Réhabilitation des fusillés : la position du général Bach

[saintchamond]

Bonsoir à tous,

Après les récentes déclarations du ministres des Anciens combattants et celles de la Libre Pensée sur la réhabilitation des fusillés de la Grande Guerre, le général Bach a eu la gentillesse de répondre à mes questions. Ses propos, passionnants, sont à découvrir sur le blog du 36e: http://36ri.blogspot.fr/2013/04/linvite ... et-la.html

Bonne soirée,

Jérôme

[Arnaud Carobbi]

Bonjour Jérôme,

Je te remercie pour la publication de la série d'interviews d'acteurs importants de la mémoire ou de l'Histoire du conflit. Ces noms sont souvent mis en avant, leurs propos déformés et simplifiés, quand ce n'est pas mal interprétés, leur pensée caricaturée. Ces interviews ont le mérite, et ce n'est pas le seul, de mettre au clair leur vision des choses, les objectifs défendus.
Quant à cette interview du général Bach, elle met en avant la complexité du thème des fusillés de fort belle manière, prenant la hauteur nécessaire pour bien poser le problème. Vraiment à lire de bout en bout.

Amicalement,
Arnaud

[VIGIE]

Bonjour à Vous,
J'ai apprécié à son juste niveau l'intéressant article traitant de la réhabilitation des fusillés de la grande guerre par Monsieur André BACH.
N'étant ni anti-militariste, ni libre penseur, seulement simple citoyen français, d'origine picarde depuis au moins 4 siècles, je réagis vigoureusement à l'exposition faite du dossier CHAPELANT.
Né et résidant à 3 kms de l'endroit où le 14.10.1914, il fut injustement condamné et fusillé sur ordre d'une implacable et surtout inhumaine hiérarchie, ses restes probablement encore amalgamés à la fertile terre de la sole des Loges, j'ai participé avec d'autres à faire reconnaître par l'Etat que le sous-lieutenant J.J.M. CHAPELANT, du 98è R.I., originaire du Rhône, était "Mort Pour la France". C'est ce que nous obtinrent juste avant le 11.11 dernier. Je rappellerai simplement que la démarche citoyenne entreprise depuis longtemps et finalisée par 4 personnes venait en synthèse d'une large démarche concernant l'ensemble des fusillés pour l'exemple.
Peut-être gratuitement, mais de manière bien réfléchie, j'affirmerai que CHAPELANT fut une victime et précisément d'un système qui voulut en son temps imposer l'infaillibité et la supériorité des hauts gradés : et en 1934 et en 1940 cela continua.... la véritable question qui se pose n'est-elle pas : existait-il une différence d'appréhension de ces sujets par le niveau "militaire" et le niveau "judiciaire" ? Ma vision des choses me force à prétendre que NON et aide à mieux comprendre qu'il faille encore attendre que celles et ceux se prétendant Décideurs Nationaux assument leurs Devoirs et Droits.

A quand la véritable réhabilitation de CHAPELANT et des autres fusillés pour l'exemple ?

Stèle commémorant le martyr de CHAPELANT (aire patriotique Robert RUELLE à Crapeaumesnil 60)

[VIGIE]

Illustation du commentaire ci-dessus

[Jean RIOTTE]

Bonjour,
Pas d'illustration sur mon écran!
Cordialement,
Jean RIOTTE

[Achache]

Bonjour,

Et c'est reparti...
Un seul commentaire: si un groupuscule de "citoyens" activistes suffit pour sauter à pieds joints par dessus les décisions de justice, où va-t-on ? Qu'en advient-il de "l'Etat de droit" dont par ailleurs on se gargarise tant ?
Décidément, "100 ans z'après, coquin de sort" les esprits ne sont pas encore mûrs, semblent-il, pour écrire l'Histoire avec le sang froid, le recul nécessaire...


Jean , moi je la vois cette image (et les suivantes... -sujet (obsessio ?-répétitif...), ici :

pages1418/Pages-d-aujourd-hui-actualite ... .htm#t8468

Bien à vous,

[:achache:1]

[Jean RIOTTE]

Salut HH,
Je ne la vois toujours pas! Et merci pour le lien.
Bien amicalement,
Jean RIOTTE

[Patrice Pruniaux1]

Bonjour à tous,

Je te remercie pour la publication de la série d'interviews d'acteurs importants de la mémoire ou de l'Histoire du conflit. Ces noms sont souvent mis en avant, leurs propos déformés et simplifiés, quand ce n'est pas mal interprétés, leur pensée caricaturée. Ces interviews ont le mérite, et ce n'est pas le seul, de mettre au clair leur vision des choses, les objectifs défendus.
Quant à cette interview du général Bach, elle met en avant la complexité du thème des fusillés de fort belle manière, prenant la hauteur nécessaire pour bien poser le problème. Vraiment à lire de bout en bout.

J’ajouterai aussi que les questions sont pertinentes et ne sortent pas du thème.
" Pour quelles raisons sont-ils fusillés ?
Une tentative de regroupement des causes d’exécution sur justement 150 dossiers me donne empiriquement les ensembles suivants : ceux qui, tout d’abord, ont clairement subi comme dit le général Rouquerol “le frémissement et la révolte de la chair au sifflement des balles et à l’explosion des obus"(4) et qui ont fléchi. On y retrouve les abandons de poste à chaud en lancement d’attaque, ou dans les tranchées en disparaissant dans les caches à proximité, ceux qui ont été manifestement commotionnés, les mutilés volontaires, une grande partie de ceux condamnés pour désobéissance. Personne aujourd’hui ne peut décemment prétendre qu’ils méritaient ce traitement. Dans un tel environnement de furie destructrice, le système neuro-végétatif joue des tours et on peut un jour être perçu comme héroïque tout en étant victime le lendemain d’un moment de défaillance. Les impressions ne sont pas des états, mais des fulgurances, et elles se succèdent sans solution de continuité. Des nerfs moins solides que d’autres, et voilà des soldats qui ont succombé aux névroses de guerre. Que leurs noms soient connus, débarbouillés de l’épithète inappropriée de “lâches”. Qu’ils reçoivent publiquement notre compassion."

Cela fait plaisir à lire. Peut-il juger celui qui n’a pas vécu ce temps indescriptible d’un face à face avec la mort ?

"Que faire alors si l’étude au cas par cas est - je reprends vos mots - “une impasse” ?
Il serait bien que cent ans après les faits, la question des “fusillés pour l’exemple” soit soumise au tribunal du peuple."

Proposition très intéressante et qui me plait.
“ Fusillés pour l’exemple ”et uniquement eux. Pas les fusillés pour meurtres, viols etc... car ce serait discréditer totalement les Morts pour la France.
Maintenant, vu l’intérêt du peuple pour les commémorations d’une part, et ses soucis actuels d’autre part, je ne pense pas que sa majorité s’intéresse réellement à la question.
S’ajoute également le savoir de ce qu’était la justice militaire en temps de guerre dans le contexte de l’époque.
Comment le peuple arrivera-t-il à comprendre un dossier de ce type.
En comparant les analyses faites sur le dossier Chapelant par le Général Bach et celle de Vigie:

J'ai apprécié à son juste niveau l'intéressant article traitant de la réhabilitation des fusillés de la grande guerre par Monsieur André BACH.
N'étant ni anti-militariste, ni libre penseur, seulement simple citoyen français, d'origine picarde depuis au moins 4 siècles, je réagis vigoureusement à l'exposition faite du dossier CHAPELANT.
Né et résidant à 3 kms de l'endroit où le 14.10.1914, il fut injustement condamné et fusillé sur ordre d'une implacable et surtout inhumaine hiérarchie, ses restes probablement encore amalgamés à la fertile terre de la sole des Loges, j'ai participé avec d'autres à faire reconnaître par l'Etat que le sous-lieutenant J.J.M. CHAPELANT, du 98è R.I., originaire du Rhône, était "Mort Pour la France". C'est ce que nous obtinrent juste avant le 11.11 dernier. Je rappellerai simplement que la démarche citoyenne entreprise depuis longtemps et finalisée par 4 personnes venait en synthèse d'une large démarche concernant l'ensemble des fusillés pour l'exemple.
Peut-être gratuitement, mais de manière bien réfléchie, j'affirmerai que CHAPELANT fut une victime et précisément d'un système qui voulut en son temps imposer l'infaillibité et la supériorité des hauts gradés : et en 1934 et en 1940 cela continua.... la véritable question qui se pose n'est-elle pas : existait-il une différence d'appréhension de ces sujets par le niveau "militaire" et le niveau "judiciaire" ? Ma vision des choses me force à prétendre que NON et aide à mieux comprendre qu'il faille encore attendre que celles et ceux se prétendant Décideurs Nationaux assument leurs Devoirs et Droits.
A quand la véritable réhabilitation de CHAPELANT et des autres fusillés pour l'exemple ?

On constate deux lectures et conclusions différentes sur les faits qui se sont produits.
Je ferai cordialement remarquer à Vigie l’avis final du Général qu’il ne semble pas avoir remarquer:

"A quelle conclusion en arrivez-vous aujourd’hui concernant Chapelant ?
Avec nos yeux d’aujourd’hui, on ne peut qu’être en désaccord avec l’épithète de lâche qui lui a alors été jetée à la figure. Il a fait ce qu’il a pu dans une situation qui le dépassait, et qui dépassait son niveau de compétence. C’est pour moi un officier estimable, qui aurait du être soigné, réconforté, avant de reprendre sa place au front. Certains cherchent à sauvegarder sa mémoire en mettant en doute la version contenue dans le dossier. Ils répandent la version de la capture et de l’évasion, reprise dans la communication du ministre en novembre dernier. Telle qu’elle ressort du dossier, la réalité est plus terrible et rend d’autant plus évident la proclamation publique que ce jeune officier n’était pas un lâche et que sa mémoire doit être honorée.

Puisqu’elle est citée dans l’article, un mot sur cette association “ Fédération nationale de la Libre Pensée. ”
Grâce au lien donné: levée de boucliers de la Fédération Nationale de la Libre Pensée : http://www.fnlp.fr/spip.php?article865

Nous arrivons à un article: “ Déclaration de Kader Arif :Toute honte bue. ”

Nous pouvons y lire:

“ Avec Voltaire, La Fédération nationale de la Libre Pensée préfère le principe : « Il vaut mieux un coupable en liberté qu’un innocent en prison ». Il faudra bien qu’un jour les zélateurs d’une « justice » au cas par cas et à la tête du client, donnent les véritables raisons qui les motivent pour empêcher que justice soit rendue et que la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple soit prononcée.
La Libre Pensée a indiqué clairement au Président de la République, lors de son entrevue du 10 avril 2013, que si la plus haute autorité de l’État ne prononçait pas la réhabilitation collective en 2013, alors, en 2014, lors des cérémonies, séminaires, colloques, rassemblements, les Libres Penseurs seront de tous les évènements officiels du centenaire de la Première Guerre mondiale pour porter haut et fort cette revendication de justice. ”

Quel drôle de nom pour une association qui n’a de “ libre pensée ” que la sienne et n’admet pas la pensée des autres.
Qui ne reconnait que la” justice ” qu’elle veut voir appliquée. Pas la Justice.
Une association au sein de laquelle Totalitarisme, Mensonge et Mépris des autres règnent en maitre est à bannir du débat sur les “ Fusillés pour l’exemple. ”
Mon avis pour ce cas est totalitaire et je le revendique haut et fort.
Cordialement, Patrice Pruniaux.

[VIGIE]

Bonjour à Tous,

En ce jour de commémoration nationale des internés et déportés de 39-45, j'ai une pensée particulière pour les déportés du S.T.O.
Ce n'était pas des héros, encore moins des résistants clandestins à l'occupant, pourtant certains revinrent malades, invalides et marqués à vie. D'autres succombèrent de maladie ou sous les bombardements alliés : Paix à leur âme ! Bien entendu, certains assimilèrent leur déportation à une vague collaboration, et oui ! Ils étaient plus ou moins jeunes, avaient de la famille et pensaient que c'était une épreuve à surmonter et qu'après cela irait mieux.
Quelle rapport avec CHAPELANT et les Fusillés pour l' Exemple dont le Général BACH connait parfaitement le sujet ?

Celui fondamental, qu'en France des Décideurs du niveau le plus élevé, détenant successivement les mêmes pouvoirs et les mêmes capacités, possédent volonté et conviction suffisamment fortes pour qu'un sujet "sensible" (voir les images du kyste ou de l'abcès mémoriel des uns ou des autres), se trouve extirpé une fois pour toutes et que les consciences soient définitivement "soulagées" : si pour les déportés du S.T.O. d'il y a quelques 70 ans ce fut heureusement en son temps, pour les "sacrifiés de 14-18", il y a presqu'un siècle, en avoir parlé, avoir étudié les dossiers de long en large, s'en servir pour laisser croire et faire valoir, O.K., mais cela ne fait pas le compte pour PERSONNE, sauf pour quelques réhabilitations d'entre 2 guerres : exceptions !!

Dans la 5è république, avec LIONEL J. sous Présidence de CHIRAC, avec NICOLAS lui-même sous Présidence de SARKOZY, avec KADER sous Présidence de HOLLANDE (ex-président d'un conseil général de Corrèze réclamant la réhabilitation générale sous N.S.), peu ou rien n'a bougé.

Faudra-t-il attendre arriver dans le mur ou le trou vers lequel la France avance pour qu'un changement radical et salutaire intervienne et modifie les mentalités acquises lors du dernier quart du siècle dernier entravant l'évolution mémorielle de notre Pays ?

Alors, un peu de courage et ne déléguons pas à ceux qui veulent imposer leur savoir en créant des doutes : réagissez pour la Raison et le Bon Sens .

Merci il est encore temps !

[Patrice Pruniaux1]

Bonjour,

En ce jour de commémoration nationale des internés et déportés de 39-45, j'ai une pensée particulière pour les déportés du S.T.O.

Vous êtes trois fois hors sujet.
1) Sur le thème initiale. Strictement aucun rapport malgré vos dires.
2) Pour la période.
3) Sur le fait que les S.T.O n'ont pas le statut de Déportés.
Vous ressortez une vieille théorie aussi irréelle que les avions italiens bombardant les ponts de la Loire ou que la France 100 % résistante.
Il y a un monde inimaginable et que vous ne semblez pas connaitre entre le régime S.T.O et le concentrationnaire.
Encore une remise en cause de la réalité.
Cordialement, Patrice Pruniaux.