ambulance 2/15

[Eric Mansuy]

Bonjour à tous,
Bonjour Marie-Jo,

Si je ne m'abuse, les ouvrages parus de François Olier traitent des hôpitaux de l'intérieur, et ceux de la zone des armées n'en font en effet pas partie (que quiconque me corrige si je fais erreur).

Concernant l'Ambulance 2/75, je précise qu'elle consistait à l'origine en des baraquements sous bois, et que rien ne subsiste de ces installations originelles (je ne parle que celles de début mars 1915). C'est par la suite que lesdites installations ont été étoffées (là aussi, je précise qu'il existait deux Camps Nicolas : le Camp Nicolas Supérieur et le Camp Nicolas Inférieur).

Bien sincèrement,
Eric Mansuy

[jmjo]

Bonjour à tous,
Bonjour Eric,

Il est toujours très intéressant d'avoir plus de précisions, telles que celles que vous venez à nouveau de nous fournir.
Pour ma part, j'ignorais qu'il y avait 2 camps Nicolas. Je ne connais que celui à proximité de Germania. Pourriez-vous m'en dire un peu plus sur ces 2 camps (sauf si redite avec d'autre sujets du forum, mais je n'ai lu que sur le camp Nicolas en général). Le 2ème se trouverait-il plus bas, éventuellement sur le chemin qui pouvait rejoindre La Schlucht ? (sauf erreur de ma part).
Merci à vous.

Bien cordialement,
Marie-Jo

[Eric Mansuy]

Une bonne image vaut mieux qu'un long discours :



Vous trouverez les deux camps au Nord-ouest du Gaschneykopf.

C'est par un Ordre n°5239, en date du 10 août 1915, que le colonel Lacapelle, commandant la 4e Brigade de Chasseurs, a décrété que le camp du Gaschney prendrait le nom de Camp Nicolas, en mémoire du commandant Nicolas, du 24e B.C.A., frappé à son poste de commandement du Sattel en juillet 1915.

Bien sincèrement,
Eric Mansuy

[jmjo]

A nouveau un grand merci pour ces explications et cette carte très détaillée.

Bien sincèrement
Jmjo

[MP 92]

Bonjour Michel, Bonjour à tous,

Ces précisions sont importantes, car on ne connait pas forcément le fonctionnement des ambulances à cette époque.
Je sais également que 2 tome des Hôpitaux militaires et ambulances dans la Guerre 1914-1918 de Jean-Luc Quénéc'hdu et François Olier (PARIS - France centre-est) ont été écrits ( je le rappelle au passage pour ceux qui s’y intéressent ) mais je ne crois pas qu’ils traitent des Vosges ?
Comme vous le savez certainement, M. Roess travail sur le projet de remise en état de l’ambulance alpine 2/75 qui, après 1915, se trouvait au camp Nicolas.

Bien cordialement,
Jmjo

Bonjour jmjo, Eric, et tous les autres ...

Puisque vous parlez de l'ouvrage de François OLIER et Jean-Luc QUENEC'HDU sur les HM, je précise que si le tome 1 est bien sorti fin 2008, le tome 2 évoqué plus haut (PARIS & CENTRE EST) figurant actuellement sur le site des éditions YSEC dans la rubrique "nouveautés" à paraître, m'a été confirmé par l'éditeur comme disponible à la fin de l'année.

Bien cordialement,

[jmjo]

Bonjour Michel, bonjour à tous,

Voilà une bonne information de plus, on espère qu'elle puisse être utile à beaucoup de monde.

Bien cordialement,
Marie-Jo

[Eric Mansuy]

Bonjour à tous,
Bonjour Marie-Jo et Michel,

Quelques données complémentaires : le Camp Nicolas était une structure importante pouvant accueillir 18 officiers et 500 hommes au camp supérieur, 5 officiers, 225 hommes et 250 animaux au camp inférieur. Au 1er juillet 1918, pour éclairer tout ce beau monde, Nicolas Supérieur disposait de 108 lampes, et Nicolas Inférieur, de 307 lampes. Dans le même temps, on peut supposer de l’importance de l’Ambulance 306 – anciennement 2/75 – éclairée par 69 lampes.

Pour en revenir à l’Ambulance 2/75, voici ce que l’on apprend le 29 avril 1915, sous la plume du médecin inspecteur Hassler (VIIe Armée) : « …le poste avancé de l’ambulance alpine 2/75 de Schluchtmatt, exclusivement réservé aux blessés très graves, crâniens, thoraciques et abdominaux, absolument intransportables. La tente tortoise, sur un plancher de madriers recouverts de terre, est cachée dans les sapins au bord de la route ; au dessous est aménagé un vaste abri blindé. A proximité, à mi-pente, a été aménagé un petit cimetière militaire parfaitement entretenu. Ce poste avancé, quoique sommaire, a rendu les plus grands services. Il est actuellement occupé par 6 grands blessés. La durée de cette hospitalisation sur place, absolument imposée sous peine de mort du blessé en cours de route, n’a pas dépassé en moyenne huit jours et les intéressés ont pu ensuite parvenir au Collet, par transport à bras de Gaschney à Germanien (une demi-heure), par brouettes-brancards de Germanien à Sägmatt (3 heures), puis la Schluchtmatt (2 heures) et par voitures marocaines de Schluchtmatt à la cote 916 (2 heures) où attendent les autos de la S[ection] S[anitaire] ».

Bien sincèrement,
Eric Mansuy

[jmjo]

Bonjour Eric et Michel, Bonjour à tous,

Je n'osais plus trop poser de questions, car vous avez grandement répondu dèjà, et ce matin...j'ai des détails précis sur le passage emprunté pour le transport. Existe-t-il uune carte avec indications cote 916 et autres cotes, afin e mieux situer tout cela. Auriez vous éventuellement la possibilité de mettre un scan d'une carte portant ces indications, très précieuses également lors de combats ?

Bien sincèrement,
Marie-Jo

[Eric Mansuy]

Voilà ce que j'ai (désolé, cela correspond à l'été 1915, mais je n'ai pas mieux sous la main) :



Bien sincèrement,
Eric Mansuy

[jmjo]

re Bonjour Eric,

Comme indiqué précédemment, je comprends qu'il vus faut du temps pour donner de plus en plus d'informationà tous ceux qui sont passionnés par ces sujets.
Merci pour le lien : j'y etais déjà allée, car "j'épluche" beaucoup de forum (y compris 15CA, FNAC et ce que je trouve sur internet). C'est la raison pour laquelle je vous ai souvent lu dans de nombreuses rubriques.
Je crois que l'Hôpital Complémentaire d'Armée de Gérardmer 19 mars 15 devait-être la caserne Kléber, mais les recherches (ne pouvant pas aller au Val de Grace maintenant) sur ce sujet et sur le nom de ceux qui y signaient les actes etc.. c'est beaucoup plus difficile que l'Alpine 2/75 (depuis que j'ai le bon numéro).
Bon courage à vous, je vais prochainement à Munster.

Bien cordialement,
Marie-jo