Bonjour,
Je rédige mon mémoire en ce moment, concernant la mort (25/09/1915 à Souain) de l'Adjudant dont je possède la correspondance (Jean BASCOU, 33ème RIC), je me heurte à un élèment:
Je ne connais pas sa date d'exhumation, n'y celle de son transfert de son corps dans son village natal (caramany).
Rien sur sa fiche matricule
Rien dans les archives paroissiales (qui aurait pu me donner une date d'inhumation de son corps à Caramany)
Rien dans le dossier du Cpt PARIS (qui aurait pu me donner sur son c-r d'exhumation une date).
Où faut-il que je m'adresse?
Voici les deux lettres qui sont la base de départ de cette rélexion:
[/i]Secteur 167 le 19 novembre 1915
Mon cher collégue
Excusez-moi de ne pas avoir répondu de suite à votre lettre du 12 courant. Comme je n’étais pas à l’attaque j’ai cherché à avoir le plus de renseignements possible sur la mort de votre frère et voici ce que j’ai pu recueillir.
Il a été tué par une balle en pleine poitrine au début de l’action à 9h30 en arrivant au premiers fils de fer boches entre Souain et Somme Py environ 4 à 500 métres en avant de Souain et 15 mètres à gauche de la route Souain-Somme Py.
Il a été enterré par les soins du 129ème territorial dans une fosse commune côte à côte avec le capitaine Paris.
Cette fosse a été creusée environ 300 en avant de Souain et 150 métres à droite de la route Souain-Somme Py.
Voilà ce que j’ai pu apprendre par ses camarades qui ont combattu à ses côtés, et qui le regrettent car il était très estimé à la Compagnie.
Nous fusions part à votre peine.
Recevez cher camarade mes salutations sincéres.
J. Parpaillon Adj
33ème Colonial-16ème Cie-Secteur 167
Au secteur postale 63, le 24 novembre 1915
Ma chère Françoise,
Jusqu’ici, j’avais toujours espéré, comme je te l’ai déjà dit dans ma dernière lettre, que, puisque tu n’avais pas été avisée officiellement du décès de notre Jean, il fallait toujours espérer. J’ajoutais que j’avais écrit à son régiment, à sa Cie, pour avoir des précisions et une certitude. Je viens de recevoir la réponse que je mets dans cette lettre avec diverses autres dont deux que je lui avais adressés et qui m’ont été retournées.
Les renseignements qu’on me donne dans cette lettre du 33ème, du 19-11-15, semblent, hélas ! dèfinitifs, mais, malgré cela, un doute subsiste toujours en moi. Puisqu’on sait si bien le lieu où il repose pourquoi les dépôts intérieurs n’en sont-ils pas avisés ?
Je n’ai pas besoin de te dire de conserver pieusement cette lettre avec toutes les autres que j’y joins je sais que tu les garderas comme les plus précieuses reliques de celui qui te fut si cher.
Après la guerre, si je survis moi-même à ce fléau, nous nous rendrons sur les lieux où il dort son dernier sommeil et nous verrons si il y a possibilité à faire transporter ses restes à Caramany où les enfants, toi et nous mêmes, les proches parents, nous auront la suprême consolation de venir prier et pleurer.
Tous les soirs, après le travail de la journée, au moment où je me trouve seul pour aller me coucher, mes pensées vont toujours vers mon frère chéri que je regretterai éternellement puisque le sort impitoyable semble toujours s’acharner injustement après les meilleurs.
Le devoir de ceux qui resteront après cette terrible tourmente sera de protéger ceux qui auront perdu leur santé et, ceux pour lesquels celui qui n’est plus avait les plus tendres affections et ce sera pour ceux là une consolation supérieure, comme un gage sacré qui nous fait envisager autrement l’avenir.
Toi, ma chère Françoise et tes deux enfants trouverez toujours en moi le soutien qui pourrait vous être nécessaire. Je voudrais que le grand cœur de celui qui n’est plus, son dévouement à la patrie, sa force d’âme devant le devoir terrible qui lui incombait apaisent la désolation de vos cœurs et vous redonnent un peu de confiance dans la vie. Ceux qui restent auront bien des larmes à sécher !
Puisse tout ce que je viens de te dire là ma chère amie, te donner le courage de te hausser au-dessus de ta douleur.
Mes bonnes amitiés à ton père, mille baisers aux chers enfants et crois à ma plus fraternelle affection pour toi.
Embrassade à tous
Joseph Bascou[/i]
Joseph BASCOU (Adj au 4ème RIC) est le frère ainé de Jean BASCOU
Françoise est la femme de Jean et Henri et Paule ses enfants
Cordialement
Yann
Date d' exhumation et de transfert de corps: où faut-il s'adresser?
Re: Date d' exhumation et de transfert de corps: où faut-il s'adresser?
Bonjour,
Rien sur sa fiche matricule
Rien dans les archives paroissiales (qui aurait pu me donner une date d'inhumation de son corps à Caramany)
Rien dans le dossier du Cpt PARIS (qui aurait pu me donner sur son c-r d'exhumation une date).
Où faut-il que je m'adresse?
Cordialement
Yann
Bonjour
Si il a été transfère dans un cimetière civil consulter le Conservateur ou le Maire du lieu.
Cordialement
François
Re: Date d' exhumation et de transfert de corps: où faut-il s'adresser?
Bonjour,
Vous pensez bien que j'ai déjà consulté le registre de l'E-C et du cimetière;; il n'y a rien.
Cordialement
Yann
Vous pensez bien que j'ai déjà consulté le registre de l'E-C et du cimetière;; il n'y a rien.
Cordialement
Yann
THOMAS
- Jean-Claude Poncet
- Messages : 1305
- Inscription : lun. oct. 18, 2004 2:00 am
Re: Date d' exhumation et de transfert de corps: où faut-il s'adresser?
Bonjour,
Le maire est responsable de l'état-civil, des inhumations et de la conservation des archives. Il en est responsable pénalement d'ailleurs. Mais bon, si vous trouvez, vous me le direz car moi aussi j'ai trouvé un bec.
Plus sérieusement, j'étais par une journée magnifique au pied du monument de Caramany le 15 août de l'année 2006. Jean Bascou est le 3e de la liste.
Quant aux archives paroissiales, lors de la fermeture des cures, beaucoup d'archives ont été brûlées, parfois récupérées pour être vendues dans des brocantes.

Beaucoup des tombes qui pourraient actuellement nous intéresser sont l'objet de procédures de relèvement.
Cordialement,
JCP.
Le maire est responsable de l'état-civil, des inhumations et de la conservation des archives. Il en est responsable pénalement d'ailleurs. Mais bon, si vous trouvez, vous me le direz car moi aussi j'ai trouvé un bec.
Plus sérieusement, j'étais par une journée magnifique au pied du monument de Caramany le 15 août de l'année 2006. Jean Bascou est le 3e de la liste.
Quant aux archives paroissiales, lors de la fermeture des cures, beaucoup d'archives ont été brûlées, parfois récupérées pour être vendues dans des brocantes.

Beaucoup des tombes qui pourraient actuellement nous intéresser sont l'objet de procédures de relèvement.
Cordialement,
JCP.
-
- Messages : 96
- Inscription : sam. déc. 02, 2006 1:00 am
Re: Date d' exhumation et de transfert de corps: où faut-il s'adresser?
Bonjour,
Bonjour,
Savez-vous si la dépouille du capitaine Paris a été transférée ultérieurement dans une nécropole nationale ?
Figure-t-il dans le fichier national des sépultures de guerre ? Ceci pourrait donner une piste.
J'ai un cas semblable dans ma famille le même jour, à la même heure et presque au même endroit ! (Butte du Mesnil).
Mon grand-oncle a été tué le 25/9/1915 1200 m au nord de la ferme de Beauséjour et inhumé sur place à côté de son cdt de cie .
Le cdt de cie a été transféré en 1922 à la nécropole du Pont-de-Marson (avec sans doute une inhumation intermédiaire près de la ferme de Beauséjour, car les tombes provisoires de 1915 n'existaient plus en 1917, d'après une lettre en ma possession). J'ai obtenu l'information sur le transfert final de 1922 des AC de Metz (je leur avais fourni le n° de la tombe définitive du cdt de cie, que j'avais trouvé grâce au fichier national des sépultures de guerre).
Malheureusement, pas de trace de mon grand-oncle, malgré toutes les recherches de sa famille.
Cordialement.
François Xavier
PS. Tout ce qui concerne l'offensive de Champagne du 25/9/1915 m'intéresse. Il s'agit sans doute d'un des jours les plus meurtriers de la guerre (ce fait étant en partie camouflé (volontairement ?) par un étalement sur plusieurs jours des dates officielles de décès !).
Je rédige mon mémoire en ce moment, concernant la mort (25/09/1915 à Souain) de l'Adjudant dont je possède la correspondance (Jean BASCOU, 33ème RIC), je me heurte à un élèment:
Je ne connais pas sa date d'exhumation, n'y celle de son transfert de son corps dans son village natal (caramany).
Rien sur sa fiche matricule
Rien dans les archives paroissiales (qui aurait pu me donner une date d'inhumation de son corps à Caramany)
Rien dans le dossier du Cpt PARIS (qui aurait pu me donner sur son c-r d'exhumation une date).
Où faut-il que je m'adresse?
Voici les deux lettres qui sont la base de départ de cette rélexion:
[/i]Secteur 167 le 19 novembre 1915
Mon cher collégue
Excusez-moi de ne pas avoir répondu de suite à votre lettre du 12 courant. Comme je n’étais pas à l’attaque j’ai cherché à avoir le plus de renseignements possible sur la mort de votre frère et voici ce que j’ai pu recueillir.
Il a été tué par une balle en pleine poitrine au début de l’action à 9h30 en arrivant au premiers fils de fer boches entre Souain et Somme Py environ 4 à 500 métres en avant de Souain et 15 mètres à gauche de la route Souain-Somme Py.
Il a été enterré par les soins du 129ème territorial dans une fosse commune côte à côte avec le capitaine Paris.
Cette fosse a été creusée environ 300 en avant de Souain et 150 métres à droite de la route Souain-Somme Py.
Voilà ce que j’ai pu apprendre par ses camarades qui ont combattu à ses côtés, et qui le regrettent car il était très estimé à la Compagnie.
Nous fusions part à votre peine.
Recevez cher camarade mes salutations sincéres.
J. Parpaillon Adj
33ème Colonial-16ème Cie-Secteur 167
Au secteur postale 63, le 24 novembre 1915
Ma chère Françoise,
Jusqu’ici, j’avais toujours espéré, comme je te l’ai déjà dit dans ma dernière lettre, que, puisque tu n’avais pas été avisée officiellement du décès de notre Jean, il fallait toujours espérer. J’ajoutais que j’avais écrit à son régiment, à sa Cie, pour avoir des précisions et une certitude. Je viens de recevoir la réponse que je mets dans cette lettre avec diverses autres dont deux que je lui avais adressés et qui m’ont été retournées.
Les renseignements qu’on me donne dans cette lettre du 33ème, du 19-11-15, semblent, hélas ! dèfinitifs, mais, malgré cela, un doute subsiste toujours en moi. Puisqu’on sait si bien le lieu où il repose pourquoi les dépôts intérieurs n’en sont-ils pas avisés ?
Je n’ai pas besoin de te dire de conserver pieusement cette lettre avec toutes les autres que j’y joins je sais que tu les garderas comme les plus précieuses reliques de celui qui te fut si cher.
Après la guerre, si je survis moi-même à ce fléau, nous nous rendrons sur les lieux où il dort son dernier sommeil et nous verrons si il y a possibilité à faire transporter ses restes à Caramany où les enfants, toi et nous mêmes, les proches parents, nous auront la suprême consolation de venir prier et pleurer.
Tous les soirs, après le travail de la journée, au moment où je me trouve seul pour aller me coucher, mes pensées vont toujours vers mon frère chéri que je regretterai éternellement puisque le sort impitoyable semble toujours s’acharner injustement après les meilleurs.
Le devoir de ceux qui resteront après cette terrible tourmente sera de protéger ceux qui auront perdu leur santé et, ceux pour lesquels celui qui n’est plus avait les plus tendres affections et ce sera pour ceux là une consolation supérieure, comme un gage sacré qui nous fait envisager autrement l’avenir.
Toi, ma chère Françoise et tes deux enfants trouverez toujours en moi le soutien qui pourrait vous être nécessaire. Je voudrais que le grand cœur de celui qui n’est plus, son dévouement à la patrie, sa force d’âme devant le devoir terrible qui lui incombait apaisent la désolation de vos cœurs et vous redonnent un peu de confiance dans la vie. Ceux qui restent auront bien des larmes à sécher !
Puisse tout ce que je viens de te dire là ma chère amie, te donner le courage de te hausser au-dessus de ta douleur.
Mes bonnes amitiés à ton père, mille baisers aux chers enfants et crois à ma plus fraternelle affection pour toi.
Embrassade à tous
Joseph Bascou[/i]
Joseph BASCOU (Adj au 4ème RIC) est le frère ainé de Jean BASCOU
Françoise est la femme de Jean et Henri et Paule ses enfants
Cordialement
Yann
Francois
Re: Date d' exhumation et de transfert de corps: où faut-il s'adresser?
Bonsoir Yann,
Il y a probablement un dossier aux archives départementales mais il faut y passer pas mal de temps.
Les recensements et rapatriements ont commencé, de tête, à compter de 1920.
On y trouve donc les renseignements de base : nom prénom régiment, lieu de départ de gare, etc...
Bon courage, cordialement, Hervé.
Il y a probablement un dossier aux archives départementales mais il faut y passer pas mal de temps.
Les recensements et rapatriements ont commencé, de tête, à compter de 1920.
On y trouve donc les renseignements de base : nom prénom régiment, lieu de départ de gare, etc...
Bon courage, cordialement, Hervé.
Re: Date d' exhumation et de transfert de corps: où faut-il s'adresser?
Bonjour à tous,
Merci pour ces indications, je viens d'avoir une idée, je vais écrire à l'Indépendant du Midi. Peut-être que ce journal a annoncé l'arrivée du corps de Jean BASCOU dans les années 1920.
Pour Jean-Claude, le 15 août nous aurions pu nous rencontrer à Caramany. Nous sommes descendus de Caen pour aller sur les traces de l'Adj BASCOU (du 15 au 20 août dernier).
A bientôt
Yann
Merci pour ces indications, je viens d'avoir une idée, je vais écrire à l'Indépendant du Midi. Peut-être que ce journal a annoncé l'arrivée du corps de Jean BASCOU dans les années 1920.
Pour Jean-Claude, le 15 août nous aurions pu nous rencontrer à Caramany. Nous sommes descendus de Caen pour aller sur les traces de l'Adj BASCOU (du 15 au 20 août dernier).
A bientôt
Yann
THOMAS
Re: Date d' exhumation et de transfert de corps: où faut-il s'adresser?
Bonsoir
comme le dit H.toulotte, la réponse peut se trouver au AD, dans la série R
bonne soirée
comme le dit H.toulotte, la réponse peut se trouver au AD, dans la série R
bonne soirée
157 et 159° RI
Re: Date d' exhumation et de transfert de corps: où faut-il s'adresser?
Bonjour,
Oui, c'est bien dans la série R qu'il faut éplucher. La rubrique s'intitule "le rapatriement des corps" et si elle existe, vous trouverez les noms de ceux qui sont revenus en convois funéraires, plusieurs centaines par trains, souvent plus près de 300. Chaque wagon disposait d'une pancarte spécifique indiquant l'objet du transport....
Voua aurez donc la gare de départ par exemple Brienne le Château, les noms, prénoms grade et commune où le corps sera rapatrié.
Cordialement, Hervé.
Oui, c'est bien dans la série R qu'il faut éplucher. La rubrique s'intitule "le rapatriement des corps" et si elle existe, vous trouverez les noms de ceux qui sont revenus en convois funéraires, plusieurs centaines par trains, souvent plus près de 300. Chaque wagon disposait d'une pancarte spécifique indiquant l'objet du transport....
Voua aurez donc la gare de départ par exemple Brienne le Château, les noms, prénoms grade et commune où le corps sera rapatrié.
Cordialement, Hervé.
Re: Date d' exhumation et de transfert de corps: où faut-il s'adresser?
Bonjour,
Bref du travail en perspective!!
Merci à tous pour ces informations.
J'avais entendu dire que la DPMA dêtenait un fichier avec ce type d'informations.
Merci à tous
Yann
Bref du travail en perspective!!
Merci à tous pour ces informations.
J'avais entendu dire que la DPMA dêtenait un fichier avec ce type d'informations.
Merci à tous
Yann
THOMAS