Bonjour Serge,
J'en déduis à voir ces photos de sites qui me sont très familiers que nous sommes voisins !
Les blockhaus de la ligne
Hindenburg bordant le canal de la Sambre à l'Oise sont en effet encore très nombreux aujourd'hui, même si pas toujours très faciles d'accès : il faut à certains endroits enjamber le canal au niveau des écluses sur des passerelles étroites et hasardeuses, d'autres constructions sont situées entre le canal et des fossés noyés d'eau, où on risque de chuter au moindre faux pas, celles-ci étant édifiées à contre-pente pour se dérober aux vues des troupes françaises (ces coupures humides, pour reprendre un terme militaire, ont ainsi été judicieusement exploitées par les troupes allemandes, qui les ont pleinement intégrées à leur système défensif. Elles restent aujourd'hui encore des obstacles dont il vaut mieux tenir compte si l'on veut éviter certaines déconvenues ou certaines prises de risques inconsidérées !!!). Ces constructions font le lien entre les fortifications de la région de Coucy, Charmes, La Fère, Travecy, qui ont déjà fait l'objet de sujets sur ce forum, et celles bâties d'une part dans le secteur de Mézières-sur-Oise, Ribemont et d'autre part dans le secteur de Renansart-La Ferté-Chevresis, dont il subsiste quelques rares vestiges... On peut ainsi suivre encore aujourd'hui le tracé de l'ancienne
Hunding-linie, pratiquement de la forêt de Coucy à la RD1029 (reliant Saint-Quentin à Guise)...
A ce sujet, je suis preneur de tout renseignement sur la ligne
Hunding-Oise-Riegel, qui semblait se prolonger bien au-delà de ce front jusque dans la région de Guise (dont on trouve le nom mentionné dans le compte rendu du 8e CA, qui a contribué à crever la ligne Hindenburg le long de la vallée de l'Oise, entre La Fère et Renansart, en octobre 1918... Si certains membres de ce forum peuvent m'apporter quelques éclairages ou orientations bibliographiques ou archivistiques...
J'en profite pour signaler la publication prochaine, à l'initiative de l'association
Patrimoine de la Grande Guerre, du témoignage d'un officier du Génie de la 72e, puis 58e DI, qui participe aux derniers combats de l'Oise (secteur de Noyon), puis en Vermandois et en Thiérache, cet officier traversant une partie des zones ci-dessus indiquées...
Cordialement,
Jean-Michel