Merci Loïc.
Alexandre MERCIER s'était réfugié dans un trou d'obu récent avec 4 camarades en partant du principe que 2 obus ne tombaient jamais au même endroit. Pas de chance ... Peut-être les corps n'ont-ils jamais été retrouvés ou identifiés.
Cordialement.
Xavier
soldat infirmier
Re: soldat infirmier
Bonjour,
Profitant d'une semaine de garde, j'ai passé de longs moments de libre à lire, et j'ai donc lu le livre que j'ai precedemment sité; En fait, les reponses à mes questions se trouvaient en Préface (ecrit par le Général Humbel)
La France semble être le rare pays à enroler ses pretres dans l'armée et les obligait à faire le service armée comme n'importe qui, dans les autres pays, ils ne sont present dans les unitées qu'à titre de prètre "avec leur caractere sacerdotal, et son attachés aux differentes unités en vue de mettre à la portée des combattant les secours de leur ministère". Au début, afin de faire passer la pillule, ces prètres étaient incorporés dans les services de santé, mais ensuite, ils faisaient le service armé comme tout le monde.
Quand ils étaient dans les SS, les prètres étaient infirmiers, brancardiers, prètres soldats, c'est donc le cas de ceux qui ont attirés mon attention... mais pourquoi ne sont-ils pas sur mdh?!
Malheureusement, il ne parle pas des prètres comme simple soldat, je ne sais pas grand chose sur eux, y'en avait-il vraiment?! je pense qu'ils étaient brancardiers au pire des cas (?!) et concernant la loi sur l'enrollement des prètres, il ne site pas de date!
j'espere trouver plus de détails ailleur!
cdt Loïc
Profitant d'une semaine de garde, j'ai passé de longs moments de libre à lire, et j'ai donc lu le livre que j'ai precedemment sité; En fait, les reponses à mes questions se trouvaient en Préface (ecrit par le Général Humbel)
La France semble être le rare pays à enroler ses pretres dans l'armée et les obligait à faire le service armée comme n'importe qui, dans les autres pays, ils ne sont present dans les unitées qu'à titre de prètre "avec leur caractere sacerdotal, et son attachés aux differentes unités en vue de mettre à la portée des combattant les secours de leur ministère". Au début, afin de faire passer la pillule, ces prètres étaient incorporés dans les services de santé, mais ensuite, ils faisaient le service armé comme tout le monde.
Quand ils étaient dans les SS, les prètres étaient infirmiers, brancardiers, prètres soldats, c'est donc le cas de ceux qui ont attirés mon attention... mais pourquoi ne sont-ils pas sur mdh?!
Malheureusement, il ne parle pas des prètres comme simple soldat, je ne sais pas grand chose sur eux, y'en avait-il vraiment?! je pense qu'ils étaient brancardiers au pire des cas (?!) et concernant la loi sur l'enrollement des prètres, il ne site pas de date!

j'espere trouver plus de détails ailleur!

cdt Loïc
latb1418.free.fr
- Stephan @gosto
- Messages : 5598
- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
- Localisation : Paris | Chartres | Rouen
- Contact :
Re: soldat infirmier
Bonsoir Loïc,
Oui, il y avait des prêtres simples soldats, mais aussi sous-officiers, officiers, commandants de compagnie...
Amicalement,
Stéphan
Oui, il y avait des prêtres simples soldats, mais aussi sous-officiers, officiers, commandants de compagnie...
Amicalement,
Stéphan
-
- Messages : 49
- Inscription : jeu. sept. 01, 2005 2:00 am
Re: soldat infirmier
A l'heure actuelle, les aumoniers militaires font toujours partie du Service de Santé des Armées..
- Jean RIOTTE
- Messages : 5774
- Inscription : sam. nov. 05, 2005 1:00 am
Re: soldat infirmier
Bonsoir Loïc et Frédéric,
Bonsoir à toutes et à tous,
Je viens de trouver qq ch à propos des ecclésiastiques et de leur affectation dans le SSM.
En octobre 1914, le journal catholique La Croix publiait la lettre d'un prêtre infirmier qui disait ceci:
" Il me semble qu'il serait très utile au clergé de connaître ce qu'il doit faire pour être affecté à une section d'infirmiers, service très dur en campagne mais plus conforme à son caractère et à sa préparation.
Pour ceux qui repasseront un Conseil de révision, ils doivent en faire la demande au moment du Conseil. Pour les autres et pour ceux qui n'auraient pas réussi dans cette première démarche, qu'ils envoient au commandant de leur recrutement une demande ainsi formulée:
"Monsieur le Colonel,
Je soussigné X..., de la classe X..., réformé, suis appelé bon pour le service (armé ou auxiliaire) par le Conseil de révision du X...octobre, ai l'honneur de solliciter de votre bienveillance mon affectation au corps de santé militaire pour raison de convenances personnelles, étant ecclésiastique.
Je m'autorise, pour faire cette demande, de la lettre de M. le ministre de la Guerre à M. le comte de Mun, en date du 30 septembre."
Joindre à cette demande un certificat de l'évêché, constatant que l'on est bien ecclésiastique (prêtre ou séminariste), faire mention de ce certificat dans la demande, et envoyer le tout à la gendarmerie. Si on est jeune soldat, changer simplement les mots "réformé ou ajourné" par les mots "jeune soldat appelé, etc..."
Maintenant, est-ce que toutes les demandes étaient honorées ? çà, c'est une autre affaire... Est-ce que tous les ecclésiastiques faisaient une demande ? je ne le pense pas.
En dernier ressort la décision devait être prise en vertu du sacro-saint principe: " dans l'intérêt du service". !!!
Cordialement.
Jean RIOTTE.
PS: J'ai oublié de donner mes sources: La GG entre les lignes, de Dominique Saint-Pierre, éditions Musnier-Gilbert Tome 1 -Page 105- Note 124 bas de page.
Bonsoir à toutes et à tous,
Je viens de trouver qq ch à propos des ecclésiastiques et de leur affectation dans le SSM.
En octobre 1914, le journal catholique La Croix publiait la lettre d'un prêtre infirmier qui disait ceci:
" Il me semble qu'il serait très utile au clergé de connaître ce qu'il doit faire pour être affecté à une section d'infirmiers, service très dur en campagne mais plus conforme à son caractère et à sa préparation.
Pour ceux qui repasseront un Conseil de révision, ils doivent en faire la demande au moment du Conseil. Pour les autres et pour ceux qui n'auraient pas réussi dans cette première démarche, qu'ils envoient au commandant de leur recrutement une demande ainsi formulée:
"Monsieur le Colonel,
Je soussigné X..., de la classe X..., réformé, suis appelé bon pour le service (armé ou auxiliaire) par le Conseil de révision du X...octobre, ai l'honneur de solliciter de votre bienveillance mon affectation au corps de santé militaire pour raison de convenances personnelles, étant ecclésiastique.
Je m'autorise, pour faire cette demande, de la lettre de M. le ministre de la Guerre à M. le comte de Mun, en date du 30 septembre."
Joindre à cette demande un certificat de l'évêché, constatant que l'on est bien ecclésiastique (prêtre ou séminariste), faire mention de ce certificat dans la demande, et envoyer le tout à la gendarmerie. Si on est jeune soldat, changer simplement les mots "réformé ou ajourné" par les mots "jeune soldat appelé, etc..."
Maintenant, est-ce que toutes les demandes étaient honorées ? çà, c'est une autre affaire... Est-ce que tous les ecclésiastiques faisaient une demande ? je ne le pense pas.
En dernier ressort la décision devait être prise en vertu du sacro-saint principe: " dans l'intérêt du service". !!!
Cordialement.
Jean RIOTTE.
PS: J'ai oublié de donner mes sources: La GG entre les lignes, de Dominique Saint-Pierre, éditions Musnier-Gilbert Tome 1 -Page 105- Note 124 bas de page.
Re: soldat infirmier
Bonsoir
Permettez que j’intervienne dans ce débat. Il faut savoir qu’au début de la Troisième République, à l’époque de l’ordre moral, les prêtres ne faisaient pas de service militaire. Avec l’arrivée des républicains anticléricaux, le mot d’ordre avait été « les curés sac au dos ». Les prêtres furent victimes à la caserne de nombreuses brimades. Pour en avoir une idée, je vous conseille la lecture d’Alphonse Haensler, Curé de campagne, édit. Presse de la renaissance, 1978. Quand la guerre éclate, Alphonse Haensler est mobilisé et il rejoint son régiment ; il écrit page 109 : « En tant que prêtre, il n’était pas question de porter les armes. J’avais été rappelé comme brancardier à la 11e division de Nancy… ». L’armée considérait ces hommes désarmés comme des auxiliaires, et non comme des soldats, même s’ils connaissaient la vie des combattants. Comme lez civils tués, comme les infirmières mortes au combat en portant secours aux blessés, leur mort ne paraissait pas dans les statistiques de la division. Ainsi quand les listes de morts pour la France ont été mis en ligne sur Mémoire des hommes, il était naturelle que les 2 000 prêtres morts au combat n’apparaissent pas puisqu’ils étaient au sens propre du terme « inconnus au bataillon » comme soldat. Alphonse Haensler a été de tous les combats, et il explique sa colère quand il apprend que le député Dalbiez a déposé une loi prévoyant d’envoyer au front les prêtres avec l’arme au point. Ainsi en janvier il est envoyer à Verdun et il porte un révolver. En juillet 1916, il participe à l’offensive sur la Somme, à un moment ses camarades sont pris de panique, l’artillerie française tirant trop court les a pris aussi pour cible. Alphonse Haensler saisit un fusil et y plante le fanion frappé du sacré cœur qu’il a confectionné et entraîne les hommes qui repartent à l’assaut. Cela lui vaut la médaille militaire car il avait une arme à la main. Pour avoir une décoration, je pense qu’il fallait accomplir un fait d’arme ! Pour être sur MDH, il fallait aussi être mort les armes à la main.
Cordialement
Permettez que j’intervienne dans ce débat. Il faut savoir qu’au début de la Troisième République, à l’époque de l’ordre moral, les prêtres ne faisaient pas de service militaire. Avec l’arrivée des républicains anticléricaux, le mot d’ordre avait été « les curés sac au dos ». Les prêtres furent victimes à la caserne de nombreuses brimades. Pour en avoir une idée, je vous conseille la lecture d’Alphonse Haensler, Curé de campagne, édit. Presse de la renaissance, 1978. Quand la guerre éclate, Alphonse Haensler est mobilisé et il rejoint son régiment ; il écrit page 109 : « En tant que prêtre, il n’était pas question de porter les armes. J’avais été rappelé comme brancardier à la 11e division de Nancy… ». L’armée considérait ces hommes désarmés comme des auxiliaires, et non comme des soldats, même s’ils connaissaient la vie des combattants. Comme lez civils tués, comme les infirmières mortes au combat en portant secours aux blessés, leur mort ne paraissait pas dans les statistiques de la division. Ainsi quand les listes de morts pour la France ont été mis en ligne sur Mémoire des hommes, il était naturelle que les 2 000 prêtres morts au combat n’apparaissent pas puisqu’ils étaient au sens propre du terme « inconnus au bataillon » comme soldat. Alphonse Haensler a été de tous les combats, et il explique sa colère quand il apprend que le député Dalbiez a déposé une loi prévoyant d’envoyer au front les prêtres avec l’arme au point. Ainsi en janvier il est envoyer à Verdun et il porte un révolver. En juillet 1916, il participe à l’offensive sur la Somme, à un moment ses camarades sont pris de panique, l’artillerie française tirant trop court les a pris aussi pour cible. Alphonse Haensler saisit un fusil et y plante le fanion frappé du sacré cœur qu’il a confectionné et entraîne les hommes qui repartent à l’assaut. Cela lui vaut la médaille militaire car il avait une arme à la main. Pour avoir une décoration, je pense qu’il fallait accomplir un fait d’arme ! Pour être sur MDH, il fallait aussi être mort les armes à la main.
Cordialement
- Jean RIOTTE
- Messages : 5774
- Inscription : sam. nov. 05, 2005 1:00 am
Re: soldat infirmier
Bonjour Jean,
Bonjour à toutes et à tous,
Merci beaucoup pour ces précisions très intéressantes.
Corialement.
Jean RIOTTE.
Bonjour à toutes et à tous,
Merci beaucoup pour ces précisions très intéressantes.
Corialement.
Jean RIOTTE.
- Stephan @gosto
- Messages : 5598
- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
- Localisation : Paris | Chartres | Rouen
- Contact :
Re: soldat infirmier
Bonjour,
Je ne sais pas si je comprends bien votre intervention, Jean27 :
Amicalement,
Stéphan
Je ne sais pas si je comprends bien votre intervention, Jean27 :
Des prêtres, morts pour la France, sur MdH, il y en a plein, non ?Ainsi quand les listes de morts pour la France ont été mis en ligne sur Mémoire des hommes, il était naturelle que les 2 000 prêtres morts au combat n’apparaissent pas puisqu’ils étaient au sens propre du terme « inconnus au bataillon » comme soldat.
Amicalement,
Stéphan
Re: soldat infirmier
Bonjour Stéphan
je n'ai pas dû bien m'expliquer : certains prêtres ont pris les armes. Ainsi l'un d'eux est devenu aviateur, il bénissait paraît-il les victimes qu'il faisait quand il les avait atteintes. Si ces prêtres combattants avaient été tués, leur décès aurait été inscrit sur les listes de l'armée. par contre les prêtres brancardiers qui refusaient de porter les armes ne le furent pas semble-t-il. J'ai vérifié sur ce site qui parle à un moment des prêtres mobilisés morts pendant la guerre dans une région de la Somme, aucun n'apparaît sur MDH.
Je vais demander la confirmation de cette analyse à un ami qui est officier dans l'armée et qui est historien en plus.
Par contre le nom des prêtres tués pendant les combats apparaît sur les monuments au morts, les populations n'entraient pas dans ces subtilités. Je vais aller voir le monument aux morts d'une petite commune de mon coin où est inscrit le nom du curé, je vais bien voir s'il apparaît sur MDH.
Cordialement
je n'ai pas dû bien m'expliquer : certains prêtres ont pris les armes. Ainsi l'un d'eux est devenu aviateur, il bénissait paraît-il les victimes qu'il faisait quand il les avait atteintes. Si ces prêtres combattants avaient été tués, leur décès aurait été inscrit sur les listes de l'armée. par contre les prêtres brancardiers qui refusaient de porter les armes ne le furent pas semble-t-il. J'ai vérifié sur ce site qui parle à un moment des prêtres mobilisés morts pendant la guerre dans une région de la Somme, aucun n'apparaît sur MDH.
Je vais demander la confirmation de cette analyse à un ami qui est officier dans l'armée et qui est historien en plus.
Par contre le nom des prêtres tués pendant les combats apparaît sur les monuments au morts, les populations n'entraient pas dans ces subtilités. Je vais aller voir le monument aux morts d'une petite commune de mon coin où est inscrit le nom du curé, je vais bien voir s'il apparaît sur MDH.
Cordialement
- Stephan @gosto
- Messages : 5598
- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
- Localisation : Paris | Chartres | Rouen
- Contact :
Re: soldat infirmier
Bonjour Jean27,
Cela m'étonne tout de même.
Aussi, j'ai fait un bref sondage dans le livre d'Or du Clergé, recherchant quelques exemples de prêtres, mobilisés dans des sections d'infirmiers, ou affectés à des ambulances, voire à des hôpitaux de l'arrière, et décédés au cours de la guerre. Après une rapide confrontion avec la base Mémoire des Hommes, la plupart de ces derniers sont bien présents et considérés comme Morts pour la France...
A suivre...
Amicalement,
Stéphan
Cela m'étonne tout de même.
Aussi, j'ai fait un bref sondage dans le livre d'Or du Clergé, recherchant quelques exemples de prêtres, mobilisés dans des sections d'infirmiers, ou affectés à des ambulances, voire à des hôpitaux de l'arrière, et décédés au cours de la guerre. Après une rapide confrontion avec la base Mémoire des Hommes, la plupart de ces derniers sont bien présents et considérés comme Morts pour la France...
A suivre...
Amicalement,
Stéphan