C'était effectivement le temps de nos 20 ans, bien loin aujourd'hui, merci pour la photo de cet insigne !
Bon, j'avais mis en ligne tout dernièrement une photo de ces chiens dans la neige mais je ne sais plus dans quelle rubrique...
Bon dimanche, amicalement, Hervé.
Les régiments de Béthune et Saint-Omer : les Poilus du Pas de Calais et d'ailleurs :
Il y a quelques mois, j'avais acheté un livre par curiosité, "L'ane de gloire - Cheminement vers l'autre voie sacrée de Verdun", de Raymond Boissy.
Petit livre sans prétention mais qui m'a ouvert sur un sujet méconu, celui de ces combattants à quatre pattes qui ont donné plus que l'on peut imaginer dans ce conflit.
En regardant ce doc, j'imaginais ces compagnons d'infortune au coté de nos Poilus.
Amicalement
Fernand
Bonjour,
Les bons amis de Francis Jammes ont eu droit à un monument; cf :
Hors leur Croix de Guerre, quid des chiens que nous avons eu le plaisir de voir hier soir ? (Enfin un sujet qui sort des sentiers battus - ou des pistes..)
Bien à vous,
[:achache:1]
Achache
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
Un funèbre charnier, hanté par des fantômes.
M. BOIGEY/LAMBERT, La Forêt d'Argonne, 1915
Un extrait de ‘Poste 85’ de Alain Boursin, Albin Michel Editeur 1937
On finit par comprendre qu'il était inhumain d'obliger des hommes, chargés d'autre part d'un lourd service technique, à assurer leur propre ravitaillement dans des conditions aussi pénibles.
On mit alors à notre disposition, le mardi et le vendredi, un traîneau canadien attelé de onze chiens esquimaux, bêtes sauvages et superbes qui tiraient le fardeau glissant à une vitesse vertigineuse. Un chenil avait été aménagé près de la Schlucht, la direction en avait été confiée à... Martini, de l'Opéra-Comique. On utilisait les compétences, paraît-il. Cet aimable baryton remettait le traîneau à un conducteur spécialisé, celui-ci dirigeait les chiens à la voix et parfois... au fouet, longue lanière qui faisait plus d'effet que de mal sur l'épaisse toison de nos ravitailleurs à quatre pattes.
Quand nous les apercevions au détour du col, nous avions juste le temps d'attacher Crapouillot dans le fond de l'abri; très batailleur, notre fidèle gardien aurait attaqua ses congénères et n'aurait pas tardé à être mis en pièces,
Ces animaux, à peine civilisés, étaient assez féroces. Pleins d'ardeur ils grimpaient la dernière pente du Hohneck à une allure stupéfiante. Aussitôt arrivés au sommet on les attachait séparément à onze piquets de barbelés au pied desquels nous déposions onze gamelles pleines d'une soupe chaude. Si nous n'avions pas pris cette précaution et que nous eussions servi un seul récipient pour toute la meute, il s'en serait suivi une bagarre générale au cours de laquelle quelques-uns seraient restés sur le terrain.
Nous déballions nos vivres, puis on réattelait les chiens qui, sur un cri du conducteur, partaient comme une flèche et disparaissaient très vite derrière le Falimont.
Après quoi on libérait Crapouillot...
Cordialement
Gilles ROLAND
-Ca sent le macchab, dit Le Moal. -J’te crois, y en a plein par ici. Jean Berthaud « 1915 sur les Hauts-de Meuse en Champagne » VESTIGES.1914.1918 MAJ le 10 novembre 2015