La désinfection du champ de bataille.

[Jean RIOTTE]

Bonjour à toutes et à tous,
La désinfection du champ de bataille (suite et fin).
Pour les cadavres humains non identifiés, il avait été proposé de les incinérer, mais l'opinion publique s'y était purement opposée. Pour certains charniers et pour les débris humains, on utilisa la chaux vive qui, en absorbant l'eau des cadavres et des terres voisines, entre en ébullition et produit une chaleur suffisante pour désintégrer les parties organiques et finit par former avec le cadavre et le sol ambiant, un composé ferreux qui favorise l'action oxydante de la terre. Il faut 80 kg de chaux pour un cadavre humain et 600 kg pour un cheval. On ne recourut pas aux procédés d'embaumement et de momification préconisés par Raphaël DUBOIS et qui aurait permis de stocker les cadavres avant de les identifier et de les rendre aux familles. Il convient de rappeler que les brancardiers procédaient aussi aux inhumations après leur travail sur le champ de bataille. Les cadavres étaient enveloppés dans des suaires de grosse toile et Georges DUHAMEL ajoute la précision qu'il fallait huit heures de travail pour creuser une tombe.
Mêmes sources que mes deux messages précédents.

Cordialement.
Jean RIOTTE