Bonjour,
Mea culpa ; emporté par mon élan, j'ai attribué le commandant Moriceau, natif de Domfront, au 130e RI ! Alors qu'il était au 124... Impardonnable.
Cela dit, je me suis toujours attaché à préciser que tous les Mayennais n'ont pas servi dans les régiments formés à Laval et Mayenne, loin de là, et qu'inversement tous les MPLF de ces régiments n'étaient pas non plus des Mayennais. Je me suis livré à une étude statistique des affectations des recrues des classes 1911, 1912 et 1913 lors de leur incorporation, pour les bureaux de recrutement de Laval et Mayenne. Relativement peu ont été affectés dans "leur" régiment. Le gros a été dirigé vers les régiments de la Sarthe (115e et 117e), vers les BCP de Paris ou vers divers régiments de l'Est. Les réservistes, par contre, étaient affectés en général "au régiment d'infanterie de Laval", ou à celui de Mayenne.
Le sergent Louvrier a fait l'objet d'un article tout récent dans les éditions mayennaises de Ouest-France.
Pour la petite histoire, le dépôt du 166e (et par voie de conséquence celui du 366e) s'est replié fin février 1916 de Verdun sur... Château-Gontier ; tandis que celui des 164e-364e venait s'installer à Laval, où il y avait déjà, depuis août 1914, celui des 54e-254e (Compiègne).
Quant à Paul Lintier, inutile de préciser que c'est une des figures dont s'enorgueillit la ville de Mayenne !
Cordialement
Bernard
Les régiments de la Mayenne dans la Grande Guerre
Re: Les régiments de la Mayenne dans la Grande Guerre
Bonsoir Bernard,
Pourriez-vous publier cet article de Ouest-France relatif au sergent Louvrier car tout le monde ne lit pas les éditions mayennaises de ce journal?
Y-aurait-il quelques éléments relatifs à la lettre originale écrite par le sergent blessé à mort sur le champ de bataille?
La lettre originale rédigée par le sergent semble introuvable en 1938 et connue seulement par une copie.
Il serait bon de revenir aux sources originales relatant ces événements.
Il existe en effet un nombre non négligeable de personnes, nourries exclusivement au dogme de "l'esprit qui toujours nie", qui émettent des doutes sur la réalité des circonstances de cette mort, ou du moins sur l'existence de sa dernière lettre, "trop belle" pour être vraie...
Cordialement,
Guy François.
Pourriez-vous publier cet article de Ouest-France relatif au sergent Louvrier car tout le monde ne lit pas les éditions mayennaises de ce journal?
Y-aurait-il quelques éléments relatifs à la lettre originale écrite par le sergent blessé à mort sur le champ de bataille?
La lettre originale rédigée par le sergent semble introuvable en 1938 et connue seulement par une copie.
Il serait bon de revenir aux sources originales relatant ces événements.
Il existe en effet un nombre non négligeable de personnes, nourries exclusivement au dogme de "l'esprit qui toujours nie", qui émettent des doutes sur la réalité des circonstances de cette mort, ou du moins sur l'existence de sa dernière lettre, "trop belle" pour être vraie...
Cordialement,
Guy François.
Re: Les régiments de la Mayenne dans la Grande Guerre
Bonsoir,
http://www.ouest-france.fr/le-sergent-l ... re-2809233Bonsoir Bernard,
Pourriez-vous publier cet article de Ouest-France relatif au sergent Louvrier car tout le monde ne lit pas les éditions mayennaises de ce journal?
Y-aurait-il quelques éléments relatifs à la lettre originale écrite par le sergent blessé à mort sur le champ de bataille?
La lettre originale rédigée par le sergent semble introuvable en 1938 et connue seulement par une copie.
Il serait bon de revenir aux sources originales relatant ces événements.
Il existe en effet un nombre non négligeable de personnes, nourries exclusivement au dogme de "l'esprit qui toujours nie", qui émettent des doutes sur la réalité des circonstances de cette mort, ou du moins sur l'existence de sa dernière lettre, "trop belle" pour être vraie...
Cordialement,
Guy François.
Cordialement
Yvonnick
Yvonnick
Re: Les régiments de la Mayenne dans la Grande Guerre
Bonjour,
Merci, Yvonnick, pour ce lien!
Malheureusement, la rédaction de cet article a été manifestement confiée à un "remplisseur de colonnes" n'ayant même pas creusé son sujet!
On y découvre que les Monts de Champagne et notamment Moronvilliers, lieux de la mort du héros mayennais, sont désignés comme "dans la région de Verdun"!
Voilà un plumitif qui connaît son sujet!
Cordialement,
Guy François.
Merci, Yvonnick, pour ce lien!
Malheureusement, la rédaction de cet article a été manifestement confiée à un "remplisseur de colonnes" n'ayant même pas creusé son sujet!
On y découvre que les Monts de Champagne et notamment Moronvilliers, lieux de la mort du héros mayennais, sont désignés comme "dans la région de Verdun"!
Voilà un plumitif qui connaît son sujet!
Cordialement,
Guy François.
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b sonneck
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Re: Les régiments de la Mayenne dans la Grande Guerre
Bonjour,
L'article auquel je faisais référence, un articulet plutôt, a été publié lundi dernier et porte en fait sur quelques noms de rues de la ville de Mayenne. Le sergent Louvrier y est donc évoqué, entre Colbert, le Château-Trompette et le sieur Dupont-Grandjardin, guillotiné en 1794.
Je vous transcris le passage consacré à notre sergent :
"Coiffeur de formation, né à Mayenne, Victor Marie Louvrier rejoint le 103e régiment d'Alençon au début de la première guerre mondiale, en 1914. Impliqué dans de nombreux combats, il reçoit en 1915 une balle juste au-dessus de l'œil. Il retourne au combat et sera cité à l'ordre de sa division comme "s'étant particulièrement distingué dans les journées du 18 et 19 mars 1917, maintenant ses hommes au parapet malgré un violent bombardement, contribuant par son attitude et sa crânerie à ramener chez tous les plus nobles sentiments d'héroïsme". Dans une bataille en Champagne, il est mortellement blessé le 5 juillet 1918 et son corps n'est découvert que deux mois plus tard. Sur lui, on retrouvera un message adressé à sa mère : "Ton fils qui ne t'a jamais oublié et t'envoie ses derniers baisers". Son message se concluant par : "Du courage j'ai...".
J'ai vu pire.
Pour la petite histoire, le même article nous apprend que Colbert avait été envoyé à Mayenne par le cardinal de Mazarin, alors propriétaire du duché de Mayenne. Il aurait écrit : "La ville est très sale et très vilaine et en une situation désagréable, le peuple méchant mais riche et accommodé"... Pas rancuniers, les Mayennais ont donné son nom à une rue en 1866. Il est vrai qu'il y avait effectué quelques travaux.
Cordialement
Bernard
L'article auquel je faisais référence, un articulet plutôt, a été publié lundi dernier et porte en fait sur quelques noms de rues de la ville de Mayenne. Le sergent Louvrier y est donc évoqué, entre Colbert, le Château-Trompette et le sieur Dupont-Grandjardin, guillotiné en 1794.
Je vous transcris le passage consacré à notre sergent :
"Coiffeur de formation, né à Mayenne, Victor Marie Louvrier rejoint le 103e régiment d'Alençon au début de la première guerre mondiale, en 1914. Impliqué dans de nombreux combats, il reçoit en 1915 une balle juste au-dessus de l'œil. Il retourne au combat et sera cité à l'ordre de sa division comme "s'étant particulièrement distingué dans les journées du 18 et 19 mars 1917, maintenant ses hommes au parapet malgré un violent bombardement, contribuant par son attitude et sa crânerie à ramener chez tous les plus nobles sentiments d'héroïsme". Dans une bataille en Champagne, il est mortellement blessé le 5 juillet 1918 et son corps n'est découvert que deux mois plus tard. Sur lui, on retrouvera un message adressé à sa mère : "Ton fils qui ne t'a jamais oublié et t'envoie ses derniers baisers". Son message se concluant par : "Du courage j'ai...".
J'ai vu pire.
Pour la petite histoire, le même article nous apprend que Colbert avait été envoyé à Mayenne par le cardinal de Mazarin, alors propriétaire du duché de Mayenne. Il aurait écrit : "La ville est très sale et très vilaine et en une situation désagréable, le peuple méchant mais riche et accommodé"... Pas rancuniers, les Mayennais ont donné son nom à une rue en 1866. Il est vrai qu'il y avait effectué quelques travaux.
Cordialement
Bernard
Re: Les régiments de la Mayenne dans la Grande Guerre
Bonjour,
Reste sans doute à recenser les « Marins de la Mayenne » ! Modeste contribution à cette fin.
— d’OZOUVILLE Jean Marie Amable, né le 2 septembre 1896 à Sacé (Mayenne) et décédé le 10 avril 1972 à Arcachon (Gironde).
Fils de Joseph Paul Marie Henri d’OZOUVILLE, né en 1870, propriétaire, et de Suzanne Marie BOUËT-WILLAUMEZ, née en 1875, propriétaire, son épouse. Époux de Germaine Paule LAMINE, avec laquelle il avait contracté mariage à Paris (XVe Arr.), le 5 novembre 1929. (Registre des actes de naissance de la commune de Sacé, Année 1896, f° 8, acte n° 15).
Étant quartier-maître chef de quart à bord du torpilleur d’escadre – ex-grec – Keravnos, autorisé en Mai 1917 à prendre part au concours d’admission à l’École des élèves officiers de marine (J.O. 20 mai 1917, p. 4.020). Par décision du Ministre de la Marine du 1er août 1917 (J.O. 4 août 1917, p. 6.056), admis dans cette école. Par décision du Ministre de la Marine du 3 août 1917 (J.O. 5 août 1917, p. 6.074), promu d’office au grade de second maître de manœuvre. Par décret du 2 mars 1918 (J.O. 11 mars 1918, p. 2.260), nommé au grade d’enseigne de vaisseau de 2e classe à compter du 15 mars 1918 ; affecté au port de Rochefort (J.O. 31 mars 1918, p. 2.866). Par décret du 7 mars 1920 (J.O. 9 mars 1920, p. 3.894), promu au grade d’enseigne de vaisseau de 1re classe à compter du 15 mars 1920. Poursuit ensuite sa carrière dans les services civils de l’Afrique équatoriale française.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
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b sonneck
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Re: Les régiments de la Mayenne dans la Grande Guerre
Bonjour,
La Mayenne n'est pas un département très maritime et les marins n'y sont pas légion. On en rencontre quand même, en particulier dans certaines familles à particule, pour peu qu'un ancêtre ait été officier de marine. Celui que vous signalez, Daniel, avait un grand-oncle dans ce cas, Alphonse Marie François (1832-1908), lieutenant de vaisseau (démissionnaire en 1860), lui-même petit-fils d'un capitaine de frégate.
Ce Jean Marie Amable d'Ozouville était un arrière-petit-fils de Marie Lucie de Hercé, qui avait la particularité d'être la fille légitime d'un évêque (tout le monde ne peut pas être fils d'archevêque) : son père, Jean-François de Hercé, a été maire de Laval puis, devenu veuf, est entré au séminaire, a été ordonné et est revenu à Laval comme curé de la paroisse de la Trinité, avant d'aller à Nantes, comme évêque coadjuteur dans un premier temps, comme évêque titulaire ensuite.
Marie Lucie de Hercé a épousé un d'Ozouville, d'où la descendance dont nous venons de parler.
Quelques données sur cette famille : http://gw.geneanet.org/bsonneck_w?lang= ... +ozouville
Pour ma part, le recensement des marins de la Mayenne n'est pas dans mes prévisions d'activité, étant déjà fort occupé avec celui des décorés de la Légion d'honneur du département (et de ses régiments) ; ce qui m'a quand même permis de découvrir quelques marins, au passage. Et je ne parle pas du projet en cours avec l'Oribus sur le parcours des régiments pendant la Grande Guerre, ce qui va me tenir jusqu'en 2018. Et j'ai dans les tiroirs quelque chose sur la Mayenne dans la guerre franco-prussienne de 1870-1870, qu'il va falloir boucler pour 2020 (150e anniversaire, on en parlera peut-être). Et quand tout cela sera mené à terme, je pourrai enfin me consacrer au destin des Volontaires nationaux de la Mayenne, dont trois bataillons ont été levés en 1791, 1792 et 1793 (les derniers étant en fait des "réquisitionnaires", pas particulièrement volontaires).
Donc, si quelqu'un veut s'occuper des matafs, la voie est libre !
Cordialement
Bernard
La Mayenne n'est pas un département très maritime et les marins n'y sont pas légion. On en rencontre quand même, en particulier dans certaines familles à particule, pour peu qu'un ancêtre ait été officier de marine. Celui que vous signalez, Daniel, avait un grand-oncle dans ce cas, Alphonse Marie François (1832-1908), lieutenant de vaisseau (démissionnaire en 1860), lui-même petit-fils d'un capitaine de frégate.
Ce Jean Marie Amable d'Ozouville était un arrière-petit-fils de Marie Lucie de Hercé, qui avait la particularité d'être la fille légitime d'un évêque (tout le monde ne peut pas être fils d'archevêque) : son père, Jean-François de Hercé, a été maire de Laval puis, devenu veuf, est entré au séminaire, a été ordonné et est revenu à Laval comme curé de la paroisse de la Trinité, avant d'aller à Nantes, comme évêque coadjuteur dans un premier temps, comme évêque titulaire ensuite.
Marie Lucie de Hercé a épousé un d'Ozouville, d'où la descendance dont nous venons de parler.
Quelques données sur cette famille : http://gw.geneanet.org/bsonneck_w?lang= ... +ozouville
Pour ma part, le recensement des marins de la Mayenne n'est pas dans mes prévisions d'activité, étant déjà fort occupé avec celui des décorés de la Légion d'honneur du département (et de ses régiments) ; ce qui m'a quand même permis de découvrir quelques marins, au passage. Et je ne parle pas du projet en cours avec l'Oribus sur le parcours des régiments pendant la Grande Guerre, ce qui va me tenir jusqu'en 2018. Et j'ai dans les tiroirs quelque chose sur la Mayenne dans la guerre franco-prussienne de 1870-1870, qu'il va falloir boucler pour 2020 (150e anniversaire, on en parlera peut-être). Et quand tout cela sera mené à terme, je pourrai enfin me consacrer au destin des Volontaires nationaux de la Mayenne, dont trois bataillons ont été levés en 1791, 1792 et 1793 (les derniers étant en fait des "réquisitionnaires", pas particulièrement volontaires).
Donc, si quelqu'un veut s'occuper des matafs, la voie est libre !
Cordialement
Bernard