Fermeture des hôpitaux auxiliaires en 1917

[Ninibutterfly]

Je me permets de vous contacter car j'ai une question sur la première guerre mondiale et en particulier les hôpitaux auxiliaires de la Croix-rouge.

Ce week-end, j'ai participé à un chemin de la mémoire ayant comme thème 14-18. L'intervenante nous a dit que tous les hôpitaux auxiliaires de la croix-rouge avaient été fermés en 1917 mais que, malgré ses nombreuses recherchent, elle ne savait pas pourquoi. Intriguée, j'ai regardé la liste des hôpitaux et il est vrai que la plupart ont fermé soit en 1916 (surtout les écoles) soit en 1917. Rares sont ceux qui ont subsisté jusqu'en 1918.

Je me suis rapprochée de la croix-rouge qui m'a confirmé ce que je pensais pour les écoles (elles ont repris leurs vocations premières), mais qu'en est-il des autres hôpitaux auxiliaires ? Pourquoi ont ils fermé alors que la fin de la guerre n'a eu lieu qu'un an plus tard et que des milliers de blessés affluaient toujours ?!

J'espère que vous pourrez me répondre. Il s'agit peut-être d'une question idiote qui trouve une réponse simple mais je trouve étrange que tous aient fermé avant l'armistice.

Cordialement.

[Jean RIOTTE]

Bonjour,
... et bienvenue sur notre Forum.
Je crois exagéré de dire que tous les HA de la Croix-Rouge ont été fermés en 1917.
Tout d'abord je rappelle que l'appellation Croix-Rouge recouvrait, à cette époque, l'existence de 3 organisations différentes: la Société de Secours aux Blessés Militaires et Marins (SSBM), l'Union des Femmes de France (UFF) et l'Association des Dames de France (ADF). Il semblerait que la SSBM ait eu une certaine prépondérance. Ce n'est que bien plus tard, début des années 1940 que ces 3 organismes ont fusionné pour donner la Croix-Rouge Française que nous connaissons aujourd'hui.
Le Service de Santé a été submergé, dépassé par le déroulement du début du conflit (...et il n'y eut pas que lui, hélas!) d'où des réquisitions à tour de bras de tous bâtiments, locaux, ensembles immobiliers... susceptibles d'être rapidement transformés en établissements de soins. Dont des établissements scolaires qui effectivement furent au fur et à mesure de la stabilisation du front et d'une meilleure vision des conséquences de la guerre rendus à leur destination première (en gros à partir de la rentrée 1915 mais surtout 1916). Ce ne furent pas les seuls locaux à être fermés. Beaucoup de petites formations sanitaires (20 lits) installées chez l'habitant ou dans des agglomérations mal desservies furent aussi fermées. L'organisation du SSA s'est peu à peu rationalisée pour une plus grande efficacité et des problèmes de coût financier (déjà!!!).
Rassurez-vous les HA ont bien fonctionné jusqu'à la fin de la guerre!!!
Cordialement,
Jean RIOTTE

[Ninibutterfly]

Hey bien merci beaucoup pour ces éclaircies que je transmettrai à l'intervenante.

Cordialement,

[IM Louis Jean]

Bonjour à toutes et à tous,

Le Service de Santé a été submergé, dépassé par le déroulement du début du conflit (...et il n'y eut pas que lui, hélas!) d'où des réquisitions à tour de bras de tous bâtiments, locaux, ensembles immobiliers... susceptibles d'être rapidement transformés en établissements de soins.

Si je peux me permettre, cette phrase pourrait laisser penser que la création des hôpitaux complémentaires et auxiliaires fut improvisée dans l'urgence. Dans le principe, il n'en a rien été :


source Ressources du territoire national pour l'hospitalisation des malades et blessés de l'armée : volume arrêté à la date du 24 mai 1913 sur Gallica

Édité pour ajouter que je ne parle bien sûr pas de la capacité des ces établissements au début de la guerre.
Cordialement
Étienne

[Jean RIOTTE]

Bonsoir Etienne,
Effectivement la rédaction de mon message peut laisser croire qu'il y a eu improvisation systématique.
Comme vous le dites très justement les hôpitaux temporaires avaient été planifiés, en liaison étroite avec les sociétés constituant la Croix Rouge, bien en amont. Mais outre que le nombre de lits prévus n'a pas toujours été atteint en temps voulu, c'est surtout le très grand nombre de blessés dès l'ouverture des hostilités et la pratique du "empaqueté-expédié" des blessés qui ont donné cette impression d'improvisation... qui a parfois été réelle malgré tout.
Cordialement,
Jean RIOTTE

[Alain 57]

Bonsoir à toutes et à tous,

Pour tenter de clarifier cette question :
On estime à près de 10000 le nombre d’hôpitaux temporaires et autres crées au début du conflit.
En connait-on le nombre restant à la fin de chaque année (1915,1916,1917) ?

Cordialement
Alain