Cet article et ces photos sur l’hôpital de Thairé, une commune située dans le département de la Charente-Maritime, appartenant au canton d’Aigrefeuille-d'Aunis et à l'arrondissement de Rochefort, située à quelques kilomètres de La Rochelle, qui accueillit quelques-uns de nos Poilus durant la Grande Guerre. J’ai bien sûr un petit faible pour la première photo, où l’on distingue un tirailleur algérien avec sa décoration, derrière le médecin, au milieu du groupe des patients.
L’hôpital de Thairé fut créé sur la demande de M. Lucien Boisseau, notaire à Thairé en novembre 1914. Les salles des malades, les dortoirs, étaient installés à la mairie dans les deux grandes salles, hautes et basses, qui comprenaient chacune une quinzaine de lits. Le réfectoire était établi en face, dans une maison appartenant à M. Boisseau (F 6 N° 100 du plan cadastral).
Le personnel de l’hôpital comprenait: Madame Boisseau, directrice, le docteur Chrétien, de Ciré, en premier lieu, ensuite le docteur Dague, d’Aigrefeuille, médecin-chef. Monsieur Boisseau, administrateur, Madame Marchay, trésorière, secrétaire M Julien, secrétaire-adjointe, Madame Baribaud, Mesdemoiselles Madeleine Boisseau, Jeanne Chaussat, Marie Fort, infirmières.
Cet hôpital dépendait de l’Union des Femmes de France, une des très grandes sociétés d’assistance de la Croix Rouge Française. Il était dénommé auxiliaire n° 129.
Cet hôpital fut ouvert pendant deux ans et 9 mois. Il fut fermé comme beaucoup de semblables en juillet 1917, par mesure d’ordre général.
176 blessés ou malades furent soignés dans cette formation. Monsieur et Madame Boisseau furent l’objet de distinction honorifique.
La literie, la lingerie, furent gracieusement prêtés par les habitants de la commune ainsi que diverses autres fournitures. Les ressources étaient assurées par l’État qui payait les journées de présence.
Un grand merci à Christophe CHARRIER pour ce texte et ces photographies.
