Dr Jules Marie DUVAL, Directeur du Service de Santé du 20ème C.A.

[MP 92]

Bonjour à tous. Je cherche des informations sur le rôle joué par mon bisaïeul, le Médecin Principal de 1ère classe Jules Marie DUVAL (1857-1925), durant la Grande Guerre. Son dossier d'officier du SHD ne livre que peu de renseignements sur cette période :

Feuillet technique 1913 : réunit toutes les conditions pour diriger le Service de Santé d’un Corps d’Armée.
2 août 1914 : médecin chef du service de santé de la 17ème Division d’Infanterie.
30.12.1914 : Officier de la Légion d’Honneur.
12 février 1915 : Directeur du Service de Santé du 20ème Corps d’Armée.
25 novembre 1915 : après avoir reçu le 31 octobre les félicitations du Général de Division commandant le 20ème corps d'Armée, J.D. est cité à l'ordre du 20ème corps d'armée (n° 173) :
"Médecin divisionnaire, puis Directeur du service de santé d'un corps d'armée, a fait preuve des plus belles qualités de dévouement, de conscience professionnelle ; d'une activité inlassable et sans souci du danger, a rendu en toutes circonstances des services signalés notamment au cours des dernières attaques".
30 décembre 1916 : félicitations du Général commandant le 20ème Corps d’Armée, qui le propose pour Médecin Inspecteur.
20 juillet 1917 : félicitations du Général commandant le 20ème Corps d’Armée.
30 octobre 1917 : félicitations du Général commandant le 20ème Corps d’Armée, qui suggère qu’on lui attribue la croix de Commandeur de la Légion d’Honneur, « comme couronnement d’une carrière des mieux remplies. »
1er septembre 1917 : nommé dans le cadre des officiers de l’Armée Territoriale.
8 novembre 1917 : médecin chef de Place et Centre hospitalier de Poitiers.
28 décembre 1917 : J.D. est rendu à la vie civile et fait valoir ses droits à la retraite à Poitiers.

Je sais par ailleurs qu'il a participé à la bataille de Charleroi au début de la guerre, mais sans plus de détails.

Merci à tous ceux qui pourraient m'éclairer sur ces trois années de sa carrière de médecin militaire, où il a pu faire profiter les blessés de son expérience passée, notamment au Tonkin (1887-1889) et en Inde (mission d'observateur du service sanitaire de l'armée anglaise en guerre contre les Afridis 1897-1898).

Bonjour Alain,

Je reviens un peu en arrière à propos de votre question soulevée sur le rôle de votre GP.
Je crois que vous avez très bien résumé ses différentes étapes durant 14_17 et j'avoue ne pas très bien comprendre ce qui vous préoccupe exactement. Pouvez-vous reformuler autrement SVP ?
La question ne serait-elle pas "Quel était le rôle du Directeur du SS d'un CA en 14-18 ?

Par ailleurs, sur l'activité du SS aux ex-colonies ("Outre-Mer" maintenant), si besoin, je vous encourage vivement à aller passer une semaine au CHETOM à FREJUS qui possède des richesses (musée, archives et en prime un directeur très compétent, ancien du SHAT). Gite et couvert assuré au 21° RIMa !!!

Bien cordialement,

[Alain Jehan]

Bonsoir Michel.
Merci infiniment pour votre message. Depuis que j'ai posé ma question sur le forum au mois d'octobre, j'ai été comblé par la mise en ligne des JMO, tout du moins pour la période s'étendant du 3 août 1914 au 15 février 1915 : j'ai eu la chance de découvrir un JMO tenu de la main de mon arrière-grand-père, alors médecin chef du SS de la 17e Division d'Infanterie. Lecture très émouvante, comme vous pouvez le penser. Par la suite, du fait de son avancement comme Directeur du SS du 20e C.A., la tenue du JMO incombait à un subalterne, et on n'y trouve plus qu'un froid relevé comptable des morts, blessés, malades, etc. En fait, je ne suis pas à la recherche du rôle dévolu au Directeur du SS d'un C.A. (cela, j'ai pu le trouver sans trop de difficulté), mais plutôt de témoignages directs de personnes ayant côtoyé mon A-G-P. ou bien de photographies où il apparaîtrait. La responsable du Service de Documentation du Mémorial de Verdun m'a ainsi signalé le paragraphe que le Médecin Inspecteur Général A. Mignon lui consacre 10 ans plus tard dans le tome II de son ouvrage monumental sur "Le Service de Santé pendant la guerre 1914-1918" (p. 162), ouvrage que je me propose d'étudier dès que possible. Peut-être trouverai-je des documents photographiques à l'ECPAD au fort d'Ivry, autre piste à exploiter.
En tout cas, merci également pour le tuyau du CHETOM, d'autant que j'ai fait chou blanc sur cette période, tant auprès du Musée du Val-de-Grâce que du Pharo à Marseille. Fréjus, ce n'est pas la porte à côté pour un Normand, mais je ne manquerai pas la prochaine occasion. D'ici là, je tenterai un contact épistolaire ou téléphonique.
Encore mille mercis ! Amicalement à vous.
Alain Jéhan