Bonjour
Je recherche des renseignements sur l'ambulance 226 à Pierrefonds,est ce que c'était dans le chateau ou ailleurs
dans les années 1918 et des renseignements sur l'ambulance chirurgicale auto 32 toujours à Pierrefonds
Existe t il des photos et pouvez vous me dire où je peux les trouver si elles existent
En vous remerciant d'avance
Cordialement
Andréhélène
ambulance 226 Pierrefonds
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Re: ambulance 226 Pierrefonds
andreehelene
- Bruno Tardy
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Re: ambulance 226 Pierrefonds
Bonsoir,
Quelques extraits de mon livre "Un poilu dans la Grande Guerre" contenant des lettres de mon père qui a été soigné à Pierrefonds :
N°28 - 1/3/17 [carte-lettre doublée encre partie 2/3]
G. Tardy 226e I HOE 34/2 SP. 164
Ma chère Maman
Comme je vous l'ai dit hier, comme je recommençais un anthrax ce qui me donnait un peu de fièvre, le major m'a évacué. Je suis donc parti vers 1 h en auto et l'on nous a conduit à Francport dans un superbe château où se trouve l'ambulance 2/70 de la division, là on nous a regardé et moi j'ai repris l'auto qui m'a amené à l'Hôpital d'Evacuation* de Pierrefonds HOE 34/2 où je suis et où je serais soigné. Il y a là pas mal de malades ou blessés, logés dans des baraquements en planches très confortables. Je suis dans le baraquement ZA Chirurgie.
Le baraquement a l'aspect d'une grande salle très longue avec une allée au milieu et des lits de chaque coté. Il y a 28 places. Dans le milieu des tables où sont accumulés des jeux de toutes sortes complètent avec 1 poêle le mobilier sobre mais propre et clair. L'anthrax plein de pus me faisait un peu souffrir et vous jugez avec quelle joie je me suis mis dans mon lit aux draps bien blancs.
Voici le programme approximatif de la journée. Lever 7h 1/2, 8h café, à 9h visite, et après ceux qui en ont besoin se rendent à la salle de pansement où on les panse, à 11h dîner qui ce matin se composait de : soupe, sardine, boeuf en sauce, potiron, un quart de vin et café. Vous voyez qu'on est bien nourri, et cela mangé dans un réfectoire dans des assiettes avec cuiller et fourchette.
Tout l'après-midi on se promène dans un petit parc s'il fait beau, l'on joue aux cartes etc... et à 5h souper qui hier soir était : soupe, 2 oeufs, pommes de terre et 1 quart de vin et du pain blanc, après un peu de causette et coucher. C'est vous dire que l'on est bien et bien soigné, nous avons aussi un infirmier, et une infirmière qui est très drôle (mais rassurez vous) assez vieille ; le chirurgien qui passait la visite est capitaine et très doux et très gentil, mais il part en permission c'est le médecin chef qui va le remplacer. Vous voyez que je suis très bien ici et je ne demande qu'à y rester longtemps. Pour occuper mes loisirs je voudrais faire un peu de photo, aussi je voudrais que Mimi m'envoie de suite, recommandé à l'adresse ci-dessus mon Vest Pocket Kodak avec quelques rouleaux de pellicule. [...]
Georges
J'attends impatiemment de vos nouvelles à ma nouvelle adresse.
* Reçoit le blessés et malades en provenance des ambulances. En principe un par corps d’armée. L’ambulance 2/70 est l’ambulance n°2 de la 70e DI.

20-10 Groupe de blessés-Major et infirmière-Pierrefonds Mars 1917

20-6 Mme Perdon, infirmière et blessés - H.O.E. 34-2
Cette infirmière, surnommée ‘Maman Perdon’
porte la Croix de Guerre avec palme, qui était
attribuée avec une citation à l’ordre de l’Armée

20-9 Groupe ZA, chirurgie - H.O.E. 34-2 Mars 1917
N°30 - 4/3/17 [carte-lettre doublée encre partie 5/3]
Ma chère Mimi
Quoique que n'ayant rien à faire les journées finissent par passer encore vite. Je me lève vers 8 h, je m'habille, fais mon lit et vers 9 heures le major vient passer la visite (le chirurgien qui était là lorsque je suis arrivé a été remplacé par un autre qui est très calé et très gentil). Après la visite on va à la salle aux pansements où on refait les pansements, puis c'est l'heure de la soupe au réfectoire (à midi : soupe, veau en sauce, petits pois, 1 quart de vin, jus, pain blanc, confiture, cigarettes).
L'après-midi se passe à se chauffer, lire, écrire, jouer aux dames, cartes etc... On va se promener dans une sorte de forêt sur le bord d'un lac. Aujourd'hui il fait un temps superbe et j'ai bien promené. À 4 h thé, à 5h1/2 la soupe, causette et coucher 8 h. Hier soir après la soupe je suis sorti dans Pierrefonds, c'est une sorte de petite ville assez aristocratique, le plus bel ornement est un splendide château féodal perché sur une hauteur qui est actuellement propriété nationale. J'ai été le visiter hier soir au clair de lune et ai été émerveillé, je ne saurais te le décrire mais je t'enverrais des cartes postales (que n'ai-je mon Vest Pocket !...), ce qui faisait un drôle d'effet c'était de voir l'entrée majestueuse avec son pont-levis, au fond le donjon, le beffroi avec ses tourelles et au milieu de tout cela des cuisines roulantes des poilus ; les temps féodaux et les temps modernes. Je tâcherais ce soir d'y retourner faire un tour et lorsque j'aurais reçu mon appareil je sortirais de jour prendre des photos. Au point de vue de ma maladie je ne vais pas trop mal, mon anthrax est presque guéri mais il y en a encore pour quelques jours à se cicatriser.
Je suis privé de vos lettres mais j'espère que tout le monde va bien. [...]

Chateau de Pierrefonds. Escalier cour d'honneur. 11 mars 1917
Mon père a pris d'autres photos dans le chateau mais elles n'ont qu'un caractère 'touristique'.
D'après sa lettre, l'armée occupait bien le chateau, mais il ne dit pas si c'était l'ambulance ou des troupes.
Cordialement
Bruno
Quelques extraits de mon livre "Un poilu dans la Grande Guerre" contenant des lettres de mon père qui a été soigné à Pierrefonds :
N°28 - 1/3/17 [carte-lettre doublée encre partie 2/3]
G. Tardy 226e I HOE 34/2 SP. 164
Ma chère Maman
Comme je vous l'ai dit hier, comme je recommençais un anthrax ce qui me donnait un peu de fièvre, le major m'a évacué. Je suis donc parti vers 1 h en auto et l'on nous a conduit à Francport dans un superbe château où se trouve l'ambulance 2/70 de la division, là on nous a regardé et moi j'ai repris l'auto qui m'a amené à l'Hôpital d'Evacuation* de Pierrefonds HOE 34/2 où je suis et où je serais soigné. Il y a là pas mal de malades ou blessés, logés dans des baraquements en planches très confortables. Je suis dans le baraquement ZA Chirurgie.
Le baraquement a l'aspect d'une grande salle très longue avec une allée au milieu et des lits de chaque coté. Il y a 28 places. Dans le milieu des tables où sont accumulés des jeux de toutes sortes complètent avec 1 poêle le mobilier sobre mais propre et clair. L'anthrax plein de pus me faisait un peu souffrir et vous jugez avec quelle joie je me suis mis dans mon lit aux draps bien blancs.
Voici le programme approximatif de la journée. Lever 7h 1/2, 8h café, à 9h visite, et après ceux qui en ont besoin se rendent à la salle de pansement où on les panse, à 11h dîner qui ce matin se composait de : soupe, sardine, boeuf en sauce, potiron, un quart de vin et café. Vous voyez qu'on est bien nourri, et cela mangé dans un réfectoire dans des assiettes avec cuiller et fourchette.
Tout l'après-midi on se promène dans un petit parc s'il fait beau, l'on joue aux cartes etc... et à 5h souper qui hier soir était : soupe, 2 oeufs, pommes de terre et 1 quart de vin et du pain blanc, après un peu de causette et coucher. C'est vous dire que l'on est bien et bien soigné, nous avons aussi un infirmier, et une infirmière qui est très drôle (mais rassurez vous) assez vieille ; le chirurgien qui passait la visite est capitaine et très doux et très gentil, mais il part en permission c'est le médecin chef qui va le remplacer. Vous voyez que je suis très bien ici et je ne demande qu'à y rester longtemps. Pour occuper mes loisirs je voudrais faire un peu de photo, aussi je voudrais que Mimi m'envoie de suite, recommandé à l'adresse ci-dessus mon Vest Pocket Kodak avec quelques rouleaux de pellicule. [...]
Georges
J'attends impatiemment de vos nouvelles à ma nouvelle adresse.
* Reçoit le blessés et malades en provenance des ambulances. En principe un par corps d’armée. L’ambulance 2/70 est l’ambulance n°2 de la 70e DI.

20-10 Groupe de blessés-Major et infirmière-Pierrefonds Mars 1917

20-6 Mme Perdon, infirmière et blessés - H.O.E. 34-2
Cette infirmière, surnommée ‘Maman Perdon’
porte la Croix de Guerre avec palme, qui était
attribuée avec une citation à l’ordre de l’Armée

20-9 Groupe ZA, chirurgie - H.O.E. 34-2 Mars 1917
N°30 - 4/3/17 [carte-lettre doublée encre partie 5/3]
Ma chère Mimi
Quoique que n'ayant rien à faire les journées finissent par passer encore vite. Je me lève vers 8 h, je m'habille, fais mon lit et vers 9 heures le major vient passer la visite (le chirurgien qui était là lorsque je suis arrivé a été remplacé par un autre qui est très calé et très gentil). Après la visite on va à la salle aux pansements où on refait les pansements, puis c'est l'heure de la soupe au réfectoire (à midi : soupe, veau en sauce, petits pois, 1 quart de vin, jus, pain blanc, confiture, cigarettes).
L'après-midi se passe à se chauffer, lire, écrire, jouer aux dames, cartes etc... On va se promener dans une sorte de forêt sur le bord d'un lac. Aujourd'hui il fait un temps superbe et j'ai bien promené. À 4 h thé, à 5h1/2 la soupe, causette et coucher 8 h. Hier soir après la soupe je suis sorti dans Pierrefonds, c'est une sorte de petite ville assez aristocratique, le plus bel ornement est un splendide château féodal perché sur une hauteur qui est actuellement propriété nationale. J'ai été le visiter hier soir au clair de lune et ai été émerveillé, je ne saurais te le décrire mais je t'enverrais des cartes postales (que n'ai-je mon Vest Pocket !...), ce qui faisait un drôle d'effet c'était de voir l'entrée majestueuse avec son pont-levis, au fond le donjon, le beffroi avec ses tourelles et au milieu de tout cela des cuisines roulantes des poilus ; les temps féodaux et les temps modernes. Je tâcherais ce soir d'y retourner faire un tour et lorsque j'aurais reçu mon appareil je sortirais de jour prendre des photos. Au point de vue de ma maladie je ne vais pas trop mal, mon anthrax est presque guéri mais il y en a encore pour quelques jours à se cicatriser.
Je suis privé de vos lettres mais j'espère que tout le monde va bien. [...]

Chateau de Pierrefonds. Escalier cour d'honneur. 11 mars 1917
Mon père a pris d'autres photos dans le chateau mais elles n'ont qu'un caractère 'touristique'.
D'après sa lettre, l'armée occupait bien le chateau, mais il ne dit pas si c'était l'ambulance ou des troupes.
Cordialement
Bruno
Re: ambulance 226 Pierrefonds
Bonjour,
Quelques clichés actuels à retrouver autour du thème des infirmières des hôpitaux militaires de Pierrefonds (monument national des infirmières militaires mortes pour la France, sépulture de "Jeanne" Jalaguier, infirmière volontaire, tuée le 20 août 1918) sur le lien suivant :
http://www.facebook.com/pages/Patrimoin ... 7147351979
Cordialement,
Jean-Michel
Quelques clichés actuels à retrouver autour du thème des infirmières des hôpitaux militaires de Pierrefonds (monument national des infirmières militaires mortes pour la France, sépulture de "Jeanne" Jalaguier, infirmière volontaire, tuée le 20 août 1918) sur le lien suivant :
http://www.facebook.com/pages/Patrimoin ... 7147351979
Cordialement,
Jean-Michel
JMN02
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- Messages : 239
- Inscription : jeu. mars 22, 2012 1:00 am
Re: ambulance 226 Pierrefonds
Bonjour
Merci beaucoup pour le lien,et merci à Bruno Tardy pour les photos et les extraits de son livre
Cordialement
andréehélène
Merci beaucoup pour le lien,et merci à Bruno Tardy pour les photos et les extraits de son livre
Cordialement
andréehélène
andreehelene