Neurologie de guerre

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Yv'
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Re: Neurologie de guerre

Message par Yv' »

Bonsoir,

Je viens de repérer dans les nouveautés de Gallica cet ouvrage des professeurs Babinski et Froment. Nous pourrions peut-être regrouper ici les autres livres traitant de neurologie (et consultables sur Internet).

Hystérie-pithiatisme et troubles nerveux d'ordre réflexe en neurologie de guerre
Auteur : Babinski, Joseph (1857-1932)
Auteur : Froment, Jules (Dr)
Éditeur : Masson (Paris)
Date d'édition : 1917

Cordialement,
Yves
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subaq
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Re: Neurologie de guerre

Message par subaq »

Bonjour,

Travaux neurologiques de guerre
chap 1 semologie nerveuse
chap 2 Plaies de l'encéphale
chap 3 Plaies de la moelle épinière
chap 4 Commotions par délagrations d'explosifs sans plaie extérieure
chap 5 Pathologiedes nerfs craniens et rachidiens
chap 6 Varia
463 p
Auteur : George Guillain
Auteur : J.A. Barré
Éditeur : Masson (Paris)
Date d'édition : 1920

Le chap 4 est à mon avis le plus intéressant reconnaissant l'organicité des troubles neurologique des blastés purs
Cordialement
Jérôme Seyer
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Turos M J
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Re: Neurologie de guerre

Message par Turos M J »

Mes remerciements Yv'.
J'ai effectué une recherche pour cet ouvrage.
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laurent provost
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Re: Neurologie de guerre

Message par laurent provost »

Bonsoir,
Je viens de terminer la retranscription d'un article de synthèse paru dans la Presse Médicale d'avril 1917, sur les derniers acquis de cette discipline.
L'article se déploie sur 4 pages en trois colonnes. je vous en donne ici le début et la conclusion, si vous le souhaitez vous pouvez télécharger au format PDF la retranscription >> ICI << .Les références bibliographique qui ne sont pas encore présentes dans la base bibliographie seront incluses sous peu.
Bonne lecture, si un terme vous chagrine, demandez ici sa "traduction", d'autres ou moi même se feront un plaisir de vous éclairer.
Si l'impôt sur les bénéfices de guerre était applicable aux acquisitions scientifiques, la neurologie serait, de tous les domaines de la médecine le plus lourdement grevé. Depuis trois ans en effet, elle s'est enrichie de surprenante manière.
A quoi tient ce rapide et large essor. — A deux causes.
Premièrement, a ce que la guerre fut une douloureuse, mais édifiante école de pathologie expérimentale du système nerveux chez l'homme. Des projectiles perforants, tranchants, contondantes, ont multiplié sans pitié sur nos soldats des expériences qui, jusqu'alors, avaient été tentées seulement sur des animaux dans les laboratoires. Contre attaquant aussitôt, les chirurgiens mirent à nu les lésions, ce qui a permis d'en déterminer avec précision le siège et la nature; leurs interventions tardives nous ont aussi révélé les stades ultérieurs de réparation ou de dégénération des tissus nerveux. Ainsi s'est constitué une expérimentation offensive et défensive sur l'être humain, qui devint rapidement féconde en enseignements.
En second lieu, l'éducation neurologique s'était développé en France, depuis un quart de siècle, de telle façon qu'au début même de la guerre nous possédions une phalange d 'anatomistes, de physiologistes et de cliniciens admirablement préparés aux études du système nerveux. Par une heureuse inspiration, le Service de Santé de l'armée leur confia l'organisation de Centres Neurologiques militaires où furent évacués tous les « blessés nerveux ». Judicieuse utilisation des compétences dont on put bientôt apprécier les résultats. Chaque centre neurologique devint ainsi une sorte de clinique nerveuse, où les blessés reçoivent les soins les plus éclairés, où s'accumulent les observations, mine inépuisable d'études dont le nombre et la portée ne cesse de s'accroitre.
Telles ont été les deux causes principales de l'enrichissement imprévu de la science neurologique, du fait même de la Guerre.
Simultanément ou successivement, presque tous ceux qui se sont trouvés en présence des mêmes contingents cliniques ont été conduits à faire les mêmes remarques, à se poser les mêmes questions, à trouver des solutions similaires.
C'est en envisageant dans leur ensemble les enseignements qui se dégagent de ces études distinctes et cependant convergentes, que l'on peut apprécier les récents profits de la neurologie française.
Si dans cet exposé, ne figure aucun nom d'auteur, ceux qui pourraient en être surpris voudront bien se rappeler l'exemple donné pas nos combattant ; l'anonymat ne fait que rehausser la valeur de leurs conquêtes.
La Neurologie de Guerre a donné matière à un nombre considérable de travaux français.
Les uns ont été publiés dans les journaux et revues périodiques, les autres ont fait l'objet de communications aux diverses sociétés savantes, d'autres enfin figurent dans les rapports des Centres neurologique militaires. La Neurologie de guerre a été très étudiée dans les pays alliés.
Les analyses et les références bibliographiques de tous ces travaux ont été centralisés et classés dans des fascicules spéciaux publiés par la revue neurologique ( mai juin 1915, avril-mai 1916, juin 1916, novembre-décembre 1916).
Outre cette documentation, on trouvera dans cette collection, une série de mémoires originaux consacrés à la Neurologie de guerre, les comptes rendus officiels des séances de la société de Neurologie de Paris et des Réunions de cette Société avec les chefs de Centres neurologiques militaires, les résumés annuels des travaux des différents Centres neurologiques, etc...
La neurologie de guerre a suscité également la publication de plusieurs ouvrages d'ensemble où se trouvent réunies les principales notions acquises au cours de ces trois dernière années
Cela complète bien et met en perspective les articles et débats paru sous d'autres sujets dans ce forum:
Neuropsychiatrie de "guerre" et ses dérives
Neuropsychiatrie et la problématique de la mise à la réforme
Y avait il des Centres de psycho-neurologie dans toutes les régions?

Laurent
MP 92
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Re: Neurologie de guerre

Message par MP 92 »

Bonsoir,
Je viens de terminer la retranscription d'un article de synthèse paru dans la Presse Médicale d'avril 1917, sur les derniers acquis de cette discipline.
L'article se déploie sur 4 pages en trois colonnes. je vous en donne ici le début et la conclusion, si vous le souhaitez vous pouvez télécharger au format PDF la retranscription >> ICI << .Les références bibliographique qui ne sont pas encore présentes dans la base bibliographie seront incluses sous peu.
Bonne lecture, si un terme vous chagrine, demandez ici sa "traduction", d'autres ou moi même se feront un plaisir de vous éclairer.
Si l'impôt sur les bénéfices de guerre était applicable aux acquisitions scientifiques, la neurologie serait, de tous les domaines de la médecine le plus lourdement grevé. Depuis trois ans en effet, elle s'est enrichie de surprenante manière.
A quoi tient ce rapide et large essor. — A deux causes.
Premièrement, a ce que la guerre fut une douloureuse, mais édifiante école de pathologie expérimentale du système nerveux chez l'homme. Des projectiles perforants, tranchants, contondantes, ont multiplié sans pitié sur nos soldats des expériences qui, jusqu'alors, avaient été tentées seulement sur des animaux dans les laboratoires. Contre attaquant aussitôt, les chirurgiens mirent à nu les lésions, ce qui a permis d'en déterminer avec précision le siège et la nature; leurs interventions tardives nous ont aussi révélé les stades ultérieurs de réparation ou de dégénération des tissus nerveux. Ainsi s'est constitué une expérimentation offensive et défensive sur l'être humain, qui devint rapidement féconde en enseignements.
En second lieu, l'éducation neurologique s'était développé en France, depuis un quart de siècle, de telle façon qu'au début même de la guerre nous possédions une phalange d 'anatomistes, de physiologistes et de cliniciens admirablement préparés aux études du système nerveux. Par une heureuse inspiration, le Service de Santé de l'armée leur confia l'organisation de Centres Neurologiques militaires où furent évacués tous les « blessés nerveux ». Judicieuse utilisation des compétences dont on put bientôt apprécier les résultats. Chaque centre neurologique devint ainsi une sorte de clinique nerveuse, où les blessés reçoivent les soins les plus éclairés, où s'accumulent les observations, mine inépuisable d'études dont le nombre et la portée ne cesse de s'accroitre.
Telles ont été les deux causes principales de l'enrichissement imprévu de la science neurologique, du fait même de la Guerre.
Simultanément ou successivement, presque tous ceux qui se sont trouvés en présence des mêmes contingents cliniques ont été conduits à faire les mêmes remarques, à se poser les mêmes questions, à trouver des solutions similaires.
C'est en envisageant dans leur ensemble les enseignements qui se dégagent de ces études distinctes et cependant convergentes, que l'on peut apprécier les récents profits de la neurologie française.
Si dans cet exposé, ne figure aucun nom d'auteur, ceux qui pourraient en être surpris voudront bien se rappeler l'exemple donné pas nos combattant ; l'anonymat ne fait que rehausser la valeur de leurs conquêtes.
La Neurologie de Guerre a donné matière à un nombre considérable de travaux français.
Les uns ont été publiés dans les journaux et revues périodiques, les autres ont fait l'objet de communications aux diverses sociétés savantes, d'autres enfin figurent dans les rapports des Centres neurologique militaires. La Neurologie de guerre a été très étudiée dans les pays alliés.
Les analyses et les références bibliographiques de tous ces travaux ont été centralisés et classés dans des fascicules spéciaux publiés par la revue neurologique ( mai juin 1915, avril-mai 1916, juin 1916, novembre-décembre 1916).
Outre cette documentation, on trouvera dans cette collection, une série de mémoires originaux consacrés à la Neurologie de guerre, les comptes rendus officiels des séances de la société de Neurologie de Paris et des Réunions de cette Société avec les chefs de Centres neurologiques militaires, les résumés annuels des travaux des différents Centres neurologiques, etc...
La neurologie de guerre a suscité également la publication de plusieurs ouvrages d'ensemble où se trouvent réunies les principales notions acquises au cours de ces trois dernière années
Cela complète bien et met en perspective les articles et débats paru sous d'autres sujets dans ce forum:
Neuropsychiatrie de "guerre" et ses dérives
Neuropsychiatrie et la problématique de la mise à la réforme
Y avait il des Centres de psycho-neurologie dans toutes les régions?

Laurent
Bonsoir Laurent, bonsoir à tous,

Sur ce thème, il faudrait aussi prendre en compte les nombreux dossiers du VDG ... Il existe bien sûr une carte de France avec les divers Centres de Neurologie.
boites K 365 & 373 sur les centres de spécialités, y compris pour les prisonniers rapatriés, en ZA et en ZI, ...
boites A 61 à A 75: rapports de neuro-psychiatrie par régions,
boites A 223 & 224: correspondances, réunions, mémoires sur la neuro-psy.,
boites 229, 230: psychoses, neurologie, correspondances, divers,

Ce sujet est vaste !
Cordialement,
Michel PINEAU

Il m'importe peu que tu adoptes mes idées ou que tu les rejettes pourvu qu'elles emploient toute ton attention. Diderot
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laurent provost
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Re: Neurologie de guerre

Message par laurent provost »

Bonjour,
Je viens de terminer la retranscription d'un Article de G. Roussy, sur les TROUBLES NERVEUX PSYCHIQUES paru le 8 avril 1915
le document retranscrit fait 8 page téléchargeable ICI
Je vous en donne l'introduction et la conclusion
Le nombre des troubles nerveux d'ordre psychique observés depuis le début de la campagne est considérable ; les manifestations hystériques, sous leurs aspects les plus divers, se présentent en foule dans les diverses formations de l'avant et de l'arrière.
Le moment semble donc venu après sept mois de guerre, de grouper les faits observés jusqu'à ce jour pour essayer d'en dégager si possible quelques renseignements utiles.
C'est là ce que s'est proposé la Société de Neurologie de Paris en consacrant une de ses dernières séances (le 18 février) à l'étude de cette question. C'est dans ce but également que je réunirai dans cet article les faits cliniques que j'ai pu réunir jusqu'ici.
Bien entendu, la guerre n' a rien créé de nouveau en matière d'hystérie, néanmoins, la question des troubles nerveux fonctionnels présente à l'heure actuelle un double intérêt :
Considérations et déductions pratiques.
Comme je le disais en commençant cet article, les considérations qui peuvent se dégager de faits comme ceux que je viens d'exposer paraissent être de deux ordres :
Déductions d'ordre scientifique. Je crois prématuré, en présence d'un petit nombre d'observations personnelles, d'en tirer encore aucune déduction. Ceci d'autant plus que la guerre ne fait que reproduire ici, sans rien créer de nouveau, ce que nous avons coutume d'observer chez les accidentés du travail.
La similitude des conditions étiologiques et le très grand nombre des faits observé dans un court espace de temps apportent néanmoins un intérêt nouveau à une vieille question.
Des enquêtes minutieuses faites sur les conditions dans lesquelles surviennent actuellement les accidents hystériques, sur l'avenir de nos soldats qui sortent guéris de nos services, sur leur aptitude au service armé, sur leur façon de se comporter au feu ; voici une foule de documents que nous devons colliger avec grand soin aujourd'hui.
Je me bornerai à faire ressortir, pour l'instant, le rôle important, très important même, joué par une épine organique, qui, le plus souvent, semble être à la base du processus psychique, surtout quand il s'agit de sujets sans antécédents nerveux.
Ici c'est une névrite ancienne sur laquelle s'est greffée une impotence complète du membre supérieure ; là, c'est une contracture à la suite d'une lésion articulaire, osseuse ou musculaire, ou enfin des phénomènes nerveux plus graves, syncope, coma, consécutifs à un ébranlement nerveux tel que le provoque un éclatement d'obus à distance.
Déductions d'ordre pratique : Elles sont très importante à l'heure actuelle, intéressant au premier chef la Direction générale du Service de santé.
Il faut éviter les nombreuses erreurs de diagnostic dont nos malades sont trop fréquemment l'objet en les adressant le plus tôt possible à des médecins spécialisés et installées, au point de vue local et personnel, pour faire de la psychothérapie.
Ainsi on évitera de laisser persister dans leur esprit l'idée d'une maladie organique grave, idée dont il est très difficile de les débarrasser dans la suite/. Si de tels malades sont guérissables, ils le sont d' autant plus facilement que leur affection est moins ancienne. La durée du traitement est inversement proportionnelle à l'ancienneté de l'affection.
Plus vite les malades atteints de troubles nerveux psychiques seront envoyé dans des services spéciaux, plus vite pourrons nous rendre à l'armée des soldats et éviter ainsi l'encombrement des formations sanitaires ainsi que certaines erreurs fâcheuses commises par les commissions de réforme.
Bonne lecture

Gim11
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Re: Neurologie de guerre

Message par Gim11 »

Bonjour à tous
Dans le domaine de la psychiatrie, une vue d'ensemble intéressante d'une des revues spécialisée:
LA GUERRE DE 1914 ET LES "ANNALES MÉDICO-PSYCHOLOGIQUES"., par F. Jacob,Article extrait de la revue Recherches contemporaines, n° 3, 1995-1996
disponible en téléchargement gratuit:
www.godpdf.com/s/.../annales.../pdf-gra ... arger.html
(si le lien ne marche pas, à retrouver facilement sur Google)
Cordialement
Gilles Morlock
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Ol2vier
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Re: Neurologie de guerre

Message par Ol2vier »

Bonsoir,

Je viens de repérer dans les nouveautés de Gallica cet ouvrage des professeurs Babinski et Froment. Nous pourrions peut-être regrouper ici les autres livres traitant de neurologie (et consultables sur Internet).

Hystérie-pithiatisme et troubles nerveux d'ordre réflexe en neurologie de guerre
Auteur : Babinski, Joseph (1857-1932)
Auteur : Froment, Jules (Dr)
Éditeur : Masson (Paris)
Date d'édition : 1917

Cordialement,
Yves
Bojour,

Une référence sur ce thème avec recension + résumés des publications scientifiques en Angleterre France Allemagne Italie Pays Bas Russie Scandinavie et Etats Unis
http://www.archive.org/details/neuropsychiatryw00brow

Neuropsychiatry and the war : a bibliography with abstracts : (1918)

Cordialement
oli2vier
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