Bonsoir à tous, en soutient au message de Bruno : "Attention censure", voici quelques photos des merveilles sculptées par les soldats dans les creutes de l'Aisne que vous n'avez pas le droit de voir, sauf si vous montrez pates blanches et carte de la bonne association.
merci au Kataclan pour certaines photos.
J'ai choisi des endroits que j'ai visité avec les mauvais coucheurs qui vont faire fermer ce message.
J'entre où je peux, sans jamais rien détruire...parfois j'aimerais être petit et svelte comme Guy du Kataclan
Et encore merci à ceux qui ont les larmes aux yeux quand je leur montre toutes ces belles choses.
Cordialement pour certains...les autres...
Gilles.
Bruno, vous ne devez pas avoir pris trop de risques (chevrotines, pneus crevés) avec cette dernière photo, vu que cette gravure est exposée au château de Coucy
Juste pour le plaisir des yeux, comme vous l'écrivez si justement, mais hors du sujet qui est "visites et images non autorisées mais montrées quand même, histoire d'en faire râler certains qui se reconnaitront".
Bon allez, j'attends la suite de votre exposition de trophées de chasse photographique........
Le bas relief du soldat du 102e R.I.Territoriale m'interroge..., barbe ET casque! Si je ne me trompe, le casque fut distribué durant l'année 1915 (pas avant avril, je crois), mais la barbe ne fut-elle pas déjà interdite (afin de rendre le port du masque à gaz efficace)? Quelqu'un aurait-il des dates ou un lien permettant de constater la réglementation?
Pour tous ceux que ce qui s'intéressent aux traces de la Grande Guerre et qui n'ont pas la chance d'être sur la ligne de Front (ou de pouvoir s'y rendre régulièrement),
il est évident que voir publier sur internet des images de toute cette vie souterraine est passionnant
En citant l'article 552 du code civil, sur la propriété, Laurent aurait pu préciser que le propriétaire est aussi responsable, si un accident se produit dans sa carrière !
A titre d'exemple, dans l'Oise, à la carrière de Montigny, l'association "La Machemontoise" a du faire réaliser une inspection de sécurité, inspection qui a interdit
complétement cetaines zones à la visite. Ils sont donc assuré et couverts juridiquement pour ces visites.
Seul une partie de cette carrière est visitable avec l'association et le propriétaire des terres, au dessus du reste de la carrière, refuse de voir sa carrière visitée.
Il y a, bien sur, aussi de jolies choses à voir dans cette partie de la carrière . . . . .
Pour ne pas parler du secteur de Soissons, l'exemple de la carrière des 5 Piliers est assez intéressant pour mieux faire comprendre le problème.
Cette carrière est si vaste qu'elle déborde sur trois communes et que le terrain appartient à trois propriétaires.
C'est un gruyère dans lequel il est possible de rentrer d'un peu tout les côtés . . . du moins quand on la connait bien !
Les propriétaires du Nord et du Sud du secteur y font avant tout du bois.
Les propriétaires de la partie centrale (avec les fameux 5 piliers) ont longtemps organisé des journées quad et 4x4 (en surface et en souterrain).
Cette activité semble bien définitivement terminée.
Localement, l'association "Patrimoine de la Grande Guerre", en accord avec deux des propriétaires, organisait des visites groupées et guidées.
Avec l'accord des deux propriétaires car le secteur du "coq" appartient à l'un et que celui des "5 piliers" appartient à l'autre . . . . .
L'intérêt des visites guidées tient au fait que celà permet d'aller voir, sans perte de temps, tout
ce qui intéressant, et surtout d'éviter de traîner dans des secteurs qui ne sont pas très sains . . . .
Cette autorisation de visite pour PGG déchargeait les propriétaires en cas d'accident, les visites se faisant alors en effet
sous la responsabilité de l'association.
Dans le même temps, l'association assurait le minimum d'entretien nécessaire dans le secteur visité et en particulier
le ramassage des poubelles et bougies régulièrement abandonnées par bon nombre de visiteurs indélicats . . . . .
Indélicat est un peu un euphémisme quand on découvre la double porte bois d'un accès de la carrière, défoncée à coup de 4x4
pour pouvoir amener du matériel et de la sono au coeur de la carrière . . . . . plutôt que de le porter soit même !
Il y a, bien sur aussi les fouilleurs qui creusent et détruisent à coup de masse des murs faits à l'époque de la carrière ou de la culture des champignons,
Murs souvent faits pour éliminer des recoins inutiles et non pour y stocker des trésors . . . .
On peut clore ce chapitre "indélicat" avec les marquages de directions peints par les joueurs de "paintball" qui s'inquiétent rarement de voir leurs tags
saboter un fléchage ou un graffiti et à qui ne viendrait pas à l'idée qu'une belle partie plate et chaulée cache un dessin du XIX° siécle ou un graffiti allemand.
La dégradation ou le vol des sculptures pourraient faire l'objet d'un sujet complet . . . . .
Pourquoi en parler au passé . . . !
Tout simplement parce que depuis, a été évoqué le classement Unesco de certains site du Front !
Dans l'Oise, les "Autorités" ont du coup parlé du Chaufour, de la carrière de Montigny, de la carrière de la Botte, des 5 Piliers, et d'autres lieux . . . .
Souvent sans bien mesuré ce que celà sous-entend. Un classement aurait inmanquablement des conséquences pour le site et son propriétaire.
Il deviendrait impossible d'y faire n'importe quoi.
Au 5 Piliers, le contrecoup presque immédiat (est-ce réellement en lien ?) a été de voir déboiser au plus près d'une des entrées, dans laquelle ont été balancés
souches et racines sur la monumentale inscription en gothique de cette entrée.
Inscription certaiement écroulée depuis 1918 et qu'il serait possible de remettre en valeur.
Tout autour, le secteur de tranchées, que protégeait la forêt, a été "bulldorisé"
Concernant, la partie centrale (avec les 5 piliers) le propriétaire ne veut plus de visite et n'a pas renouvelé sa convention avec PGG qui datait d'avant 2000 . . . .
Il ne faut pas rèver, nous ne sommes, malheureusement, pas "égaux" devant ses trésors.
Il y a effectivement les chanceux qui, sont sur place, et peuvent se glisser un peu partout, légalement ou non, seul ou en y guidant quelques relations, et tous les autres . . .
Bon nombre de ces sites ne seront jamais visitables autrement que par des groupes de quelques individus.
Il ne se transformeront jamais en "Grotte du Dragon" (heureusement d'ailleurs !), et inévitablement une bonne partie finira par disparaître.
C'est dans ce contexte que, soit les individus isolés, soit les associations, ont un rôle intéressant à jouer pour au moins en conserver la trace.
Le livre de Soissonnais 14-18 sur le graffiti me semble une bonne approche, même s'il risque de déclancher des reflexes pavloviens cez certains.
Faut-il, pour autant vouloir tout mettre en ligne et, finalement "agiter une cape rouge" aux yeux des propriétaires réticents.
Ils connaissent aussi "leurs biens" et sont parfaitement capables de voir, sur les sites qui en parlent "à photos et mots couverts", qu'elles sont fréquentées dans leur dos.
Toujours dans l'Oise, la conséquence de la célébrité de certains lieux, a été de voir vu boucher au bulldozer, par son propriétaire, la seule entrée de la carrière François.
De la même manière les carrières de Chevincourt ont aussi été bouchées par la Mairie, parce que dangereuses (Ce qui est en grande partie vraie).
Toutes ces carrières possédent aussi sculptures et dessins qui ne sont maintenant plus accessibles.
Sur le secteur Nord de Compiègne, trois associations, en s'occupant de sites différents, et en relation avec les propriétaires
ou les communes proposent des visites sur des sites.
Il me semble que cette approche associative est la seule qui permette de mettre en confiance les propriétaires.
Rien n'empêche d'en créer d'autres . . . . , spécifiques à quelques sites d'un secteur bien précis, pour ouvrir plus de lieux à la visite.
Avant que ne soit créer les associations "la Machemontoise" et "Sauvegarde du Patrimoine" , il arrivait à l'association
"Patrimoine de la Grande Guerre" de faire des visites sur les carrières de Montigny et de la Botte.
Ce n'est plus le cas maintenant que cette carrière sont aux mains de ces deux associations.
C'est bien ainsi, et le travail ne manque pas pour eux.
Autour de ces lieux biens identifiés des secteurs comme ceux du Bois St Mard, aussi pleins de ressources, sont des terrains privés
que leurs propriétaires n'aiment pas voir arpentés. Le bois St Mard est une chasse . . . ., impossible d'y traîner en groupe constitué.
Quand on joue en "free lance" (ce qui est parfois aussi mon cas, dans mes sorties d'oxygénation . . . .),
Il me semble donc difficile de pouvoir diffuser ses découvertes de manière aussi ouvertes que sur internet.
l reste à espérer que les avoir, bien photographiées, identifiées et localisées, permettra peut-être un jour,
au delà de pouvoir les montrer en cercle restreint, de compléter les données de Gallica . . . .
Il n'y a probablement pas de solutions définitives à cette relation propriétaires/ associations/ curieux autonomes et autorités . . . . . .
Concernant les gendarmes, ils me semblent qu'ils sont certainement moins "les bras armés des propriétaires en colère",
que les contrôleurs des ramasseurs d'objets illicites (dénoncés ou non par ces mêmes propriétaires) . . . .
Le jour où ce seront quelques obus chimiques conséquents qui se déclancheront dans des caves ou des greniers, le discours ne sera, peut-être plus le même . . . .
Je me permet d'intervenir sur le fil de Pouldhu.
Effectivement, je suis à l'origine de l'effacement du fil dont j'étais l' auteur.
Ne voulant pas créer d’ambiguïté et je l'avoue les termes fut très mal choisis.
Donc je viens présenter mes excuses à l'administrateur du site et aux différents modérateur si mes termes les ont dérangé ou mis en porte à faux.
Cela là dis, le sujet aborder mérite que l'on se penche sur le sujet.
Cordialement;
Salut Michel, je suis tout à fait d'accord avec toi mais qu'un propriétaire râle car j'ai mis en ligne une photo, cela ne me dérange pas, s'il est un peu intelligent, il remarquera que je ne donne jamais les noms des lieux donc que sa creute n'a pas grand choses à craindre.
De plus, je trouve l'autochtone naif, pour fréquenter les barbares cataphiles parisiens qui ont la rave au ventre, j'ai appris que celui qui aime aller sous terre, qui ne connait rien à 14/18, finit par trouver, donc rien ne sert de planquer, mettre en valeur, c'est mieux.
Il est quand même dingue que nous ayons des remarques quand nous mettons à disposition de tous, gratos et franco de port, des photos mais cela ne choque personne que d'autres montres les même choses dans un livre + ou - cher. C'est peut être ça, au fond, qui fache, vous regardez sans payer.
La prochaine série de photos sur les creutes sera sur les creutes-décharge agricole et de chasse (ramper sur des tripes de sanglier faisandées, c'est pas cool !)