extrait de presse:
La gare de Metz au centre de notre passé
Œuvre de l'architecte Jürgen Kröger et de la soif de grandeur de Guillaume II, le 22 juin prochain, la gare de Metz fêtera ses cent ans à grand renfort d'expositions et d'animations. Petit retour sur une vie déjà bien remplie.
Lieu de passage, de rencontre, de vie, la gare est considérée comme l'un des plus beaux monuments de la ville. Même si certains, de moins en moins nombreux, dénigrent son architecture prussienne, qui leur rappelle les souffrances d'un passé dont les plaies ne se sont pas encore complètement refermées. Aimée ou détestée, elle ne laisse personne indifférent. Et ce depuis cent ans. Cent ans tout juste le 17 août prochain. Augustement installée au centre du quartier impérial, avec ses trois cents mètres de long, ses 10 000 mètres carrés au sol, ses quinze voies aux longs et larges quais, ses quatre souterrains, et ses murs savamment sculptés, elle en a vu des événements. Heureux et malheureux.
Son histoire a commencé en 1905. Et elle était déjà la quatrième à sortir de terre à Metz. La première avait été démontée en 1852, après trois années de fonctionnement, puis la seconde, construite l'année suivante, avait disparu dans un incendie en 1872. Six ans plus tard, une troisième version voyait le jour place du Roi-George. Elle est désormais réservée aux bureaux de l'administration de la SNCF.Cette nouvelle gare était née de l'ambition de Guillaume II. Arrivé au pouvoir en 1888, il avait basé sa stratégie militaire sur le chemin de fer, qui lui permettait de déplacer rapidement ses troupes. Avec, entre autres trouvailles, des quais hauts réservés aux passagers et des quais bas prévus pour le matériel et les chevaux. En outre, il souhaitait que Metz devienne le pivot d'encerclement de l'armée française. Dès 1908, elle était ainsi devenue le centre d'un nouveau quartier, moderne et confortable, entièrement dévolu à la population germanique venue s'installer dans la ville. Guillaume II souhaitait que sa gare soit le symbole de sa politique, de son idéologie nationaliste et de son désir d'expansion colonialiste. Tout en elle devait le glorifier : les vitraux, les sculptures, les fresques, sans oublier le pavillon impérial et le salon d'honneur, qui lui étaient exclusivement réservés.,
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A noter que dans ce contexte, notre association "La chaine de la mémoire" sera de la partie.
Sur le quai n° 1, sur écran géant sera projetté en permanence la bande annonce réalisée par Jean-François Genet concernant notre prochain film: Le TGV sur la frontière et le front de l'Est. (il y est beaucoup question de 14/18)
à voir sur http://www.e-storial-frontiere.com/
Dans le hall d'entrée, à proximité des plaques commémoratives rappelant les cheminots morts pendant les différents conflits, sera présenté un montage vidéo de Francis Petitdemange sur l'arrestation de Jean Moulin, réputé être décédé en gare de Metz.
Cordialement
JFG
