Bonsoir à tous,
• L’Ouest-Éclair — éd. de Caen— n° 6.527, Vendredi 21 septembre 1917,
p. 4, en rubrique « Nouvelles maritimes ».
« LA GUERRE SOUS-MARINE. ― […] ― Destruction de l’Amiral-de-Kersaint.
Les journaux havrais signalent la perte du steamer Amiral-de-Kersaint, de la Compagnie des Chargeurs Réunis, du Havre, coulé le 14 septembre. Parmi les neuf victimes, figure le second du bord, M. Joseph-Charles Recher, 38 ans, de Fécamp, capitaine au long-cours, enseigne de vaisseau de réserve, tué dans un combat contre le sous-marin torpilleur. Il laisse une veuve et trois enfants.
L’Amiral-de-Kersaint jaugeait 5.207 tonneaux et avait été construit à Saint-Nazaire. »
• Registre des actes de décès de la ville de Fécamp, Année 1917, f° 42, n° 353.
N° 353. – Décès de Recher Joseph, acte transcrit.
« Chancellerie du Consulat général de France à Barcelone. — République française. — Extrait du Registre des actes de l’état civil tenu en la Chancellerie du Consulat général de France à Barcelone. — Année mil neuf cent dix-sept, numéro trente-cinq. — Transcription de l’acte de décès Recher Joseph. — L’an mil neuf cent dix-sept et le huit octobre, transcription de l’acte de décès Recher Joseph. Traduction.
Nous, Roman Gimeno, avocat, juge municipal de la ville de San Carlos de la Rapita, district judiciaire de Tortosa, province de Tarragone, certifions qu’au vingtième volume, folio cent soixante-treize, numéro soixante-deux de la section de décès du registre de l’état civil à ma charge, se trouve l’acte qui littéralement copié est ainsi conçu :
Acte de décès. — A San Carlos de la Rapita, province de Tarragone, le quinze septembre mil neuf cent dix-sept à onze heures, M. Roman Gimeno Subirats, Juge municipal, par devant M. Ciriaco Tudo Portales, Secrétaire, ordonna l’inscription du décès de M. Joseph Recher, deuxième capitaine du vapeur français Amiral de Kersaint, torpillé le quatorze de ce mois à la hauteur du cap Tortosa, originaire de Fécamp (Département de la Seine-Inférieure), âgé de quarante-deux ans, domicilié à la route de Bolbec, décédé hier d’une commotion cérébrale, avec fracture à la base du crâne, des suites du torpillage du vapeur Amiral de Kersaint. En vertu de la communication de cette autorité maritime et des informations qui ont été recueillies, le défunt était marié et père de trois fils dont on ignore les noms, et que son cadavre a été enseveli au cimetière de cette ville, caveau numéro trente, île deuxième, quartier numéro deux. Après avoir lu intégralement cet acte, on y a apposé le sceau de cette Justice municipale et les signatures de Monsieur le Juge municipal et de Monsieur le Secrétaire, ce que je certifie. Signé : Roman Gimeno, Ciriaco Tudo. Il y a le sceau. Conforme à l’original. En foi de quoi et sur la demande de l’autorité de la marine, je délivre la présente expédition en double. A San Carlos de la Rapita, le vingt septembre mil neuf cent dix-sept. Signé, Roman Gimeno, Ciriaco Tudo. Il y a le sceau de la Justice municipale.
Pour traduction certifiée conforme et véritable faite à Taragone, le vingt septembre mil neuf cent dix-sept. L. S. L’agent consulaire de France, signé J. Merelo. Suit la légalisation de la signature de M. Merelo par M. le Consul général de France à Barcelone. Sans frais.
N° 1.393. — L’acte de décès qui précède a été transcrit par nous, Édouard Gaussen, Consul général de France à Barcelone, officier de l’état civil, le huit octobre mil neuf cent dix-sept sur la production d’une expédition de l’acte original, dûment légalisé, à nous remise avec sa traduction par l’agent consulaire de la France à Tarragone, lesquelles expéditions et traduction ont été annexées au présent registre, après avoir été paraphés par nous. Signé Gaussen.
Pour copie certifiée conforme, Barcelone, le dix octobre mil neuf cent dix-sept. Le Vice-consul chargé de la chancellerie. Signé (illisible). Le Ministre des affaires étrangères. Certifié véritable la signature de M. H. Roux. Paris, le 18 octobre 1917. Pour le Ministre. Pour le chef de bureau délégué. Signé Schneider.
Transcrit le trois novembre mil neuf cent dix-sept à six heures du soir par nous, Adjoint au Maire de Fécamp, officier de l’état civil par délégation. Signé (illisible). »