Bonjour à tous, durant l'étude d'un dossier de soldat, une information indique qu'à la suite d'une blessure il est embarqué dans un
train semi permanent n°1 midi: départ de Troyes (le 25 mars) pour une arrivée à Rodez 2 jours plus tard.
Question: est ce que le blessé restait dans le train (la nuit) durant les jours de trajet dépassant 1 journée ?
merci
Laurent

Bonjour à tous,
Pour compléter les réponses très fouillées déjà apportées par FrOlier, je voudrais rappeler un certain nombre de considérations de nature à éclairer la question des transports par TS.
1°) un train sanitaire est d’abord une formation sanitaire, dirigée par un médecin-chef avec une équipe de médecins soit aide-major, soit auxiliaire, pharmacien, infirmiers qui s’occupent des évacués tout au long du voyage et qui sont sous leur responsabilité comme dans toute FS immobilisée. Si donc un état s’aggrave, après décision du médecin, le blessé sera débarqué au premier arrêt en coordination avec le SS local (au minimum infirmerie en gare) et/ou la régulatrice sanitaire.
2°) C’est une évidence que de le dire mais un TS transporte des blessés ou des malades de toutes sortes, de gravités différentes, théoriquement en état de supporter un long voyage sans « nuire ou hypothéquer » leurs états futurs. La destination en est connue à l’avance et dépend de la région affectée à la date en question, à telle ou telle armée. Vu les temps de voyage déjà très longs, un TS roule nuit et jour !
3°) Les gares durant la guerre sont sous la surveillance étroite et permanente de « contrôleurs » qui exercent une véritable police des quais et des abords, très stricte. Ils sont en rapport constant avec le commissaire-régulateur de la gare régulatrice la plus proche et/ou avec la prévôté qui n’est jamais très loin. Dans certains cas, selon les circonstances et le contexte local, les TS ont pu stationner en pleine voie, loin des quais, ce qui ne facilitait pas les déchargements ou chargements éventuels.
Un TS a un plan de marche et est annoncé et n’arrive pas à l’improviste dans telle ou telle gare, même s’il y a du retard.
A ce jour, nous n’avons pas souvenir d’exemples d’évacués transbordés à terre pour la nuit ou qui décideraient de « déserter » un convoi pour des raisons personnelles.
Sauf dans les quelques cas lamentables de 1914 où des trains de marchandises ont été affrétés à la hâte et livrés quasi à eux-mêmes (pseudos TS), le transport par voie ferrée n’a cessé de s’améliorer.
Cordialement,