNE met son youyou à l’eau et décide de renvoyer sur OLRY les hommes d’équipage récupérés.

16h10
BOUFFONNE aperçoit à 100 m sur son tribord la tache glauque du sous-marin et canonne son périscope.
Mais une torpille passe à 50 m sur son avant et vient frapper AMIRAL OLRY sur tribord arrière. BOUFFONNE vient sur tribord et lance deux grenades. Aucune n’explose.
Le youyou étant à 40 m du point d’explosion , les hommes qui l’arment sont projetés en l’air et retombent à la mer. Aucun n’est blessé. Ils reviendront à bord très fiers et raconteront leur impressions avec force rires à leurs camarades.

LILY largue la remorque et contourne OLRY par l’avant. Pour éviter une collision, BOUFFONNE vient en grand sur bâbord, puis à nouveau en grand sur tribord. Les deux navires rejoignent le sillage du sous-marin. LILY lance des grenades.

17h20
BOUFFONNE reprend l’équipage de l’OLRY puis fait route sur Milo.
17h44
AMIRAL OLRY se mâte et coule par l'arrière
Le LV Fourtoul signale que les grenades avaient été embarquées neuves à Sidi Abdallah le 19 Avril et régulièrement visitées avec soins depuis cette date. Ce sont des grenades au perchlorate avec clapet retardateur.
Liste d’équipage et passagers AMIRAL OLRY

Les blessés furent transférés sur le navire hôpital BIEN HOA.
Il semble qu’AMIRAL OLRY transportait en tout 265 passagers. En plus des soldats arabes et des soldats annamites, il y avait un détachement d’Arméniens.
Récompenses
Tout en citant plusieurs officiers et marins de son équipage qui se sont distingués lors du torpillage, le commandant Guibert insiste particulièrement sur les deux élèves officiers pont .
James WOTTLER (ou KETYLER nom très difficilement lisible), élève de la Marine Marchande faisant fonction de 3e lieutenant. De quart au moment du torpillage, s’est activement employé à empêcher la panique. A empêché les Arabes de couper les garants des baleinières. Est resté l’un des derniers à bord d’AMIRAL OLRY et a sauvé un chauffeur anglais blessé qui était resté dans les emménagements après l’abandon.
René CARAMAN , élève de la Marine Marchande, officier revenant du front et qui avait été blessé à Verdun. S’est montré très courageux. A assuré la mise à l’eau des embarcations, a aidé le médecin à panser les blessés et les a transportés dans les canots.
Cités à l’ordre de l’armée
GUIBERT Jean Baptiste LV auxiliaire Commandant (déjà cité en 1915)
LE DUC Yves Sd maître de manœuvre
Cités à l’ordre de la division
JEZEQUEL Joseph 1er lieutenant
LANSELEUR Yves Médecin
Cités à l’ordre de la brigade
SALMON François 2e capitaine
LECADE Joseph 2e lieutenant
MOSSET Adolphe Chef mécanicien
MOYON Eugène 2e mécanicien
ABADIE Jean Intendant
MARTELIERE Charles Enseigne de Vaisseau
ARNAUD Noé QM canonnier
LAFOREST Eugène 3e mécanicien (blessé)
COUTAS Albert Graisseur (blessé)
ANDULAH Ismaël Graisseur (blessé)
Cités à l’ordre du régiment
WOTTLER James Elève officier
CARAMAN René Elève officier
MAINGUY Félix TSF
FAVRE Jean Maître équipage
HEURTEL Benjamin Charpentier
PREVERT Joseph Maître d’hôtel
TOS du Ministre
LE CHAPPOTEC Albert 1er chauffeur
LE FLEM Michel Graisseur
DERRIEU Joseph Graisseur (aussi appelé DERRIEN ?)
VAILLANT Jérôme Matelot
GAUBERT François Mousse
TOS du Ministre pour le navire dans son ensemble.
Toutes les citations sont en général pour le courage, le dévouement et l’énergie dont chacun a fait preuve lors du torpillage. Signalons que l’AMIRAL OLRY avait déjà rencontré un sous-marin précédemment ce qui avait valu une citation au 1er lieutenant JEZEQUEL et au médecin LANSELEUR.
Cdlt
Un petit complément sur le torpillage de l’AMIRAL OLRY .
L’AMIRAL OLRY, vapeur mixte de 5567 tx JB, immatriculé au Havre, fut réquisitionné par la Marine du 10 Octobre 1915 au 24 Mai 1917.
Par lettre du 6 Mars 1917, le Ministère de la Marine avait décidé de remettre le navire à la disposition des Chargeurs Réunis dans le port de Marseille après avoir fait procéder aux réparations et à la remise en état complète de l’AMIRAL OLRY.
Les travaux avaient eu lieu à Toulon et le carénage à Marseille.
Le 30 Mai 1917, AMIRAL OLRY était en état d’effectuer une traversée Marseille-Oran-Le Havre. La compagnie des Chargeurs Réunis, qui avait repris le contrôle du navire décida de l’affecter à la ligne d’Extrême Orient.
C’est ainsi que le navire quitta Le Havre pour l’Indochine le 1er Juillet 1917 sous le commandement du capitaine au long cours Guibert. Il quitta Marseille le 21 Juillet et toucha successivement Bône, Bizerte, Malte, Navarin et Milo. Il appareilla de Milo le 1er Septembre, escorté par la canonnière BOUFFONNE, à destination de Port Saïd. Les escales suivantes devaient être Colombo, Singapour, Saïgon, Tourane (actuelle Danang) et Haïphong.
Le torpillage
Voici quelques extraits du rapport manuscrit du lieutenant de vaisseau Antoine Fourtoul, commandant de BOUFFONNE, qui reprennent en grande partie le post ci-dessus de Daniel.
Ils sont illustrés par des petits schémas explicatifs.
AMIRAL OLRY et son escorteur font route à 12 nœuds sur Port Saïd.
12h10
Peu avant la méridienne, BOUFFONNE se laisse glisser sur l’arrière tribord d’AMIRAL OLRY afin de lui permettre de relever le soleil. Le point de la méridienne donne 35°40,2 N 25°49,2 E

12h28
AMIRAL OLRY reçoit une torpille par tribord milieu et vient en grand sur la gauche. BOUFFONNE voit le sillage de la torpille et celui du sous-marin qui s’est placé entre les deux navires.

12h29
BOUFFONNE vient sur bâbord, rejoint le sillage du sous-marin et lance six grenades réglées entre 15 et 35 m. Une seule explose.
AMIRAL OLRY flotte toujours et met à l’eau radeaux et embarcations. Sous l’effet du vent, ceux-ci dérivent et se dispersent. BOUFFONNE, qui craint d’être torpillée, récupère rapidement, par petits groupes, des naufragés et remet en route à grande vitesse après chaque récupération.

14h45
Arrivée du sloop anglais LILY.BOUFFONNE lui demande de remorquer AMIRAL OLRY et l’informe que 4 torpilleurs vont arriver. LILY prend une remorque pour la passer sur OLRY. LA BOUFFONNE met son youyou à l’eau et décide de renvoyer sur OLRY les hommes d’équipage récupérés.

16h10
BOUFFONNE aperçoit à 100 m sur son tribord la tache glauque du sous-marin et canonne son périscope.
Mais une torpille passe à 50 m sur son avant et vient frapper AMIRAL OLRY sur tribord arrière. BOUFFONNE vient sur tribord et lance deux grenades. Aucune n’explose.
Le youyou étant à 40 m du point d’explosion , les hommes qui l’arment sont projetés en l’air et retombent à la mer. Aucun n’est blessé. Ils reviendront à bord très fiers et raconteront leur impressions avec force rires à leurs camarades.

LILY largue la remorque et contourne OLRY par l’avant. Pour éviter une collision, BOUFFONNE vient en grand sur bâbord, puis à nouveau en grand sur tribord. Les deux navires rejoignent le sillage du sous-marin. LILY lance des grenades.

17h20
BOUFFONNE reprend l’équipage de l’OLRY puis fait route sur Milo.
17h44
AMIRAL OLRY se mâte et coule par l'arrière
Le LV Fourtoul signale que les grenades avaient été embarquées neuves à Sidi Abdallah le 19 Avril et régulièrement visitées avec soins depuis cette date. Ce sont des grenades au perchlorate avec clapet retardateur.
Liste d’équipage et passagers AMIRAL OLRY

Les blessés furent transférés sur le navire hôpital BIEN HOA.
Il semble qu’AMIRAL OLRY transportait en tout 265 passagers. En plus des soldats arabes et des soldats annamites, il y avait un détachement d’Arméniens.
Récompenses
Tout en citant plusieurs officiers et marins de son équipage qui se sont distingués lors du torpillage, le commandant Guibert insiste particulièrement sur les deux élèves officiers pont .
James WOTTLER (ou KETYLER nom très difficilement lisible), élève de la Marine Marchande faisant fonction de 3e lieutenant. De quart au moment du torpillage, s’est activement employé à empêcher la panique. A empêché les Arabes de couper les garants des baleinières. Est resté l’un des derniers à bord d’AMIRAL OLRY et a sauvé un chauffeur anglais blessé qui était resté dans les emménagements après l’abandon.
René CARAMAN , élève de la Marine Marchande, officier revenant du front et qui avait été blessé à Verdun. S’est montré très courageux. A assuré la mise à l’eau des embarcations, a aidé le médecin à panser les blessés et les a transportés dans les canots.
Cités à l’ordre de l’armée
GUIBERT Jean Baptiste LV auxiliaire Commandant (déjà cité en 1915)
LE DUC Yves Sd maître de manœuvre
Cités à l’ordre de la division
JEZEQUEL Joseph 1er lieutenant
LANSELEUR Yves Médecin
Cités à l’ordre de la brigade
SALMON François 2e capitaine
LECADE Joseph 2e lieutenant
MOSSET Adolphe Chef mécanicien
MOYON Eugène 2e mécanicien
ABADIE Jean Intendant
MARTELIERE Charles Enseigne de Vaisseau
ARNAUD Noé QM canonnier
LAFOREST Eugène 3e mécanicien (blessé)
COUTAS Albert Graisseur (blessé)
ANDULAH Ismaël Graisseur (blessé)
Cités à l’ordre du régiment
WOTTLER James Elève officier
CARAMAN René Elève officier
MAINGUY Félix TSF
FAVRE Jean Maître équipage
HEURTEL Benjamin Charpentier
PREVERT Joseph Maître d’hôtel
TOS du Ministre
LE CHAPPOTEC Albert 1er chauffeur
LE FLEM Michel Graisseur
DERRIEU Joseph Graisseur (aussi appelé DERRIEN ?)
VAILLANT Jérôme Matelot
GAUBERT François Mousse
TOS du Ministre pour le navire dans son ensemble.
Toutes les citations sont en général pour le courage, le dévouement et l’énergie dont chacun a fait preuve lors du torpillage. Signalons que l’AMIRAL OLRY avait déjà rencontré un sous-marin précédemment ce qui avait valu une citation au 1er lieutenant JEZEQUEL et au médecin LANSELEUR.
Cdlt
Dernière modification par olivier 12 le jeu. janv. 04, 2018 8:31 am, modifié 2 fois.
olivier
- RSanchez95
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- Inscription : ven. juil. 03, 2009 2:00 am
Re: AMIRAL OLRY - Compagnie des Chargeurs Réunis
Bonjour,
Un peu d'info sur le "AMIRAL-OLRY" pour 1915.
Ce navire avait embarqué le 25 octobre 1915 l'Escadrille N. 91 S devant se rendre à Salonique.
26 octobre 1915 : Départ à 05 heures 30 en direction de Toulon pour retrouver un torpilleur chargé de la protection du navire. Un cargo anglais avec aussi des troupes se joint à eux. Mer agitée.
27 octobre 1915 : Mer calme - Le bateau passe entre le Cap Corse et l'île Capri devant les îles Pianosa.
28 octobre 1915 : Passage au large des côtes d'Italie.
29 octobre 1915 : L'île de Malte est aperçu. Le torpilleur d'escorte se retire dans le port de la Valette et est remplacé par le contre-torpilleur Morgan (M.G.).
30-31 octobre 1915 : R.A.S.
1er novembre 1915 : Ils passent l'île Andros et entrent dans la mer Egée. Le torpilleur quitte la formation.
2 novembre 1915 : Le navire passe entre les îles de Cythéria et entre dans le Golf de Salonique à 12 heures - Accostage à Salonique à 14 heures 30.
Cordialement.
Bobrah.
Un peu d'info sur le "AMIRAL-OLRY" pour 1915.
Ce navire avait embarqué le 25 octobre 1915 l'Escadrille N. 91 S devant se rendre à Salonique.
26 octobre 1915 : Départ à 05 heures 30 en direction de Toulon pour retrouver un torpilleur chargé de la protection du navire. Un cargo anglais avec aussi des troupes se joint à eux. Mer agitée.
27 octobre 1915 : Mer calme - Le bateau passe entre le Cap Corse et l'île Capri devant les îles Pianosa.
28 octobre 1915 : Passage au large des côtes d'Italie.
29 octobre 1915 : L'île de Malte est aperçu. Le torpilleur d'escorte se retire dans le port de la Valette et est remplacé par le contre-torpilleur Morgan (M.G.).
30-31 octobre 1915 : R.A.S.
1er novembre 1915 : Ils passent l'île Andros et entrent dans la mer Egée. Le torpilleur quitte la formation.
2 novembre 1915 : Le navire passe entre les îles de Cythéria et entre dans le Golf de Salonique à 12 heures - Accostage à Salonique à 14 heures 30.
Cordialement.
Bobrah.