Bonsoir à tous,
Mieux vaut tard que jamais…
Je prépare depuis bien longtemps une nouvelle mise à jour du site de la Guerre des gaz, qui devait être placée en ligne pour ce 11 novembre 2011.
Malgré un travail régulier depuis ce printemps, je n’ai pu la placer à temps. Elle apparaît seulement depuis aujourd’hui, avec quelques jours de retard…
Vous trouverez donc sur le site un important travail de synthèse de l’ensemble des opérations chimiques françaises par vagues gazeuses, ainsi qu’un historique de l’ensemble des opérations des unités Z du Génie.
http://www.guerredesgaz.fr/Agression/Le ... caises.htm
Bonne lecture.
Arnaud Lejaille
Z...
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- alain chaupin
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Re: Z...
Ce sujet a été déplacé de la catégorie Forum Pages d'Histoire vers la categorie Pages d'aujourd'hui : actualités 14-18 - commémorations par Alain chaupin
Ceux qui reviendront de cette guerre et qui auront comme moi passés par toutes les misères qu'un homme peut endurer avant de mourir, devra s'en souvenir, car chaque jour qu'il vivra sera pour lui un bonheur."
Gaston Olivier - mon Grand-Père
http://www.
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- louis cazaubon
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Re: Z...
Bonjour Arnaud,
merci pour votre travail, et pour la mise à disposition de toute cette information.
Une question me taraude, cependant, concernant 1918, car je ne trouve pas sur votre site, de trace d'attaque au gaz de la part des Allemands, en 1918.
Or, les Allemands ont, à ma connaissance, eu recours à des "obus toxiques", le 27 mai 1918, dans la région de Soissons (tenue par le 11ème CA), au cours de la préparation d'artillerie de leur offensive sur l'Aisne.
Il y a peut-être eu d'autres situations de ce genre.
Pouvez-vous m'éclairer sur ce sujet?
Merci par avance.
Bien à vous,
Louis
ps: je vous envoie par ailleurs, un MP.
merci pour votre travail, et pour la mise à disposition de toute cette information.
Une question me taraude, cependant, concernant 1918, car je ne trouve pas sur votre site, de trace d'attaque au gaz de la part des Allemands, en 1918.
Or, les Allemands ont, à ma connaissance, eu recours à des "obus toxiques", le 27 mai 1918, dans la région de Soissons (tenue par le 11ème CA), au cours de la préparation d'artillerie de leur offensive sur l'Aisne.
Il y a peut-être eu d'autres situations de ce genre.
Pouvez-vous m'éclairer sur ce sujet?
Merci par avance.
Bien à vous,
Louis
ps: je vous envoie par ailleurs, un MP.
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- Alain Dubois-Choulik
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Re: Z...
Bonjour,Or, les Allemands ont, à ma connaissance, eu recours à des "obus toxiques", le 27 mai 1918, dans la région de Soissons (tenue par le 11ème CA), au cours de la préparation d'artillerie de leur offensive sur l'Aisne.
Effectivement, fin octobre-début novembre 1918 lors de la libération de Valenciennes (et fort probablement de Cambrai un peu avant) j'ai des témoignages civils et, je ne crois pas me tromper, issus des war diaries Canadiens, d'obus toxiques dont je me suis toujours dit au vu du nombre civils, qu'ils devaient être d'une toxicité réduite .
Cordialement
Alain
Les civils en zone occupée
Ma famille dans la grande guerre
Les Canadiens à Valenciennes
"Si on vous demande pourquoi nous sommes morts, répondez : parce que nos pères ont menti." R. Kipling
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Re: Z...
Bonjour à tous,
Merci pour vos messages.
Tout ce qui touche aux opérations par munitions chimiques est essentiellement concentré dans la partie « artillerie » :
http://www.guerredesgaz.fr/Agression/ar ... llerie.htm
L’utilisation des munitions chimiques est devenue tellement fréquente en 1918, qu’il est absolument impossible d’essayer de recenser leur utilisation.
Une page est consacrée aux munitions chimiques allemandes apparues en 1918 :
http://www.guerredesgaz.fr/Agression/ar ... es1918.htm
En voici un extrait :
« Les tirs d'obus chimiques deviennent quotidiens sur tous les secteurs du front. Les combinaisons des différents types de munitions furent variées à l'infini, en modifiant le type d'obus, le type de chargement chimique, le type de fusées (…). La description exhaustive de l'ensemble de ces tirs semble impossible ici. Durant cette année 1918, 28% des munitions d'artillerie utilisées contenaient une substance chimique. Les proportions de munitions toxiques pouvaient monter, lors de tirs de contre batterie par exemple, jusqu'à 80%. Dans d'autres circonstances, ils pouvaient atteindre 40% dans certains tirs d'appui direct. A l'occasion de certaines opérations, plusieurs centaines de milliers d'obus chimiques étaient parfois envoyés sur des zones de front limitées. »
J’espère avoir quelque peu répondu à vos interrogations.
Bien cordialement
Arnaud
Merci pour vos messages.
Tout ce qui touche aux opérations par munitions chimiques est essentiellement concentré dans la partie « artillerie » :
http://www.guerredesgaz.fr/Agression/ar ... llerie.htm
L’utilisation des munitions chimiques est devenue tellement fréquente en 1918, qu’il est absolument impossible d’essayer de recenser leur utilisation.
Une page est consacrée aux munitions chimiques allemandes apparues en 1918 :
http://www.guerredesgaz.fr/Agression/ar ... es1918.htm
En voici un extrait :
« Les tirs d'obus chimiques deviennent quotidiens sur tous les secteurs du front. Les combinaisons des différents types de munitions furent variées à l'infini, en modifiant le type d'obus, le type de chargement chimique, le type de fusées (…). La description exhaustive de l'ensemble de ces tirs semble impossible ici. Durant cette année 1918, 28% des munitions d'artillerie utilisées contenaient une substance chimique. Les proportions de munitions toxiques pouvaient monter, lors de tirs de contre batterie par exemple, jusqu'à 80%. Dans d'autres circonstances, ils pouvaient atteindre 40% dans certains tirs d'appui direct. A l'occasion de certaines opérations, plusieurs centaines de milliers d'obus chimiques étaient parfois envoyés sur des zones de front limitées. »
J’espère avoir quelque peu répondu à vos interrogations.
Bien cordialement
Arnaud
- Alain Dubois-Choulik
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Re: Z...
Bonjour,J’espère avoir quelque peu répondu à vos interrogations.
Oui (avec un tel site on serait difficile) et non parce que c'est sur la toxicité des gaz utilisés dans ces combats de retraite que je m'interroge : nulle part dans les témoignages on ne décrit les effets, ni sternutatoires, ni lacrymogènes, or il ne semble pas non plus qu'il y ait eu des séquelles graves, je n'ai pas encore trouvé de civil déclaré "gazé". Parfois je me demande s'il ne s'agissait pas de fausses alertes, provoquées par des explosifs dégageant une odeur .. ou par précaution ...
Alain, qui lorsqu'il lit/parle/écrit sur les gaz a le nez qui pique et les yeux qui pleurent, c'est ma "madeleine" pour être passé le lendemain d'une ... grosse manif (à l'étranger, une histoire de "Z") où la police (l'armée) n'avait pas lésiné...
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Re: Z...
Bonjour à tous
En marge de la guerre des gaz:
Les "représailles"confiées à l’aviation en bombardant le 27 mai 1915 la Badische Aniline Fabrik de Ludwigshafen.
Pendant la bataille d'Artois, les Allemands utilisèrent des gaz asphyxiants. Il fut rapidement établi que la Badische Aniline Fabrik de Ludwigshafent en était le fabricant, et donc le projet de l'attaquer en représailles fut rapidement conçu.
Ce qui n'était pas sans poser de grands problèmes.
De Goys saisi du dossier demande qu'on lui donne les moyens de préparer une telle expédition de 400 kilomètres dans les lignes adverses. Modification des avions pour laquelle Gabriel VoIsin lui-même vint au plateau de Malzeville. Entrainement des équipages à un vol de longue durée (plus de 5 heures), et consignation des aviateurs pour garder le secret. Assignation des objectifs à chacun et travail de préparation et d'identification de ces objectifs.
La suite:
Objectif numéro 1: la fabrique de chlore. Rubrique Raid sur Ludwigshafen.
Cordialement
Claude
En marge de la guerre des gaz:
Les "représailles"confiées à l’aviation en bombardant le 27 mai 1915 la Badische Aniline Fabrik de Ludwigshafen.
Pendant la bataille d'Artois, les Allemands utilisèrent des gaz asphyxiants. Il fut rapidement établi que la Badische Aniline Fabrik de Ludwigshafent en était le fabricant, et donc le projet de l'attaquer en représailles fut rapidement conçu.
Ce qui n'était pas sans poser de grands problèmes.
De Goys saisi du dossier demande qu'on lui donne les moyens de préparer une telle expédition de 400 kilomètres dans les lignes adverses. Modification des avions pour laquelle Gabriel VoIsin lui-même vint au plateau de Malzeville. Entrainement des équipages à un vol de longue durée (plus de 5 heures), et consignation des aviateurs pour garder le secret. Assignation des objectifs à chacun et travail de préparation et d'identification de ces objectifs.
La suite:
Objectif numéro 1: la fabrique de chlore. Rubrique Raid sur Ludwigshafen.
Cordialement
Claude
Claude Thollon-Pommerol
http://www.asoublies1418.fr accueille volontiers tout document personnel ou familial que vous souhaitez partager. Site en reconstruction. Soyez patients.
http://www.asoublies1418.fr accueille volontiers tout document personnel ou familial que vous souhaitez partager. Site en reconstruction. Soyez patients.
- louis cazaubon
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Re: Z...
Merci, Arnaud.
Superbe site, vraiment.
Bonjour Alain,
Je m'intéresse, en particulier, au cas d'un soldat du 11ème ETEM de Nantes, apparemment gazé par l'un des ces obus en 1918 (j'ignore encore où et quand; probablement dans un lieu reculé par rapport au front: gare ou équivalent; les environs de Soissons, fin mai 1918, au commencement de la Bataille de l'Aisne, me paraissent, pour l'instant une hypothèse plausible, confortée par certains jmo du 11CA et du 11ème ETEM) qui avait survécu à ses blessures, avant de décéder au cours de l'été 1922, déclaré "Mort pour la France", donc des suites de ses blessures.
J'en déduis que certaines séquelles, bien que tardives, pouvaient se révéler léthales.
Bien amicalement,
Louis
Superbe site, vraiment.
Bonjour Alain,
concernant la toxicité, et les séquelles générées par ces obus, je suis également à la recherche de témoignages précis.nulle part dans les témoignages on ne décrit les effets, ni sternutatoires, ni lacrymogènes, or il ne semble pas non plus qu'il y ait eu des séquelles graves, je n'ai pas encore trouvé de civil déclaré "gazé". Parfois je me demande s'il ne s'agissait pas de fausses alertes, provoquées par des explosifs dégageant une odeur .. ou par précaution ...
Je m'intéresse, en particulier, au cas d'un soldat du 11ème ETEM de Nantes, apparemment gazé par l'un des ces obus en 1918 (j'ignore encore où et quand; probablement dans un lieu reculé par rapport au front: gare ou équivalent; les environs de Soissons, fin mai 1918, au commencement de la Bataille de l'Aisne, me paraissent, pour l'instant une hypothèse plausible, confortée par certains jmo du 11CA et du 11ème ETEM) qui avait survécu à ses blessures, avant de décéder au cours de l'été 1922, déclaré "Mort pour la France", donc des suites de ses blessures.
J'en déduis que certaines séquelles, bien que tardives, pouvaient se révéler léthales.
Bien amicalement,
Louis
"Et ils auront peur dans toute leur chair. Ils auront peur, c'est certain, c'est fatal; mais ayant peur, ils resteront." (Maurice Genevoix, Ceux de 14)