ATHOS - Compagnie des Messageries Maritimes

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Terraillon Marc
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Re: ATHOS - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par Terraillon Marc »

Bonsoir

La fiche du navire est en ligne :

http://www.pages14-18.com/pagesDocument ... ateaux.htm

A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
alain13
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Re: ATHOS - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par alain13 »

Bonjour à tous,

J'ai fait hier un passage aux archives des Messageries Maritimes, à la recherche de détails sur le combat CRIMEE/sous-marin du 19 Fèvrier 1917.
J'ai pu également consulter les archives de L'ATHOS pour lequel je savais qu'il y avait quelques incertitudes sur le lieu de torpillage, dans le but d'y trouver ses coordonnées.
Bien que le rapport du commandant en second soit cité dans le dossier "torpillage", je n'ai pu le retrouver et aucun document ( y compris les divers messages en provenance de Malte ) ne précise ce lieu.
A l'occasion, il se trouve que le nombre de 12 pour les membres de l'équipage victimes du torpillage sur 754, et tant soit peu réducteur car
faisaient également partie de l'équipage ... 29 chauffeurs chinois, 36 chauffeurs arabes, 55 boys annamites et quelques autres qui étaient sans doute compris dans les 754 !!!
Je pense d'ailleurs, au vu du nombre de correspondances qui l'atteste, que le souci de la compagnies ait été de définir, dans un but d'indemnisation ou pas, la liste exacte des passagers de l'ATHOS, ce qui vu le contexte n'a pas du être facile.
Ci-après la liste des victimes, état-major, équipage et passagers militaires.
J'ai également les passagers civils dont 543 travailleurs chinois, si quelq'un est intéressé ...

Cordialement,
Alain

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Ar Brav
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Re: ATHOS - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par Ar Brav »

Bonjour Alain,

Merci beaucoup pour ces documents, c'est inespéré.

A l'occasion, il se trouve que le nombre de 12 pour les membres de l'équipage victimes du torpillage sur 754, et tant soit peu réducteur car
faisaient également partie de l'équipage ... 29 chauffeurs chinois, 36 chauffeurs arabes, 55 boys annamites et quelques autres qui étaient sans doute compris dans les 754 !!!


Au cours de mes recherches, j'ai souvent remarqué que le personnel dit "indigène" est peu mentionné, voire occulté. Je vous avoue en ressentir une certaine gêne, pour ne pas dire plus. Cette foultitude de soutiers, garçons et autres souvent considérés comme quantité négligeable traduit bien l'esprit de l'époque, qui a perduré je dois dire quelques années...
A décharge, il faut noter tout de même les difficultés d'identifications, nombre de ces personnels étant embarqué au gré des escales, avec des états civils parfois complexes. Et comme en cas de perte rapide, les papiers du bord coulent avec le bateau...

Bien cordialement,
Franck
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Ar Brav
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Re: ATHOS - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

CROSSOUARD ETIENNE MARIE né le 15 juin 1860 à La Chapelle Glain (Loire Inférieure).
Mort le 17 février 1917 au torpillage de l’Athos. Médecin principal de 1ère classe Armée d’orient.

Cordialement,
Franck
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
alain13
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Re: ATHOS - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par alain13 »



Bonjour à tous,

Pour les soldats BIETTE ETIENNE MARIE et NEYRAT JEAN du 11ème régiment d'infanterie coloniale, condamnés militaires ( pourquoi et à quoi ?), la plus grosse condamnation a été de les envoyer sur l'ATHOS pour les ramener en France... ( soldats faisant l'objet de la mention "Mort pour la France").

Cordialement,
Alain
Rutilius
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ATHOS ― Paquebot mixte ― Compagnie des Messageries maritimes (1915~1917).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

■ Historique (complément).

— 25 juillet 1914 : Lancé à Dunkerque par la Société des ateliers et chantiers de France pour le compte de la Compagnie des Messageries maritimes.

L'Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 5.692, Mercredi 22 juillet 1914,
p. 8, en rubrique « Nouvelles maritimes ~ Marine marchande ».

« UN NOUVEAU PAQUEBOT

DUNKERQUE, 21 juillet. ― Le samedi 25 juillet, les Chantiers de France à Dunkerque procéderont au lancement du grand paquebot Athos, construit pour le compte des Messageries maritimes.
Ce navire, comme l’André-Lebon et le Paul-Lecat, sera affecté à la ligne postale de l’Extrême-Orient. Le lancement offrira un intérêt particulier par suite du fait que l’Athos sera lancé avec ses chaudières et machines, c'est-à-dire presque totalement terminé.
Ses principales caractéristiques sont : longueur, 161 mètres ; largeur, 19 mètres ; creux, 13 m. 75. »



— 17 février 1917 : Torpillé à 12 h. 27, par 35° 22’ N. et 18° 32’ E. Greenwich, alors qu’il faisait route au S. 86 W., à une vitesse de 13 à 13,5 nœuds ; disparu à 12 h. 41.

[Cf. Rapport de mer du lieutenant de vaisseau Marcel Édouard François TRAUB, commandant le torpilleur d’escadre Enseigne-Henry, sur le torpillage de l’Athos, survenu le 17 février 1917 : Registre historique de la correspondance intéressant le personnel et le matériel du bâtiment : Service historique de la Défense, Cote SS Y 185, p. num. 615 et s.]
Dernière modification par Rutilius le mer. août 31, 2022 8:43 am, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Yves D
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Re: ATHOS - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par Yves D »

Bonjour à tous
La position du navire lors de l'attaque.

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Cdlt
Yves
www.histomar.net
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
Rutilius
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ATHOS ― Paquebot mixte ― Compagnie des Messageries maritimes (1915~1917).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


Les circonstance du torpillage du paquebot mixte Athos


Rapport de mer du lieutenant de vaisseau Marcel Édouard François TRAUB, commandant le torpilleur d’escadre Enseigne-Henry, sur le torpillage de l’Athos

Registre historique de la correspondance intéressant le personnel et le matériel du bâtiment : Service historique de la Défense, Cote SS Y 185, p. num. 615 à 618 (Document manuscrit non daté).


Le lieutenant de vaisseau Traub (M.-E.-F.), commandant le torpilleur d’escadre Enseigne-Henry,
à Monsieur le Capitaine de frégate, commandant la 2e escadrille de torpilleurs


Commandant,


Conformément aux ordres de Monsieur le Capitaine de frégate, commandant la Provence-IV, j’ai appa-reillé de Milo, le 16 février, à 5 h. du matin, sous les ordres du commandant du Mameluck, pour me rendre à La Sude prendre avec lui l’escorte du paquebot Athos.
Fort frais de N. ¼ N.-E., mer grosse. A 12 h. 20, je mouillai en rade de La Sude. Je quittai cette rade le même jour à 15 h., avec le Mameluck, pour aller prendre au large l’escorte de l’Athos. Ce bâtiment devait primitivement rentrer à La Sude vers 11 h. du matin ; mais, retardé par le mauvais temps et a-bandonné pour cette raison par son escorte anglaise, il avait signalé son arrivée vers 16 h. au large de l’entrée.
A 16 h. 05, nous prenions l’Athos en escorte à 5 milles environ dans le Nord du cap Dripano et gardions route à 13 noeuds sur le canal de Cerigotto.
Je pris poste à bâbord de l’Athos, à 700 mètres, relevant sa passerelle à 10° sur l’arrière du travers. Je me tins à cette position jusqu’à la nuit. Je repris ce poste le lendemain matin au petit jour et le conservai jusqu’au moment où l’Athos fut torpillé.
Dès que nous eûmes franchi le canal de Cerigotto, la mer tomba et, le 17 dans la matinée, il faisait calme ; visibilité bonne.
Le 17, à 9 h. 25', par 35° 25' et 19° 20' E. Greenwich, nous croisâmes par tribord, à 5 ou 6 milles par le travers, un quatre-mâts goélette dont la nationalité ne put être distinguée. Il me parut être un des voiliers américains que j’avais vus précédemment dans le port du Pirée. Je crois devoir vous signaler cette rencontre, bien que je ne pense pas qu’il y ait lieu d’établir une corrélation entre elle et le tor-pillage de l’Athos qui se produisit à 40 milles plus loin.
A 12 h. 27, par 35° 22' et 18° 32' Est Greenwich, je perçus le bruit d’une explosion assez forte et un peu sourde, ressemblant à un coup de canon de petit calibre tiré à quelque distance. J’étais à ce moment à bâbord de ma passerelle, surveillant l’extérieur. Je crus d’abord que le Mameluck avait tiré sur un sous-marin, mais, ayant immédiatement regardé l’Athos, je vis l’eau provenant de la gerbe due à l’explosion de la torpille s’écouler en nappe le long du bord. L’Athos venait d’être torpillé par bâ-bord arrière, sous les poulaines de l’équipage, à une vingtaine de mètres de l’arrière.
Je mis immédiatement la barre toute à gauche, différenciai mes machines et pris route à toute vitesse sur le point probable où se trouvait le sous-marin, prêt à mettre en action tous mes moyens offensifs : torpille, grenades et canon. En même temps, je mettais nos embarcations en dehors, prêtes à être a-menées pour le sauvetage des naufragés. Je ne vis absolument rien. Après avoir couru pendant quel-ques minutes sur différents sillages, dus probablement à l’Athos et à l’Enseigne-Henry, j’abandonnai la chasse et commençai les opérations de sauvetage. Il n’y avait alors à l’eau que quelques hommes qui, dès l’explosion, s’étaient jetés à la mer.
A 12 h. 37, j’amenai ma baleinière près d’un petit groupe, à 12 h. 40, mon youyou auprès d’un autre. Je donnai ordre à mes embarcations de ramasser tous les survivants, d’ailleurs peu nombreux, qu’elles trouveraient en ces points puis de se diriger sur l’Athos en recueillant au passage tous ceux qu’elles rencontreraient et mis en marche à toute vitesse vers l’Athos. Celui-ci avait couru sur son erre et se trouvait à 1 ou 2 milles du point où il avait été torpillé. Il avait d’abord donné une légère bande à bâbord, puis s’était redressé et s’enfonçait très lentement par l’arrière.
A 12 h. 40, il commença à se mâter et, à 12 h. 41, il s’enfonçait verticalement et disparaissait.
A 12 h. 44, j’amenai mes deux berthons sur le bord de la zone des épaves.
A 12 h. 48, je stoppai au milieu des embarcations et des radeaux et manœuvrai pour ramasser du bord les gens qui se trouvaient à l’eau, en presque totalité des sénégalais et des chinois. Il n’étaient d’ail-leurs pas en très grand nombre et furent très rapidement ramassés directement du bord dans la région où je me trouvais, ou recueillis par les embarcations que je renvoyais au fur et à mesure, une fois déchargées. J’estime que vers 13 h. 05, il n’y avait plus personne dans l’eau.
J’avais complété les armements de quelques embarcations de l’Athos avec le personnel que j’avais dis-ponible, c’est-à-dire le quart de chauffeurs et de mécaniciens non de service, sous la direction du 1er Maître mécanicien. M. l’Enseigne de vaisseau de 2e classe de Verdelhan des Molles, sur la brillante conduite duquel j’aurai à revenir, avait pris place dans un berthon afin de transmettre mes ordres aux embarcations et de les diriger.
A 13 h. 20, je mis en marche et fis route sur un sillage qui m’avait été signalé. Je tirai trois coups de canon, obus A.
A 13 h. 25, je stoppai de nouveau au milieu des embarcations.
A 13 h. 32, ayant environ 600 personnes à bord (614 après pointage à l’arrivée) et ne pouvant plus en prendre d’autres, je décidai de protéger les opérations du Mameluck qui avait encore quelques ra-deaux non déchargés près de lui, et remis en marche. Je commençai en même temps à mettre un peu d’ordre à bord et à répartir le personnel entre les postes, appartements, machines, chaufferies et soutes à charbon.
Je communiquai avec le Mameluck et il fut décidé que nous prendrions chacun la moitié des embar-cations à la remorque. Je revins à 13 h. 48 près des embarcations, stoppai près d’elles et leur donnai l’ordre de se grouper et de se prendre mutuellement à la remorque. Puis j’allai explorer la zone des épaves jusqu’au point origine et m’assurai qu’il n’y avait aucun survivant oublié.
A 14 h. 07, je pris cinq embarcations à la remorque et mis en route à 3 nœuds ; mais les remorques cassèrent successivement et les points d’attache cédèrent. Il fallut après plusieurs tentatives renoncer à tout remorquage. Le commandant du Mameluck, qui s’était trouvé aux prises avec les mêmes diffi-cultés, m’informa alors que nous restions à garder les embarcations jusqu’à l’arrivée de la Baliste et de la Moqueuse qui avaient annoncé leur ralliement.
De 14 h. 28 à la nuit, je fis des routes diverses à 13 nœuds autour des embarcations.
A 17 h., les embarcations me signalèrent qu’elles avaient des blessés. J’attendis le coucher du soleil et, à 17 h. 45, j’amenai ma baleinière et les recueillis. Puis je donnai ordre aux embarcations, com-mandées par le second de l’Athos et sept hommes du quartier-maître de l’Enseigne-Henry, de se grou-per et d’allumer leurs fanaux afin de faciliter leur repérage. Je pris ensuite la ligne de file derrière le Mameluck.
Nous restâmes croiser Nord-Sud près des embarcations jusqu’à l’arrivée de la Baliste, vers 20 h. 30.
A 22 h., la Moqueuse rallia. Je lui donnai ordre de m’accoster afin d’opérer le transbordement d’une partie de mon personnel. J’estimai en effet, puisque la Moqueuse était là, qu’il était plus prudent d’évacuer environ 200 hommes. Toutes les apparences semblaient présager un changement de temps, le baromètre baissait légèrement, la brise passait à l’O.-S.-O. et l’horizon était chargé dans l’Ouest. J’étais en outre à 210 milles de La Valette.
La Moqueuse m’accosta à 22 h. 35 et me quitta à 22 h. 48, ayant près de 255 survivants.
Je fis route aussitôt à 15 nœuds 5 sur La Valette où j’arrivai le 18 à 12 h. 47.

*
* *

De l’enquête forcément un peu sommaire à laquelle j’ai pu procéder, il semble résulter que la torpille, lancée à 1.000 ou 1.200 mètres, a frappé sous une inclinaison d’environ 45° sur l’arrière du travers. S’il en est bien ainsi, en admettant 35 nœuds comme vitesse de la torpille, celle-ci aurait été lancée à 450 mètres environ sur l’arrière de l’Enseigne-Henry. Son sillage n’a été vu par personne à mon bord. Je n’ai à aucun moment vu le sous-marin. J’ai ouvert le feu, par acquis de conscience, sur un sillage problématique. Je n’ai pas jugé devoir lancer de grenades au hasard, étant donné mon très faible ap-provisionnement de ces engins ; je n’en possède en effet que quatre, nombre réglementaire, deux simples et deux jumelées. J’ai estimé devoir les garder pour le cas où j’apercevrais, ne fût-ce qu’un instant, le périscope ou un sillage certain.
Les opérations de mise à l’eau des radeaux et des embarcations paraissent avoir été faites, à bord de l’Athos, avec le plus grand ordre. Tous les survivants que j’avais à mon bord avaient un moral excellent ; ils m’ont donné l’impression qu’il n’y avait pas eu de panique. Je crois devoir cependant signaler qu’une assez grande quantité de radeaux n’ont pas été utilisés ; ils flottaient vides d’occupants.
Le commandant de l’Athos, le capitaine au long-cours Dorise, n’a quitté son bord qu’au moment où le bâtiment sombrait ; il a été atteint à la tête par l’une des cheminées. Il a été sauvé, ainsi que M. le Contrôleur des services maritimes Maurel, par M. l’Enseigne de vaisseau de 2e classe de Verdelhan des Molles qui, tout habillé et sans ceinture de sauvetage, s’est jeté à l’eau de son berthon pour les aider à atteindre un radeau puis une embarcation. Le commandant de l’Athos, pris de congestion, s’était évanoui dans l’eau ; recueilli à mon bord, il n’a pu être rappelé à la vie et a expiré quelques instants après son arrivée, vers 12 h. 55. J’ai conservé son corps et l’ai ramené à La Valette.
L’Athos avait pu, avant de couler, lancer un S.O.S. ; j’ai fait le même signal à 12 h. 50 et l’ai renouvelé à 14 h. 30 en le rectifiant, la première position étant éloignée de 7 milles.
A 12 h. 55, j’ai reçu de l’Asie en clair le signal suivant
: « Devons-nous nous diriger sur les lieux ? », auquel j’ai naturellement répondu : « Non ». Je crois devoir vous signaler ce fait qui semble indiquer que les commandants des bâtiments de commerce n’ont pas encore bien compris les dangers auxquels ils s’exposent en émettant des signaux et en venant au secours de bâtiments torpillés.
Je dois également vous informer que, vers 16 h., ma vigie m’a signalé un vapeur en vue vers le N.-O. ; ce navire n’avait pas, en admettant qu’il fut muni de T.S.F., appliqué assez largement les règles de déroutement.

J’avais pu recueillir à bord de l’Enseigne-Henry :

― Femmes………………………………….......................... 20
― Enfants…………………………………….......................... 6
― Femmes de chambre……………………….................... 2
― Passagers civils……………………………..................... 18
― Marins de l’État permissionnaires……................. 22
― Officiers de l’Athos…………………………................... 5
― Officiers et adjudants……………………................... 17
― Militaires européens………………………................... 24
― Équipage de l’Athos………………………................... 35
― Boys annamites……………………………..................... 11
― Tirailleurs sénégalais……………………................... 132
― Chinois………………………………………....................... 39
― Blessés………………………………………....................... 28
................................................................ ___

................................................................ 359

+ Transbordés sur la Moqueuse.......................... 255
................................................................ ___

...................................................... Total : 614

Mon second, M. l’Enseigne de vaisseau de 2e classe Hue, m’ayant demandé de faire sortir les couleurs, cette cérémonie fut l’occasion d’une manifestation qui, après les heures dramatiques de la journée, fut émotionnante et non sans grandeur : tous les survivants, debout sur le pont et découverts, salu-èrent le pavillon de trois cris de « Vive la France ! » et de trois hourras.
Je vais en terminant, Commandant, rendre hommage au calme, au sang-froid, à l’entrain et à l’absolu dévouement dont tous, officiers et équipage de l’Enseigne-Henry, ont fait preuve au cours de ces tra-giques événements.

Signé : Marcel Traub.
Dernière modification par Rutilius le mer. août 31, 2022 9:58 am, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Ar Brav
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Re: ATHOS - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par Ar Brav »

Bonjour Daniel,

Un grand merci pour cette retranscription du rapport du lieutenant de vaisseau Traub, commandant du torpilleur d’escadre Enseigne-Henry. J'en ai profité pour placer également une copie dans le sujet de ce dernier.

Amicalement, :hello:
Franck
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Rutilius
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ATHOS ― Paquebot mixte ― Compagnie des Messageries maritimes (1915~1917).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


L'Ouest-Éclair ― éd. de Caen ―, n° 6.369, Lundi 9 avril 1917,
p. 4 en rubrique « Nouvelles maritimes ».

« RÉCOMPENSES. ― Le sous-secrétaire d'État de la Marine marchande a accordé les récompenses suivantes au personnel du paquebot l'Athos, qui s'est distingué lors du torpillage de ce bâtiment par un sous-marin ennemi le 17 février, savoir :

1° ― Une médaille de sauvetage en argent de 1re cl. à M. le docteur Alibert, médecin du bord.

2° ― Des médailles de sauvetage en argent de 2e cl. à MM. Guiraud et Belliard, tous deux capitaines au long cours, passagers à bord de l'Athos ; Cabrol, mécan. breveté de 1re cl., 2e mécanicien ; Sevin, premier maître d'hôtel ; Horet, aide de cuisine ; Pichon, matelot timonier.

3° ― Des médailles de sauvetage en bronze à MM. Nicolas, matelot ; Napoleoni et Huet, chefs de bordée ; Wallyn, Negroni, matelots ; Courvil, callier à bagages ; Arrighi, novice ; Giorhi, timonier ; Grillasca et Bocognano, chauffeurs ; Mahec, Reboul, Atua, Handschowerker, Poggioli, Prigent, Dessoules, matelots ; Comiti, Boric, chauffeurs ; Bargeot, Oliva, matelots ; Paoli, chauffeur ; Lamour, matelot ; Constanza, deuxième cambusier ;Tasso, matelot ; Vilutini, chauffeur ; Darrozin, q. m. canonn. ; Veran, canonn. breveté ; Calloch, fusilier auxiliaire. »


• Le Temps n° 20.374, Mercredi 18 avril 1917, p. 3, en rubrique « Marine » .

« CITATIONS. ― Le Journal officiel publie les citations à l'ordre de l'armée faites à la suite du torpillage de l'Athos. Sont cités :

Le capitaine au long cours Dorise, qui commandait le vapeur, resté le dernier à son poste ; le chef mécanicien Mignard ; les seconds mécaniciens Brun et Holstein, qui secondaient le commandant et ne se sont jetés à l'eau qu'à la dernière minute.

Les capitaine au long cours Santi, 1er lieutenant, et Poubert, 2e lieutenant ; le commissaire Ramel ; le mécanicien de 1re classe Donzel ; les chauffeurs Cipriani, Valton et Icard, morts en accomplissant leur devoir.

Le chef de bataillon Colonna d'Istria, commandant le 77e bataillon de tirailleurs sénégalais, mort en dirigeant le sauvetage ; le 77e bataillon de tirailleurs sénégalais et ses officiers ; Roy, capitaine ; Jeannot, Constant et Delaunay, sous-lieutenants, morts à leurs postes ; le capitaine Silvestre et l'adjudant Poujetoux, de l'infanterie coloniale ; le sergent Mougeot, qui s'est noyé pour sauver trois prisonniers allemands dont il avait la garde ; le contrôleur des services maritimes postaux Maurel et l'agent de la
Compagnie générale radiotélégraphique Maccary. [...] »
Dernière modification par Rutilius le mer. août 31, 2022 10:11 am, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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