Bonjour PTF,
La commémoration du Centenaire amène un foisonnement d'initiatives généreuses en devoir mémoriel, comme indiquées dans le rapport Zimet.
Je n'ai pas très bien compris l'objectif d'une inscription à l'Unesco (tant de lieux à haute valeur artistique attendent leur classement, à travers le monde ...).
Les structures pédagogiques déjà existantes sont-elles insuffisantes ?
Et comment mettre en valeur un champ de bataille - pensons aux dizaines de milliers de gars encore enfouis - sans tomber dans une scénographie aseptisés (sans boue ni barbelés...) ?
Merci d'éclairer ma lanterne !
Cordialement,
Régis
L'inscription à l'UNESCO des paysages et sites de mémoire est le seul volet durable du centenaire et le moyen privilégié d'en assurer la pérennité, car ces sites doivent être préservés, entretenus, reconnus et transmis aux générations futures.
Aujourd'hui les visites de sites nous montrent trop souvent les limites des structures pédagogiques existantes, même si beaucoup de choses ont déjà été faites, notamment au cours des dernières années. J'ai, par exemple, vu des jeunes faire du moto-cross dans des tranchées des jeunes ; ils ignoraient les faits qui s'y étaient déroulés, même si de nombreux cimetières entouraient le site. Plus que dans le passé, une action de sensibilisation coordonnée s'impose, sur l'ensemble du front.
Il ne s'agit pas de mettre en place des scénographies mais de lire des paysages et d'interpréter des sites simplement par des croquis, des textes, l'interprétation d'un panorama et rappeler ainsi les événements qui s'y sont déroulés. C'est ce qui manquait aux jeunes que j'ai rencontré en moto-cross dans les tranchées!...
M-M Damien, coordinatrice générale de l'association Paysages et sites de mémoire de la Grande Guerre