Landru, constructeur de motocyclettes.

[Joseph Jacquet]

Bonjour.
Il y a quelques temps, nous avons évoqué les véhicules français qui ont transporté les plénipotentiaires allemands en vue de préparer l'armistice; puis le sujet à dévié, agréablement, vers la réquisition et les motocyclettes.
A ce sujet, j'ai découvert que Henri-Désiré Landru, qui assassina plusieurs dames pendant la période qui nous intéresse , avait "défrayé les gazettes spécialisées avec un motocycle transformable en tricycle, breveté en 1899"
Il soulignait alors la forme irrationnel des autres bicyclettes à pétrole alors que, selon lui, il fallait " se préoccuper avant tout de donner au cadre une forme propre à sa destination "
L'atelier de montage se situait à Paris, 38 Saint Germain.
L'expérience dura peu de temps et il est impossible de connaître le nombre de machines assemblées.
Le fond fut cédé en avril 1900 à un certain Labitte ( ça ne s'invente pas ) spécialiste du moteur léger ( 6 rue des carrières à Montmoreny et 15 bd Péreire à Paris )
A bientôt.
J.Jacquet.
PS: que les fans qui ont commencé à pieusement recueillir mes propos se rassurent: lorsque je conclue une intervention par " adieu " c' est uniquement pour informer mon auditoire que je ne reviendrai pas sur le sujet objet de cette intervention là.

[BLEUNVEN Dominique]

BONJOUR,
Je trouve génial qu'on puisse apprendre des choses de cette manière : n'avons nous pas appris qu'il faut beaucoup de petits "h" pour faire la grande "H" de Histoire.
Dans les années 1895/1899, on fabriquait plus de tricycles que de motos pour la simple et bonne raison : absence d'équilibre des motos. Quand j'ai commencé les véhicules anciens au début des années 70, j'ai fait beaucoup de motos anciennes et en particulier des avant 14 et ce n'était pas évident même pour les motards confirmés : transmission finale par courroie, commande par manettes, des fois pas de boîte de vitesses, pas de frains à l'avant : en un mot tout était le contraire d'aujourd'hui !!
Je vais m'arrêter là car ce n'est pas le sujet du forum !!
A moins que certains internautes souhaitent quelques éclairages mécaniques et comprendre le pourquoi du comment en 14/18 . Dans ce cas, qu'ils me le fassent savoir et ce sera un réel plaisir pour moi de vous apporter mes lumières à acétylène .
Comme on disait à l'époque "Je vous souhaite bien le bonsoir"
Amicalement
Dominique

[Frederic Avenel]

Bonsoir,

Il est peu vraisemblable que la fumeuse oooops!! invention de Landru se soit retrouvée engagée au feu re-oooops!!

Voici un extrait du livre "Les services automobiles pendant la guerre" par A.J. Navarre; librairie Delagrave; 1919.

Les motocyclettes ont été employées en très grand nombre aux armées. La fabrication française n'ayant pu en fournir qu'une quantité très minime, il a fallu s'adresser à l'étranger, notamment à l'Angleterre, qui a été le grand fournisseur de ces véhicules.
Le ministre de la guerre, avant de passer une commande importante aux usines de nos alliés britanniques, demanda l'avis du général en chef (D.S.A.) sur les expériences faites en 1915. Celui-ci répondit que, "pour satisfaire aux besoins d'un service en campagne, les motocyclettes doivent avoir une puissance variant de 3 à 6 HP et être pourvues d'un changement de vitesse établi dans un carter fixé au cadre".
Les essais et expériences avaient été faites sur huit marques françaises et quatorze marques étrangères. Il n'y avait guère plus de quatre marques en usage aux armées en 1918.

Ainsi donc, si l'équipement des motocyclistes pouvait être hétéroclite au début du conflit, une harmonisation du matériel s'opéra secondairement.

Remarque: le service automobile n'était pas seul à faire usage des motocyclettes. L'artillerie notamment en faisait grand usage (sans doute en plus grand nombre que le service automobile lui-même)

Si j'osais, je dirais que Landru à dû faire un four avec son invention!...

A bientôt,

Frédéric Avenel

[Joseph Jacquet]

Bonjour.
Il est exact qu'un grand nombre de machines furent commandées en Grande Bretagne; pour l'essentiel des BSA ( qui sortit un modèle " armée française " ) et des Triumph, mais aussi d'autres marques ( Douglas, Norton peut être ? )
Pour ce qui est du pétochon landrusien, il est , d'après les dessins de l'époque ( en 1900, la moto n'a que 4 ans ) relativement moderne: le cadre est un double berceau ( bon, d'accord, c'est pas un " Featherbed " de Norton ) le moteur est bien placé ( vertical, en bas , dans le cadre, sous le réservoir ) et la transmission se fait par chaîne ( alors que la courroie trapézoïdale est reine )
A bientôt.
J.Jacquet.

[BLEUNVEN Dominique]

BONJOUR,
Suite à ton message, où as-tu vu la photo ou le dessin de la moto de Landru??
Merci de ta réponse
A BIENTOT
Amicalement
Dominique

[Joseph Jacquet]

Bonsoir.
Il y a deux croquis et un dessin de l'engin ( deux versions différentes ) dans: " La motocyclette en France. 1894-1914 ", Bourdache, Edifree ( La vie de l'auto ) 1989.
A bientôt.
J.Jacquet

[BLEUNVEN Dominique]

BONJOUR
OK d'accord j'ai ce livre et je n'y pensais plus
Merci
A BIENTOT
Amicalement
Dominique