Bonsoir à tous,
Un article du Courrier Picard de ce dimanche est consacré à la découverte d'ossements et d'effets appartenant à un soldat australien, près de la Ferme Mouquet à Pozières. Malheureusemenent l'article n'est pas visible sur le site du quotidien.
Voici l'article tiré du journal australien : "The Sydney Morning Herald"
http://www.smh.com.au/world/somme-gives ... 19smw.html
Cordialement
Eric Abadie
Les restes d'un soldat australien retrouvé dans la Somme
Re: Les restes d'un soldat australien retrouvé dans la Somme
Cordialement
Eric ABADIE
Eric ABADIE
- Jean RIOTTE
- Messages : 5774
- Inscription : sam. nov. 05, 2005 1:00 am
Re: Les restes d'un soldat australien retrouvé dans la Somme
Bonjour Eric,
Très intéressé par cette découverte.
Je vous contacte par MP.
Cordialement.
Jean RIOTTE
Très intéressé par cette découverte.
Je vous contacte par MP.
Cordialement.
Jean RIOTTE
Re: Les restes d'un soldat australien retrouvé dans la Somme
Espérant qu'ils arriveront à l'identifier, car les plaques d'identités du Commonwealth était en acier au début 1914 et ensuite en carton pressé, à part des exeptions de soldat qui transformaient des pièces de monnaie en plaque d'identitée ou bien des plaques d'identités française de recuperation, il est trés difficile d'identifier un soldat du Commonwealth. Il y a une quinzaine d'année, un soldat britannique avait été découvert prés de Cambrai, il avait pu être identifié grâce à son couteau de poche qui était gravé. Il s'appellait David Kitto.
Bonne journée.
Bonne journée.
-
- Messages : 305
- Inscription : mer. oct. 20, 2004 2:00 am
Re: Les restes d'un soldat australien retrouvé dans la Somme
Bonjour
ce sujet a déjà été très largement abordé sur Great War forum :
http://1914-1918.invisionzone.com/forum ... pic=158590
Certains ont été choqués par un manque de respect au moment du transport des restes, d'autres comme moi on tenté de faire comprendre qu'il existait des lois et des organismes spécialisés.
Nos amis étrangers semblent principalement penser que c'est une affaire qui relève de leur service des sépultures...
A+
ce sujet a déjà été très largement abordé sur Great War forum :
http://1914-1918.invisionzone.com/forum ... pic=158590
Certains ont été choqués par un manque de respect au moment du transport des restes, d'autres comme moi on tenté de faire comprendre qu'il existait des lois et des organismes spécialisés.
Nos amis étrangers semblent principalement penser que c'est une affaire qui relève de leur service des sépultures...
A+
Re: Les restes d'un soldat australien retrouvé dans la Somme
Bonsoir à tous,
Il est vrai que dans le cas de la découverte des restes de ce soldat australien la procédure habituellement préconisée a été bafouée : alerter la gendarmerie et les affaires culturelles du département. Celles-ci sont seules habilitées afin de procéder à une fouille d'urgence. Certaines preuves pour identifier cet Australien ont peut-être été détruites lors de la manipulation. Cependant il faut considérer que sans l'intervention, même si elle est maladroite, du patron du bar, les restes de cet Australien auraient été dispersés définitivement.
Voici la transcription de l'article du Courrier Picard du dimanche 30 janvier 2011.
"Depuis la tranchée, au niveau du sol, j'ai vu des ossements
Dominique Zanardi a vu les restes d'un soldat australien dans un champ. Deux Australiens ont assisté à la découverte et ont aussitôt transmis un article à leurs concitoyens.
C'est à la fois extraordinairement déroutant, très bouleversant et un grand privilège d'aider à retrouver les restes d'un soldat australien mort depuis longtemps et étendu dans la boue de la Somme pendant près d'un siècle. C'est ainsi que Paul Daley et Mike Bowers commencent leur article, dans The Age du 17 janvier. Les deux Australiens, en visite à Pozières pour écrire un livre, se souviendront longtemps de leur voyage.
Dominique Zanardi n'y est pas étranger. Le gérant du Tommy, brasserie-musée de Pozières, est incollable sur la Bataille de la Somme. Il avait remarqué des traces de cet événement sanglant dans un champ où un agriculteur creusait une tranchée à la pelleteuse. "Je le regardais faire et un moment, j'ai vu tomber de la mâchoire une gourde. Il y avait encore le tissu dessus", se souvient-il.
Il décide de faire profiter deux Australiens attablés au Tommy de cette découverte. En retournant sur place, la découverte prend une autre dimension. "Dans la tranchée, j'ai vu comme un geyser jaillir d'une des parois. J'y suis descendu et là, au niveau du sol, j'ai vu des ossements", poursuit-il.
Sous les yeux ébahis des deux visiteurs Australiens, les traces du passé s'accumulent. "J'avais avec moiun jeune qui travaille à la ferme, je lui ai demandé d'aller chercher un sac. Il a parcouru un kilomètre dans la boue, à toute vitesse, et m'en a ramené un. Les fermiers de Courcelette m'ont aidé à ramasser les ossements qui étaient éparpillés aux quatre vents quand il ont compris que c'était un humain."
Dominique Zanardi, plutôt discret, s'est fait surprendre par les deux Australiens : "Après la découverte, l'un d'eux est venu me voir au bar et m'a dit : "That's it !". Autrement dit c'est fait. Je lui ai demandé de quoi il parlait. Il venait d'envoyer, depuis le Tommy, grâce à la wi-fi, son article au sujet de notre découverte, à The Age, un journal de son pays !"
(à suivre)
Il est vrai que dans le cas de la découverte des restes de ce soldat australien la procédure habituellement préconisée a été bafouée : alerter la gendarmerie et les affaires culturelles du département. Celles-ci sont seules habilitées afin de procéder à une fouille d'urgence. Certaines preuves pour identifier cet Australien ont peut-être été détruites lors de la manipulation. Cependant il faut considérer que sans l'intervention, même si elle est maladroite, du patron du bar, les restes de cet Australien auraient été dispersés définitivement.
Voici la transcription de l'article du Courrier Picard du dimanche 30 janvier 2011.
"Depuis la tranchée, au niveau du sol, j'ai vu des ossements
Dominique Zanardi a vu les restes d'un soldat australien dans un champ. Deux Australiens ont assisté à la découverte et ont aussitôt transmis un article à leurs concitoyens.
C'est à la fois extraordinairement déroutant, très bouleversant et un grand privilège d'aider à retrouver les restes d'un soldat australien mort depuis longtemps et étendu dans la boue de la Somme pendant près d'un siècle. C'est ainsi que Paul Daley et Mike Bowers commencent leur article, dans The Age du 17 janvier. Les deux Australiens, en visite à Pozières pour écrire un livre, se souviendront longtemps de leur voyage.
Dominique Zanardi n'y est pas étranger. Le gérant du Tommy, brasserie-musée de Pozières, est incollable sur la Bataille de la Somme. Il avait remarqué des traces de cet événement sanglant dans un champ où un agriculteur creusait une tranchée à la pelleteuse. "Je le regardais faire et un moment, j'ai vu tomber de la mâchoire une gourde. Il y avait encore le tissu dessus", se souvient-il.
Il décide de faire profiter deux Australiens attablés au Tommy de cette découverte. En retournant sur place, la découverte prend une autre dimension. "Dans la tranchée, j'ai vu comme un geyser jaillir d'une des parois. J'y suis descendu et là, au niveau du sol, j'ai vu des ossements", poursuit-il.
Sous les yeux ébahis des deux visiteurs Australiens, les traces du passé s'accumulent. "J'avais avec moiun jeune qui travaille à la ferme, je lui ai demandé d'aller chercher un sac. Il a parcouru un kilomètre dans la boue, à toute vitesse, et m'en a ramené un. Les fermiers de Courcelette m'ont aidé à ramasser les ossements qui étaient éparpillés aux quatre vents quand il ont compris que c'était un humain."
Dominique Zanardi, plutôt discret, s'est fait surprendre par les deux Australiens : "Après la découverte, l'un d'eux est venu me voir au bar et m'a dit : "That's it !". Autrement dit c'est fait. Je lui ai demandé de quoi il parlait. Il venait d'envoyer, depuis le Tommy, grâce à la wi-fi, son article au sujet de notre découverte, à The Age, un journal de son pays !"
(à suivre)
Cordialement
Eric ABADIE
Eric ABADIE
Re: Les restes d'un soldat australien retrouvé dans la Somme
Des pistes pour identifier le soldat
Maintenant, c'est la Commonwealth War Graves Commission, basée à Beaurains dans le Pas-de-Calais, qui étudie les ossements et les objets trouvés, afin d'identifier le soldat qui a probablement été victime d'un obus.
Mais elle dispose de quelques pistes. "L'holster de l'arme du soldat portait l'inscription "Australia" et "wa" pour western Australia", témoigne Dominique Zanardi qui a trouvé les restes de pas moins de quinze soldats en l'espace de deux décennies. L'insigne et le sifflet sont d'autres précieux indices, pour déterminer le grade de l'homme.
Quelques jours après, c'est un soldat allemand qui a été découvert, à 50 mètres de là par la Commenwealth War Graves Commission. La ferme du Mouquet, à proximité de laquelle les découvertes ont été faites, était surnommée le "deadlock", le verrou. Il fallait le faire sauter pour prendre Thiepval, ce qui adviendra le 26 septembre 1916.
"Les Australiens auront perdu pour Pozières 23 000 hommes et les Canadiens qui prennent la relève vont perdre 25 000 hommes pour finir le travail des Australiens et faire deux kilomètres de plus", s'étonne encore le féru d'histoire de Pozières.
La gratitude qu'ont pour lui les Australiens, Paul Dley et Mike Bowers en tête, n'aura d'égal que celle de la famille du défunt quand il sera identifié, comme on peut l'espérer."
Article du Courrier Picard signé : Aude Collina
Bonne soirée
Cordialement
Eric
Maintenant, c'est la Commonwealth War Graves Commission, basée à Beaurains dans le Pas-de-Calais, qui étudie les ossements et les objets trouvés, afin d'identifier le soldat qui a probablement été victime d'un obus.
Mais elle dispose de quelques pistes. "L'holster de l'arme du soldat portait l'inscription "Australia" et "wa" pour western Australia", témoigne Dominique Zanardi qui a trouvé les restes de pas moins de quinze soldats en l'espace de deux décennies. L'insigne et le sifflet sont d'autres précieux indices, pour déterminer le grade de l'homme.
Quelques jours après, c'est un soldat allemand qui a été découvert, à 50 mètres de là par la Commenwealth War Graves Commission. La ferme du Mouquet, à proximité de laquelle les découvertes ont été faites, était surnommée le "deadlock", le verrou. Il fallait le faire sauter pour prendre Thiepval, ce qui adviendra le 26 septembre 1916.
"Les Australiens auront perdu pour Pozières 23 000 hommes et les Canadiens qui prennent la relève vont perdre 25 000 hommes pour finir le travail des Australiens et faire deux kilomètres de plus", s'étonne encore le féru d'histoire de Pozières.
La gratitude qu'ont pour lui les Australiens, Paul Dley et Mike Bowers en tête, n'aura d'égal que celle de la famille du défunt quand il sera identifié, comme on peut l'espérer."
Article du Courrier Picard signé : Aude Collina
Bonne soirée
Cordialement
Eric
Cordialement
Eric ABADIE
Eric ABADIE