Bonsoir
Un monument commémorant la trêve de Noël est en projet à La Targette.
Cette idée est un souhait du soldat Barthas:
"Qui sait! Peut-être un jour dans ce coin d'Artois, on élèvera un monument pour commémorer cet élan de fraternité entre des hommes qui avaient horreur de la guerre et qu'on obligeait à s'entretuer malgré leur volonté"
Il nous reste peu de temps pour agir.
Je vous mets l'adresse: http://fr.ulule.com/noel14/
Bonne soirée et bonne fêtes à tous.
monument de la fraternisation à La Targette
Re: monument de la fraternisation à La Targette
Bonjour,
le sujet laisse pensif, d'ailleurs il n'a pas provoqué de réaction. Doit-on commémorer cette fraternité d'un moment et doit-on le faire devant un monument spécifique ? Doit-on unir dans cette commémoration le souvenir de tous ceux qui, un jour de grande lassitude, se sont mutilés pour ne plus combattre et ceux qui ont jeté les armes et se sont éloignés du front. Le sujet est grave, tout comme celui des condamnés à mort qui fait toujours débat, discrètement. Il y a de quoi réfléchir.
Cordialement
Alain
le sujet laisse pensif, d'ailleurs il n'a pas provoqué de réaction. Doit-on commémorer cette fraternité d'un moment et doit-on le faire devant un monument spécifique ? Doit-on unir dans cette commémoration le souvenir de tous ceux qui, un jour de grande lassitude, se sont mutilés pour ne plus combattre et ceux qui ont jeté les armes et se sont éloignés du front. Le sujet est grave, tout comme celui des condamnés à mort qui fait toujours débat, discrètement. Il y a de quoi réfléchir.
Cordialement
Alain
Alain
Re: monument de la fraternisation à La Targette
Bonjour,
Mais il y a eu de nombreux cas de fraternisations durant la guerre... comme par exemple les combattants des deux côtés qui en allant chercher de l'eau se retrouvaient à la source... et les échanges de nourriture... etc.
CDL
J.Claude
Mais il y a eu de nombreux cas de fraternisations durant la guerre... comme par exemple les combattants des deux côtés qui en allant chercher de l'eau se retrouvaient à la source... et les échanges de nourriture... etc.
CDL
J.Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
- Alain Dubois-Choulik
- Messages : 8743
- Inscription : lun. oct. 18, 2004 2:00 am
- Localisation : Valenciennes
- Contact :
Re: monument de la fraternisation à La Targette
Bonjour,
J'allais dire que ça n'avait pas gêné les Canadiens qui ont joué et chanté l'hymne des fraternisés (I'm dreaming of home) en 2007 à la redidaction de Vimy devant les vétérans et la Reine, mais c'est signalé en bas de l'article de ulule.com
Il faudrait songer définitivement à clore cette guerre.
Fraternellement
Alain
J'allais dire que ça n'avait pas gêné les Canadiens qui ont joué et chanté l'hymne des fraternisés (I'm dreaming of home) en 2007 à la redidaction de Vimy devant les vétérans et la Reine, mais c'est signalé en bas de l'article de ulule.com
Il faudrait songer définitivement à clore cette guerre.
Fraternellement
Alain
Les civils en zone occupée
Ma famille dans la grande guerre
Les Canadiens à Valenciennes
"Si on vous demande pourquoi nous sommes morts, répondez : parce que nos pères ont menti." R. Kipling
Ma famille dans la grande guerre
Les Canadiens à Valenciennes
"Si on vous demande pourquoi nous sommes morts, répondez : parce que nos pères ont menti." R. Kipling
Re: monument de la fraternisation à La Targette
Bonsoir,
je pense que j'aurais créé une polémique si j'avais affirmé que j'étais pour, ou que j'étais contre et ce n'était pas du tout le but de mon message qui n'est pas une réponse "malencontreuse, sinon il faudrait dénommer ainsi toutes les réponses qui apparaissent sur ce forum et dont les sujets n'intéressent pas tout le monde. La diversité des sujets de ce forum est exemplaire, tant pour leur qualité que pour la façon dont certains sont modérés. Dois-je penser que si vous étiez modérateur, Achache, le premier message aurait été supprimé de la discussion ? Cordialement. Alain
je pense que j'aurais créé une polémique si j'avais affirmé que j'étais pour, ou que j'étais contre et ce n'était pas du tout le but de mon message qui n'est pas une réponse "malencontreuse, sinon il faudrait dénommer ainsi toutes les réponses qui apparaissent sur ce forum et dont les sujets n'intéressent pas tout le monde. La diversité des sujets de ce forum est exemplaire, tant pour leur qualité que pour la façon dont certains sont modérés. Dois-je penser que si vous étiez modérateur, Achache, le premier message aurait été supprimé de la discussion ? Cordialement. Alain
Alain
Re: monument de la fraternisation à La Targette
Bonsoir,
Bon ! puisqu'on ne peut décidément pas donner le moindre avis si peu critique qu'il soit sur ce Forum, j'efface mon message précédent !
N'étant pas un distributeur de pommade, ni de bravi-bravo, seuls autorisés, semble-t-il, je m'autocensure; et laisse champ libre aux navigateurs dans le sens du vent qui n'ont d'autre pensée que celle diffusée par les "gens de spectacle"...
Bien à vous,
[:achache:1]
Bon ! puisqu'on ne peut décidément pas donner le moindre avis si peu critique qu'il soit sur ce Forum, j'efface mon message précédent !
N'étant pas un distributeur de pommade, ni de bravi-bravo, seuls autorisés, semble-t-il, je m'autocensure; et laisse champ libre aux navigateurs dans le sens du vent qui n'ont d'autre pensée que celle diffusée par les "gens de spectacle"...
Bien à vous,
[:achache:1]
Achache
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
Un funèbre charnier, hanté par des fantômes.
M. BOIGEY/LAMBERT, La Forêt d'Argonne, 1915
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
Un funèbre charnier, hanté par des fantômes.
M. BOIGEY/LAMBERT, La Forêt d'Argonne, 1915
Re: monument de la fraternisation à La Targette
Voilà une bonne chose de faite, en effet ; dommage Achache que vous le preniez de haut, comme souvent. Personne sur ce forum ne vous a jamais demandé de distribuer de la pommade, ni de bravos ; ce que vous ne savez peut-être pas faire ! Quand à mes propos sur le sujet que vous n'avez peut-être pas compris, je devrais peut-être m'en excuser! et les faire retirer ! Oh que nenni!
Bonne soirée
Alain
Bonne soirée
Alain
Bonsoir,
Bon ! puisqu'on ne peut décidément pas donner le moindre avis si peu critique qu'il soit sur ce Forum, j'efface mon message précédent !
N'étant pas un distributeur de pommade, ni de brav-bravo, seuls autorisés, semble-t-il, je m'autocensure; et laisse champ libre aux naviguateurs dans le sens du vent qui n'ont d'autre pensée que celle diffusée par les "gens de spectacle"...
Bien à vous,
[:achache:1]
Alain
Re: monument de la fraternisation à La Targette
Bonjour Sylvain,
Eh oui, au Mont-Renaud, où la nature et l'homme ont repris leurs droits depuis déjà fort longtemps, il subsiste pourtant encore quelques vestiges qu'un oeil un tant soit peu exercé découvre sans peine... Le lieu n'a plus rien à voir avec ce qu'il était en 1914, à la veille de la Grande Guerre, ou encore moins avec ce à quoi il ressemblait en 1918, après les combats du printemps et de l'été... Il est au surplus aujourd'hui complètement défiguré par la création de cette nouvelle déviation de la RD 1032 (ancienne RN32) et bientôt les travaux du canal Seine-Nord amputeront encore un peu plus la partie française du front, vers la vallée de l'Oise... Et pourtant, il conserve toujours une grande majesté et une puissante force d'évocation des événements tragiques qui se sont déroulés là...
La plaque apposée par le Souvenir Français sur le mur de la Ferme reconstruite à partir de 1922, qui rappelle la résistance des armées françaises face à l'ouragan allemand en mars-avril 1918, et la modeste stèle du 57e RI à l'inauguration de laquelle Georges Gaudy participa et qu'il vint honorer chaque année suivante jusqu'à sa disparition (en 1987), sont toujours là pour rappeler les durs combats et la part d'héroïsme des défenseurs du site. Mais combien sont ceux, parmi les riverains empruntant régulièrement l'ancienne RN32, qui s'arrêtaient bien avant même le centenaire pour se souvenir de l'héroïsme des défenseurs du Mont-Renaud ou pour méditer sur la nature même de cette guerre ? Aujourd'hui, se pose une autre question : ces monuments, situés en bordure de l'ancienne portion de route aujourd'hui neutralisée, route où la plupart des automobilistes ne passaient déjà plus que très rapidement sans plus même détourner le regard pour se souvenir l'espace de quelques instants, sont désormais voués, avec ces modifications de l'axe routier reliant Compiègne à Noyon, à n'être plus vus par personne... Et l'on réfléchit déjà à ce que l'on pourrait bien faire de ces monuments, notamment la stèle, et à la possibilité de la déplacer pour la rendre plus "accessible", maintenant qu'elle ne l'est plus du fait des travaux et réaménagements routiers, et à l'heure où il ne subsiste plus grand monde pour l'entretenir et pour venir encore régulièrement y honorer la mémoire des "héros du Mont-Renaud" (si ce n'est lorsque notre association et la tienne s'y retrouvent pour y présenter les armes et y déposer une gerbe ou quelques fleurs)...
Cet état des lieux pose une simple, mais vaste question, qui est celle de la création de statuaires et de monuments commémoratifs aujourd'hui, qui viendraient en quelque sorte se superposer à ce que nos anciens ont eux-mêmes pu créer, monuments qui sont ainsi voués à devenir du patrimoine lié à une Grande Guerre, qui s'éloigne inexorablement dans la mémoire de nos contemporains (et de leurs préoccupations, même si le "phénomène centenaire" peut amener un certain - et relatif - intérêt pour le sujet, mais pour combien de temps encore ?) et qui pose la question de : "pour quoi faire ?", "à l'attention de qui ?", avec cette autre question sous-jacente : "et qui après nous, se souciera encore d'entretenir et de conserver ces lieux et ces monuments ?"
Alors que faire de tout cela ? Laisser les lieux en l'état et en porter l'histoire et les secrets à la seule connaissance des passionnés et des érudits locaux qui en conserveront la mémoire ? Créer de nouveaux monuments, qui, de toutes façons, ne témoigneront jamais plus du ressenti et de l'expérience des combattants, ni même de ce que les témoins ont voulu conserver de cette guerre, mais bien uniquement de notre seule perception actuelle de ce conflit ? Et dès lors, la création de ces nouveaux monuments, pour quoi faire ? Pour susciter l'intérêt du plus grand nombre (intérêt qui restera toujours relatif et extrêmement volatile) ? Pour tenter de préserver un site d'une destruction (l'expérience a prouvé qu'aucun monument n'a jamais empêché les promoteurs, les industriels ou l'Etat de niveler un ancien champ de bataille, fut-il le théâtre de combats sanglants et meurtriers, pour mettre en oeuvre leurs projets, dès lors que les enjeux économiques, financiers ou stratégiques sont mis en avant) ? Pour la mémoire des lieux en eux-mêmes ? Des événements qui s'y sont produits ? De ceux qui y ont combattu et/ou disparu ? Pour celle des générations présentes ou à venir ? Pour soi-même ? La volonté de certains de vouloir tout commémorer, surtout ce qui les intéresse, ne risque-t-il pas de conduire à une sorte de frénésie et à une surenchère de la mémoire, dans laquelle chacun voudra commémorer tel ou tel événement, en fonction de ses propres intérêts pour la Grande Guerre ? Qui financera ? Et qui gérera tout cela maintenant et plus tard ? Qui se chargera enfin de structurer ces ajouts, de leur donner un sens et une cohésion avec ce que chaque région peut déjà comporter de monuments, de traces, de musées (publics ou privés), et qui fera en sorte - et de quelle manière ? - qu'ils ne tombent pas à l'avenir en déshérence ?
Bonne fin de nuit et bonne réflexion à toi. A tous...
Cordialement,
Jean-Michel
Eh oui, au Mont-Renaud, où la nature et l'homme ont repris leurs droits depuis déjà fort longtemps, il subsiste pourtant encore quelques vestiges qu'un oeil un tant soit peu exercé découvre sans peine... Le lieu n'a plus rien à voir avec ce qu'il était en 1914, à la veille de la Grande Guerre, ou encore moins avec ce à quoi il ressemblait en 1918, après les combats du printemps et de l'été... Il est au surplus aujourd'hui complètement défiguré par la création de cette nouvelle déviation de la RD 1032 (ancienne RN32) et bientôt les travaux du canal Seine-Nord amputeront encore un peu plus la partie française du front, vers la vallée de l'Oise... Et pourtant, il conserve toujours une grande majesté et une puissante force d'évocation des événements tragiques qui se sont déroulés là...
La plaque apposée par le Souvenir Français sur le mur de la Ferme reconstruite à partir de 1922, qui rappelle la résistance des armées françaises face à l'ouragan allemand en mars-avril 1918, et la modeste stèle du 57e RI à l'inauguration de laquelle Georges Gaudy participa et qu'il vint honorer chaque année suivante jusqu'à sa disparition (en 1987), sont toujours là pour rappeler les durs combats et la part d'héroïsme des défenseurs du site. Mais combien sont ceux, parmi les riverains empruntant régulièrement l'ancienne RN32, qui s'arrêtaient bien avant même le centenaire pour se souvenir de l'héroïsme des défenseurs du Mont-Renaud ou pour méditer sur la nature même de cette guerre ? Aujourd'hui, se pose une autre question : ces monuments, situés en bordure de l'ancienne portion de route aujourd'hui neutralisée, route où la plupart des automobilistes ne passaient déjà plus que très rapidement sans plus même détourner le regard pour se souvenir l'espace de quelques instants, sont désormais voués, avec ces modifications de l'axe routier reliant Compiègne à Noyon, à n'être plus vus par personne... Et l'on réfléchit déjà à ce que l'on pourrait bien faire de ces monuments, notamment la stèle, et à la possibilité de la déplacer pour la rendre plus "accessible", maintenant qu'elle ne l'est plus du fait des travaux et réaménagements routiers, et à l'heure où il ne subsiste plus grand monde pour l'entretenir et pour venir encore régulièrement y honorer la mémoire des "héros du Mont-Renaud" (si ce n'est lorsque notre association et la tienne s'y retrouvent pour y présenter les armes et y déposer une gerbe ou quelques fleurs)...
Cet état des lieux pose une simple, mais vaste question, qui est celle de la création de statuaires et de monuments commémoratifs aujourd'hui, qui viendraient en quelque sorte se superposer à ce que nos anciens ont eux-mêmes pu créer, monuments qui sont ainsi voués à devenir du patrimoine lié à une Grande Guerre, qui s'éloigne inexorablement dans la mémoire de nos contemporains (et de leurs préoccupations, même si le "phénomène centenaire" peut amener un certain - et relatif - intérêt pour le sujet, mais pour combien de temps encore ?) et qui pose la question de : "pour quoi faire ?", "à l'attention de qui ?", avec cette autre question sous-jacente : "et qui après nous, se souciera encore d'entretenir et de conserver ces lieux et ces monuments ?"
Alors que faire de tout cela ? Laisser les lieux en l'état et en porter l'histoire et les secrets à la seule connaissance des passionnés et des érudits locaux qui en conserveront la mémoire ? Créer de nouveaux monuments, qui, de toutes façons, ne témoigneront jamais plus du ressenti et de l'expérience des combattants, ni même de ce que les témoins ont voulu conserver de cette guerre, mais bien uniquement de notre seule perception actuelle de ce conflit ? Et dès lors, la création de ces nouveaux monuments, pour quoi faire ? Pour susciter l'intérêt du plus grand nombre (intérêt qui restera toujours relatif et extrêmement volatile) ? Pour tenter de préserver un site d'une destruction (l'expérience a prouvé qu'aucun monument n'a jamais empêché les promoteurs, les industriels ou l'Etat de niveler un ancien champ de bataille, fut-il le théâtre de combats sanglants et meurtriers, pour mettre en oeuvre leurs projets, dès lors que les enjeux économiques, financiers ou stratégiques sont mis en avant) ? Pour la mémoire des lieux en eux-mêmes ? Des événements qui s'y sont produits ? De ceux qui y ont combattu et/ou disparu ? Pour celle des générations présentes ou à venir ? Pour soi-même ? La volonté de certains de vouloir tout commémorer, surtout ce qui les intéresse, ne risque-t-il pas de conduire à une sorte de frénésie et à une surenchère de la mémoire, dans laquelle chacun voudra commémorer tel ou tel événement, en fonction de ses propres intérêts pour la Grande Guerre ? Qui financera ? Et qui gérera tout cela maintenant et plus tard ? Qui se chargera enfin de structurer ces ajouts, de leur donner un sens et une cohésion avec ce que chaque région peut déjà comporter de monuments, de traces, de musées (publics ou privés), et qui fera en sorte - et de quelle manière ? - qu'ils ne tombent pas à l'avenir en déshérence ?
Bonne fin de nuit et bonne réflexion à toi. A tous...
Cordialement,
Jean-Michel
JMN02