La radiologie , aide à la recherche des "simulateurs"

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laurent provost
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Re: La radiologie , aide à la recherche des "simulateurs"

Message par laurent provost »

Bonjour
Si la radiographie et la radioscopie ont été les reines de la localisation des projectiles et autres corps étrangers dans les tissus de nos Poilus, il ne faut surtout pas oublier qu'elle furent aussi utilisées pour affirmer la non présence des dits projectiles. En effet, un soldat touché par un projectile, qui ne reste pas dans le corps, se comporte , aux dires des médecins de l'époque comme étant incapable de reprendre les armes. Comportement éminament combattu par tous les Médecins major, qui se devaient de préserver les effectifs et débusquer les "simulateurs". Ce sujet , neuro-psychiatrique ne sera pas evoqué ici, trop vaste pour un billet.

Je voudrais vous faire découvrir deux observation de H Toussaint , Chirurgien à l'hôpital temporaire du Louvre en 1915. Il fait une communication que vous retrouverez complète sur le site. en voici les extraits
Dépistage de la Non-pénétration des projectiles de Guerre

Sans plus m'attarder,. je citerai maintenant un exemple de service rendu à la discipline militaire par le s rayon X ; il affirme le prestige chirurgical.

Le 14 janvier entrait à l'hôpital du Louvre un caporal de tirailleurs algériens, d'ailleurs parfaitement ingambe, muni d'un billet portant cette mention « indisponible depuis le 10 novembre, à radiographier ». deux jours après, sur son billet de sortie, je soulignais ainsi son départ précipité qui l'arrachait aux splendeur de la capitale, qu'il pensait parcourir d'un pied léger en se documentant déjà auprès de ses voisins. « Aucun projectile n'a été révélé par la radiographie ».

La longue indisponibilité est le fait d'une éraflure, à l'allure suspecte; c'est une simple cicatrice dermo-épidermique , de la surface d'une pièce de 50 centimes, siégeant à la face externe du tirs moyen de la cuisse gauche sans la moindre adhérence sous-jacente. Dans l'aine gauche de multiples cicatrices gaufrées, non adhérentes, suite d'anciens bubons, sont alléguées, au dernier moment, et sans aucune insistance, comme gênantes.

Ce caporal peut rejoindre immédiatement son corps. A surveiller spécialement.

Le 21 février, chez un artilleur, il se serait agit d'une balle morte de revolver d'ordonnance français, qui, l'avant veille, l'aurait atteint au tiers moyen et externe de la cuisse droite. Inventaire fait des vêtements déposés au vestiaire, on constat que le drap du pantalon; la toile de la porche et une blague a tabac en cuir, qu'elle renfermait, sont le siège d'une solution de continuité, allant s'élargissant de dehors en dedans, mais , d'ailleurs, épousant mal les contours d'une balle de revolver. La peau porte une éraflure transversale d'un centimètre et demi de long sur un de large, sans ecchymose, ni décollement.

Le dr Saleil radioscopie et radiographie longuement, très longuement, la place incriminée et se environs; la balle n'a pas pénétré. En conséquence, cet artilleur, à qui une poche neuve est substituée a celle usée par un projectile problématique, est fait sortant pour rejoindre de suite sa batterie à laquelle il convient radiographiquement parlant , qu'il soit de suite réaffecté.
Vous noterez le ton ironique de celui qui a joué un bon tour.
Mais c'est surtout a l'electrologie que l'on demandera cette "collaboration" un peu spéciale... :heink:
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