EUPHRATE - Compagnie des Messageries Maritimes

[Ar Brav]

Bonjour à tous,

EUPHRATE Transport postal & auxiliaire (1914 - 1915)

Chantier :

La Ciotat
Mis à flot : 25.04.1905
En service : 1914
Retiré : 1915
Caractéristiques : 11 870 t ; 6 880 tjb ; 141,35 x 16,06 m ; 2 machines alternatives à triple expansion, 2 chaudières au charbon ; 3 800 cv ; 13 nds ; une cheminée ; 40 passagers en premières, 54 en secondes, 1 200 rationnaires.

Observations :

1904 : paquebot des Messageries Maritimes, troisième d’une série de quatre paquebots mixtes à deux hélices sur les plans de Risbec assisté de Raymond, commandés par le Président André Lebon pour remédier au chômage des Chantiers de la Ciotat (LOUQSOR, EL KANTARA, EUPHRATE, GANGE).
30.12.1905 : mis en service sur la ligne de Chine et du Japon 1907 : rejoint les trois autres jumeaux sur la ligne Marseille - Saigon – Haiphong
1912 : affecté à la ligne commerciale d’Anvers à l’Extrême Orient
1914 : réquisitionné par les services postaux
11.09.1915 (ou 11.07.1915) : revenant d’Extrême Orient avec 581 passagers et 400 militaires s’échoue vers 04h00 sur les récifs de l’île de Socotra à l’entrée de la Mer Rouge par tempête de mousson. Passagers et équipage sont sauvés par le CITY OF NAGPUR ou MAYPOOR, d’ELLERMAN LINES. Il n’y a pas de victime, mais le navire et la cargaison sont déclarés perte totale.

Cordialement,
Franck

[Terraillon Marc]

Bonsoir


Voici une vue de l'EUPHRATE de la Compagnie des Messageries Maritimes





A bientot

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

• Le Temps, n° 19.847, Lundi 8 novembre 1915, p. 3,
en rubrique « Armée ~ Affaires militaires ».

« Arrivée d’ouvriers annamites

Le paquebot Latouche-Tréville est arrivé hier à Marseille, venant de Haiphong, Saïgon et Colombo ; il avait à bord 1.101 passagers, parmi lesquels divers fonctionnaires et 994 Annamites, ouvriers auxiliaires d’artillerie, qui seront utilisés dans les divers arsenaux français.
A bord de ce paquebot, se trouvait également le sujet allemand Bragard, agent consulaire au Tonkin, et arrêté au début de la guerre. Ce dernier avait été embarqué comme prisonnier à bord de l’Euphrate, qui fit naufrage à Socotora, dans l’océan Indien ; débarqué et conduit ensuite à Colombo, il prit passage, sous surveillance d’un adjudant, à bord du Latouche-Tréville, qui l’a conduit à Marseille, où, dès son arrivée, il a été remis à l’autorité militaire. »

[Yves D]

Bonjour à tous,
11.7.1915 pour la date de sa perte.
Starke Reg. de 1905 :
EUPHRATE FR 2T (12)
6,876 Messageries Maritimes, Marseille 447.2 x 52.6
P/C Messageries Maritimes, La Ciotat (11) #120
Stranded on a reef on the west coast of Socotra, 11 July 1915, voy. Far East - Marseille

Cdlt
Yves

[Rutilius]

Bonjour à tous,

•Le Sémaphore Algérien, n° 814, Lundi 11 novembre 1915, p. 2.





.

[l'amiral]

Bonjour à tous,
A toutes fins utiles je signale qu’il existait à l’époque un autre EUPHRATES (avec S celui-ci !) : un cargo de 2.809 T.Br, lancé en 1901 et acquis en 1906 par la Cie Nationale Belge de Transports Maritimes A. Deppe.
Il fut torpillé le 22 janvier 1917 par le sous-marin U-57 (Cdt. Carl-Siegfried Ritter von Georg) en Pos 48° N – 13°05’ W et coula en 3 minutes.

Belle journée.
L’amiral.

[Memgam]

Lors de l'échouement du paquebot Euphrate près du cap Redressah à la pointe est de l'île de Socotra, le navire a littéralement fait un 180 ° brutal en heurtant une tête de roche. Machines noyées, batterie de secours renversée,il ne put utiliser sa T.S.F. Aussi,il fut décidé de faire partir une embarcation, sous les ordres de Paul Cérisola, premier lieutenant, d'Antoine Vénitien, deuxième lieutenant, inscrit à Cannes, Jules Pichon, matelot, inscrit à Marseille, Jean Marjou, matelot, inscrit à Lannion, Jerôme Gourguen, matelot, inscrit au Conquet, Yves Tensorer, chauffeur, inscrit à Lannion, François Antonelli,chauffeur, inscrit à Bastia, Ignace Cacciaguerra, chauffeur, inscrit à Ajaccio, Dominique Moretti, chauffeur, inscrit à Ajaccio, Pierre Baptiste Leccia, chauffeur, inscrit à Marseille, Saala AL Ali, sarang des chauffeurs, auxquels se joint le chef mécanicien Roussel.
La chaloupe rencontre de nuit le vapeur City of Nagpur qui rejoint l'épave de l'Euphrate et commence le transbordement des 667 personnes présentent à bord et demande du secours. Le City of Nagpur se présente au vent de l'Euphrate, y envoie trois embarcations, puis va les récupérer sous le vent. Avec l'aide de deux autres navires,le vapeur anglais Collingham et le paquebot hollandais Tambora, les opérations de transbordement ont duré trois jours et trois nuits, sans aucun blessé.

Le lieutenant Cérisola (parfois écrit avec un z) a reçu diverses médailles et prix dont la médaille d'or de la Société Centrale des Naufragés, avec le prix du baron Jules Cloquet et un prix de 1050 F. (Annales du sauvetage du 2 ème trimestre 1916).

Un récit complet dans l'ouvrage du commandant Georges Aubin, En bourlinguant sur les sept océans, Editions France-Empire, 1968, Le naufrage de l'Euphrate, pages 311 à 361.

[Memgam]

Le City of Nagpur, de la compagnie Ellerman Lines, construit en 1914 par Workman, Clark & Co, 8331 t, 492 nhp, machine à quadruple expansion fera lui aussi naufrage le 23 août 1917 en baie d'Algoa (Afrique du Sud) lors d'un voyage vers Bombay.

Source : Charles Hocking, Dictionary of disasters at sea during the age of steam, 1824-1962, Lloyd's Register of Shipping, 1969.

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

Le paquebot City-of-Nagpur, premier du nom (1914~1917)

Le paquebot City-of-Nagpur, second du nom (1922~1941)




National Library of Australia ~ State Library of South Wales
Ernest G. Best postcard collection ~ Réf. : PXE 722/906-907

[Memgam]

Si la première photo présentée par Rutilius représente bien le City of Nagpur, avec confirmation de la compagnie Ellerman par la marque de cheminée, il n'est pas pour autant sûr qu'il s'agisse du bon City of Nagpur, puisque celui perdu en 1917 a été remplacé en 1922 par un autre, un peu plus gros (10146 t), construit par les mêmes chantiers et torpillé en 1941.
Quant à la seconde photo, il y un doute à cause de la marque de cheminée, mais, aux hasards des affrétements, l'affréteur peut exiger un changement de marque.
Pour mémoire, la plupart des navires d'Ellerman Lines portaient le nom de City of X...Il y eut notamment le City of Paris, coulé par l'U 52 le 4 avril 1917 au large du cap d'Antibes (122 victimes).

Source : Charles Hocking, opus cité.

Rectificatif : après consultation de sites consacrés au groupe des Ellerman Lines, la marque de cheminée du second navire correspond à celle adoptée à partir de 1935. Compte tenu de quelques différences entre les deux navires, il semble que l'on puisse déduire que le premier City of Nagpur, avec la marque de cheminée à trois diamants, soit celui qui a porté secours à l'Euphrate.