Bonjour à toutes et tous
A mon tour de vous souhaiter une bonne année 2007. Que cette nouvelle année vous apporte la joie de trouver de nouvelles pistes dans vos recherches. Merci a tous ceux qui m'ont aidé ainsi qu'aux créateurs de ce forum si passionnant
bonjour a toutes et a tous
a mon tour de vous souhaiter une bonne et heureuse année 2007. Que cette nouvelle année apporte a chacun joie et bonheur.
amicalement
sophie
Meilleurs voeux pour 2007, qu'elle soit aussi riche que 2006 !
Merci à toutes et tous pour vos pistes conseils réponses aux questions, et votre érudition. Grâce à vous j'ai beaucoup appris, j'ai réussi à retrouver des desccendants de combattants qui ont cotoyé quelques hommes de ma famille au cours de la période qui nous intéresse.
Dernier en date un descendant du Chef de bataillon (1er) DAUGER du 409 RI. Celui-ci m'a communiqué quelques pièces en sa possession. Des copies de la revue l'Entraide du 409 RI. Je viens d'y trouver un témoignage de Noël 1915 d'un ancien qui devint plus tard Général.
Je ne résiste pas à l'envie de le recopier, pardon pour la longueur, Jérôme on y cite le Cne COCART du 90 RI :
BULLETIN TRIMESTRIEL DE L'AMICALE DES A. C. DU 4015P IL I.
_~ Siège Social : 28, Boulevard de Strasbourg PARIS (M)
Nos Noëls de guerre
NUIT DU 24 AU 25 DECEMBRE 1915
J’avais l’honneur de commandé la 2è section de mitrailleuses de la Cie CARRE. Nous étions tassés dans un abri écroulé et obscur, immédiatement à droite de la barricade de Beuvraignes dans le fossé de la route à une douzaine de mètres du poste allemand.
La nuit fut calme, sans torpille. CAGNAC, à minuit, donnait des coups d’archet sur son violon, à l’intention de ceux d’en face. Et même du Wagner : les thèmes de l’Etoile et du Retour des pélerins. Nos futurs amis applaudirent chaleureusement et enchaînèrent sur l’harmonica. Fraternisation, prétendit le Commandement ; non, trêve comme au temps des Croisades, en attendant d’en découdre énergiquement. Nous assistions à la fin d’un style.
Pendant ce temps, je savais que PICARD, notre médecin-auxiliaire, reprenait ses chansons dans son poste de secours, connu sous le nom de l’ « Alcazar du Cessier » :
Dans tous les pat’lins
Où l’on n’risque rien,
On voit des jeun’ gens très bien
Exhiber des uniformes
Moulant à ravir leurs formes.
Et le bon bourgeois
Se dit avec joie :
« Nous sommes bien gardé ma foi ! »
Mais le p’tit trottin,
Qui les r’garde en coin,
S’écrie d’un air de dédain :
« Ils n’ont pas l’chic des tranchées ;
Ils causent tactique, stratégie, mouvements d’armée.
Leur bell’ tenue, pour un louis on l’a retaillée.
Ils vous lâchent vingt balles de bon cœur,
Mais d’les r’cevoir ils ont peur !….. »
J’écoutais dans le noir, comme le poète, quelques voix chères qui se sont tues :
Ludovic LEZIN, dit « Ludo », façonné par son habile métier de marchand de cochons, faisait à ROBIN, dit « au pas les mulets », sa tournée de boulanger dans Angers, pour la plus grande joie des doux « sacs à vins » qui commentaient l’itinéraire en énumérant les auberges. LEZIN s’écroula sur sa pièce, une bale en plein front, devant le fort de Brimont en 1917.
SEVERIN, instituteur tombera en1918. TUSSEAU, trépané après Verdun, survivra quelque temps en perte constante d’équilibre. CHUPIN, tonnelier à Chalonnes, aura le foie éclaté par un schrapnell…J’arrête là ma tragique énumération.
Qu’il me soit permis d’évoquer, en mémoire de ceux qui périrent après ce Noël, un nom qui prend l’allure d’un symbole : celui qui fut mon Capitaine COCART, au 90 de Châteauroux.
Je le revois partant devant sa chère 1ère Cie la baïonnette haute, dans la charge du 8 mars 1916 lancée vers la redoute d’Hardaumont. Percé de balles, il s’effondra parmi ses soldats, qu’il commandait si affectueusement.
Général VALTAT
Bonne fin d'année 2006 !
Bonne et heureuse année 2007 ! ainsi qu'à vos proches et que nos chers "poilus" continuent de vivre à travers nos recherches et nos échanges.
Amicalement
Denise