Site du gros canon de Semide

[P. CASANOVA]

Bonjour à tous

Voici ma version 3D du canon 38 cm



Ce dessin a été publié dans l'article sur les canons de 38 cm SK L/45 paru dans le numéro 8 du magazine TRANCHEES et dont les auteurs sont deux membres de ce forum (ALVF et JLK).
Pour ceux que le sujet intéresse vous trouverez un autre excellent article de Thierry Ehret en deux parties (magazine TRANCHEES numéro 10 et 11) dans lequel figure une modélisation 3D du site du bois de Muzeray.

Pascal

[e-Storial]

Bonjour Pascal et bravo
très beau rendu… peut-être à incorporer dans une immersion 3D…
Bon WE
JF

[RADET Frederic]

Bonjour,

il existe encore des douilles (pas en 3D) provenant du site de Muzeray, on en a parlé pas plus tard que ce matin...

Cordialement,
Frédéric

[Chapelle de Falaise]

Bonjour Pascal,

Je te félicite pour ta modélisation en 3D du canon de 38 cm.
Il ne te reste plus qu'à te mettre en relation avec Mikaël pour avoir le site de Semide en 3D au complet.
Je ne sais pas si vous utilisez le mème logiciel pour vos modélisations respectives ?

Concernant ta modélisation en 3D du canon de 38 cm, comment as-tu procédé ?
D'après des photographies d'époques ?
(A ma connaissance, il n'existe pas de plans détaillés de ce canon de 380 mm avec les diverses mesures.)

Je confirme l'intéret des articles publiés à ce sujet dans le magazine Tranchées N° 8, 10 et 11.
Je suis un fidèle lecteur de la première heure de cette revue spécialisée qui faut absolument faire connaitre au plus grand nombre de passionnés de la guerre 1914-1918 !

Et pour finir, une question technique adressée aux divers spécialistes présents sur ce forum.
A quoi pouvaient donc bien servir les deux paires "d'encoches" alignées et situées de part et d'autre de la cuve bétonnée de Semide ? (Voir sur la troisième photographie ci-dessus de la modélisation 3D de Mikaël).

Des "encoches" semblables, mais situées à d'autres endroits de la cuve bétonnée, se rencontrent également sur le site de la batterie du bois de Warphemont près de Duzey. (Et peut-ètre aussi sur d'autres emplacements).

Quelques idées me viennent à l'esprit:

-Logements pour le pont roulant servant à mettre en place le canon dans son emplacement ?
-Passerelle pour le chargement des obus dans la culasse ?
-Passage pour une voie ferrée ?
-Repères de l'axe de pointage principal pour le tir ?

En espérant avoir de nombreuses réponses.

Bonne journée et bonne semaine à tous.
Très cordialement.

David.

[acesar55]

Des "encoches" semblables, mais situées à d'autres endroits de la cuve bétonnée, se rencontrent également sur le site de la batterie du bois de Warphemont près de Duzey. (Et peut-ètre aussi sur d'autres emplacements).

Bonsoir,
Pour répondre à cette question, je dirai que les encoches servaient à recevoir les rails qui constituaient une des voies sur lesquelles se déplaçaient le pont mobile. Cette voie passait au dessus de la cuve et devait être fortement étayée pour soutenir la charge. Je n'ai jamais vu de photo de ces étais en position sous les rails. Si quelqu'un a une photo, je suis preneur.
Sur Tranchée n°10 page 67, on voit bien les 2 voies qui portent le pont et la voie centrale qui achemine l'affût et le canon.
A Semide, on voit encore un bout de rail pris dans le béton qui recouvre la voie.
Cordialement,
Alain
PS : Sur cette mauvaise photo de Semide, on voit les encoches de la voie qui passait au dessus de l'ouvrage.

[ALVF]

Bonsoir,

Voici un exemple d'étai pour supporter les longrines portant elles-mêmes les voies ferrées nécessaires à la circulation du pont roulant ("Baukran") lors du montage des éléments de l'affût puis du tube de 38-cm.
Ici, en 1917, le tube est mis à poste sur son affût à la batterie de côte "Deutschland" construite à Bredeene en Belgique.La particularité des cuves bétonnées des batteries de côte est d'être circulaire car les canons doivent pouvoir tirer dans tous les azimuts mais le principe de construction est identique à celui des positions du front de l'ouest.

On distingue la base du pont roulant, la voie ferrée, les étais de la voie et l'extrémité d'un tube de 38-cm SKL/45 de la batterie "Deutschland".
Cordialement,
Guy François.

[acesar55]

Bonjour,

Merci beaucoup Guy François pour cette superbe photo. Je me rends mieux compte de ce à quoi ressemblait le supportage de la voie qui passait au dessus de l'ouvrage. Les étais sont impressionants.
Une petite question si vous me permettez : Sur les ouvrages à 360°, les deux voies qui supportaient le pont mobile devaient passer au travers de la cuve ou bien y avait-il un autre dispositif ?
Cordialement,
Alain

[Chapelle de Falaise]

Bonsoir,

Voici un exemple d'étai pour supporter les longrines portant elles-mêmes les voies ferrées nécessaires à la circulation du pont roulant ("Baukran") lors du montage des éléments de l'affût puis du tube de 38-cm.
Ici, en 1917, le tube est mis à poste sur son affût à la batterie de côte "Deutschland" construite à Bredeene en Belgique.La particularité des cuves bétonnées des batteries de côte est d'être circulaire car les canons doivent pouvoir tirer dans tous les azimuts mais le principe de construction est identique à celui des positions du front de l'ouest.
mesimages/2547/img142.jpg1..jpg
On distingue la base du pont roulant, la voie ferrée, les étais de la voie et l'extrémité d'un tube de 38-cm SKL/45 de la batterie "Deutschland".
Cordialement,
Guy François.

Bonsoir,

Merci à Alain pour sa réponse, ainsi qu'à Guy François qui a complèté et illustré cette réponse de manière remarquable !
Cela répond parfaitement à ma question ...et m'en pose de nouvelles.
Monsieur Guy François, sur votre magnifique photographie, il semble que le pont roulant ("Baukran") comportait
une chaudière à vapeur (partie à gauche).
Celle-ci fournissait-elle seulement l'énergie nécessaire pour faire avancer le pont roulant, ou juste pour en assurer l'élévation ? Peut-ètre les deux à la fois ?
Et pour le pointage du canon lui-mème, il y avait-il une "motorisation" ?
Si oui, électrique ou par moteur thermique ?

Au plaisir de vous lire.
Très cordialement.

David.

[Mike55]

Bonjour Alain, David, Guy, JFG et Pascal,

Alors je vois que le fil repart et c'est tant mieux.

JFG, je vais voir comment je peux faire avec les liens que tu met. Je vous tiens au courant rapidement.

Pascal, évidement j'ai vu la modélisation, je pense qu'elle a été réaliser sur Inventor 3D ou un logiciel approchant. Beau travail.

Pour coupler les deux modélisations il faudrait trouver un format compatible entre Sketchup (logiciel que j'ai utilisé) et le logiciel utilisé par Pascal. La tout est envisageable mais il faut connaitre les formats d'export des deux logiciels.

Pour ce qui de faire la pièce complète, nous avons la batterie d'un côté, le canon de l'autre mais il manque l'affut donc pour l'instant....

Cordialement,
Mikaël.

[ALVF]

Bonjour,

Il existe plusieurs modèles de pont roulant (Baukran) en fonction des divers type de matériels sur plateformes, les 38-cm exigent un pont de force de 150 tonnes mais il existe des ponts roulants de force 32 et 40 tonnes utilisés pour le montage des 21-cm et 24-cm.
Le pont roulant du 38-cm se compose d'une poutre à flasques pleins montés sur deux vérins érigés chacun sur une boggie, la poutre est donc surélevée en même temps que sa charge; les vérins sont actionnés par un moteur.Le déplacement sur les voies ferrées parallèles est également actionné par le moteur, à vapeur pour le pont roulant illustré plus haut.
Les opérations de pointage du 38-cm sont effectuées manuellement, le pointage en hauteur s'obtient en agissant sur quatre manivelles qui commandent deux arbres transversaux reliés par une chaîne galle.L'arbre transversal avant transmet son mouvement par l'intermédiaire de deux pignons à un arbre longitudinal.Cet arbre en actionne un autre au moyen d'un train d'engrenages.Ce dernier arbre porte, à son extrémité une vis sans fin commandant une roue dentée.L'angle maximum permis est de 45° puis 55° pour les derniers affûts construits (notamment ceux utilisés pour les "Paris Kanonen"). Il est possible d'obtenir deux vitesses, lente et rapide.
Je passe sur le pointage latéral, réalisé lui aussi manuellement.
Il existe des procédés encore plus primitifs, notamment pour les deux canons de 38-cm de la Ferme Sorel et du Bois de Muzeray qui emploient des affûts provenant de polygones d'expériences, ces affûts n'étaient pas conçus à l'origine pour un emploi au front.
J'en vois qui ne m'ont pas suivi!
J'ai quelques dizaines de photographies de montages de canons de 38, 24 et 21-cm sur plateformes, je réserve tout ceci pour une publication (si un éditeur prend le risque de publication!).
Cordialement,
Guy François.