Bonjour,
Dès le début de la guerre, de nombreux trains évacuent blessés et réfugiés de Belgique vers Cherbourg, Coutances, Granville… (entre autres).
À Cherbourg :
L'Hôpital maritime.
La Bucaille où Charcot dispense des cours pour la formation des infirmières.
À Institut Saint-Paul, 27 rue Amiral-Courbet.
À l'Arsenal, « l'Ambulance, » un service d'urgence et de tri des blessés ?
Un hôpital anglais a été installé au château de Tourlaville.
Saint-Paul soigne des blessés dès les premiers jours de la guerre. Une de mes grand-tantes écrit :
« Dès le lendemain [NDLR : 14 septembre 1914], je m’enrôlais comme infirmière de la Croix-Rouge à St Paul, le lundi on m’a présentée et je me suis équipée et le mardi matin à 6 H ½ je prenais mon service. Depuis je n’arrête pas, tous les matins à 6 H ½, ça c’est un vrai sacrifice car cela m’est diablement pénible de me faire réveiller en sursaut par mon réveil et de me lever dare dare.
Comme j’habite presque à St Paul, c’était à moi que cette corvée revenait et à la troupe on en fait tant d’affaires. Je sers donc les petits déjeuners, à cette heure là, je veille les blessés puis je rentre déjeuner et je reviens immédiatement à St Paul pour les pansements. Je ne les fais pas encore mais je les défais. À 10 H ½, coup de feu des déjeuners à servir.. Depuis 2 jours mon service s’est augmenté de deux lieutenants ; l’un d’eux, un millionnaire, mari de Mme Milcent est si bien soigné que cela m’oblige à faire je ne sais combien d’allées et venues à la cuisine. Avec le service de la salle des grands blessés j’ai fort à faire et comme aujourd’hui je suis encore en plus allée à l’Hôpital maritime je n’ai plus de jambes ce soir.
Grande émotion à St Paul ce soir ; le directeur du service de Santé est venu commander hier un grand départ et il a fallu voir partir 75 de nos blessés, plusieurs d’entre eux étaient encore si blessés qu’il a fallu les lever seulement pour partir. Tous désolés de quitter St Paul un si bon hôpital, ils nous ont remerciés en termes émus, nous avons eu un petit spitche touchant, bouquet aux docteurs et bouquet pour les infirmières, réunion au réfectoire où tous sont venus recevoir des provisions de route et nous serrer la main. Pauvres diables, c’était émotionnant ce départ dans la nuit. Mohamed le chamelier pleurait en nous remerciant : « Moi pas savoir dire merci bien mais merci bezof. »
Maintenant St Paul est calme, 15 blessés en tout mais nous attendons de grands blessés par bateau. Nous avons conservé un brave garçon auquel je m’intéresse, il est arrivé à St Paul en même temps que moi, il a une balle dans le dos et la moelle épinière atteinte, je le soigne le plus que je puis.
Cherbourg – 28 octobre.
Dimanche il était midi, beaucoup d’infirmières avaient quitté l’hôpital et moi-même je me disposais à aller déjeuner lorsque les ambulances sont arrivées nous apportant du « Duguay-Trouin », 37 fusiliers marins tous horriblement blessés. Ce que c’était déprimant de les voir arriver là sur des civières, blancs comme des linges, les traits tirés, immobiles dans leurs capotes de drap bleu toutes raides de sang ; on aurait dit des cadavres. Heureusement le service s’est bien organisé et vite ils avaient tous au cou une pancarte avec leur nom et la désignation de leurs blessures pour que l’on sache immédiatement par où les prendre. La directrice des infirmières dirigeais les brancards sur les salles où nous les attendions. Pauvres petits fusiliers, j’étais bouleversée de les voir en si triste état et si fatigués, si sales. » ©
Hôpitaux Cherbourg, Saint-Paul, hospice, hôpital ?
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Re: Hôpitaux Cherbourg, Saint-Paul, hospice, hôpital ?
Un hôpital auxiliaire est créé en 1912 à l'Institut Saint-Paul, 27 rue Amiral-Courbet, à l’initiative de la SSBM Cherbourg (Société de Secours aux Blessés Militaires).
Cherbourg - L’hôpital auxiliaire (n° 9) de l'Institut Saint-Paul ouvre ses portes le 30 août 1914 avec 40 lits puis 90 lits, des annexes sont créées à Biville (55 lits), à Urville (25 lits) et à la gare maritime (60 lits), portant la capacité à 230 lits.
En septembre 1916, l’hôpital auxiliaire (n° 9) est transféré à l'orphelinat Sainte-Marie avec réduction des lits à 60 ; puis les annexes de Biville et Urville sont supprimées et, au 1er février 1918, l'hôpital auxiliaire (n° 9) avec son annexe de la gare maritime, n'a plus que 120 lits.
L’hôpital auxiliaire (n° 9) ferme le 5 août 1918 après 3 ans et 11 mois de fonctionnement. Le nombre des blessés et malades qui avaient été soignés s'élevait à 4.416.
source : www.normannia.info
Cherbourg - L’hôpital auxiliaire (n° 9) de l'Institut Saint-Paul ouvre ses portes le 30 août 1914 avec 40 lits puis 90 lits, des annexes sont créées à Biville (55 lits), à Urville (25 lits) et à la gare maritime (60 lits), portant la capacité à 230 lits.
En septembre 1916, l’hôpital auxiliaire (n° 9) est transféré à l'orphelinat Sainte-Marie avec réduction des lits à 60 ; puis les annexes de Biville et Urville sont supprimées et, au 1er février 1918, l'hôpital auxiliaire (n° 9) avec son annexe de la gare maritime, n'a plus que 120 lits.
L’hôpital auxiliaire (n° 9) ferme le 5 août 1918 après 3 ans et 11 mois de fonctionnement. Le nombre des blessés et malades qui avaient été soignés s'élevait à 4.416.
source : www.normannia.info