hopitaux temporaires, ambulances...

[P. CASANOVA]

Bonsoir,

Pour ce qui concerne l'hôpital de Vadelaincourt, je joint ci-dessous un agrandissement d'une vue aérienne allemande prise le 12/11/17, sur lequel on distingue les bâtiments de l'hopital au centre de l'image, le village étant sur la droite.
De nos jour il n'en reste plus aucune trace.
Si celà vous intéresse, je dois avoir quelques part une photo d'un des bâtiments après un bombardement allemand.

[P. CASANOVA]

Bonjour,

Effectivement il doit exister des cartes postales de cet hôpital puisque j'en ai eu une en main dont voici le scan.



D'autre part en fouillant dans mes archives, j'ai retrouvé cet autre vue aérienne beaucoup plus nette, datant de septembre 1917.



A+

[histoire03]

Toujours concernant Vadelaincourt :
Hôpital n°12 de Vadelaincourt
Cet hôpital replié de la place de Verdun n'était qu'une petite formation d'une dizaine de baraques reliée aux grandes artères par de petites routes de campagne mal adaptées au trafic automobile.
Il allait devenir un hôpital chirurgicale exemplaire appelé à jouer un rôle capital dans la chaîne des secours par sa position au centre de la défense de Verdun. L'une des baraques fut rapidement transformées en pavillon opératoire comprenant deux salles d'opérations séparées par une chambre de stérilisation. Une tente allait servir de dépôt mortuaire en attendant que fût choisi l'emplacement du futur cimetière militaire.
Vadelaincourt était appelé à fonctionner comme centre de traitement des cas les plus graves triés à l'hôpital de Baleincourt. Du 22 février au 15 juin 1916, Vadelaincourt a reçu 10 800 blessés dont 10 080 par éclat d'obus, 453 par balle et 247 par grenade. La statistique établie fait état de 2 670 plaies de la face - dont 429 plaies au cerveau et 390 plaies des yeux ; 979 plaies du thorax, 278 blessures de l'abdomen.
592 trépanations du crâne, 115 thoracotomies, 370 amputations furent pratiquées par les équipes chirurgicales de l'hôpital n° 12.
935 décès furent enregistrés (soit 8,6 % des entrants) dont 147 fois à cause de la gangrène gazeuse.

Tristes chiffres qui révèlent encore un peu plus la difficultés des services de santé face à la guerre...

Un des poilus de ma communes (du 66ème Bataillon de Chasseurs à Pieds) y est mort le 16 novembre 1916.