Infirmières et femmes citées

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christophe lagrange
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Re: Infirmières et femmes citées

Message par christophe lagrange »

Bonsoir,
Je reprends ci-dessous un message que j'ai posté dans forum du bibliophile suite à la lecture des " héroïnes de la Grande guerre " de JL BINOT, qui serait mieux à sa place sous cette rubrique.
Bonsoir,

J'ai lu ce livre que j'ai beaucoup apprécié, et qui me donne envie de voir si d'autres femmes oubliées ou méconnues ont été citées ou décorées.
En parcourant le JMO du service de santé de la 52è DI (à laquelle appartenait le 347è RI) j'ai la surprise d'y lire ceci :
Mme QUIQUET ex-infirmière major de l'Hop n° 101 des Femmes de France, incendié par l'ennemi est citée à l'ordre de l'Armée pour le motif suivant : " a fait preuve d'héroïsme le 18 et le 19 septembre [1914] en sauvant de nombreux blessés des flammes et en les transportant en lieu sûr. "
La citation est indiquée à la date du 11 novembre 1914.
Cet hôpital était à Reims, cette femme exerçait alors que le 347è arrivait.
Si des Rémois ont d'autres informations sur Mme QUIQUET ou l'hôpital des femmes de France n° 101, elles sont les bienvenues.

Amicalement,
Christophe

Message édité par christophe lagrange le 15-06-2009 à 22:13:42
J'ai poursuivi les recherches et trouvé sur le site de l'université de Toronto un exemplaire de " Pages d'histoire 1914-1915 - A l'ordre du jour " dans lequel est reproduite la citation à l'ordre de l'Armée de Mme QUIQUET, mais aussi celles d'autres infirmières et autres simples citoyennes.
Parmi elles figurent Mlle DAEMS d'origine belge à Wissembach, Lucie BEAUGE institutrice, Mme HORTER et Mlles KLEIN et PICARD infirmières, Mme LHOMME HOE n° 6, Mme HORVILLE Hop n° 1 Verdun, Mlle RAOUL hop n° 11 Verdun.
Amicalement,
Christophe
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Eric Mansuy
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Re: Infirmières et femmes citées

Message par Eric Mansuy »

Bonjour à tous,
Bonjour Christophe,

Bonne idée que de lancer ce fil, suite à la lecture de ce très bon livre.

Quelques autres femmes distinguées :

- Lucie Bizet, des Sœurs de la Doctrine Chrétienne de Nancy. Médaille de la Reconnaissance Française (argent) : « Infirmière bénévole dans une ambulance de Moyenmoutier, localité occupée temporairement par l’ennemi en 1914, a prodigué ses soins aux blessés français avec un zèle admirable, parfois sous de violents bombardements. A obtenu, par son énergie, des adoucissements aux mesures rigoureuses prises par l’ennemi à l’égard des blessés français. Est demeurée courageusement à son poste après la retraite des Allemands, bien que l’hôpital restât soumis à de fréquents bombardements. Evacuée de Moyenmoutier le 11 novembre 1915, a continué, jusqu’à la fin de la guerre, à prodiguer ses soins aux malades et aux blessés dans un hôpital de l’intérieur, avec un dévouement qui a fait l’admiration de tous. »

- Victoire Perrin, des Sœurs Hospitalières de Saint-Charles de Nancy. Croix de guerre (citée à l’ordre de l’Armée) : « Supérieure à l’hôpital de Blâmont, est restée à la tête de la maison pendant toute l’occupation allemande. D’une charité et d’un dévouement sans bornes, a donné ses soins, en pleine bataille des 14 et 22 août 1914, aux blessés français. Par la suite, au cours de la campagne, a caché à plusieurs reprises des patrouilles égarées dans les lignes allemandes et les a aidées à regagner nos lignes, sans souci des représailles ennemies auxquelles elle s’exposait. »

- Joséphine Rémont, des Sœurs de la Providence de Portieux. Médaille d’Honneur des Epidémies (argent) : « A fait preuve d’un grand dévouement auprès des malades contagieux. A contracté au cours de son service une affection grave. »

- Aline-Caroline Rémy, des Sœurs Hospitalières de Saint-Charles de Nancy. Croix de guerre (citée à l’ordre de l’Armée) : « Mesdames Rigard, Collet, Rémy, Maillart, Bircker, Guerner, religieuses de Saint-Charles de Nancy, ont, depuis le 24 août, sous un feu incessant et meurtrier, donné dans leur établissement (de Gerbéviller), asile à environ 1000 blessés, en leur assurant la subsistance et les soins les plus dévoués, alors que la population civile avait complètement abandonné le village. Ce personnel, en outre, a accueilli chaque jour de très nombreux soldats de passage auxquels il a servi tous les aliments nécessaires. »

- Louise Rémy, des Sœurs Hospitalières de Saint-Charles de Nancy. « En juin 1915, restée ainsi que ses compagnes à son poste de dévouement, à Senones, fut tuée d’une balle qui lui traversa la tête. »

Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
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Francine Laude
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Re: Infirmières et femmes citées

Message par Francine Laude »

Bonjour [:francine laude:9]

L’Echo de Paris 9 mars 1915
Sont citées à l’ordre de l’armée (JO du jour)

Mme Waidmann, née Clémentine Boudet:
« Attachée à l’hôpital auxilliaire des Femmes de France à Remiremont,
depuis le début de la guerre, n’a cessé de prodiguer des soins aux blessés de cet hôpital
avec le plus grand dévouemen, y joignant un action morale très remarquée.
A contracté à leur chevet une affection à laquelle elle a succombé après avoir donné un bel exemple de courage et d’abnégation. »

Mme Boyé, en religion sœur Madeleine, supérieure des Sœurs de Saint-Charles, de l’hospice privé de Bayon:
« A force d’ingéniosité a réalisé dans l’asile de vieillards dont elle était la supérieure, une installation hospitalière parfaite,
où elle a reçu et traité un grand nombre de nos malades et blessés, en leur prodiguant les soins les plus complets et les plus entendus
avec un dévouement inlassable qui ne s’est jamais démentit. »


La Dépêche de Brest 25 décembre 1915
Sont citées à l’ordre de l’armée, à effet ce jour

Mlle Frémont, infirmière de la société de secours aux blessés militaires :
« Affectée à une ambulance du front depuis 14 mois, a toujours fait preuve du plus grand dévouement ,
en particulier sous un violent bombardement, en accompagnant des blessés avc un sang-froid digne d’éloges. »

Mme Jacquemaitre-Clémenceau, infirmière de l’union des femmes de France :
« A non seulement donné aux blessés ses soins les plus dévoués, mais a aidé à leur transport,
effectué sous un violent bombardement, en donnant des preuves d’un esprit de décision et de dévouement remarquables. »

Mme Constantin, infirmière de l’union des femmes de France :
« A toujours fait preuve d’un dévouement absolu et s’est fait particulièrement remarquer en accomplissant
ses fonctions avec le plus grand sang-froid, sous un bombardement des plus violents. »

et celle-ci postée ailleurs, j'avais loupé ce sujet [:francine laude:8]
dernier paragraphe extrait d' un article " Le Président de la République aux Armées "
( en début de phrase " ils " ce sont les Présidents de la République, du sénat, du Conseil, de la chambre des députés, le ministre de la guerre ...)


--- Soeur Julie est décorée

De Lunéville ils se sont rendus à Gerbeviller où ils ont parcouru les ruines de la malheureuse ville.
Sur la demande du préfet et d'accord avec le président du conseil, le Président de la république
a annoncé à la soeur Julie, supérieure de l'hôpital, qu'un décret lui conférant la croix de la légion d'honneur,
allait être envoyé à la grande chancellerie.


La soeur Julie a déjà été citée à l'ordre de l'armée
pour avoir, grâce à sa présence d'esprit et à sa fermeté, défendu et sauvé l'hôpital
transformé en ambulance et pour avoir assuré la subsistance des blessés et des habitants pendant le bombardement.
bulletin des Armées du 2 décembre 1914
Amicalement
Francine
Rutilius
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Re: Infirmières et femmes citées

Message par Rutilius »


Bonjour à tous,


■ Hôpital temporaire n° 6 de Salonique.

― du POUGET de NADAILLAC Marie Cécile Françoise " Marcelle ", née le 29 janvier 1881 à Paris (VIIe Arr.), décédée le 5 septembre 1916 à l’Hôpital temporaire n° 6 de Salonique d’une maladie contractée en service [Acte transcrit à Paris (VIIe Arr.), le 6 mars 1917].

Fille de :

― du POUGET de NADAILLAC Jean François Albert " Sigismond ", général, né le 9 avril 1846 à Paris (VIIIe Arr.), décédé en 1928,

Et de :

― de MAILLÉ de LA TOUR-LANDRY Louise Marie " Claire ", née le 18 juin 1846 à Paris, décédée en 1936.


● « Guerre 1914-1918. Tableau d’honneur. Morts pour la France. », Paris, Publications de La Fare, p. 699 :

« NADAILLAC (Mademoiselle Marie-Cécile-Marcelle du POUGET de), (Croix de guerre avec étoile de bronze), infirmière de la Croix-Rouge.

Tout d’abord infirmière à l’ambulance de Saint-Apais, à Melun, puis à l’hôpital des Jacobins, de Troyes, fut envoyée à Salonique, où elle devait trouver la mort, le 5 septembre 1916, dans l’exercice de ses saintes fonctions.

Citation à l'Ordre du jour du Service de Santé des Armées d’Orient
:

" Étant atteinte d'une maladie contractée au chevet des malades, a voulu quand même assurer le service jusqu'à l'extrême limite de ses forces, et ne s'est alitée que pour mourir. " [...] »
_______________________

Bien amicalement à vous,
Daniel.
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